Vous aimez les paradoxes improbables vous amenant à de somptueuses surprises ? La remise en cause de certains stéréotypes musicaux, la soul futuriste et les beats «smooth» que le duo américain-autrichien “S3” vous offre ne vous laisseront certainement pas de marbre…
Le nouvel album des Black Keys, El Camino, pave le chemin de leur évolution musicale, sans pour autant en modifier les fondations. Leur septième album est, très possiblement, le meilleur album Rock de 2011!! Une fulgurante évolution de ce groupe américain, depuis leur premier album au titre prémonitoire, The Big Come Up. Ce duo possède sa formule magique, bien basique: une bonne mélodie, un rythme poignant ainsi qu’un feeling inimitable. Le tout vous donne un sentiment de liberté incomparable. Ils sont en quelque sorte les descendants des White Stripes.
Dès la première chanson, Lonely Boy, un entrainant riff blues rock vous accroche et vous ramène dans les glorieuses années 70. Ne pas taper du pied devient difficile. Chaque chanson complétant l’ambiance laissée par la dernière.
Un autre poids lourd de l’album est sans conteste Gold On The Ceiling. Le puissant solo nous rend vite pantois. Vraiment un fragment d’or pour cet album qui est clairement au sommet.
Puis, Little Black Submarines. Le mélodieux début laisse difficilement indifférent. De ce son ambitieux et profond, traînant sur le territoire de Johnny Cash, retentit un breakdown électrique qui ne peut que nous laisser sur d’ardentes émotions. Après cette magnificence, prendre un instant de repos avant la poursuite de l’écoute est plus que recommandé.
Même les années 80 s’en prennent à nous. À travers un son plus pop et un rythme insistant, Sisters produit un effet dévastateur (“Wake up, gonna wake up to nothing/Breakup, the breakup is coming”)!!!
La dernière chanson de l’album, Mind Eraser, indique un retour à la base, ambiance country/glamour au rendez-vous. D’une rythmique efficace, l’attention est focalisée sur le chant et l’ambiance décontractée qu’il procure à la chanson.
Certes d’un son un peu plus pop que les précédants opus, il est toutefois d’une intensité redoublée. Son ancêtre tirant plus vers le country, ils recentrent El Camino un peu plus vers le ”old school rock’n roll”.
Depuis 10 ans, ces deux magnifiques musiciens de l’Ohio n’ont cessé de nous éblouir par leur originalité, matérialisée par des sons sans cesse nouveaux. Parions qu’ils continueront sur leur lancée.
El Camino (2011):
1- Lonely Boy
2- Dead and Gone
3- Gold on the Ceiling
4- Little Black Submarines
5- Money Maker
6- Run Right Back
7- Sister
8- Hell of a season
9- Stop Stop
10- Nova Baby
11- Mind Eraser
N’ayant pas eu la chance de participer à Dour cette année, je vous fait part de ma plus grande frustration qui est de ne pas avoir vu ce groupe magistral en concert : Polica. C’est donc ainsi que je me console, chers beatchroniceurs, en vous présentant un de mes plus grands coups de coeur de ces derniers temps.
Les lumières s’allument. Une bande de rastas infirmes débarque sur scène. Non, les vapeurs de marijuana autour de vous n’y sont pour rien : vous êtes simplement occupés à assister à un concert d‘Israël Vibration.
Vous savez ce que c’est ? Ce souffle frais vous protégeant de l’air pollué du monde de la musique commerciale ? Thievery Corporation a décidé d’apporter une nouvelle atmosphère de sérénité dans l’univers des mélomanes…
Le renouveau du Hip-Hop des 90’s est arrivé ! Blame One est là pour nous faire chiller, nous poser et nous surprendre avec des instrus et flows plus lourds les uns que les autres.
Un rappeur… Blanc ? Oublions nos clichés, le talent est universel : la preuve en est avec l’album Days Chasing Days, 4e album de l’artiste originaire de Baltimore, USA. Retour sur une carrière passée dans l’ombre des géants commerciaux.
Au début, il fait partie de Soul Food, groupe de potes voulant se lancer dans la musique, comme beaucoup d’entre nous (dédicace à Pimay). Après, il crée le groupe Mysteries Extinction et commence à poser sur des instrus. Sa créativité prendra le dessus et il se lancera par la suite dans une carrière solo sous le blaze “Blame One”.
Il enchaînera les prestations pour finalement se faire une place dans le monde du Hip-Hop : poser sur des prods d’Exile, Black Milk ou Blu témoigne bien de son ascension fulgurante.
Dans ses titres, le flow est sans conteste recherché, imposant et à la fois posé. Comme il le dit lui-même : “De la musique qui vient du cœur et un degré d’intelligence.”
Du rap volontaire, engagé et un brin philosophique, accompagné d’instrus fraîches, originales et explosives. Amis mélomanes, que vous faut-il de plus ? Blame One est capable d’arrêter le temps pour nous en faire profiter pleinement avec Days Chasing Days…
PLAYLIST :
1. Supreme Beings
2. Perseverance (prod. by Black Milk)
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3. Street Astrologist
4. Bring It To You (prod. by Kan Kick)
5. Wonder Why (feat. Blu & Exile)
6. Disturbed (feat. Sean Price)
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7. Days Chasing Days (feat. Aloe Blacc And Beleaf)
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8. Saturday Night Special
9. The Word To Say (Feat. Johaz & Sha Dula)
10. Official With It
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11. The Real Revolution
12. Words
13. More Fiyah (feat. Johaz & Coss)
14. Blame Me
15. Documentarian
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Souvent catalogué dans le mouvement chillwave et identifié en tant que pionnier de celui-ci, cet américain de Caroline du Sud d’origine philippine et afro-américaine de 25 ans nous revient en 2011 avec son second album «Underneath The Pine» présenté par le label Carpark Records.