Seconde soirée pour les Nuits Botanique, édition 2015, en ce petit dimanche ensoleillé aux températures d’été, et nous revoilà à la découverte de groupes insolites. A l’affiche à l’Orangerie ce soir, The Sunday Charmers, Alamo Race Track et le tant attendu Jacco Gardner : un bon mix de rock, indie, pop psyché en perspective donc, du moins on l’espère…
Rien de mieux qu’un petit détour à l’extérieur avec vue sur les jardins pour se mettre dans l’ambiance et prendre la température de ce début de soirée: 20h le chapiteau résonne déjà, normal, c’est Talisco qui ouvre le bal depuis 19h30. Ça mange, ça “apérote” et ça profite de la météo magnifique… Mais les choses sérieuses ont bel et bien commencé, direction l’Orangerie sans plus tarder.
Les premiers sur scène sont The Sunday Charmers, une belle petite brochette de trois belges au style bobo (à la vue de leur belle chemise fleurie et colorée) qui nous emmène très vite dans un monde rock/folk. En bref, un mix entre le rock version dandy anglais et le rock garage américain, mais à la sauce belgium. La salle est à moitié remplie mais les absents et retardataires ont évidemment tort de ne pas assister à cette explosion d’énergie sur des intro très travaillées qui nous font déjà penser au soleil et aux vacances, même si ces chansons sont globalement “sombres” (dixit le chanteur). Petit coup de cœur pour “Next time on“, chanson menée par une belle voix chaleureuse, au rythme assez groovy qui fait danser toute la salle mais également une partie solo lead-guitar qui fait hurler la gente féminine. Sur leur dernier morceau du set, ils nous ont offert du spectacle: d’abord par un refrain très pêchu, une osmose palpable grâce aux chœurs en duo avec le bassiste, puis une tombée très rock n’roll à genoux devant le public, guitare à la main et sueur sur le front. Un carton plein donc pour ces trois charmeurs, et on attend ainsi impatiemment leur E.P. qui est prévu pour bientôt. Mais en attendant, vous pouvez découvrir leurs compositions, que ce soit sous un palmier ou dans votre voiture avec les enfants, de toute façon on en redemande.
https://www.facebook.com/thesundaycharmers
Après cette belle entrée en matière, on est de retour donc devant le chapiteau et ses stands extérieurs bondés… Et tout ce beau monde est enfin présent. Plus une seule place assise sur les marches devant la Rotonde.
Second round: Alamo Race Track. Première impression: combien sont-ils et combien d’instruments différents ont-ils? Alors on a pu décompter parmi ce quintet hollandais au moins sept instruments dont un xylophone et quelque chose ressemblant à une cithare sur table. Un mélange entre une intro ressemblant fortement à du Muse et des paroles enchanteresses qui nous convainc sur le champ. En effet, tous les membres du groupe chantent sur chacune des compositions (ce qui donne vite un air répétitif malheureusement) et la place est à la mélodie ainsi qu’à la diversité des sonorités obtenues par leurs instruments peu communs. Ce groupe en est déjà à leur troisième album (“Unicorn Loves Deer“, 2011, Excelsior Recording) et vue leur évolution depuis leur début (2006), il est fort probable qu’on les entendent prochainement sur nos postes de radio. Restez donc branchés.
http://alamoracetrack.com/
Rebelote, pause bibitive (avec modération). Alors là, les gens sont éparpillés dans tous les sens, ils ne savent plus quel artiste passe quand ni où, car oui, c’est LE moment où les artistes tant attendus sont en passe de faire leur show…Phoria au Grand Salon de Concert!, Asa sous le Chapiteau, Grand Blanc à la Rotonde, et pour nous, Jacco Gardner. Entre pause clope, pause pipi, pause “oh coucou! Je ne savais pas que tu venais, tu viens voir qui?”, la foule se marche dessus et les bonhommes de la sécurité ne contrôlent plus rien. On A-DO-RE!
Final round: le hollandais Jacco Gardner. Du haut de ses 27 ans, ce jeune homme a réussi à faire frémir une salle comble avec ses singles “Where Will you Go” (2012), “Clear the Air” (2012) et “The End of August” (2013) qui ont su le faire connaître. L’influence des années 60′ nous fait littéralement voyager. Le parfum doux de ses compositions psychédélique-pop nous amène dans un monde à part, celui d’un multi-instrumentiste (flûte, cordes, clavecins, guitare folk…) aussi humble que sensible. Son côté énigmatique est tout simplement envoûtant. Les demoiselles sont aux premiers rangs et en sont folles, au moindre replacement de mèche de cheveux derrière son oreille et elles crient son nom. Et il sait comment les faire tomber et pour cause, il a même adresser un petit mot pour toutes les mamans présentes dans la salle (fête des mères, oblige)… Nous l’avons découvert grâce à “Cabinet of Curiosities” (2013, sous le label Trouble In Mind) et nous le redécouvrons grâce à son tout nouvel album “Hypnophobia” (sortie en mai 2015, Excesior Recording).
http://www.jaccogardner.com/
Et voilà, la magie de cette deuxième Nuit du Botanique se referme sur de très belles notes (musicales et d’appréciations). Chaque année on y est, et chaque année c’est différent grâce à cette sélection de choix, pleine de surprises.
Cette année, il y a notamment Rosco, Marina and the Diamonds, la petite nouvelle Alice on the Roof, Great Mountain Fire, Mujeres, Fakear, Flo Morrissey, Balthazar, Feu! Chatterton, Chapelier Fou, Birdy Nam Nam, Recorders, Hot Chip, and many many MORE jusqu’au 19 mai 2015, alors plongez-y pour un bain de fraicheur. Ou rendez-vous l’an prochain, vous ne serez pas déçus!