Pop

Viewing posts tagged Pop

Ciao Tiga?

Tiga ce n’est pas seulement une écoute, c’est une autre époque. 1974. Montréal. Date et lieu de naissance de Tiga James Sontag ou Tiga. Père DJ à Goa dans les années 80. Le tableau est dressé. Suivant les traces du paternel il introduit l’Acid House dans les années 90 au Canada et sera le premier à y organiser des raves dignes de ce nom. Continuant dans sa lancée il acquiert DNA Records en 94 dont il fera une boutique spécialisée en musique électronique. En 98 il fonde son propre label, Turbo Recordings. 

Read More

Nora Jamoulle – “THE voice”

Que ce soit au piano ou à la guitare, cette demoiselle-là a de la magie dans des les cordes vocales. Une voix puissante, qui donne des frissons à tout un chacun. Une voix comme on n’en entend pas souvent, qui vous transperce et qu’on retient longtemps : une expérience musicale inoubliable et incroyable, j’ai nommé Nora Jamoulle.

Read More

Baths

En mai dernier, Will Wiesenfeld, plus connu sous le nom de projet Baths, sortait, sous le label d’Anticon, un EP intitulé Ocean Death. Cinq morceaux aux caractères sombres et mélancoliques, entraînés par des rythmes envoûtants vers les profondeurs d’un océan morose.

Read More

Swarvy, le scotch analogico-numérique par excellence

La Suisse possède de nombreux attributs tels que ses raclettes, ses montres ou encore son paradis fiscal. Même si notre désir est d’en faire abstraction, ces stéréotypes demeurent quand bien même dans notre complexe cérébral. Il est temps, à présent, de faire abstraction de vos préjugés les plus tenaces afin de profiter amplement de ce voyage orbital.

“Feelin’ music” est un label suisse expert en la matière qui ne manquera pas de vous envoyer plus haut que le Mont Blanc, dans une galaxie faite d’êtres paranormaux et de fantaisies spatiales en tous genres. Ce collectif compte déjà une myriade de membres effectifs: Moka Only, Chief, Deheb, Melodiesinfonie, S. Fidelity, John Robinson et bien d’autres encore… Aujourd’hui, nous nous focaliserons sur l’un des meilleurs projets que le label ait pu réaliser récemment. Nous vous présentons le nouveau bébé de Swarvy, le Scotch qui arrivera à faire coller pureté du grain analogique et modernité numérique. Pour réaliser cette perle, il s’est équipé de deux instrumentalistes: Jerry Thompson III (le bassiste) et Ryan McKenney. Mais il n’a pas voulu se limiter à cela et finira par rajouter deux remixes inattendus de la part de Mndsgn et Devonwho. On retrouve dans cet album le groove bien caractéristique aux drumlines funk des années 70 tout en passant par les rythmiques saccadées des samples caractéristiques de notre époque numérique.

Allez-y, appuyez sur play et prenez du bon temps, vous risquez d’être scotché à votre fauteuil pendant un bon bout de temps. Que désirer de plus, sincèrement!

Les Nuits 2014 – Botanique 16.05.2014

A peine arrivée sur le site du Botanique à 19h18 que son parc est déjà bondé, l’ambiance estivale est toute dessinée. C’est dire! L’affiche de cette première nuit d’ouverture est presque parfaite, et connaissant l’organisation pour ces Nuits Botanique (devenues incontournables) il est préférable de venir à l’heure!

Ainsi à 19h30 tapante, ALB entre en scène sous le chapiteau, un jeune duo nous venant tout droit de France, composé de Clément Daquin et son batteur Raphaël. Dès les premières secondes, la batterie expérimentale raccordée au jeu de lumières nous électrifient et nous font entrer dans le monde particulier d’ALB. La voix puissante et suave du chanteur nous fait penser à un jeune chanteur rock made in US, mais avec une écoute plus attentive on peut palper toute la sensibilité de cette voix, passant ainsi d’une voix lisse sans défaut à des variations beaucoup plus recherchées et travaillées. Clément Daquin a ce timbre de voix particulier qui pourrait être comparée à celle de Mr. Hudson (US)! Et bizarrement, cette voix rock se marie à merveille avec leurs compositions electro-pop. Sur leur seconde chanson proposée, la guitare folk du chanteur donne un effet “dandy” à leurs ballades dynamitées, très rythmique et soutenue, elle nous fait sentir le soleil sur notre peau ainsi que le sable qui se glisse sous nos orteils tellement cette ballade est légère et parfaite pour les beaux jours d’été à bord d’un mini van. Sur “Ashes” la synchronisation entre le synthé et la batterie est bien rodée, si bien que ça part sur des tonalités un peu psychédéliques très appréciables. ALB a un léger penchant pour des morceaux romantiques, d’amoureux déchirés ou d’amants. On ressent tout de suite une belle cohésion entre le chanteur et son batteur, tout en accordant pas mal d’importance à leur présence scénique. Mention spéciale pour l’une de leur composition avec comme leitmotiv le son mythique de Mario (Nintendo) qui s’assimile fort au style de Totally Enormous Extinct Dinosaurs (UK).

http://albwhispers.com/

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 -2

Première petite entracte auditive en attendant le second round. Posée sur les marches du Botanique, appréciant ce soleil tant attendu, je capte des bribes de conversations “Cats on Trees ça va être génial, tu verras!”, “Cascadeur te surprendra”, “Si c’est comme ça durant les dix jours des Nuits, je referai entièrement ma bibliothèque musicale”,… haaaaa MERCI Bruxelles!

Deuxième artiste de la soirée: Mark Daumail, chanteur pop français de la configuration Cocoon (avec Morgane Imbeaud). Il nous présente ce soir son premier EP “Mistaken“, essentiellement des compositions légères, calmes et amoureuses. Toute l’impulsion est mise sur sa voix nasillarde qui pousse volontiers dans les aigües, un peu comme Adam Levine des Maroon 5 (US). Le chapiteau du Botanique est rempli pour cet artiste connu qui se lance à présent en solo, le public l’acclame et est très réceptif face à l’émotion de l’artiste. “Coconut” est LA chanson retenue par l’audience, ses sonorités un peu rétro l’émoustillent et le fait danser au fur et à mesure que les derniers rayons de soleil transpercent la tente du chapiteau. Cette chanson tant appréciable qu’appréciée reprend le chorus de “What I like about you” (The Romantics – 1979)(US) que tout le monde reconnait bien évidemment! Les dernières compositions proposées par Daumail sont très langoureuses et mélodieuses, l’ambiance y est tamisée pour clôturer son set rafraichissant. Très bel envol, majestueux et enchanteur!

https://www.facebook.com/markdaumailofficial

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 3

 

En vingt minutes (le temps de changer d’équipe pour la régie) la foule s’amasse aux entrées du chapiteau pour attendre impatiemment Cats on Trees (FR), duo mené par Nina Goern et Yohan Hennequin. Même après leur tube “Sirens Call” , le public belge ne cesse de vouloir s’entasser sous cette tente soudainement devenue trop étroite face à un tel engouement! Cats on Trees semble nous ramener quelques années en arrière au temps de Cocoon (FR) avec “Chupee” et de The Dø (FR) avec “On my shoulders“, mais tout en étant plus sophistiqués, autant dans les mélodies que dans la technique vocale des deux artistes. Une belle symbiose se créée entre le groupe et ses spectateurs, ceux-ci chantent en chœur et applaudissent en rythme sur quasiment toutes leurs chansons. Les artistes sont à la fois émus et ravis de leur public belge conquis. Tout va en douceur et en simplicité et c’est bien ça la clé du succès pour emmener cette foule vers un dandinement quasi permanent, ils l’ont bien compris! C’est alors que Cats on Trees proposent de nous faire découvrir un tout nouveau morceau, pour la première fois en français, “Les bateaux“, que d’émotions. De nombreuses autres critiques musicales vous le prouveront, le succès de ces deux “chats” ne cessera de les mener vers les plus hautes cimes!

http://catsontrees.com/

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 5

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 6

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 7

Dernier artiste attendu pour finir cette première soirée en beauté: Cascadeur, cet ovni français qui vaut largement l’attente (et le soucis technique avec l’ingénieur du son qui a duré quinze minutes)! Déjà, de par son entrée nébuleuse, on le trouve énigmatique cet Alexandre Longo. Car ceux qui ne l’ont jamais vu, ce jeune homme se produit sur scène arborant un casque de pilote mystique avec effets lumineux divers, accompagné de ses musiciens masqués également (à savoir un masque de catcheur ou de hockeyeur, au choix, recouvrant entièrement leur tête) et en combinaison de pilote de chasse. Et ils ont bien raison de miser sur le visuel car l’intrigue maintien le public alerte, la position de profil du bassiste et celle de dos du claviériste interpellent particulièrement. Mais c’est surtout les sons hypnotisants façon maison hantée, raccordés au jeu de lumières très sombres (toujours dans la pénombre, et lampes torches) qui nous laissent scotché par cette performance mélancolique hors du commun. Ensuite, il y règne une ambiance TERRIBLE à faire peur, les sons de clavecin ou encore la distorsion vocale sur “Walker” nous font frémir de bonheur. On note une très belle fluidité et émotion dans la voix d’Alexandre Longo lors de “The Odyssey” , joint par un petit son de clochette en fond qui donne un effet fantastique à tout ce mélange d’effets très calculés. Suivi d’un changement de ton assez radical sur “Ghost Surfer” où il laisse place à un beau solo de guitare rock, il nous montre qu’il joue sur l’inattendu. Cascadeur nous fait par moment penser à IAMX (UK) dans cette catégorie pop/indie, notamment sur “Baby Lone” , titre assez expérimental mais en gardant ce qu’il faut de douceur. Le meilleur moment fut lors de “Into the wild” où l’énergie se recentre tout à coup sur le chanteur, ses musiciens troquent leur instrument pour faire les chœurs, positionnés juste derrière le piano, le jeu de lumières y est sublime. Finalement, il remercie ce public belge en le qualifiant de “surréaliste”, car comme lui, nous avons des goûts musicaux éclectiques. Le compliment est retourné!

https://www.facebook.com/cascadeursound

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 8

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 9

Pour conclure sur cette première des Nuits2014: ce fût définitivement trop court! Mais ils tiennent décidément toujours parole ces organisateurs en misant sur de belles line-up! Satisfaction garantie.

Et pour vous prouver que je ne mens pas, voici la petite vidéo résumant (en très gros) cette première nuit au Bota, publiée par Botanique Bruxelles: “Nuits 14 – first day” !

jagwar@Les nuits du bota-17.05.2014

Après un single et un premier album Howlin, le groupe Jagwar Ma – band tout droit venu d’Australie – s’est imposé comme les nouveaux Foals et tend à devenir la nouvelle sensation du moment outre-Manche. Composé de Jono Ma, de Gabriel Winterfield et de Jack Freeman, ce groupe vit le jour en 2011 et connait déjà un succès grandissant. Ce vendredi 17 Mai, BeatChronic était présent au Bota pour assister au live  du groupe Jagwar Ma, venu mettre à l’épreuve Howlin pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

Il est 22h35 et après une journée plutôt mouvementée, je me dirige vers le chapiteau hâtivement, entendant déjà vibrer de loin les premières notes de What Love, me maudissant intérieurement pour ma tendance à toujours être en retard. Me remettant petit à petit de ma course effrénée, je me fraye un passage parmi la foule afin d’être aux premières loges. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je constatai qu’en plus d’être bondé, le chapiteau n’était pas seulement empli de jeunes, mais également de personnes déjà dans la fleur de l’âge, preuve que la musique de Jagwar Ma plait à toutes générations confondues.

M’habituant petit à petit aux sonorités vibrantes des basses, je me concentre enfin sur les 3 artistes sur scène qui s’agitent nous envoyant des sons rythmés jalonnés par la voix de Gabriel Winterfield. Le groupe enchaîne avec la chanson Uncertainty, les premières paroles sont douces et plates nous mettant dans une ambiance mélodramatique avant de monter avec un refrain effréné. Le jeux des lumières et l’ardeur que le chanteur met dans chaque chanson change radicalement chaque chanson de l’album lui donnant un peps insoupçonnable.

Le rythme retombe un peu avec Exercise : on passe à une ambiance psychédélique où le chanteur joue avec son synthé vocal tout en maintenant cette connexion avec la foule. La fin de la chanson me surprit avec ses tonalités mi-orientales mi-tribales, on a vraiment l’impression de changer d’environnement musical en l’espace de 30 secondes.

 

Petite pause pour Jagwar Ma, un fan en profite pour glisser une lettre au guitariste. Gabriel Winterfield prend le micro et lance

Jagwar Ma - Nuits du Bota 17.05.2014

timidement deux trois mots en français et nous annonce la suite avec Let Her Go. Cette chanson a inexorablement eu le pouvoir de réveiller le reste de la foule et les connaisseurs commencent alors à entonner les paroles. Le guitariste se fait plaisir et se lâche complètement bondissant en jouant des sons qui rivalisent avec les basses de la chanson.

“You’re not the man I need, that’s what you said to me” rejoint le registre de la chanson précédente. Quelques fans se tentent à des pas de dance endiablés. Le guitariste suit la cadence à coup d’accord subtils nous plongeant dans un trip pop. On atterrit dans la version édulcorée et indie de Howlin.

Vers la fin du live, Jagwar Ma en vient à jouer Come and save me, le morceau qui fit connaître le groupe.

Les petits comiques nous font alors croire que c’est leur dernière chanson et s’en vont avant de lâcher “It was amazing! We really need to make a second album” avant de revenir après quelques minutes d’interminable doute et nous annonçant la suite et fin avec The Throw. Pure vision de bonheur ce track, une belle façon de finir en beauté un concert. Une track qui envoie tous nos doutes aux oubliettes laissant les coups de synthés emplir nos corps et nous laissant voguer avec la voix du chanteur. Ce fut la cerise sur le gâteau.

En deux mots : ces mecs sont incroyables : ils ont réussi à transformer les chansons sur scène de sorte à leur donner un côté éléctro et dance qui n’est pas sans déplaire. Et je ne remercierai jamais assez la personne qui m’a faite découvrir ce groupe!

Jagwar Ma - Nuits du Bota 17.05.2014. 2

 

 

 

15.04.2014 : Orangerie (Botanique). Wild Beasts : dualité contrôlée

En une petite dizaine d’années et quatre albums remarquables – dont le dernier opus Present Tense sorti le 24 février de cette année – Wild Beasts s’est imposé comme une des formations incontournables au Royaume-Uni. Une notoriété qui s’est étalée bien au-delà de la Manche et jusqu’en Belgique, réunissant sur son passage quelques centaines de fans venus assister à la cinquième performance des bêtes sauvages à l’Orangerie.

Read More

ABBota 2014

Comme chaque année, l’ABBota nous sert une affiche alléchante pour tous les amateurs de musique rock-pop-alternatif! Les artistes choisis pour cette nouvelle saison sont les dix meilleurs groupes belges du moment (nous en présenterons cinq ici, en l’occurrence). De ce que mes oreilles en ont entendu, et de ce que mon corps en a ressenti, la sélection est excellente!

Oh man… Comment vous décrire ce que nous a concocté cette collaboration annuelle entre l’Ancienne Belgique et le Botanique…? Ce fut explosif et jouissif!

Le coup de feu est lancé à 19h à la Rotonde avec le quatuor dynamique de Billions of Comrades avec leurs compositions aux styles éclectiques: electro, indie, groovy, underground et à la fois rock (pas évident, en effet)! C’était le premier groupe de la soirée, et l’on comprend tout de suite pourquoi ces jeunes gens (originaires de Tubize) ont remportés le premier prix lors du Concours Circuit (pop-rock) de 2012! Le groupe nous enchante en débutant quelques morceaux avec des mélodies presque trop douces pour du “rock”, pour ensuite switcher avec une nuance plus prononcée pour la batterie. La voix puissante du chanteur nous entraine tous, même si la salle n’est malheureusement pas encore très remplie à cette heure-ci, il a une présence scénique qui nous emporte malgré tout. Sur toutes les chansons proposées pour ce début de soirée, Billions of Comrades nous démontre qu’il y a une recherche très affirmée sur la rythmique de la batterie et que l’accent est mis sur la voix du chanteur. Sur l’une des dernières chansons, on a l’impression de pouvoir se laisser mourir juste en l’entendant et que tout a été dit et ressenti: la montée en crescendo accompagnée du jeu de lumières à nous rendre épileptique, clôturent ces premières quarante minutes de rock où tous se dandinaient volontiers! Les forts applaudissements suivirent et étaient amplement mérités!

Billions of Comrades

http://soundcloud.com/billionsofcomrades

https://www.facebook.com/pages/Billions-Of-Comrades/173571389332320?fref=ts

http://billionsofcomrades.bandcamp.com

Il est ainsi temps de tous se diriger tel un troupeau de moutons vers l’Orangerie pour découvrir Hittsville Drunks, un petit quatuor assez folk et rock qui nous vient tout droit de Flandre et dont leur premier album “Sincerely Average” est disponible depuis février 2014. Le ton est donné par la voix assez particulière du chanteur! En effet, avec son petit grain dans la voix il nous fait penser à un crooner américain et même presque à Bono (U2). Le rythme dansant de leurs compositions emportera toute la salle. On cerne vite qu’ils ont un faible pour les mélodies amoureuses lorsqu’on discerne bien les mots “true love” et “the one I’ve loved” entre autres. Ce romantisme est agréablement accompagné de solo à la guitare très travaillé et technique, délibérément introduit par le chanteur. Nous découvrons également une seconde partie avec des reprises de morceaux tels que “Crackin’ up”. Les notes finales de leurs morceaux sont assez sonores et harmonieuses, bien maîtrisées (on sait prédire que la chanson se termine et que l’on peut se préparer à applaudir! Ce n’est pas toujours manifeste chez d’autres artistes.). Entre chaque chanson, le chanteur tient à avoir un contact avec son public en leur présentant le titre ou le style du morceau suivant, ce qui est toujours très apprécié par le public en général.

 

Hittsville Drunks

https://www.facebook.com/HitsvilleDrunksfeat.MauroPawlowski?ref=stream

Le troisième artiste de la soirée à nous étonner est Nicolas Michaux qui sort clairement du lot! De par son style, sa présence incroyable sur scène, faisant presque l’amour à son synthétiseur et/ou micro, et ses mélodies enchanteresses, cet artiste est un ovni qu’on est ravi de revoir et ré-écouter! Dans cette petite salle qu’est la Rotonde du Botanique, le public y avait pris place en s’asseyant sur les marches ou à même le sol, pour mieux écouter les balades rock-folk et admirer Nicolas. Car au fond, on s’y sentait comme dans un showcase privé, proche de l’artiste. Et quand bien même lorsque les agents de la sécurité ont fait  se relever ce public émerveillé, même debout les corps se balançaient de gauche à droite. Lorsque la voix très douce et agréable du chanteur se pose sur des paroles version française, on penserait presque à Saez. Le romantisme frais qui se dégage des mélodies et des paroles (Fr-Angl) de Nicolas Michaux nous donne l’envie de fermer les yeux et de sentir le soleil d’été sur notre peau. Le chanteur n’hésite pas à remercier son public d’accepter sa composition “Imposteur” dont il la définit comme étant érotique avec des paroles telles que “je cours entres tes jambes” ou encore “je ne suis nulle part sauf en toi”. Finalement, avec “Les îles désertes n’existent plus” sur un ton pêchu et très dansant, le public était totalement conquis!

Nicolas Michaux

21h30, apparait Mintzkov ALORS LÀ…! (Mes notes sont anormalement longues pour ce groupe-ci…)
Premières secondes de musique, premier arrêt dans ma respiration! Celles-ci donnaient déjà un très bel aperçu du potentiel de ce groupe venant de Lier (Anvers) et qui a remporté en 2000 le Humo’s Rock Rallye! On place la barre haute, sachant qu’ils viennent de sortir leur quatrième album “Sky Hits Ground”. Ce groupe au look assez rock-dandy nous font penser aux groupes british tels que The Klaxons ou Artic Monkeys, mais à la belge! On note un très beau mix entre le rock attendu et l’accompagnement au synthé qui donne une touche d’originalité sans pour autant tomber dans un son de clavier banal et robotisé. Leur façon d’exprimer le style rock’n roll est électrisant, le ryhtme est soutenu avec une belle justesse. Tout cela réhaussé d’un peu de son punchy et groovy. La bassiste en tant que vocals renvoit un équilibre parfait entre une batterie chargée et prête à éclater et une mélodie aux paroles murmurées de sa voix fraiche, ce qui peut ressembler à la configuration des Smashing Pumpkins. Les mélodies sont élaborées et pointilleuses sur les pitch. La voix à la fois légère et nasiarde du chanteur emblématique ressemble par moment à celle d’Anthony Sinatra (Hollywood Pornstars). Ce groupe a définitivement su dompter la scène de l’Orangerie, ainsi que son public en feu!

Petite surprise à l’annonce d’une reprise provenant d’une chanson francophone: “You were wonderful, I was a wandering fool…” mais bien sûr! Le célèbre “Formidable” de notre Stromae! En rock live, me demanderez-vous? Hell yes, they did it and it was perfect!

 

Mintzkov

http://www.mintzkov.com

http://www.myspace.com/mintzkov

http://www.facebook.com/#!/pages/Mintzkov-official-fanpage/164401484644

Et pour clôturer cette soirée, les incroyables jeunes hommes de The Sore Losers, qui nous présentent du rock très “made in U.S.”. Mention spéciale pour les parties solo qui étaient affolantes et endiablées, comme du Rage Against the Machine (si si!). Au début on se dit que le solo lead guitar est maitrisé sur une ou deux compositions pour donner un bel effet, mais en fait non, celui-ci est parfait sur TOUTES les compo! Comme preuve d’emballement, tout le public hoche la tête et tape des mains (du début jusqu’à la fin) sur la rythmique travaillée, car ils nous donnent du vrai rock comme on l’aime! Aucune fausse note, tout était électrique et entrainant, surtout lorsque le lead guitar fait son solo quasiment couché sur le dos, en osmose avec sa guitare, conscient que ce moment est le sien. Sa dextérité était impressionnante et envoutante à la fois. Les riff ont été peaufinés pour que l’on se souvienne de chaque morceau. Ces jeunes savent profiter de la scène, ils s’éclatent, nous donnent envie de danser et ça on adore! Empressez-vous d’aller découvrir leur album “Roslyn”!

The Sore Losers

http://www.thesorelosers.be

https://www.facebook.com/thesorelosers

http://www.youtube.com/user/MySoreLosers

 

L’ABBota nous aura convaincu que la scène belge est une valeur sûre dans le rock-pop, et que la concurrence est rude!

Vivement la sélection de l’année à venir!