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Nuits Bota @Orangerie 10.05.2015

Seconde soirée pour les Nuits Botanique, édition 2015, en ce petit dimanche ensoleillé aux températures d’été, et nous revoilà à la découverte de groupes insolites. A l’affiche à l’Orangerie ce soir, The Sunday Charmers, Alamo Race Track et le tant attendu Jacco Gardner : un bon mix de rock, indie, pop psyché en perspective donc, du moins on l’espère…

Rien de mieux qu’un petit détour à l’extérieur avec vue sur les jardins pour se mettre dans l’ambiance et prendre la température de ce début de soirée: 20h le chapiteau résonne déjà, normal, c’est Talisco qui ouvre le bal depuis 19h30. Ça mange, ça “apérote” et ça profite de la météo magnifique… Mais les choses sérieuses ont bel et bien commencé, direction l’Orangerie sans plus tarder.

Les premiers sur scène sont The Sunday Charmers, une belle petite brochette de trois belges au style bobo (à la vue de leur belle chemise fleurie et colorée) qui nous emmène très vite dans un monde rock/folk. En bref, un mix entre le rock version dandy anglais et le rock garage américain, mais à la sauce belgium. La salle est à moitié remplie mais les absents et retardataires ont évidemment tort de ne pas assister à cette explosion d’énergie sur des intro très travaillées qui nous font déjà penser au soleil et aux vacances, même si ces chansons sont globalement “sombres” (dixit le chanteur). Petit coup de cœur pour “Next time on“, chanson menée par une belle voix chaleureuse, au rythme assez groovy qui fait danser toute la salle mais également une partie solo lead-guitar qui fait hurler la gente féminine. Sur leur dernier morceau du set, ils nous ont offert du spectacle: d’abord par un refrain très pêchu, une osmose palpable grâce aux chœurs en duo avec le bassiste, puis une tombée très rock n’roll à genoux devant le public, guitare à la main et sueur sur le front. Un carton plein donc pour ces trois charmeurs, et on attend ainsi impatiemment leur E.P. qui est prévu pour bientôt. Mais en attendant, vous pouvez découvrir leurs compositions, que ce soit sous un palmier ou dans votre voiture avec les enfants, de toute façon on en redemande.

https://www.facebook.com/thesundaycharmers

The Sunday Charmers-8

Après cette belle entrée en matière, on est de retour donc devant le chapiteau et ses stands extérieurs bondés… Et tout ce beau monde est enfin présent. Plus une seule place assise sur les marches devant la Rotonde.

Second round: Alamo Race Track. Première impression: combien sont-ils et combien d’instruments différents ont-ils? Alors on a pu décompter parmi ce quintet hollandais au moins sept instruments dont un xylophone et quelque chose ressemblant à une cithare sur table. Un mélange entre une intro ressemblant fortement à du Muse et des paroles enchanteresses qui nous convainc sur le champ. En effet, tous les membres du groupe chantent sur chacune des compositions (ce qui donne vite un air répétitif malheureusement) et la place est à la mélodie ainsi qu’à la diversité des sonorités obtenues par leurs instruments peu communs. Ce groupe en est déjà à leur troisième album (“Unicorn Loves Deer“, 2011, Excelsior Recording) et vue leur évolution depuis leur début (2006), il est fort probable qu’on les entendent prochainement sur nos postes de radio. Restez donc branchés.

http://alamoracetrack.com/

Alamo Race Track-1

Rebelote, pause bibitive (avec modération). Alors là, les gens sont éparpillés dans tous les sens, ils ne savent plus quel artiste passe quand ni où, car oui, c’est LE moment où les artistes tant attendus sont en passe de faire leur show…Phoria au Grand Salon de Concert!, Asa sous le Chapiteau, Grand Blanc à la Rotonde, et pour nous, Jacco Gardner. Entre pause clope, pause pipi, pause “oh coucou! Je ne savais pas que tu venais, tu viens voir qui?”, la foule se marche dessus et les bonhommes de la sécurité ne contrôlent plus rien. On A-DO-RE!

Final round: le hollandais Jacco Gardner. Du haut de ses 27 ans, ce jeune homme a réussi à faire frémir une salle comble avec ses singles “Where Will you Go” (2012), “Clear the Air” (2012) et “The End of August” (2013) qui ont su le faire connaître. L’influence des années 60′ nous fait littéralement voyager. Le parfum doux de ses compositions psychédélique-pop nous amène dans un monde à part, celui d’un multi-instrumentiste (flûte, cordes, clavecins, guitare folk…) aussi humble que sensible. Son côté énigmatique est tout simplement envoûtant. Les demoiselles sont aux premiers rangs et en sont folles, au moindre replacement de mèche de cheveux derrière son oreille et elles crient son nom. Et il sait comment les faire tomber et pour cause, il a même adresser un petit mot pour toutes les mamans présentes dans la salle (fête des mères, oblige)… Nous l’avons découvert grâce à “Cabinet of Curiosities” (2013, sous le label Trouble In Mind) et nous le redécouvrons grâce à son tout nouvel album “Hypnophobia” (sortie en mai 2015, Excesior Recording).

http://www.jaccogardner.com/

Jacco Gardner-10

Et voilà, la magie de cette deuxième Nuit du Botanique se referme sur de très belles notes (musicales et d’appréciations). Chaque année on y est, et chaque année c’est différent grâce à cette sélection de choix, pleine de surprises.

Cette année, il y a notamment Rosco, Marina and the Diamonds, la petite nouvelle Alice on the Roof, Great Mountain Fire, Mujeres, Fakear, Flo Morrissey, Balthazar, Feu! Chatterton, Chapelier Fou, Birdy Nam Nam, Recorders, Hot Chip, and many many MORE jusqu’au 19 mai 2015, alors plongez-y pour un bain de fraicheur. Ou rendez-vous l’an prochain, vous ne serez pas déçus!

Album : Rituals – Other Lives

Après avoir fait très grande impression avec son dernier album « Tamer Animals », le groupe Other Lives originaire de Stillwater en Oklahoma est de retour avec son nouvel opus « Rituals ».

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Sleaford Mods: la voix fâchée des sans voie

Ere post Tatcher: “There is no such thing as society”.  La vieille sorcière n’a pas raté son coup. Aujourd’hui les mots d’ordre défilent dans ce sens. Matraquage idéologique: austérité, coupe budgétaire, misère, chômage, répression sourde, baisse des allocations, hausse des frais d’éducations. Les sans voie partout. Les sans voix nulle part. Invisibles parce qu’invibilisés. Musique de masse, divertissement prêt à consommer. La crise. Avenir… Avenir? Iggy pop fait de la pub pour Vodafone et soudain dans cette atmosphère dystopique Sleaford Mods déboule. Ca sent la bière plate, la pisse à l’odeur de bacon, la crasse. Des Clash d’émeutes urbaines, un cri de rage contre tout l’establishment. Un son du “ici et maintenant tout de suite”. Le gotha musical “so 2015” peut aller se faire foutre.

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Hanni El Khatib @ Botanique, 17/03/2015

Hanni El Khatib; un concert chanté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et ne signifiant rien.” Certes il est facile de pomper Shakespeare, mais il l’est tout autant pour l’homunculus des Black Keys de surfer sur la vague de ses producteurs.

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Le chanteur gominé a beau s’agiter le bocal au point de détacher une mèche ou deux  de sa coiffure trendy, a beau agresser ses cordes vocales et faire vrombir les amplis, le résultat demeure franchement chiant. Autour de moi, une salle pleine de barbes qu’on imaginerait presque pouvoir s’acheter au rayon accessoire de Urban Outfitter entre une montre casio et un pendentif triangulaire. Un public déjà allègeant donc à ce brol easy listening.

Comme dans la version moderne des trains fantômes version walibi, je m’embarque dans le wagon et suis, sans surprise, le cours de cette attraction sur thème rock. Au détour d’un virage un riff et un cri en font réagir certains tandis que d’autres se pâment devant les gimmicks servis à la louche pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Beaucoup de fumée et d’effet pour masquer finalement que tout est bidon.

 

 

En milieu de concert le beau tatoué se fend tout de même d’une reprise de Human Fly des Cramps qui d’un côté demeure un incontournable de la meilleure tradition rockab, cette filiation qu’il essaye de faire valider, et d’un autre a le mérite d’avoir figuré sur la BO de The Hangover étant par conséquent bien connue de la génération Y. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est Coldplay qui chante Motorhead mais il ne reste quand même pas grand chose de l’esprit délicieusement dégueu du grand Lux Interior.

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Mon visage fouetté par une chevelure sentant bon le shampoing frais et une bière renversée par un spectateur tentant de filmer le show avec son smartphone tenu de cette même main porteuse de gobelet figurent parmi les événements les plus destroys de la soirée. A la sortie, les hipsters encanaillés par la musique de Satan (celui de South Park qui se fait enculer par Saddam) pourront s’acheter la cassette audio de l’album. Ainsi, en fermant très fort les yeux, ils s’imagineront l’espace de quelques dizaines de minutes qu’ils vivent vraiment dans les années 80, une décennie rêvée où on pouvait filmer un concert avec son iphone, porter des bonnets à l’intérieur d’une salle surchauffée et où les étudiants en web design pouvaient se faire des tatouages de durs en buvant du thé bio.

Ce concert ne mérite sans doute pas tant de fiel mais il paye pour les autres. Tel Holden Caulfield dans L’Attrape Coeur, moi aussi j’en ai marre des “phoneys”, et je refuse d’entrer dans l’âge adulte, surtout quand j’espère assister à un concert de rockabilly à la sauce transpi-cambouis.

The Subways @ Botanique 11/03/2015

L’arrivée des Subways sur la scène du Botanique le mercredi 11 mars a fait l’effet d’une bombe. Malgré l’absence de leur batteur attitré, les anglais ont produit un show mémorable qui prouve qu’après dix ans de carrière ils gardent toujours cette flamme de l’adolescence qui les a fait connaître.

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Un premier EP pour YellowStraps.

Depuis leur première video sur Youtube il y a 3 ans, les mecs de YellowStraps on fait un beau bout de chemin. Des collaborations avec Solo 700, Le Motel, Moodprint, quelques tracks partagées via leur chaîne youtube, une performance live pour le “One Of A Million Festival” en Suisse, le prix “Most Promising Artist” remis par le Red Bull Elektropedia,  un nouveau clip et enfin un EP que l’on attendait avec impatience.

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la cathédrale sonore de Panda Bear

Un adolescent de 36 ans bidouillant éternellement sa table de mixage est monté sur la scène du Botanique. Vêtu d’un simple t-shirt et d’un jean, le sac à dos en bandoulière, Panda Bear a débarqué le jeudi 5 mars, acclamé par un public enthousiaste, pour faire la présentation de son dernier album, Panda Bear Meets the Grim Reaper,  sorti le 9 janvier dernier.

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Father John Misty @ Botanique 04/03/2015

Quand il était petit, Father John Misty rêvait d’être pasteur pour pouvoir se produire sur scène. Heureusement en grandissant, Joshua Tillman a claqué la porte de Jesus Camp mais a gardé son sens du spectacle. Le pasteur qui officiait ce mercredi avait donc perdu la foi, et force était de constater que nombre de spectatrices l’auraient volontiers défroqué.

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