[Chronique Guitar Heroes n°2] La Rickenbacker 300.
20 Juil 2013

[Chronique Guitar Heroes n°2] La Rickenbacker 300.

Bien le bonjour amis du jour, Nous

20 Juil 2013

Bien le bonjour amis du jour,

Nous voici de retour (pour vous jouer un mauvais tour) pour une nouvelle chronique sur nos amis Guitar Heroes et leur fabuleuse petite copine la guitare.

Aujourd’hui on a du gros steak, et quand je dis du gros steak, je parle bien entendu du carré de bœuf dur à cuire car on attaque quelque chose qui a du vécu: La Rickenbacker 300!

 

rickenbacker-330

Alors, par où commencer?

La société Rickenbacker est un pionnier de l’amplification, c’est tout simplement la 1ère entreprise à connaitre le succès (mais pas le profil) grâce aux instruments électriques.

En effet, Rodolphe Rickenbacher, né en Suisse en 1886, anglicise son nom en RickenbaCKer en 1920 car les consonances germaniques n’étaient pas bonnes pour les affaires à ce moment-là (allez savoir pourquoi tiens…).

Notre ami démarre donc en tant que fournisseur d’acier pour la National Company où il s’intéresse grandement aux domaines de la musique amplifiée.

NRGS

 

En 1931, il fonde sa société (ESIC) avec George Beauchamp. A deux, nos gaillards mettent au point un micro en forme de fer à cheval qui capte les vibrations des cordes métalliques et transforme cela en impulsions électriques.

Le premier prototype de guitare amplifiée avec ce micro est la légendaire FRYING PAN (« poêle à frire » si on traduit, car le son qui en sortait ressemblait à un morceau de viande que l’on cuisait) mais cela s’arrête là car à ce moment son idée ne plaît pas aux musiciens de jazz, style très en vogue à cette époque-là. Mais la future guitare électrique est née à ce moment-là!

 

SMG_Frying_Pan

Les années 50 signent de grands changements pour Rickenbacker, son ami et collègue se retire des affaires et lui, désabusé, vend son entreprise à Francis Hall en 1953.

C’est en 1958, avec l’arrivée de Roger Rossmeisl, que vient vraiment la renommée actuelle de cette marque car il va dessiner ce qui va changer l’image de la marque : La Rickenbacker série 300!

Bon pour la suite c’est très simple, un petit gars vient acheter sa 300 à Hambourg mais il s’avère que ce petit anglais n’est autre que John Lennon et que les Fab Four seront des inconditionnels de la marque jusqu’à très tard ! Cet engouement des Fab Four va déclencher un phénomène commercial tellement important qu’on les surnommera les Beatles-Backer entre musiciens; petite raillerie jalouse ou simple boutade amicale, chacun y voit ce qu’il veut.

De nos jours il vous est impossible de vous en procurer une sans devoir atteindre un an d’attente (et je ne vous parle pas des retards !) car elles sont toujours faites à la main actuellement pour préserver la perfection de cet instrument.

Mais comme disait un certain P.Townshend: « Quitte à casser des guitares, autant casser les plus chères ! », certes M. Townshend…

 

pete-townshend

 

 La RICKENBACKER 300:

Son look moderne installe cet instrument au panthéon des guitares absolument polyvalentes.

En effet, son son est qualifié de « carillonnant » et très cristallin par ses aigus très propres qui feront fureurs durant les années 60 mais causeront son désintérêt quand le son clair ne sera plus « à la mode ».

Elle est la figure de proue de la British Invasion menée par les Beatles. John Lennon a acheté un modèle très rare à l’époque car elle possède un corps creux sans ouïe (ce fut les premières guitares que l’on peut considérer comme sans caisse de résonance d’où le corps creux qui ne fait pas de bruit, ou presque). L’ami Lennon y installe un Bigsby (cfr. Chronique Guitar Heroes n°1) sans aucunes compétences… et le fait avec brio! Il la peindra en noir aussi pour une question de look.

 

john-lennon

Selon la légende, après avoir joué sur plusieurs guitares absolument grandioses, notre Lennon aurait ressorti sa vieille et première Rickenbacker de 1960 pour écrire Walking On Thin Ice, chanson qu’il adressa à Yoko Ono. C’était le 8 Décembre 1988, quelques heures plus tard il se faisait assassiner au pied de son hôtel du Dakota Building…

Reprise par Yoko Ono après sa mort, elle sort alors l’album Double Fantasy pour rendre hommage à celui qui a probablement inspiré des milliers voir des millions de petits jeunes rêveurs.

the who

Suite au mouvement des Beatles, un autre les a suivis de très près : c’est le mouvement Mod des WHO, une bande de turbulents sous amphétamines. Autres temps, autres moeurs mais je n’en parlerai pas ici car je voudrais garder ce groupe pour un article plus tard, je me dois tout de même de vous faire écouter ce morceau, un grand classique :

 

 

The_Jam_-_In_the_City

Le modèle ressuscite vers 1977 avec Paul Weller et le groupe The Jam sous la version punk malgré un désintérêt général pour cette « vieille marque ». A nouveau cher lecteur je me dois de garder quelques surprises sur ce groupe pour les futurs articles, je m’en excuse d’avance, bien que je ne peux que te conseiller d’écouter ce groupe dont je te mets une chanson bien nerveuse:

 

 

Peter Buck, guitariste de R.E.M. est un fervent adorateur de la déesse Rickenbacker. Avec son groupe il remet au goût du jour une guitare claire pour envelopper des textes tortueux et obscures. Il s’agit d’une alchimie absolument magnifique entre du rock très pur et de la new wave. C’est comme si Joy Division avait fusionné avec les Byrds, annonçant probablement une sonorité divine car oui! Nous parlons bien de divinité dans la musique!

Rick Diamond

ATTENDEZ!!!!

C’est pas fini! Je voudrais vous partager quelques perles dont je n’ai pas cité l’existence plus haut, ces chansons ont toutes été écrites à l’origine avec une Rickenbacker, enjoy it!

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