Culture

Viewing posts tagged Culture

NORITE : Une rencontre, de la techno, un label.

Norite, le label minéral. Les amateurs de techno, ont surement déjà entendu cet étrange nom résonner dans leurs oreilles. Créé il y a un an maintenant, grâce a l’heureux hasard d’une rencontre, ce label bruxellois aux couleurs sombres, fait déjà bien parler de lui, que ce soit grâce à ses soirées, à ses collaborations, ou encore plus récemment à ses releases. BeatChronic a passé quelques heures avec eux et raconte la rencontre de trois passionnés de musique.

Read More

Molenbeek, moulin à culture Part. 3: Vers une politique qui rassemble

Nous nous rendons aujourd’hui à la maison communale de Molenbeek, pour continuer l’enquête sur la culture dans cette commune désormais mondialement connue. Sarah Turine nous accueille et nous offre un nouvel angle pour voir les choses. Bien qu’elle n’ait pas la culture sous sa tutelle, l’échevine des politiques de jeunesses, des cohésions et préventions sociales ainsi que des dialogues interculturels a une bonne vision du sujet, de ses problématiques et ce vers quoi il faut se diriger pour un meilleur avenir.

Read More

Molenbeek, moulin à culture Part. 2: La Vallée de la créativité

De retour à Molenbeek, on change un peu d’ambiance en se dirigeant vers La Vallée. Cette ancienne blanchisserie de 8000M²  accueille pas moins de 95 artistes en tout genre contre un loyer abordable. Le projet n’a même pas 2 ans mais connaît une popularité grandissante, débordant de demandes dont la plupart ne pourra être satisfaite. Pierre Pevée travaille pour SMart et développe pour eux ce projet dont il est manageur et directeur. Il nous en dit un peu plus sur ce sujet qui lui tient tant à cœur, sur son quartier et la culture en général.

Read More

Molenbeek, moulin à culture Part. 1: le VK en danger

Depuis quelques temps, Molenbeek a sa place sur une carte du monde, mais hélas pas pour les bonnes raisons. Vu l’importance tant soulignée de la culture pour rassembler les gens, BeatChronic est allé investiguer auprès de différentes personnalités de Molenbeek touchant au domaine culturel. C’est aujourd’hui au VK que nous nous intéressons. Leur dossier étant jugé insuffisant financièrement et artisitiquement, la salle de concert risque de voir ses subsides coupés et pourrait dès lors fermer ses portes en 2017. Sara Corsius, directrice du VK,  nous a reçus pour exprimer son point de vue sur la situation.

Read More

La fièvre du samedi soir s’invite dans les musées

Samedi, dans le cadre de la Museum Night Fever, Bruxelles nous offre ses musées comme on ne les voit jamais. La MNF c’est 24 musées à travers la ville qui ouvrent leurs portes en nocturne et proposent des expériences culturelles et artistiques hors du commun: concerts live, théâtre, activités interactives… Autant dire que la liste est longue et variée.

Pour continuer la soirée, l’after-party officielle, organisée par Tatou Production et MacSwell  se déroulera au Bloody Louis à partir de 23h00. Au programme, des DJ’s set de Patrick Topping et SOUL SHAKERS parmi d’autres, accompagnés de live painting, de vidéo mapping ou de performances déjantées jusqu’au petit matin. De quoi passer une soirée agitée.

Voyage dans le temps à travers 25 ans de disques

L’espace d’une semaine, la capitale du hip hop belge n’était plus Bruxelles, mais la petite ville de Morlanwelz. Le centre culturel du Sablon a accueilli l’exposition “25 ans de disques, 32 ans de culture et de non-reconnaissance” . Une initiative de Sonny Mariano, grand consommateur de cette culture.

Read More

Le Groove

Là où on ne l’attend pas, il frappe. Tel un commandement divin; « Lève toi et danse », il s’empare de vos jambes et vous les rend, étourdies, à la fin du morceau.

Le groove n’a pas besoin de majuscule, ni de lettres de noblesses, d’ailleurs on ne groove pas assis, ni avec son cerveau.
On ne l’invoque pas, il vient de lui même. Pas question de rituels satanistes et de pentagrammes, laissons ça à nos amis chevelus du métal.

Read More

Open Sound Lab, plus qu’un laboratoire de musique…

L’autre jour, je discutais avec un ami et il me disait que l’activité musicale belge était au point mort. C’est un avis qui se respecte, seulement, il faut nuancer le propos. Nombreux sont les belges qui ont prouvé ou prouvent encore que la démarche musicale, bien que très camouflée, existe dans le plat pays. Je pense, entre autres, à

Read More

Inside Llewyn Davis

Si vous aimez la musique folk, les histoires d’artistes saugrenues et les années d’après guerre cet article est fait pour vous ! En effet, nous allons traiter d’un film récemment sorti, j’ai nommé Inside Llewyn Davis

Nous traitons ici d’un artiste fictif s’appelant Llewyn Davis, joué par l’excellent Oscar Isaac. Ce looser (ouioui, avec un double o) squatte les canapés de ses amis, de son ex, ainsi que l’habitat de ceux qui apprécient sa musique. Pour survivre, il joue ses quelques titres dans le bien connu Greenwich Village à New York et enregistre à l’occasion en studio en tant que guitariste.
Bref, ce film nous mène à l’épopée d’un artiste tenant à se faire connaître malgré le contexte socio économique difficile… En voici un petit aperçu en image

Plus que l’histoire même (qui ne peut qu’émouvoir tout spectateur de bon film musical), c’est un voyage également musical dans lequel les frères Cohen nous emmènent, celui du monde folk. La bande son est en effet hallucinante et variée.

Nous commencerons par le morceau sur lequel Oscar Isaac joue avec le bien connu Marcus Mumford (des Mumford & Sons), reprise de Dink’s Song de Bob Dylan (son esprit révolté est présent à travers tout le film). Bien que fort mélancolique, on peut s’imaginer facilement le retour des champs de batailles européens d’antan…

Pour continuer cette B.O riche en émotions nous avons choisis la sympathique (et bien plus joyeuse) reprise de Mickey Woods qui est une chant de contestation de guerre que l’on voit Oscar Isaac enregistrer « à l’ancienne » en studio en compagnie de deux musiciens/chanteurs. Vous trouverez ci-bas  un extrait la version originale (moins Rock ‘n Roll que celle du film).

Notons ensuite la présence de Justin Timberlake sur le titre 500 miles. Originalement chanté par Peter, Paul & Mary cette chanson s’avère une des scènes les plus emblématiques du film. En effet, elle reflète à merveille l’ambiance des clubs folk d’autrefois, sombres et rustiques tout en respirant la mélancolie…

Terminons en beauté avec la chanson de fin de film. Emblématique, c’est cette dernière qui rendra au film tout son coté réaliste. En effet, lors de sa dernière représentation dans « son club, Llewyn Davis précède un jeune homme au cheveux crépus portant un chapeau et jouant de l’harmonica. Llewyn ne tarde pas à critiquer ce jeune homme « prétentieux qui ne raconte absolument rien » et « qui n’ a l’air de rien avec sa clope au bec ». Cet aire est pourtant un des plus connus du film. Il s’agit de la crème de la crème, j’ai nommé Farewell

Pour ne pas vous dévoiler toute l’intrigue du film, nous nous en arrêterons là pour ce qui est de la bande son. Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller voir le film le plus rapidement possible et d’en apprécier l’essence : La musique pour l’image ou l’image pour la musique ?

Série “un artiste – un concerto”, no. 2 : Glazunov succombe au saxophone

Le chauvinisme et ses règles pernicieuses voudraient que je commence mon article par une apologie de notre pays et de son apport colossal aux musiciens du monde entier lorsque le 21 Mars 1846, à Paris, le très belge Adolphe Sax fit breveter une invention baptisée d’après son patronyme auquel l’homme avait adjoint, pour faire simple et harmonieux sans doute, le suffixe “ophone”; autrement dit, le saxophone, les indices étaient assez évidents (surtout la mention dudit instrument au bout de mon titre). Mais il n’en sera rien, c’est promis ! A la place, je préfère vous raconter comment le compositeur russe Alexander Glazunov (1865-1936) a découvert, sur le tard, cet objet fabuleux. Alors un musicien respecté dans son pays, Glazunov avait entrepris une série de voyages à travers l’Europe dés 1928 pour, enfin, s’installer à Paris. C’est à partir de cette période qu’une série de maladies et autres problèmes physiques écrasèrent véritablement son mode de vie. Impossible, par exemple, de rejoindre la terre natale où, par ailleurs, le régime soviétique exerçait un contrôle toujours plus autoritaire sur la musique et ses praticiens dont les œuvres devaient, à tout prix, rentrer dans un moule nationaliste validé par le Kremlin, faute de quoi l’auteur était sanctionné. Voici donc notre compositeur, terriblement diminué, en fin de vie, mais libre de s’exprimer comme il le souhaite. Et justement, ce concours de circonstances a été crucial pour l’existence même de son “concerto pour saxophone, op. 109″ ! Il faut savoir que l’instrument, à cette période, était soit considéré comme barbare pour ceux qui voyaient d’un mauvais œil l’ascension du jazz, soit labellisé comme un jouet bourgeois réservé aux classes moyennes fortunées et, du coup, désapprouvé par le gouvernement de Staline et sa moustache prolétarienne. Or, Alexander était tombé en admiration pour ce nouveau moyen d’expression sonore, tant et si bien qu’il écrivit un quartet pour saxophones; l’expérience est racontée dans une série de lettres adressées à plusieurs de ses amis auxquels il expliquait cette passion mais aussi son état de santé inquiétant. Le succès du quartet en Europe de l’Ouest et dans les pays nordiques fit naître un enthousiasme brûlant teinté d’opportunisme chez Sigurd Rascher (1907-2001), un saxophoniste danois qui pressa l’exilé soviétique d’un lobbying plutôt agressif, lui commandant une nouvelle incursion dans ce répertoire. De fil en aiguille, Glazunov se mit à composer l’œuvre demandée, un concerto. Impatient d’écouter le résultat, il travaillait de longues heures et acheva son opus en un délai record. Malheureusement pour lui, le destin avait choisi qu’il n’entendrait jamais le morceau terminé; il mourut le 21 mars 1936, quelques jours avant la représentation. Parlons maintenant du compositeur lui-même et de son style. Naturellement doué d’une mémoire auditive phénoménale, Alexander Glazunov peut être considéré comme un artiste paradoxal. D’abord influencé par le style russe qui rejetait l’académisme formel occidental, il s’est progressivement adapté aux canons allemands et français. Ses compositions plus matures montrent un genre mixte très fluide avec une pureté contrapuntique* assez rare pour l’époque et fortement orientée vers de justes harmonies très maîtrisées au sein de l’orchestre. Tous ces éléments se retrouvent dans le concerto que je vous propose. Le saxophone y est uniquement accompagné de cordes. Aucune pause ne distinguant les trois mouvements du travail, il glisse d’un sentiment à l’autre via de subtiles transitions. L’ouverture est un court segments très lisse des cordes qui sont reprises par le soliste. La mélodie est agréablement profonde, exposée de manière professionnelle sans céder pour autant au conformisme ennuyeux. Les notes sont chaudes et montrent toute l’étendue des sons différents que peut produire un saxophone, lui qu’on rattache systématiquement au blues et aux ambiances feutrées. Exit les bars aux lumières froides remplis de fumée, adieu la catégorisation perpétuelle; l’instrument libéré est ici tantôt joyeux, tantôt triste, parfois taquin, parfois solennel; il développe une palette incroyablement vaste d’impressions. En se laissant bercer, les yeux clos, on peut s’égarer dans quelques visions bucoliques, c’est un vagabondage émotionnel perclus de finesse. Charmante, souple, la métamorphose élégante et ciselée illustre bien la recherche de cet artiste qui voulait exprimer son amour de la musique par la précision et la virtuosité formelle, mission accomplie avec ce glorieux plébiscite à savourer sans modération. A plus tard amis lecteurs.
*Contrapuntique est un adjectif relié à une technique d’écriture musicale appelée le contrepoint (n’hésitez pas à utiliser google pour des informations plus précises).