Interview

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On a refait le monde avec Soul’Art.

On les a découverts il y a un an avec le clip de Love & Politics, il y a un mois le groupe sortait son premier projet : une tape intitulée Soul Park.

Aux origines on les appelait “les soulards”,  en référence à leur appétit pour les breuvages alcoolisés. Ils sont devenus Soul’Art : un mélange de mauvaises habitudes pour le foie et d’un goût particulier pour un art sorti tout droit de leur âme. Dans le paysage musical belge on compte peu, voir aucun groupe, qui s’aventure vers le bilinguisme. Soul’Art va plus loin: il joue le jeu du trilinguisme (anglais/français/néerlandais). Le mélange est osé et le résultat est à la hauteur du pari. 

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Chapelier Fou : la preuve par 4

Troisième album, troisième représentation au Botanique (dont une avec Third Eye Foundation), trois nouveaux musiciens sur scène : l’obsession mathématique de Louis Warynski alias Chapelier Fou a, une fois de plus, frappé. Retour sur l’équation mystérieuse de celui qui préfère les hautes formes de l’expérimentation musicale au haut-de-forme.

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Rencontre avec Sam Brookes, vétéran de la scène folk londonienne

J’ai découvert Sam Brookes en live. Il faut dire qu’au premier abord, des jugements parfois trop hâtifs n’auraient pas fait traîner mes oreilles du côté de « Kairos ». Le chapeau, la belle gueule et la guitare auraient directement rangé le british dans la catégorie « chanteur de folk à minettes », sans même écouter le disque. Et puis, je l’ai vu en live. Trois fois en l’espace d’une semaine. Dans l’arrière salle du meilleur disquaire de Metz, sur le plancher d’un appartement à Nancy et enfin au Chaff de Bruxelles, Sam Brookes m’a fait ravaler mes préjugés. Justesse, émotion et intimité, le musicien laisse derrière lui chaque soir un public dont les sourires et les remerciements ne trompent pas. Aux premières notes de « Numb », la salle se tait. Il ne me semble pas avoir déjà vu le Chaff aussi attentif, aussi calme. Une écoute religieuse que rien ne semble pouvoir perturber, si ce n’est les quelques blagues maladroites de celui qui « toure » l’Europe pour la seconde fois. Sam vient y défendre son deuxième album – Kairos, dont le sublime « Breaking Blue » vous fera à lui seul oublier qu’un jour, comme moi, vous avez pu douter. Interview avec le meilleur faux chanteur de folk à minettes de Londres.

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SOLIDS – Le meilleur non-duo de la scène Montréalaise underground investit les Nuits Botanique.

Ca fait un moment que j’attends de voir Solids en live. Depuis que leur EP Generic Dogs (sorti en 2010) a traversé l’océan Atlantique pour atterrir sur une platine à Metz (la ville, pas le groupe. Même si je vous conseille d’écouter le groupe.) Ca tombe bien, ce mercredi soir les Nuits Bota ont eu la bonne idée de leur laisser la scène de l’Orangerie. Et, malgré un line up douteux – Solids méritant, à mon avis, largement sa place devant des Amazing Snakeheads tronqués et des Royal Blood aseptisés – c’est en live que « l’expérience Solids » prend tout son sens.  Rencontre champêtre dans le jardin du Botanique et interview « Lost in Translation » avec Louis Guillemette (batterie et chant) et Xavier Germain Pointras (guitare et chant).  

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24.04.14: Suns of Thyme (+Lazy Sin) : entre interview fleuve et torrent psychédélique

Il est un peu plus de 23 heures. Les habitués traînent au bar. Entassés dans la minuscule arrière salle du DNA, Toby, Tim, Jens, Jascha et « Medusas Echo » se prêtent finalement au jeu de l’interview, après 9 heures de route et un set qui a tenu ses promesses, amorcé par l’énergie contagieuse des belges de Lazy Sin.

Des quinze minutes réglementaires, la discussion s’étendra finalement à une heure. Comme sur leur album « Fortune, Shelter, Love and Cure », les cinq allemands ont des choses à dire. Quelques mots-clés pour remettre de l’ordre dans nos idées, entre interview fleuve et torrent psychédélique.

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Black Milk live with Nat Turner @Vk* (Partie 2/2 : l’interview)

 

Après son dernier concert enflammé à Bruxelles, Black Milk a eu la patience de s’asseoir avec vos humbles et chanceux serviteurs (BeatChronic) pour une période au cours de laquelle, après une série de questions, l’artiste nous a dévoilé, petit à petit, les dessous de la magie de sa production. Du secret derrière la performance hypnotisante de Nat Turner à celui qui se cache derrière l’inspiration de l’illustration de No Poison, No Paradise, en passant par son enfance à écouter la gospel de ses parents ou de ces moments qu’il a passé à cultiver son art culinaire — Black Milk nous dit tout.

L’attente fût certes longue, mais notre équipe est heureuse de vous mettre cette vidéo à disposition aujourd’hui. N’attendez pas plus longtemps : Just Press “Play” !

 

 

 

——— par Huru pour Beatchronic ; remerciements tous particuliers à DaBlue Funk (www.dabluefunk.org).

Interview : Chrysanthe and The Groove Makers


C’est un artiste réel qui nous parle des choses du quotidien avec des paroles et des chansons simples que j’ai eu la chance d’interviewer. Il lui est arrivé de faire face à des coups durs : un accident de moto peu de temps après sa sortie de son EP qui l’a immobilisé pendant plusieurs mois, ainsi qu’un passé plus douloureux avec la guerre en 1994 au Rwanda… Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, une devise qui lui va comme un gant.

Chrysanthe and The Groove Makers

 – Tu as sorti ton EP en fin 2012, quelles ont été les réactions ?
Oui, effectivement, j’ai sorti un EP 3 titres appelé Under My Skin Ep. Les réactions ont été très positives et enthousiastes. Ça a élargi notre public. C’était la première pierre à placer pour construire le chemin que nous souhaitions emprunter avec mon groupe.under my skin ep

– Parmi ces réactions, t’es-tu vu offrir plus de dates de concert ?
Plus de dates et plus d’opportunités, même si je n’ai pu mettre tout ça en route lors de la sortie de l’EP. J’ai eu un accident de moto qui m’a immobilisé pendant 8 mois.

– Si oui, quelle a été l’expérience la plus enrichissante ?
Cette année, je retiendrai le fait d’avoir joué avec Bai Kamara Jr. Parce qu’avant même que je ne sache aligner deux accords, j’avais déjà un album de lui, puis le destin a fait qu’on s’est rencontrés. Jouer avec lui sur scène et qu’on soit devenus potes, c’est assez déroutant et stimulant.

Si je ne me trompe pas, tu as des origines rwandaises, n’est-ce pas ? Quelle est ta relation avec ce pays ?
Oui, je suis bien d’origine rwandaise. Je suis toujours attaché à mon pays sans pour autant être chauvin ou revendicateur. Une grande partie de ma famille y vit toujours et c’est le pays des mes racines, de mes premiers coups de cœur aussi.

– Est-ce que cela influence ta musique ?
Certainement, même si mes grosses influences africaines seraient Fela Kuti, Keziah Jones, Richard Bona, Manou Gallo pour leur approche de la musique et du monde.

– Comment définirais-tu ton style musical ?
Ma musique est un mélange de beaucoup de choses que j’aime, c’est un mélange souvent de plusieurs styles musicaux. Mais je dirais que c’est de la pop/soul/funk alternatif même si j’ai une approche très rock.

– En écoutant ton morceau “She’s Got It”, cela m’a fait penser au style de Lenny Kravitz… Est-ce qu’il t’a aussi influencé ?
Grosse influence, je crois que j’ai toute la discographie. Ça m’a bercé durant toute mon enfance. Mais en grandissant, j’ai commencé à aimer des groupes comme Incubus, Limp Bizkit, Prince ou John Mayer.

– Pour toi quelle est la décennie la plus riche musicalement ?
Les années 70’s.

– De quoi t’en es-tu influencé ?
J’aime la liberté qui était possible d’avoir. Musicalement, il y avait plus de possibilités par rapport à aujourd’hui où les choses sont plus compartimentés classé. Ironiquement la musique est aujourd’hui moins écouté mais plus consommé.

– A l’heure actuelle, quel artiste te fait vibrer ?
J’ai découvert Rodriguez via le film Searching for Sugar Man. Son histoire et sa musique m’ont bouleversé, c’est un ovni ce mec.

– Etant musicien toi-même, quelle autres expressions artistiques te plaisent ?
Je suis un fan absolu de cinéma, mais la peinture me parle beaucoup ; la sculpture et l’architecture.

– Aujourd’hui, tout le monde télécharge de la musique gratuitement, quel est ton avis en temps que musicien ?
Je pense que l’impact est minime sur l’industrie, ça ne tue pas l’artiste. Le téléchargement permet, si utilisé à bon escient, de diffuser à grande échelle de la musique. Là où il y a un effet négatif, c’est au niveau des choix. On peut télécharger quelque chose parce que c’est là gratuitement, mais acheter un CD, un vinyle, On le fait pour quelque chose qu’on aime vraiment.

– Quels sont les futurs projets ? Un album?  Une collaboration ? 
Nous allons sortir 6 vidéos live avec The Groove Makers, mon groupe qui se compose aujourd’hui de nouveaux venues : Margaux et Camille (Choristes). Le but étant de faire notre promo pour les festivals 2014. Ensuite, on va sortir un single. Nous en sommes à la pré-production. Dans la foulée, un album est envisageable, nous avons les chansons pour le faire, mais la priorité reste de faire un maximum de dates.

Chrysanthe and The Groove Makers 2

 

 

Une future collaboration ?

J’aime beaucoup Témé Tan, j’aimerais faire des tracks avec lui. A suivre…

Plus d’infos sur :

https://www.facebook.com/chrysanthemusic

https://twitter.com/chrysanthemusic

http://www.youtube.com/user/chrysanthemusic?feature=watch

http://chrysanthemusic.tumblr.com

http://www.reverbnation.com/chrysanthe?profile_view_source=header_icon_nav

Ecoutez/Achetez sur :

https://itunes.apple.com/be/album/under-my-skin-ep-single/id575037625

http://www.deezer.com/en/album/6059848

https://play.spotify.com/album/2MPKG2Ky1ZMXBt2YYkPt0n

Crédits images : Guillaume Kayacan @ Kaptive

Pochette EP : Romain Garcin