Concerts

Viewing posts tagged Concerts

Molenbeek, moulin à culture Part. 1: le VK en danger

Depuis quelques temps, Molenbeek a sa place sur une carte du monde, mais hélas pas pour les bonnes raisons. Vu l’importance tant soulignée de la culture pour rassembler les gens, BeatChronic est allé investiguer auprès de différentes personnalités de Molenbeek touchant au domaine culturel. C’est aujourd’hui au VK que nous nous intéressons. Leur dossier étant jugé insuffisant financièrement et artisitiquement, la salle de concert risque de voir ses subsides coupés et pourrait dès lors fermer ses portes en 2017. Sara Corsius, directrice du VK,  nous a reçus pour exprimer son point de vue sur la situation.

Read More

La dépréciation fortuite des Death Cab for Cutie

On les avait découverts grâce à leur album Transatlantism en 2003. Douze ans plus tard, les Death Cab for Cutie nous présentent leur tout nouvel album Kintsugi ce jeudi 12 novembre à l’AB. Retour sur un concert reflétant le rock américain, un brin old school, tout droit venu de Washington.

La salle est pleine pour accueillir ces cinq gaillards qui font le déplacement de leur Bellingham natale (Washington) jusqu’à Bruxelles. Les fans ce soir sont majoritairement anglophones et connaissent les Death Cab depuis les années 2000, à la sortie de The Photo Album. Album sur lequel nous avons pu découvrir We Laugh Indoors, A Movie Script Ending et I Was a Kaleidoscope, mais ça, c’était au début.

Si ce groupe ne vous dit rien à première vue, il est toutefois probable que vous ayez déjà entendu des bribes de leurs sons. Via les séries TV, les Death Cab ont jouit d’une certaine visibilité au delà de leurs frontières. On les retrouve ainsi dans les bandes sons de certains épisodes de Californication, Heroes, Six Feet Under ou encore Scrubs. Mais c’est grâce aux albums Transatlantism (2003) et Plans (2005) que ces cinq américains rock ‘n’ roll se sont créés une base de fans solide à travers le monde. Ce groupe a longtemps été étiqueté comme ayant des tendances “émo” à cause, ou grâce, à la sensibilité et aux émotions dégagées par leurs textes mais surtout à la voix mélancolique d’un Ben Gibbard écorché vif.

Pour ce passage en Belgique, ils nous offrent leurs plus grands titres pour attiser l’intérêt d’un public bruxellois soucieux de voir comment ce groupe, qui date de 1997, peut évoluer et générer une nouvelle énergie pour Kintsugi, leur neuvième album. Ils nous jettent leur Black Sun et No Room in Frame (issus du nouvel album) un peu nonchalamment, en restant dans leur bulle faite de lumières minimalistes et de synthé occupant tous les recoins de la scène. Au niveau de l’interaction avec le public c’est le néant, pourtant c’est l’Ancienne Belgique, pas le Palais 12 ou Forest National. Où est donc passé le côté cosy intimiste tant attendu qui ajoute cette connexion entre les Death Cab et leurs fans?

Mais c’est heureusement avec leurs excellents Title and Registration, The New Year, The Sound of Settling, I Will Follow You Into the Dark que nous regagnons légèrement confiance au spectacle pour lequel nous sommes présents en masse ce soir. Underneath the Sycamore nous plait, mais c’est avec You Are A Tourist et I Will Possess Your Heart qu’on se dandine enfin dans la salle.

Malgré cette légère déception scénique, les Death Cab for Cutie reste un très bon groupe de rock indépendant qui plaira toujours autant si vous aimez le rock roots et romantique made in US. Le programme est taillé sur mesure pour nous impressionner sur scène mais le manque de proximité met un frein à notre enthousiasme. Les Death Cab regroupant des membres proches de la cinquantaine, on se demande s’ils seront encore capables de nous étonner et de nous fournir d’autres albums dignes de leur renommée dans les années à venir.

Les Nuits du Soir 2015

Nous voilà déjà à la 11ème édition de ces fameuses Nuits du Soir ce jeudi au Botanique en collaboration avec le journal Le Soir. Cette année, la petite variante est l’expansion à l’identique (même line-up) dans la ville européenne de la Culture 2015 (le 19 septembre): Mons. Comme chaque année, “Les Nuits du Soir” nous présente un bon petit melting-pot belge comme on les aime. Il y en a pour tous les goûts: soul, pop, electro, rock, alternatif, psyché, new wave, et j’en passe.

Il est 19h30 lorsque les grilles et portes du Botanique s’ouvrent, et les curieux parmi la mini-foule qui s’entasse se questionnent déjà: “Tu connais cet artiste?”, “J’ai écouté l’album toute la journée au boulot pour ce soir, j’espère que ce sera bien”, “Tu crois qu’il est mignon en vrai?”, “Eux, il parait qu’ils sont top!”

Le gong des 20h sonne, place à Mustii. Jeune artiste multifacettes, car en plus d’être auteur, compositeur et interprète, il est également metteur en scène et acteur, waouw. Le look plutôt simple d’un jeune de nos jours (petites sneakers blanches et marcel noir), il se démarque grâce à sa voix puissante et audacieuse. Même s’il paraît jeune, à bientôt 25 ans, Thomas Mustin est conscient d’avoir une belle voix et sait comment toucher le public, mélangeant tout cela à ses compositions électroniques (avec son ingénieuse idée de faire de la 3D en direct). Il était par ailleurs le chanteur de Seek the Duck, mais a finalement signé avec le label de Kid Noize (Black Gizah records) pour voler de ses propres ailes, notamment avec son premier single “The Golden Age”. En tout cas ce soir, ce “petit prince de l’électro” nous a transporté très haut.

musique-we-are-in-the-golden-age-of-sound-wit-L-X75XQy

 

Up next: Les Panties. Cinq jeunes hommes accompagnent la voix de cette délicieuse Sophie Frison. On pourrait définir le style musical comme étant du new wave/punk s’inspirant explicitement de The Cure. Ils nous ont donné une claque avec leurs titres “Porkshop 7” et “Westie 7” . Leur E.P. “Here and Now” avait été annoncé pour Les Nuits du Soir (17/09 à Bruxelles et 19/09 à Mons) justement, on a hâte de découvrir tout ça et de les entendre sur nos ondes radios. La salle de l’Orangerie est pleine, succès donc.

Les artistes suivants sont des habitués du Botanique: Alpha Whale, était là au printemps dernier pour fêter les 20ème anniversaire du label 62TV Records, avec les groupes Mad Dog Loose et Mujeres. Mais ce soir, ils dénotent un peu comparé aux deux artistes précédents et avec ce qui nous attend pour la suite de la soirée. Moins pêchus et moins communiquant avec leur public, la salle de la Rotonde a vite été désertée. A une prochaine fois Alpha Whale.

Direction l’Orangerie pour le groupe rock tant attendu: Gonzo. Vrai phénomène venu d’ailleurs, entre des influences de Weezer (US), Malibu Stacy (BE) et Beastie Boys (US), on dit oui à tout. Cinq musiciens (dont un venant de Saule et un autre de Bikinians) qui nous font frémir et gigoter en alternant du hip-hop, du rock, du punk et de la pop. Le must sympa: trois lead-singers pour le prix d’un (en général). Ambiance ambiance lorsque sous l’impulsion des artistes, le public s’étonne à former une chenille humaine dansante. Revenez-nous vite. En attendant, vous pouvez découvrir leur premier E.P. “Clean” avec les titres “My ex” , “Mr. Woodman” ou “In my Shop” .

10628412_1617227591843495_9177473566351789826_n

 

Comme il fait légèrement frisquet en cette mi-septembre (oui, nous sommes toujours en “été” logiquement), les fumeurs, buveurs, amigos-amigas se tassent entre le bar du Botanique et la porte de la terrasse, histoire de se remettre de leurs émotions. Car tout le monde le sait, les choses sérieuses approchent.

Attendus à la Rotonde, et avant dernier groupe de la soirée: Isolde et les Bens. Isolde Lasoen, la batteuse du groupe de Daan (BE) nous offre une toute autre ambiance grâce à sa magnifique voix et à un sens mélodique étonnant. On comprend tout de suite pourquoi elle s’est détachée de son rôle de percussionniste pour se révéler tel une colombe libérée de sa cage d’or. Qu’elle nous berce en français ou en anglais, le public est conquis par la “Samba des Diables“, sa reprise de “Je ne veux pas travailler” de Pink Martini (US) et ses autres compositions présentes sur “L’inconnu” son premier E.P.

Mais la tête d’affiche de cette soirée bien connue des bruxellois est sans nul doute Nicola Testa, qui a été mis en avant en faisant notamment la première partie de Christine and the Queens (FR) lors de son passage (sold out) à l’Orangerie du Bota l’an dernier. C’est alors que Nicola Testa s’est révélé avec son second single “Rainbow”, longtemps à la tête des charts en Belgique. Faisant salle comble à sa première venue à la Rotonde en mars 2015, il re-signe donc ce soir avec le Bota, mais pour une salle plus grande. “KoKo” , “F.M.” et “Rainbow” font danser toute la salle, bien qu’elle ne soit que moyennement remplie suite au retard dans le programme (hé oui, demain c’est métro-boulot-dodo). Il se dandine magnifiquement bien, faisant attention à son look ainsi qu’à celui des artistes qui l’accompagnent (le code couleur des musiciens représente l’inverse de celui de Testa). Des chorégraphies endiablées nous donnent envie de continuer cette soirée jusqu’au bout de la nuit. Et juste pour nous combler de bonheur il nous annonce sa prochaine date de concert à l’Ancienne Belgique. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire sans plus tarder. A voir donc.

1487388_978445415522687_5582778413458032760_n

 

La soirée se referme sur ces notes “arc-en-ciel” et le rendez-vous est pris pour l’année prochaine: vous, nous, même endroit, même heure, mais surprise pour les artistes!

Nuits Bota @Orangerie 10.05.2015

Seconde soirée pour les Nuits Botanique, édition 2015, en ce petit dimanche ensoleillé aux températures d’été, et nous revoilà à la découverte de groupes insolites. A l’affiche à l’Orangerie ce soir, The Sunday Charmers, Alamo Race Track et le tant attendu Jacco Gardner : un bon mix de rock, indie, pop psyché en perspective donc, du moins on l’espère…

Rien de mieux qu’un petit détour à l’extérieur avec vue sur les jardins pour se mettre dans l’ambiance et prendre la température de ce début de soirée: 20h le chapiteau résonne déjà, normal, c’est Talisco qui ouvre le bal depuis 19h30. Ça mange, ça “apérote” et ça profite de la météo magnifique… Mais les choses sérieuses ont bel et bien commencé, direction l’Orangerie sans plus tarder.

Les premiers sur scène sont The Sunday Charmers, une belle petite brochette de trois belges au style bobo (à la vue de leur belle chemise fleurie et colorée) qui nous emmène très vite dans un monde rock/folk. En bref, un mix entre le rock version dandy anglais et le rock garage américain, mais à la sauce belgium. La salle est à moitié remplie mais les absents et retardataires ont évidemment tort de ne pas assister à cette explosion d’énergie sur des intro très travaillées qui nous font déjà penser au soleil et aux vacances, même si ces chansons sont globalement “sombres” (dixit le chanteur). Petit coup de cœur pour “Next time on“, chanson menée par une belle voix chaleureuse, au rythme assez groovy qui fait danser toute la salle mais également une partie solo lead-guitar qui fait hurler la gente féminine. Sur leur dernier morceau du set, ils nous ont offert du spectacle: d’abord par un refrain très pêchu, une osmose palpable grâce aux chœurs en duo avec le bassiste, puis une tombée très rock n’roll à genoux devant le public, guitare à la main et sueur sur le front. Un carton plein donc pour ces trois charmeurs, et on attend ainsi impatiemment leur E.P. qui est prévu pour bientôt. Mais en attendant, vous pouvez découvrir leurs compositions, que ce soit sous un palmier ou dans votre voiture avec les enfants, de toute façon on en redemande.

https://www.facebook.com/thesundaycharmers

The Sunday Charmers-8

Après cette belle entrée en matière, on est de retour donc devant le chapiteau et ses stands extérieurs bondés… Et tout ce beau monde est enfin présent. Plus une seule place assise sur les marches devant la Rotonde.

Second round: Alamo Race Track. Première impression: combien sont-ils et combien d’instruments différents ont-ils? Alors on a pu décompter parmi ce quintet hollandais au moins sept instruments dont un xylophone et quelque chose ressemblant à une cithare sur table. Un mélange entre une intro ressemblant fortement à du Muse et des paroles enchanteresses qui nous convainc sur le champ. En effet, tous les membres du groupe chantent sur chacune des compositions (ce qui donne vite un air répétitif malheureusement) et la place est à la mélodie ainsi qu’à la diversité des sonorités obtenues par leurs instruments peu communs. Ce groupe en est déjà à leur troisième album (“Unicorn Loves Deer“, 2011, Excelsior Recording) et vue leur évolution depuis leur début (2006), il est fort probable qu’on les entendent prochainement sur nos postes de radio. Restez donc branchés.

http://alamoracetrack.com/

Alamo Race Track-1

Rebelote, pause bibitive (avec modération). Alors là, les gens sont éparpillés dans tous les sens, ils ne savent plus quel artiste passe quand ni où, car oui, c’est LE moment où les artistes tant attendus sont en passe de faire leur show…Phoria au Grand Salon de Concert!, Asa sous le Chapiteau, Grand Blanc à la Rotonde, et pour nous, Jacco Gardner. Entre pause clope, pause pipi, pause “oh coucou! Je ne savais pas que tu venais, tu viens voir qui?”, la foule se marche dessus et les bonhommes de la sécurité ne contrôlent plus rien. On A-DO-RE!

Final round: le hollandais Jacco Gardner. Du haut de ses 27 ans, ce jeune homme a réussi à faire frémir une salle comble avec ses singles “Where Will you Go” (2012), “Clear the Air” (2012) et “The End of August” (2013) qui ont su le faire connaître. L’influence des années 60′ nous fait littéralement voyager. Le parfum doux de ses compositions psychédélique-pop nous amène dans un monde à part, celui d’un multi-instrumentiste (flûte, cordes, clavecins, guitare folk…) aussi humble que sensible. Son côté énigmatique est tout simplement envoûtant. Les demoiselles sont aux premiers rangs et en sont folles, au moindre replacement de mèche de cheveux derrière son oreille et elles crient son nom. Et il sait comment les faire tomber et pour cause, il a même adresser un petit mot pour toutes les mamans présentes dans la salle (fête des mères, oblige)… Nous l’avons découvert grâce à “Cabinet of Curiosities” (2013, sous le label Trouble In Mind) et nous le redécouvrons grâce à son tout nouvel album “Hypnophobia” (sortie en mai 2015, Excesior Recording).

http://www.jaccogardner.com/

Jacco Gardner-10

Et voilà, la magie de cette deuxième Nuit du Botanique se referme sur de très belles notes (musicales et d’appréciations). Chaque année on y est, et chaque année c’est différent grâce à cette sélection de choix, pleine de surprises.

Cette année, il y a notamment Rosco, Marina and the Diamonds, la petite nouvelle Alice on the Roof, Great Mountain Fire, Mujeres, Fakear, Flo Morrissey, Balthazar, Feu! Chatterton, Chapelier Fou, Birdy Nam Nam, Recorders, Hot Chip, and many many MORE jusqu’au 19 mai 2015, alors plongez-y pour un bain de fraicheur. Ou rendez-vous l’an prochain, vous ne serez pas déçus!

Nora Jamoulle – “THE voice”

Que ce soit au piano ou à la guitare, cette demoiselle-là a de la magie dans des les cordes vocales. Une voix puissante, qui donne des frissons à tout un chacun. Une voix comme on n’en entend pas souvent, qui vous transperce et qu’on retient longtemps : une expérience musicale inoubliable et incroyable, j’ai nommé Nora Jamoulle.

Read More

SOLIDS – Le meilleur non-duo de la scène Montréalaise underground investit les Nuits Botanique.

Ca fait un moment que j’attends de voir Solids en live. Depuis que leur EP Generic Dogs (sorti en 2010) a traversé l’océan Atlantique pour atterrir sur une platine à Metz (la ville, pas le groupe. Même si je vous conseille d’écouter le groupe.) Ca tombe bien, ce mercredi soir les Nuits Bota ont eu la bonne idée de leur laisser la scène de l’Orangerie. Et, malgré un line up douteux – Solids méritant, à mon avis, largement sa place devant des Amazing Snakeheads tronqués et des Royal Blood aseptisés – c’est en live que « l’expérience Solids » prend tout son sens.  Rencontre champêtre dans le jardin du Botanique et interview « Lost in Translation » avec Louis Guillemette (batterie et chant) et Xavier Germain Pointras (guitare et chant).  

Read More

The Fuel is on fire

BeatChronic vous emmène aujourd’hui sur les pistes enflammées de “The Fuel” (BE), ce jeune groupe (2012) de rock alternatif formé par trois jeunes bruxellois ( Pchoum/lead vocals & guitar, Phil/bass & vocals et Tam/drums) aux origines musicales très hétéroclites, qui carburent avec des compositions très personnelles. En effet, ils réussissent avec beaucoup de subtilité à allier le rock sec de Muse (UK) avec des paroles romantiques et mélodieuses telles que le font Coldplay (US) et Audioslave (US).

Read More

Festival de la paix : les allemands savent faire la fête!

Si l’on peut se plaindre du public ardennais de Bastogne un peu mou sur le plan musical et culturel, il suffit néanmoins de se bouger d’une soixantaine de kilomètre pour tomber dans une atmosphère culturelle et musicale toute particulière… venez, je vous emmène dans une ville remplie de charme : St-Vith.

Read More