Reviews

Viewing posts from the Reviews category

Wand: teenage garage band perché

Au premier abord, Wand c’est le stéréotype américain du groupe de potes qui s’entraine un samedi soir dans le garage des parents pendant que les autres jeunes vont se bourrer la gueule et jouer au beer pong chez le mec le plus populaire de l’école. Composé de 4 membres, le batteur, crâne rasé aux gros bras; le bassiste, silencieux mais complice dont les cheveux longs et gras recouvrent le visage; le guitariste/claviériste discret dans son coin et enfin le chanteur à la mèche rebelle, beau gosse malgré lui sans qui ce groupe n’aurait vraiment rien pour lui.

Read More

La chaleur humaine de Christine and the Queens

Il y a deux types de personnes sur terre, ceux qui augmentent le volume lorsqu’une chanson de Christine and the Queens passe à la radio, et puis ceux qui changent immédiatement de chaine. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a de fortes chances que sa musique ne vous laisse pas indifférent. En ce jeudi 20 août, elle se présente au Cabaret Vert pour la tournée de son premier album, Chaleur Humaine. Alors que la nuit tombe sur la plaine du festival, je décide d’assister à son concert, histoire de me faire mon propre avis.

Read More

Dr.Dre : Compton.

Si on n’aura probablement jamais la chance de jeter une oreille sur Detox, Andre Young AKA Dr.Dre nous gratifie cet été (et 5 jours avant la sortie de Straight outta Compton) d’un album qui respire la Californie.

Read More

Esperanzah! Un week-end alternatif à Floreffe

Avec plus de 30 000 places vendues; un sold out total pour le festival, le défi à relever était de taille cette année pour les organisateurs d’Esperanzah! Entre un village alternatif où l’on pouvait tant assister à des débats, voir des films engagés ou encore créer nous-mêmes des produits du quotidien tels que du gel douche ou du dentifrice; de l’art de rue où l’on reconnait quelques sketchs au fil des ans et qui nous font toujours rêver comme des enfants; et des concerts avec des voix poignantes et des artistes qui prennent position sans se cacher, appelant à la lutte et à l’espoir, le festival reste fidèle à sa ligne de conduite première.

Vendredi la soirée a pourtant mal commencé, avec le concert d’Ibeyi annulé, et remplacé par un “petit” show d’Atomic Spliff, dont le nom veut tout dire sur la prestation enjouée de ces liégeois. Ils auront donc eu droit à ce début de soirée sur la grande scène côté jardin, mais également à leur show initialement prévu, scène découverte, vers 23h45. C’est John Butler Trio qui a su conserver l’énergie des festivaliers, avant l’arrivée haute en couleurs d’Alpha Blondy. Son concert détonnant s’est terminé par une reprise en douceur de Pink Floyd, mais la trève calme fut brève avant l’arrivée de Starflam. Le groupe était très attendu sur les planches, revenant 18 ans après la sortie de leur premier album. L’engouement fut total pour leur titre “El Diablo”, ils ont su remettre à jour leur morceau “Ce Plat Pays” (“Bart de Wever n’est pas mon frère” / “Ce parti qui est le mien agonise”), gardant le public en haleine, ce public chaleureux et content de les retrouver après tant d’années…

La soirée s’est terminée avec Synapson, avec des remix et une participation exceptionnelle de Flavia Coelho sur leurs dernières vingt minutes de set. Elle a su rétablir un contact avec le public qui ne s’était pas très bien établi dès le début avec les deux DJ’s; mais enfin ils sont descendus de leur estrade pour se balader sur scène lorsqu’ils ont balancé un remix de Selah Sue, relançant l’ambiance pour les festivaliers qui rejoignaient le camping pour continuer la fête… Samedi, Teme Tan a lancé la soirée avec ses mélodies dansantes aux rythmes mélangés, suivi par Demi Portion qui a entraîné le public sur des flow plus mouvementé, semblant être ému, voire honoré d’être sur la scène côté cour. Il y a néanmoins une parenthèse qui doit être faite sur le samedi : c’est la très très belle découverte du cirque Ozigno, un des nombreux arts de rue proposés par le festival. Avec leur “Bar à Paillettes”, sous un chapiteau ne pouvant accueillir que 100 personnes (chacune à son tour recevant, avant d’entrer, la bise du patron), les comédiens-acrobates nous emmènent dans le bar d’Hervé et Josiane, où le patron charmeur martyrise son invité (qui joue quand même de l’accordéon le corps à l’envers avec une main sur le bar et l’autre sur le clavier..) à coups de verres d’alcool. Il est accompagné par son homme à tout faire qui tente de réparer les défectuosités du bar pendant le spectacle. Ce jeu est très troublant, car l’on en vient à douter de la place des acteurs dans le jeu, et même à se demander si c’en est réellement un …

The Avener DJ Set a remis les basses du festival à flot, faisant trembler tout l’entre Sambre et Meuse, avec un set dansant qui a réveillé les plus amortis. Le concert tant attendu de Gramatik n’a pas fait frémir autant que ce qu’on attendait, avec un live un peu décalé par rapport à leurs morceaux aux alentours des années 2010, comme “Hit that Jive” ou encore “Just Jammin'”.  Dimanche, la voix de Lisa Simone a fait chanter le soleil, avec un groove apparemment familial qui a doucement fait monter l’atmosphère… Et l’ambiance ne s’est pas amortie au concert du groupe très engagé Dubioza Kollektiv, venus réchauffer la foule par leur musique venant tout droit de Bosnie-Herzégovine. C’est Chinese Man qui a eu l’honneur de clôturer ces trois jours d’Esperanzah, emportant la foule qui était au summum de la joie dans ce concert à la musique endiablée, voguant entre swing, jazz, électro minimaliste, trip-hop et dub. Ils ont manié à la perfection l’enjouement du public, l’alternance entre les morceaux et l’envoûtement total de la fin du festival …

 

Photographie: Denis Danze.

Aṣa, fait du bien @ Botanique

Les festivaliers des Nuits du Botanique se sont sentis en vacances ce dimanche 10 mai. Le beau temps était au rendez-vous, l’ambiance était décontractée et Aṣa nous a fait voyager à l’autre bout du monde pendant un peu plus d’une heure et demie.

Read More

Hindi Zahra @ Botanique 14.05.2015

C’est à Bruxelles qu’Hindi Zahra à amené sa musique folk/soul aux influences orientales ce jeudi 14 mai. J’ai eu la chance d’assister à son deuxième passage sur la scène du Botanique où elle a défendue son nouvel album intitulé « Homeland ».

Read More

Nuits Bota @Orangerie 10.05.2015

Seconde soirée pour les Nuits Botanique, édition 2015, en ce petit dimanche ensoleillé aux températures d’été, et nous revoilà à la découverte de groupes insolites. A l’affiche à l’Orangerie ce soir, The Sunday Charmers, Alamo Race Track et le tant attendu Jacco Gardner : un bon mix de rock, indie, pop psyché en perspective donc, du moins on l’espère…

Rien de mieux qu’un petit détour à l’extérieur avec vue sur les jardins pour se mettre dans l’ambiance et prendre la température de ce début de soirée: 20h le chapiteau résonne déjà, normal, c’est Talisco qui ouvre le bal depuis 19h30. Ça mange, ça “apérote” et ça profite de la météo magnifique… Mais les choses sérieuses ont bel et bien commencé, direction l’Orangerie sans plus tarder.

Les premiers sur scène sont The Sunday Charmers, une belle petite brochette de trois belges au style bobo (à la vue de leur belle chemise fleurie et colorée) qui nous emmène très vite dans un monde rock/folk. En bref, un mix entre le rock version dandy anglais et le rock garage américain, mais à la sauce belgium. La salle est à moitié remplie mais les absents et retardataires ont évidemment tort de ne pas assister à cette explosion d’énergie sur des intro très travaillées qui nous font déjà penser au soleil et aux vacances, même si ces chansons sont globalement “sombres” (dixit le chanteur). Petit coup de cœur pour “Next time on“, chanson menée par une belle voix chaleureuse, au rythme assez groovy qui fait danser toute la salle mais également une partie solo lead-guitar qui fait hurler la gente féminine. Sur leur dernier morceau du set, ils nous ont offert du spectacle: d’abord par un refrain très pêchu, une osmose palpable grâce aux chœurs en duo avec le bassiste, puis une tombée très rock n’roll à genoux devant le public, guitare à la main et sueur sur le front. Un carton plein donc pour ces trois charmeurs, et on attend ainsi impatiemment leur E.P. qui est prévu pour bientôt. Mais en attendant, vous pouvez découvrir leurs compositions, que ce soit sous un palmier ou dans votre voiture avec les enfants, de toute façon on en redemande.

https://www.facebook.com/thesundaycharmers

The Sunday Charmers-8

Après cette belle entrée en matière, on est de retour donc devant le chapiteau et ses stands extérieurs bondés… Et tout ce beau monde est enfin présent. Plus une seule place assise sur les marches devant la Rotonde.

Second round: Alamo Race Track. Première impression: combien sont-ils et combien d’instruments différents ont-ils? Alors on a pu décompter parmi ce quintet hollandais au moins sept instruments dont un xylophone et quelque chose ressemblant à une cithare sur table. Un mélange entre une intro ressemblant fortement à du Muse et des paroles enchanteresses qui nous convainc sur le champ. En effet, tous les membres du groupe chantent sur chacune des compositions (ce qui donne vite un air répétitif malheureusement) et la place est à la mélodie ainsi qu’à la diversité des sonorités obtenues par leurs instruments peu communs. Ce groupe en est déjà à leur troisième album (“Unicorn Loves Deer“, 2011, Excelsior Recording) et vue leur évolution depuis leur début (2006), il est fort probable qu’on les entendent prochainement sur nos postes de radio. Restez donc branchés.

http://alamoracetrack.com/

Alamo Race Track-1

Rebelote, pause bibitive (avec modération). Alors là, les gens sont éparpillés dans tous les sens, ils ne savent plus quel artiste passe quand ni où, car oui, c’est LE moment où les artistes tant attendus sont en passe de faire leur show…Phoria au Grand Salon de Concert!, Asa sous le Chapiteau, Grand Blanc à la Rotonde, et pour nous, Jacco Gardner. Entre pause clope, pause pipi, pause “oh coucou! Je ne savais pas que tu venais, tu viens voir qui?”, la foule se marche dessus et les bonhommes de la sécurité ne contrôlent plus rien. On A-DO-RE!

Final round: le hollandais Jacco Gardner. Du haut de ses 27 ans, ce jeune homme a réussi à faire frémir une salle comble avec ses singles “Where Will you Go” (2012), “Clear the Air” (2012) et “The End of August” (2013) qui ont su le faire connaître. L’influence des années 60′ nous fait littéralement voyager. Le parfum doux de ses compositions psychédélique-pop nous amène dans un monde à part, celui d’un multi-instrumentiste (flûte, cordes, clavecins, guitare folk…) aussi humble que sensible. Son côté énigmatique est tout simplement envoûtant. Les demoiselles sont aux premiers rangs et en sont folles, au moindre replacement de mèche de cheveux derrière son oreille et elles crient son nom. Et il sait comment les faire tomber et pour cause, il a même adresser un petit mot pour toutes les mamans présentes dans la salle (fête des mères, oblige)… Nous l’avons découvert grâce à “Cabinet of Curiosities” (2013, sous le label Trouble In Mind) et nous le redécouvrons grâce à son tout nouvel album “Hypnophobia” (sortie en mai 2015, Excesior Recording).

http://www.jaccogardner.com/

Jacco Gardner-10

Et voilà, la magie de cette deuxième Nuit du Botanique se referme sur de très belles notes (musicales et d’appréciations). Chaque année on y est, et chaque année c’est différent grâce à cette sélection de choix, pleine de surprises.

Cette année, il y a notamment Rosco, Marina and the Diamonds, la petite nouvelle Alice on the Roof, Great Mountain Fire, Mujeres, Fakear, Flo Morrissey, Balthazar, Feu! Chatterton, Chapelier Fou, Birdy Nam Nam, Recorders, Hot Chip, and many many MORE jusqu’au 19 mai 2015, alors plongez-y pour un bain de fraicheur. Ou rendez-vous l’an prochain, vous ne serez pas déçus!