Interview : GangBang in HongKong
25 Juil 2013

Interview : GangBang in HongKong

Aujourd’hui on vous présente du Belge, du

25 Juil 2013

Aujourd’hui on vous présente du Belge, du vrai. Nous avons eu le plaisir de poser des questions au groupe GangBang in HongKong, et d’en recevoir des réponses précises et intéressantes. Issu d’un mélange de plusieurs environnements musicaux différents, le résultat nous offre un rock plutôt atmosphérique et totalement atypique. C’est par les réponses de Fanny Gillard, chanteuse et porte-parole du groupe pour l’occasion, que nous allons en découvrir un peu plus sur leur univers…

GangBang in HongKong


Tout d’abord, d’où vous est venu le nom du groupe ?

Et bien, c’est un nom qui existait déjà quelques mois avant que je n’arrive dans le groupe. A la base, c’est un ami qui l’a trouvé alors que les musicos déjà présents à l’époque cherchaient un nom qui joue sur les sons et sur la symétrie orthographique. Un peu comme « clic cloc, ping pong, dong dong » et c’est donc devenu GangBang in HongKong…qui a pris tout son sens une fois que je suis arrivée dans le groupe.

Et quelles sont vos influences ?
Elles sont très différentes pour chacun de nous. Les hommes ont un passé plus rock en commun, moi plus électro, jazz voire plus kitsch et ringard. Donc on peut parler autant de Tool, Mars Volta, Rage Against The Machine que de Janis Joplin, Jefferson Airplane, Portishead, Massive Attack, Deftones, Primus… Et encore pleins d’autres trucs bizarres pour ce qui est des hommes, des trucs dont il est impossible de retenir les noms tellement ils sont en général tout aussi compliqués que leurs musiques.

Y-a-t’il des thèmes récurrents dans vos textes ? Si oui, lesquels ?

GangBang in HongKong 2

En effet, oui, il faut bien avouer que les thèmes sont récurrents et plutôt dark. Le sexe, la mort, l’emprise des autres sur nous, les vices en général ! Ce qui me permet de vivre des choses au travers des textes, des choses que je vis pas du tout au quotidien. J’imagine le pire, le plus sale de ce que j’ai en moi et je m’en fais un film en musique, qui dénote avec ma petite vie de tous les jours.

Avez-vous une petite tournée de prévue ?
Nous avons fini une longue série de concerts en Avril dernier, cela a duré quelques années.Et pour la première fois, une pause… s’impose. Mais nous avons justement fait un planning pour la suite, ce qui va me permettre de travailler à distance. On a bien profité des morceaux de notre premier album sorti il y a un an et demi. Et nous avons déjà, ou seulement selon les points de vue, six

GangBang in HongKong 3

morceaux en boîte pour un nouvel album. Les hommes vont donc peaufiner ça sans moi qui travaillerai sur enregistrement. On devrait être prêts à rentrer en studio pour mettre tout ça en boîte début 2014. Je serai à nouveau sur pied et plus légère pour assurer les live de ce nouvel album.
Si vous deviez vous définir en quelques mots, qu’est-ce que cela donnerait ?On a « le cul entre deux chaises »… Je m’explique. On fait de la musique qui rentre difficilement dans telle ou telle catégorie. Les grands bookers et festivals ne veulent pas vraiment de nous, ce qu’on fait n’est pas assez commercial. Et inversement, les collectifs underground ne nous veulent pas non plus, on est trop conventionnels pour eux. Idem dans les concours et tremplins… On est pas pop rock mais on est pas métal. Cela joue en notre faveur, ou défaveur, d’être unique. C’est une chance, ou malchance, mais on est heureux de cette différence même si on reste forcément un peu frustrés aussi.

GangBang in HongKong 4

Parlez-nous un peu de vos débuts. Comment cela a-t-il commencé ?
En 2002, on avait un groupe qui s’appelait Twin Piggs. Ca avait déjà un côté psyché, on expérimentait des tas de trucs, avec la même formation – excepté le batteur – et cela a tenu deux ans. On a fait une longue pause de trois ans jusqu’aux retrouvailles à un mariage d’amis. GangBang in HongKong existait déjà avec Matthieu à la guitare, Arnaud à la basse et Julien à la batterie et le groupe vivotait depuis quelques mois. Puis Denis, un des guitaristes, et moi sommes venus les joindre. Depuis on ne s’est plus jamais quittés !

Quelles furent les difficultés à surmonter à cette époque ?
La difficulté du début qui est toujours la même, c’est de mettre un pied devant l’autre tout simplement. Gravir les échelons petit à petit, trouver des concerts intéressants, de belles scènes, des lieux appropriés. Une autre difficulté présente depuis le début, c’est de se mettre tous au même diapason dans la création. On veut tous avoir notre mot à dire dans la composition des morceaux. Avec du recul, ça se ressent d’ailleurs. On a parfois des blocs différents dans un même morceau parce qu’on voulait pouvoir enchaîner toutes nos idées. Et on a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’idées. On doit faire des compromis sans cesse entre nous et il arrive qu’on revoie un morceau dix fois avant de ne plus changer quoi que ce soit, alors qu’il est fini depuis des mois…

Avez-vous un ou plusieurs coup de cœur parmi vos compositions ? Une chanson dont vous êtes particulièrement fiers ?
Même là-dessus, on est rarement d’accord. Mais je crois que Danus et Song For An Old Bitch sont nos chouchous en commun.

Maintenant, une petite question plus personnelle. Qu’est-ce que cela fait d’être la seule fille dans le groupe ? Cela fait plutôt de vous la petite protégée ou la madone qui tire les ficelles ?

Aucune des deux. Ni la protégée, ni la madone. Plutôt la « maman » qui est à la fois dure comme la madone et à la fois aux petits soins avec les autres musiciens. J’amène parfois des petits plats aux répétitions, je m’occupe de tout pour les live, leur rappelle mille fois l’heure d’arrivée, leur envois un sms avec l’adresse le jour même pour qu’ils ne se perdent pas et soient à l’heure. Il fut même un temps où je lavais et repassais les costumes de scène pour tout le monde. J’ai arrêté bien vite. Et en retour, sur scène j’ai cette position plus dominante qui me plait assez, je dois bien l’avouer.

Et pour finir, une petite anecdote à nous raconter ? Un bon souvenir de scène ?
Il y en a deux qu’il vaudrait mieux taire… Suspens… Et une que je peux raconter ! C’est très con, mais ça m’a marqué et je pense que cela a fait marrer tout le monde, à mon détriment. Lors de la demi-finale du concours circuit, au Coliseum de Charleroi, je me suis méchamment mangé le sol en sortant de scène. Pour ceux qui connaissent le lieu, ils sauront que c’est une passerelle pour monter et descendre de scène avec une pente assez dure en métal et de petites marques antidérapantes. Le genre de trucs qu’on trouve sur des chantiers. Le genre de trucs qu’il ne faut pas descendre en talons aiguille, le bras chargé de matos. Au concours circuit, tout est calculé à la minute près. Pas de temps à perdre une fois la prestation terminée. Je replie mon matos et prend donc cette sortie de scène et « Bardaf ! C’est l’embardée ! ». Je m’explose les deux genoux en tombant et dévale donc le reste de cette petite pente sur les genoux qui s’écorchent bien profondément sur les étoiles antidérapantes. Bien sur, en coulisse, le groupe suivant attendait. On a beau dire ce que l’on veut, même si l’atmosphère est bon enfant, on sent malgré tout que c’est un concours et que c’est donc chacun pour soi… Je me relève donc en faisant celle qui n’a pas mal, qui rigole et qui dit en rigolant « Tout va bien ! Je n’ai rien ! » alors que tout le monde s’en fout absolument. Mais j’étais tellement gênée quand je les ai vus se retenir de rire que j’ai noyé ma honte et le reste de la soirée avec mes jambes pleines du sang qui avait transpercé mes vêtements. En plus de la douleur que je feignais ne pas ressentir. Le plus beau étant mon retour à la maison où il a fallu décoller mon legging de la plaie et obliger mon homme à tout désinfecter – alors qu’il est du genre à tourner de l’œil au moindre bobo un peu saignant. Et tout ça parce que je n’étais plus en état !

Pour ceux qui désirent en savoir plus, voici leurs pages facebook et myspace:
https://www.facebook.com/pages/GangBang-in-HongKong/184652743324?fref=ts

https://myspace.com/gangbanginhongkong

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