Bendik Baksaas: 1991
22 Juil 2013

Bendik Baksaas: 1991

Préparez-vous lecteurs et lectrices, je suis sur

22 Juil 2013

Préparez-vous lecteurs et lectrices, je suis sur le point de lancer le dernier appel pour la fameuse croisière Beatchronic. L’embarquement de votre curiosité à bord est imminente. Notre navire vous accueillera le temps d’un voyage épique qui débutera dans les tréfonds des fjords norvégiens… là où nos connaissances ne se limitent probablement qu’aux  “vikings” et au “metal”. Mais comme partout sur Terre, l’improbable existe et c’est ce à quoi nous tendons dans notre rédaction.

Le matelot beatmaker aka Bendik Baksaas est un jeune norvégien d’une vingtaine d’années avec qui j’ai pris contact il y a quelques mois en faisant la promotion d’une de ses tracks (ci-dessous). Suite à cela, il décida de m’envoyer son album-vinyle et me voilà en train d’écrire un article pour le remercier comme il se doit.

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Com’on, il est grand temps d’introduire ce bonhomme mystérieux… C’est à 14 ans qu’il commença à s’immiscer dans le monde de la musique. Son appétit musical naquit en s’inspirant des Beatles, des Pink Floyd et du rock psychédelique des années 68-73. Sa musique se caractérisait à ce moment-là par des guitares reverse et des messages subliminaux dans ses lyrics. Après avoir acquit une certaine expérience dans le domaine, il contracta une passion extrême pour le sampling, ce qui l’introduisit cash dans le monde du hip-hop et de la musique électronique. Il est à présent grandement influencé par des génies de la production: tels que J Dilla, Madlib, MF Doom, Nujabes, Samiyam, Flying Lotus et bien d’autres encore…

Mais ce n’est pas tout, je vous offre également l’occasion de briser la muraille établie entre le simple auditeur et la travail acharné des beatmakers.  Vous avez ici l’opportunité de découvrir la manière avec laquelle Bendik Baksaas agence ses productions musicales. Tout d’abord,  il s’immisce dans l’univers du sampling qu’il choppe à travers des vinyles, des live shows, des scènes de film ou à l’aide d’un enregistreur audio. Ensuite, afin d’assembler correctement ces samples dans une harmonie complexe, celui-ci y ajoute un synthé soft, un synthé analogique, une drum machine et quelques percussions live. Mais notre virtuose ne s’en arrête pas là… Il joue également à la guitare, au piano, à la batterie mais aussi à la basse! Lors de la finalisation de son travail, il invite ses potes jazzmen pour une session studio en sirotant calmement des bières. Il accorde un importance privilégié aux critiques émises par des musiciens provenant d’horizons musicaux divergents.

Cela fait 2 mois que notre musicien a sorti son dernier projet : 1991. Autrement dit, une année spéciale regorgeant d’une myriade de significations… C’est tout d’abord l’année à laquelle Bendik Baksaas fut né. C’est aussi une année où beaucoup de choses se sont passées pour lui dans la musique ; l’album Low End Theory d’A Tribe Called Quest, le film californien Boyz in the Hood et le nouveau tournant musical de Nirvana. De manière générale, notre norvégien tient à nous rappeler qu’il est primordial de savoir qui nous sommes et de l’assumer amplement. Nous venons de là d’où nous venons, nous ne pourrons jamais le changer et il nous faut trouver une manière de vivre en harmonie avec toutes les facettes qui composent notre être. L’album est caractérisé par des tracks très courtes car l’auteur désirait que son audience découvre toutes les associations d’idées et de beats auxquels celui-ci a donné vie dans son home studio.

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“The album is called 1991 because thats when I started what I do. Theres no turning back, not in music, not in life.”

412688_10152352381300545_940776644_oC’est au large des côtes de la Gambie que notre navire larguera ses amarres, un territoire sur lequel ce grand nordique se rendit cette année. Son voyage fut une grande opportunité de collaboration avec des musiciens et rappeurs locaux. Autant vous dire que Bendik s’y était préparé en s’équipant de sa carte son et de quelques mics. Avec une foi extrême en son projet, il est parvenu à enregistrer ses rappeurs dans le Ghetto Boy Studios à Serrekunda. Il y rencontrera le créateur de ce studio qui lui expliqua pourquoi il avait surnommé son studio de telle manière… Il utilisait en fait un vieux pc sur lequel il devait à chaque fois appuyer sur CTRL-R pour sauvegarder ses données et empêcher que son ordinateur s’éteigne. C’est dans ces conditions que Bendik enregistrera la voix de la femcee Lil Bin, une expérience qui les poussera à prester un live show dans la boite populaire appelée “Jokor”. Comme quoi la musique n’a et n’aura jamais aucune barrière culturelle ou linguistique, elle est une sensation universelle qui peut être ressentie par n’importe quel humain.

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