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JeanJass : la drogue, fléau des festivals ou aubaine des fêtards

Nul n’est censé ignorer les sévères contrôles à l’entrée du festival hennuyer de mi-juillet. Après cette offensive policière, une question se pose : Tantine Marie-Jeanne et Tonton Jack sont-ils les invités incontournables des festivals?  Afin de ne pas être auto-suffisants, nous ne vous transmettrons pas notre avis mais celui de JeanJass sur la qustion. Le jeune rappeur/producteur carolo s’est mis à table pour nous livrer ses pensées plus que nuancées… Avant tout, pour ceux qui auraient manqué la vague carolorégienne du rap francophone, voici un extrait de son dernier projet en date : Goldman.

Consommes-tu de la Weed lorsque tu te trouves dans un contexte musical (concert, phase de prod, d’écriture,…) ? – Pourquoi ?

Çà arrive très souvent, la fumette est très présente dans notre milieu. Personnellement j’aime fumer de l’herbe, ce n’est pas forcément lié à la musique. Je n’en ai pas besoin pour créer. Fumer me relaxe, c’est une question de détente !

Cela te donne-t-il l’impression d’être plus performant, plus confiant, plus inventif  – Est-ce indispensable pour toi ? 

Non, pas vraiment. Comme je disais plus haut, l’aspect créatif n’en dépend pas. Si j’ai fumé, je serai juste plus détendu, donc parfois ça me permet de me focaliser sur mon processus créatif. C’est comme si j’étais enfermé dans une bulle de fumée qui me coupe du reste du monde. Mais ce n’est pas du tout systématique, bien au contraire.

Dans quel contexte as-tu commencé à consommer ?

Avec les copains, après les cours. Je ne saurais pas vraiment expliquer ce qui m’a attiré, c’était la dynamique de l’équipe. J’ai rencontré certains de mes meilleurs amis autour d’un joint. C’était peut-être juste un prétexte pour se réunir.

Quelle influence cette pratique a-t-elle sur ton quotidien aujourd’hui?

En fait, j’essaye de minimiser au maximum cette influence. Je fume quand je n’ai rien d’important à faire. Je ne fume pas le matin par exemple, chose que je faisais étant plus jeune, je suis essentiellement un fumeur nocturne. La weed me détend mais dans certaines situations, beaucoup même, il faut être vif à 100% ! Je ne fume pas (ou très peu) avant de jouer sur scène. La scène c’est du sport, c’est mon boulot. Et on ne se défonce pas au boulot !

Je suis assez simple : j’aime rouler mes joints. Avec le temps, je met de moins en moins de tabac.

La drogue et l’alcool en festival, c’est comme les mecs torses nus, c’est inévitable. Qu’est-ce que tu en penses ?

Plus généralement, je pense que l’alcool et la drogue sont indissociables de la fête. Et les festivals sont des fêtes géantes qui durent plusieurs jours. Voilà.

Selon toi, que serait la différence d’ambiance en concert face à un public sobre et face à un public de consommateurs avérés ?

Je pense clairement que certaines musiques, dont la mienne, s’apprécient différemment avec un petit verre ou un petit pétard. Mais c’est juste mon avis ! Et aussi, un public sobre est beaucoup plus mou, beaucoup plus timide. Mais ça ne veut pas dire non plus qu’ils faut se retourner la tête pour kiffer un concert, c’est chacun son truc. Pour comprendre toutes les subtilités des rimes il faut rester un minimum attentif !

JeanJass

Photo: Durand Guillaume

Comme tu le sais, il y a plusieurs façon de consommer la weed (bang, tabac,…), quelle est celle que tu utilises – Celle que tu déconseilles ?

Je suis assez simple : j’aime rouler mes joints. Avec le temps, je met de moins en moins de tabac. Le bang et tout ça je n’ai jamais kiffé, c’est du gaspillage !

Quelles sont ta pire et ta meilleure expérience de consommation ?

Je n’ai jamais vécu de bad trip avec la weed, c’est plus le mélange avec l’alcool qui peut parfois te faire dire ou faire de la merde. Mon meilleur souvenir ? J’ai déjà eu la chance de goûter certaines des meilleures herbes du monde, et ce serait difficile de te dire laquelle j’ai préférée !

Faut-il légaliser le cannabis en Belgique – Comment le vois-tu en pratique ?

Je sais pas trop… Je suis assez partagé sur la question. Ce serait bien sûr beaucoup mieux si on ne nous faisais plus chier avec ça, je veux parler des flics évidemment. Mais d’un autre côté, si des associations légales en vendaient librement, je me dis que les tarifs augmenteraient et qu’il faudrait suivre certaines règles contraignantes. A voir donc.

RueduShizzle

Photo: Yaël Hasch

Notre ami casse un mythe que certains artistes tentent de véhiculer aujourd’hui.  Mythe selon lequel drogue et alcool seraient primordiaux lorsque l’on se trouve dans un processus créatif. Il n’empêche que, bien qu’insolites et souvent illicites, ces substances restent des compagnons de fête hors pair.

Moaning Cities : le rock psyché à la belge

14h30, scène Côté Cour, c’est déjà le coup de cœur à Esperanzah ! Moaning Cities a redonné vie aux Doors. Et ils sont de chez nous ! Enfin, à l’exception de Tim, le guitariste… ou sitariste. Mais on lui pardonne, Lille, c’est presque la Belgique.

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Esperanzah! : des festivaliers engagés

Cette année, le festival Esperanzah nous offrait son plus beau slogan : « En route vers tout autre chose mais pas n’importe quoi ». Nous sommes partis à la découverte de son public très particulier. Un public touchant, propre au festival de l’abbaye de Floreffe.

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Le retour de Gorillaz confirmé.

Damon Albarn, leader de Blur et chanteur de Gorillaz l’annonçait en février : un nouvel album de blur arrive et probablement de Gorillaz dans l’année.  Soit 5 ans après leur dernier album, le chanteur confiait en interview à ABC qu’il voulait “retourner en studio 5 jours par semaine pour produire un nouvel album de Gorillaz en septembre

On peut donc maintenant être surs qu’un album de Gorillaz risque de voir le jour d’ici la fin de l’année.  Et qui sait, un single avant Noel ?

Blur, qui termine sa tournée fin aout au Madison Square Garden après la sortie de The Magic Whip, sortait d’une pause de 16 ans.

Découvrez le chanteur de Gorillaz en interview pour les Inrock’s. Une Interview assez croustillante de moments gênants pour Albarn. 

Dour Festival aux airs de Gargamel face aux Stoemps

Ce Mercredi, vers les 17h3o, le magasin streetwear Stoemp a annoncé via un post Facebook qu’il ne serait pas présent sur Dour Festival 2015 qui aura lieu dans moins d’une semaine. Les commentaires manifestant l’incompréhension totale ne se sont pas fait attendre. Mais les Stoemps ne comptent pas en rester là, ils contre-attaquent avec une pétition qui leur permettra peut-être de revenir sur leurs plates-bandes l’année prochaine. Pour la petite histoire, le stand Stoemp a fait son entrée à Dour en 2011 en vendant les produits du magasin. Progressivement, il est devenu une sorte de QG avec des Open-Mic et des DJ sets afin d’animer le retour des festivaliers au camping mais aussi de proposer un vrai endroit de rencontre avec les artistes“. Alors qu’ils proposaient une collaboration à Dour pour “élargir les possibilités de cette petite scène parallèle qui plait beaucoup aux festivaliers “, les organisateurs du Festival ont littéralement claqué la porte au nez des Stoemps. Sonnés par cette nouvelle, ils ont décidé de ne pas se laisser abattre et de prendre la chose avec humour. Ils ont également annoncé leur présence sur les Francofolies de Spa dont ils jugent l’ambiance plus familiale. Comme ils le disent si bien : “la vie continue sans Dour“. Nous avons cependant souhaité avoir plus d’informations sur l’opinion et le ressenti des Stoemps face à cela. C’est avec un grand plaisir que Jonathan Scorier, un des gérants du Stoemp a répondu à nos questions : 

« Si tu rentres dans ta tente, t’es une tant’ »

Pourquoi avoir choisi Dour en 2011?

Nous étions des habitués du festival étant donné que nous y allions entre amis depuis 2001. En 2010, nous avons repris le magasin et nous avions comme objectif d’être le plus présent possible auprès de notre public cible qui était les amateurs d’évènements liés à la musique alternative. Déjà à l’époque des débuts de Dour, le patron du Stoemp, Charles, allait vendre ses produits avec une camionnette. Nous trouvions ça cool de recommencer le concept. D’autant plus que nous étions dans une logique de stand lors des concerts et/ou soirées avec lesquelles nous collaborions. Nous avons donc directement pensé qu’être implantés là-bas pouvait représenter l’esprit du shop à merveille : délire, fête, second degré…. Max, mon associé, et moi étions convaincus qu’être à Dour était une bonne chose pour le Stoemp parce que même si nous ne vendions pas, le fait d’être présent et de proposer des animations était une super idée.

Comment s’est passée la première année (ambiance, accueil des festivaliers et des organisateurs, contact avec les organisateurs)?

Les contacts avec les organisateurs se limitaient aux mails envoyés par l’organisation Non-Food, la personne de contact était extrêmement accueillante. Mis à part les dimensions du stand, nous ne savions pas du tout à quoi nous attendre. Nous avions prévu des transats pour les festivaliers, une petite installation musicale et de la marchandise. La veille, notre stand était monté et en attendant le début du festival, nous avons assisté à une première soirée déjà très festive (rencontre avec les autres commerçants, quizz musical,…). Nous étions dans une logique de rencontre avec les gens en faisant la fête et notre job. À l’ouverture du festival, nous avons immédiatement été surpris par le monde au stand, si bien que nous avons du retourner au magasin en urgence pour chercher d’autres produits à vendre, principalement des casquettes. En ce qui concerne la musique, nous étions les seuls ou presque du village Non-Food à en mettre et les gens étaient très réactifs à cela. Nous varions entre du Britney Spears, du rap belge, de l’electro ou des génériques de dessins animés. Le principal était de faire rire et réagir positivement. Pour l’anecdote, le micro que nous utilisions était destiné à l’organisation de concours pour gagner des goodies. Mais assez vite et par hasard les gens sont venus le demander pour s’exprimer sur la musique. C’est donc ce jour-là que le concept de l’Open Mic de Dour est né. Au fil des années, nous avons développé cela en proposant aux artistes qui venaient au festival d’animer le stand. Nous avons eu la chance d’avoir : La Smala, Lomepal, Caballero, L’Or du Commun, Le Reggaebus, un collectif Dubstep, DJ Turtle, Eskondo, Dave Luxe, Swatt’s et pleins d’autres sans oublier les anonymes qui venaient délirer avec nous que ce soit une bande de filles pour un enterrement de vie de jeune fille ou un rockeur qui fait du metal sur une instrumentale rap. Les soirées after ont aussi émergé spontanément parce que lorsque les festivaliers quittaient le site, ils étaient obligés de passer devant notre stand.  Nous y faisions donc la fête jusque 5h du matin, ce n’était plus du tout en endroit de vente mais vraiment une mini-scène. Je me souviens d’un moment où j’ai pris du recul pour regarder cette foule devant le stand: je me suis dit que nous étions en train de faire quelque chose de fou.

Aviez-vous déjà senti une animosité à votre égard de la part des organisateurs de Dour?

Dès la première année nos voisins se plaignaient de la musique trop forte de midi à 5h du matin. A la fin du festival, nous avons donc demandé au responsable du village Non-Food si le fait que l’on mette de la musique était gênant. Il nous a répondu avec un grand sourire que pas du tout en ajoutant que cela faisait partie de l’ambiance du festival.  Nous étions donc totalement convaincus que les organisateurs de Dour trouvaient notre initiative positive. L’année dernière, nous avons carrément mis en place une programmation alternant Dj sets, showcase et musique libre. Cela a déplu à l’un de nos voisins qui a menacé de contacter les organisateurs. On nous a demandé de diminuer le volume l’après-midi mais jamais personne n’est venu nous voir en nous disant que nous devions arrêter ceci ou cela parce que ça perturbait le festival. Dans nos esprits, même si les commerçants les moins festifs étaient embêtés, nous étions soutenus, aussi bien par les autres voisins que par Dour.

 Quelles sont les raisons avancées par Dour pour ce rejet de Stoemp? Quelles sont, selon vous, les raisons qui n’auraient pas été dites?

Dans un premier temps, notre candidature pour un stand sur Dour 2015 a été acceptée à condition de ne pas « organiser des concerts, représentations ou animations sur le stand ». C’est là que j’ai voulu tenter ma chance en demandant une collaboration plus étendue entre le stand Stoemp qui commençait à devenir un endroit à voir à Dour et le festival officiel. Les responsables du festival nous ont répondu qu’en réalité, nous n’aurions pas dû être autorisés à installer notre stand, ni cette année, ni l’année d’avant.  Ils estimaient que nous avions causé trop de tort les années précédentes et que nous n’avions pas respecté les règles établies. J’ai insisté sur le fait que nous n’avions jamais été avertis que notre activité posait problème et j’ai ajouté que nous nous engagions à tenir notre stand sans musique. Mais leur décision était sans appel, selon eux, la « confiance était rompue ». Nous ne comprenons pas bien cet argument car il n’y a pas eu de réel dialogue à l’origine. En fait nous pensons que le réel problème se situe dans l’émergence d’une scène parallèle sur laquelle les organisateurs n’avaient aucun contrôle. Par ailleurs, ce stand était pour nous un tremplin publicitaire à un coût certainement moins élevé que celui des sponsors officiels, peut-être cela aura-t-il ébranlé les organisateurs.

« La vie continue sans Dour », c’est vrai mais on croit déceler un brin de tristesse en vous malgré tout, est-ce le cas? Pourquoi?

Bien sûr que nous sommes déçus car nous avions un tas d’idées pour le futur pour animer ce stand (comme l’idée de proposer un slam musical). Nous avions déjà des accords avec un bon nombre d’artistes pour cette année et nous aurions vraiment voulu pouvoir collaborer avec le festival pour faire quelque chose de plus grand encore. L’ambiance était folle, c’était vraiment un super moment pour l’équipe du shop et le partage de ce bon moment avec les gens était juste ouf. C’était pour nous une vraie réussite et devoir stopper l’aventure net à cause d’organisateurs qui ne sont plus suffisamment au contact des festivaliers et de la réalité du terrain nous rend tristes. Mais la vie continue, nous avons réussi à avoir un stand aux Francofolies au dernier moment. L’ambiance sera plus proche du festival Inc’Rock, mais c’est super. Nous avons des rapports très professionnels avec tous nos interlocuteurs, le fait que cela se passe ainsi avec Dour ne fait que confirmer ce que l’on raconte sur leur manière de bosser en haut lieu. Je dois avouer que c’est un crève-cœur de ne pas y être cette année mais au Stoemp il n’y a que des solutions, d’ailleurs nous avons déjà une tonne d’autres projets.

 Que pensez-vous de l’organisation Dour, et de leurs affiches? Y a-t-il eu un changement entre 2011 et 2015 selon vous?

 Comme je l’ai dit, je pense que le festival a perdu le contact avec ses visiteurs. Au niveau de la programation je ne m’y connais pas assez pour critiquer mais c’est vrai tout est devenu plus cadenassé. Le festival conserve son succès fou malgré tout donc le problème vient peut-être de nous…

 Quel est le meilleur souvenir que vous retiendrez de vos cyphers?

 Je dirais les fins de soirée, quand je prenais le micro pour improviser des conneries et faire rire les gens, ça créait une vraie osmose. Et puis, même si ça reste un peu vulgaire le « Si tu rentre dans ta tente, t’es une tant’ » qui est devenu un classique du stand Stoemp nous rappellera toujours de bons souvenirs. C’est le bon vieux temps pouvons-nous dire maintenant.

Faisiez-vous d’autres festivals mis à part Dour?

Vu le succès de Dour, nous avions décidé d’essayer d’être présents sur d’autres festivals. Chaque année, nous faisons l’Inc’Rock, c’est un succès aussi mais l’ambiance est très différente et beaucoup plus familiale qu’à Dour donc nous adaptons aussi notre manière de gérer le stand. Par exemple, cette année il n’y avait pas de musique mais nous avons accueilli La Smala pour une séance de dédicace après leur concert. Nous sommes aussi à La Smala Festival et au Rock System Festival.

 Comment envisagez-vous votre présence sur les festivals belges à l’avenir (toujours des Open Mic, Dj set comme avec Bass Addict…)?

En ce qui concerne la musique, la majorité des Festivals sur lesquels nous avons un stand en sont demandeurs, comme La Smala Festival qui voulait que l’on organise un Open Mic. Mais il est vrai que sur certains autres festivals, il n’est pas nécessaire d’en mettre. En réalité, nous adaptons toujours notre stand aux possibilités. Si l’on nous demande de venir sans musique, nous venons sans musique.  Nous souhaitons avant tout continuer à essayer de contenter le mieux possible les gens qui ont envie que le Stoemp soit présent en élargissant notre liste de festival pour l’année prochaine : Les Ardentes, Ronquières Festival,…

Qui vivra verra

 

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