Samedi, c’était la Museum Night Fever, et BeatChronic y était pour ramener un petit topo de cette soirée mouvementée.
Nous avons commencé la soirée au Parlamentarium, ou se tenait un open mic et une compétition de slam rassemblant des poètes de toute l’Europe, dans toutes les langues. En plus de ça, des ateliers sur le thème de la poésie et un stand de slam sur demande. Nous y avons rencontré Joy et Lisette du collectif féminin ” L Slam ” et cette dernière nous a gratifié d’un très beau texte, engagé et percutant, traitant de l’extrême droite. La phrase que l’on retiendra : ” Marine, chez moi, à Kinshasa, on ne te connait pas “. Il faut le dire, elle nous a foutu des frissons.
Après avoir tenté le musée des Sciences Naturelles, bondé, et interrogé les gens sur les différents endroits de la soirée, nous avons compris que the place to be, samedi soir, c’était au Musée BELvue. On a donc fait le choix de se centrer sur ce lieu, et on a pas été déçus. Là-bas, l’organisation des événements était assurée par le VK, qui a investi le rez-de-chaussée avec une scène de concert, et le Kool Kids Klub aux premier et deuxième étages pour tout ce qui était performances, ateliers et expos.
Le premier concert qu’on a vu était celui de Yellowstraps x Le Motel. Habillés comme des jeunes créatifs branchés, entre cols boutonnés et survet’ vintage, on comprend lorsqu’ils montent sur scène qu’ils étaient attendus avec une certaine impatience. Le Motel, sur la droite de la scène, qui balançait des beats enivrants et la voix délicate du chanteur – qui fait penser à celle de Just Jack – résonnaient dans ce lieu d’exception aux plafonds super hauts. Le public, de plus en plus chaud, avait l’air ravi. L’ambiance a atteint son point culminant lorsque les YellowStraps ont entonné leur titre Mirror Lake, repris en cœur par quelques uns de leurs fans les plus fervents.
Ce fut ensuite au tour de Oyster Node, jeune groupe émergent. C’était une grosse scène pour ces musiciens bruxellois, qui viennent d’être approchés par Live Nation, mais qui en sont à leurs débuts. La chanteuse vêtue de lamé-paillettes et sa voix velours se baladaient sur des rythmiques jazzy modernes, avec batterie à contre-temps, saxo langoureux et synthé un brin rétro.
Photo : Jérôme De Wilde
Le groupe a auto-produit puis sorti son premier EP de cinq titres en octobre dernier.
A suivre, donc.
La soirée s’est doucement terminée au BELvue au son du DJ set des Supafly. Ce collectif de cinq DJ’s bruxelloises n’est plus à présenter depuis qu’elles ont décroché une résidence au Beursschouwburg et un show sur Fm Brussel. Samedi soir, elle nous ont servi du gros son, nous ont fait bouger, nous ont mis bien. Et c’était bon.
Aux premier et deuxième, le Kool Kids Klub a rendu possible la présence d’artistes en tout genre, allant de la choré engagée du groupe Impulsion à l’atelier de sérigraphie, en passant par les pitreries de clowns ou par une expo rassemblant des grands noms du street art belge comme Jaune, Fiston ou Crayon.
A l’occasion de l’after-party, et pour la première fois, le club bruxellois Bloody Louis a ouvert trois salles au public, ceci à la demande de MacSwell. Avec des dj set électro, minimale ou house dans la grande salle, et du hip-hop, de la trap ou du r’n’b dans les deux petites, la soirée était variée et nos pieds ne se sont pas arrêtés de bouncer. En plus de ça, des performances comme celle de l’artiste Cash qui nous a peint un portrait géant de Gainsbourg, en live, sous nos yeux. La soirée en général était, selon nous, assez réussie, et ce que nous en retiendrons tient en trois mots : que de talent.
Photo : Jérôme De Wilde