Dominique A @ Botanique – 13.05.15
26 Mai 2015

Dominique A @ Botanique – 13.05.15

Depuis plus de vingt ans, il chante.

26 Mai 2015

Depuis plus de vingt ans, il chante. Mais après chaque chanson, quand grondent les applaudissements, il semble étonné. Et commente les réactions du public d’un modeste « merci ».

Le 13 mai dernier, Dominique A donnait un concert dans le cadre des Nuits Botaniques. Le Cirque Royal était empli d’amateurs de la première heure et d’auditeurs plus tardifs. A écouter les réactions du public aux premières mesures de chaque morceau, il était facile de deviner quelle frange de spectateurs se ravissait d’entendre une chanson du dernier album ou une ritournelle des premiers. Parce que Dominique A a un public, qui lui est fidèle, le suit depuis le début, puis s’en détourne quand de nouvelles personnes se joignent au groupe. Vingt années de carrière pour un artiste qui, malgré les récompenses, malgré les critiques élogieuses, continue sa voie.

Le concert a débuté par une poignée de morceaux figurant sur Eleor, le dernier opus de Dominique A sorti en mars. Abandonnant les orchestrations d’Eleor pour un quartet rock basse-batterie-guitares-claviers, le chanteur originaire de Provins n’en a pas moins restitué leur inaltérable pureté. Au revoir mon amour sonnait comme une lettre d’amour mélancolique, Eleor comme une douce invitation et les envolées épiques de Cap Farvel ou Par le Canada étaient gardées intactes grâce à la voix de Dominique A. Si bien qu’au balcon, un jeune père dansait avec sa petite fille, apparaissant par flashes, rythmés par l’éclairage stroboscopique de la scène, tandis que Dominique A esquissait les souvenirs, rêvés ou non, d’un voyage au Canada. Quand la grâce déclenche un instant de beauté.

Il a alterné les ballades et les classiques de son répertoire, passant aussi bien du Convoi au Courage des oiseaux. Un rappel nourri d’applaudissements, Dominique A revient sur scène. La voix seulement accompagnée d’une guitare, il évoque la poétesse russe Marina Tsvétaeva dans une chanson en forme de prière. La soirée se referme sur Oklahoma 1932, berceuse magnifique. « Bonnes soirées, au pluriel », conclue-t-il. Dieu que cette histoire finit bien.

Rédigé par Camille Burtin

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