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On a refait le monde avec Soul’Art.

On les a découverts il y a un an avec le clip de Love & Politics, il y a un mois le groupe sortait son premier projet : une tape intitulée Soul Park.

Aux origines on les appelait “les soulards”,  en référence à leur appétit pour les breuvages alcoolisés. Ils sont devenus Soul’Art : un mélange de mauvaises habitudes pour le foie et d’un goût particulier pour un art sorti tout droit de leur âme. Dans le paysage musical belge on compte peu, voir aucun groupe, qui s’aventure vers le bilinguisme. Soul’Art va plus loin: il joue le jeu du trilinguisme (anglais/français/néerlandais). Le mélange est osé et le résultat est à la hauteur du pari. 

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Black Milk live with Nat Turner @Vk* (Partie 1/2 : le concert)

Bottles to the good life, no more hood life

—— Black Milk, Bounce

 

Detroit, au Michigan, est une super ville ayant produit des merveilles telles que The Temptations, The Supremes, The Stooges, Funkadelic, Milt Jackson, Slim Gaillard, Aretha Franklin, Yusef Lateef, J Dilla, The White Stripes, Eminem et Karriem Riggins.  Malgré le fait que beaucoup d’entres-elles nous aient quitté depuis longtemps, la ville demeure régulièrement féconde en nouveaux talents, comme nous l’avons vu récemment avec l’émergence de numéros tels que Danny Brown (qui se produira à Bruxelles le 28 Février prochain), Clear Soul Forces, ou la renaissance elle-même avec le troisième (ou est-ce le quatrième ?) retour de Slum Village. Il s’agit également de la ville qui a vu naître Curtis Cross, également connu en tant que Black Milk, il y a de cela trente années. Bien que Motor City puisse traverser tous les déboires imaginables, elle peut se reposer sans crainte sur la capacité de ses artistes à la représenter à travers le monde.

 

Dans son album No Poison, No Paradise, Black Milk se lance encore plus profondément dans l’introspection, comme le présageait sans doute Album of the Year, et comme il le montre avec la chanson d’ouverture Interpret Sabotage qui semble décrire des souvenirs de son enfance dans les rues de Detroit. Ville qui, tout comme l’album, est parsemée de conflits. De pilules bleues et de pilules rouges. D’analogue et de digital. De routes qui peuvent être parcourues pour l’éternité, avant d’être préférées à des meilleures, ou à des pires. La couverture de l’album, sombre, inspirée par le style de George Clinton, est parsemée d’illustrations de parties variées des paroles des chansons, chansons qui sont parfois encore plus sombres que la couverture même. Avec Deion’s House, la seule produite en grande partie par Will Sessions, l’histoire débute et nous rencontrons un jeune glandeur, un peu voyou sur les bords, sans doute pas méchant mais aux habits qui empestent l’herbe et qui se trouve obligé d’attendre chez Déon afin que son ami Sonny — dont les parents, ultra-religieux, tentent de protéger de toutes les influences empoisonnées qui grouillent les rues — sorte de chez lui afin de le rejoindre. La minutie des détails de cette chanson ne peuvent qu’emporter l’auditeur dans le monde des interrogations et du doute quant à la part de réalité et d’inventivité artistique qui prend place dans les mots choisis. Peut-on en effet s’attendre à la même candeur exprimée auparavant dans Distortion (Album of the Year), la chanson qui retraçait les évènements qui avaient eu un impact important sur le rappeur durant l’année 2009 — ou Black Milk se

Le personnage principal de No Poison, No Paradise est donc un gamin du nom de Sonny, dont l’histoire est en grande partie influencée par la vie de Black Milk et, en plus petite partie, par la vie des nombreuses personnes dont le chemin a traversé celui de l’artiste à un moment ou à un autre de son parcours. En tous cas, c’est ce qu’il affirme. L’histoire débute avec la deuxième chanson de l’album et finit avec la dernière. Elle reçoit une fin appropriée avec Poison, une chanson bonus disponible sur iTunes, dont la construction judicieuse des mots permet à l’artiste de lancer une série de clins d’oeil aux divers thèmes abordés par les autres titres de l’album.

Au fur et à mesure que les chansons se succèdent, l’histoire se révèle être un profond rêve dans lequel Sonny voit se succéder des images du passé et du présent, d’erreurs et de succès — des images de sa vie, en somme. Les paroles donnent l’impression d’avoir été façonnées avec un soin particulier, et l’on se rend compte que le rappeur ne rigolait pas lorsqu’il disait travailler quotidiennement sur sa musique jusqu’à pas d’heure. Lorsque c’est au tour de Sonny’s dreams de sortir ses notes, on sent que le producteur reprend la place qui est sienne. Sur cette chanson où apparaissent des gagnants du Grammy tels que Dwele et Robert Glasper Jr., l’auditeur est embarqué dans un voyage empli de subtilités musicales qui le laisseront dans un état second… Jusqu’à ce que Sonny soit forcé de se réveiller et que la chanson, qui regorge de sample de gospel et d’une qualité de sample vocaux à la Black Milk nous rappelle avec sourire les jours de Popular Demand. Des chansons parsemées de soul qui permirent au jeune Curtis de se retrouver dans la proximité de génies de l’acabit de Slum Village et J Dilla. Et c’est alors qu’apparaît une autre touche d’innovation, au moment même où dimanche finit et laisse place à lundi et qu’une nouvelle façon de concevoir le break sur un beat Hip-Hop s’affirme comme une nouvelle arme dans l’arsenal musical du style de Black Milk. Puritan Ave, avec son break qui sample du jazz fusion ne fait que le confirmer : s’il fallait trouver un album qui représente l’avènement de Black Milk, il s’agirait de No Poison, No Paradise. Ceux qui parurent auparavant ne furent que des apéritifs, car le jeune producteur peaufinait encore le type de son qu’il considérerait sien : non pas aussi inspiré par la soul comme sur Popular Demand, ni aussi électronique que sur Tronic, moins conflictuel que sur Synth or Soul, mais bien mieux poli et travaillé qu’auparavant, No Poison est la nouvelle carte de visite de Black Milk.

 

 

 
 
  

Give me the hi-hat groove

—— Black Milk, Try

Black Milk live at VK*, Brussels — 26.11.2013
 
 

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Black Milk s’est assigné comme but de parvenir à produire le type de musique capable d’affecter considérablement les oreilles des personnes qu’elle atteint. De la musique que l’on écouterait au fil des années, que l’on redécouvrirait avec chaque nouvelle décade et que l’on parviendrait, finalement , à apprécier à nouveau. A apprécier différemment. De la musique pure. De là à savoir si le jeune rappeur a atteint son objectif, d’aucuns ne pourront faire autre chose que réfléchir vaguement. Mais personne ne serait capable de renier la maturation de l’homme qui nous a offert Sound of the City, en 2005. Encore davantage après avoir assisté à une de ses performances live, comme il m’en a été donné la chance lors de son dixième arrêt dans son grand tour d’Europe, accompagné de son groupe Nat Turner (dont les membres sont Ab, Malik Hunter et Zeb Horton).

 

Moins d’un mois auparavant, la salle du Vk* avait été honorée par la présence de Madlib, également connu en tant que Lord Quas, le Beat Kondukta ou encore le Bad Kid. Il s’était mis en tête de créer un DJ set de pure magie — et y était parvenu. Mais cela ne m’avait en aucun cas apprêté à l’expérience prestée par Nat Turner, encore une fois. En effet, j’avais déjà eu l’occasion de les voir sur scène avec Black Milk durant un festival, quelque part en Allemagne, il y a quelques années… A ce moment, ils parcouraient l’Europe pour présenter Album of the Year, le pénultième album de Curtis. Déjà en cet instant, j’avais pu sentir les moindres tréfonds de mon âme se remuer et s’agiter au rythme de leurs instruments. Ces souvenirs me berçaient pendant qu’Ab en profitait pour faire irruption sur scène, toujours plongée dans la pénombre, en prenant place face à son clavier Roland X7, rapidement rejoint par Malik Hunter qui prit sa guitare basse encore plus silencieusement que son partenaire tout en regardant Zeb Horton — enfin parvenu à se frayer un chemin à travers son kit de batterie — et le DJ prendre leurs places respectives.

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Aussitôt que les premières notes de la guitare de Malik se hissèrent sur les ondes, la foule, toujours aussi timidement élusive en début de concert, prit place en masse et Black Milk apparut sur la plateforme, juste à temps pour donner au concert le sens qui paraissait lui manquer. Car il s’agissait après tout d’une performance, et que toute performance nécessite un bon conducteur. En effet, sans son apport, lyrique notamment, il aurait été bien ardu de reconnaître les chansons jouées avec l’interprétation de haute volée qu’apposait Nat Turner dès le tout début du concert, illustrée par un Keep going dont seules les paroles le rappelaient aux mémoires.

Ils ne s’arrêtèrent pas là et improvisèrent à nouveau sur Welcome (Gotta go) et Try, chansons phares des albums — respectivement — Album of the Year et Tronic. D’une façon pas si différente que cela d’Oddisee, qui s’est également produit à Bruxelles il y a quelques semaines, Black Milk avec Nat Turner offrit à son public une performance musicale à laquelle on n’assiste que sporadiquement dans l’arène de la musique Hip-Hop, en ce que sur chaque musicien pèse une tâche essentielle dans l’ensemble et que seule ses capacités et virtuosités personnelles lui permettront de hisser l’entièreté du groupe dans des sphères rarement atteintes lors d’un concert live.

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Car avec Black Milk et Nat Turner, il faut aborder les termes “groupe” ou “formation” de la même façon que lorsqu’on les associe à d’autres styles tels que le rock ou le jazz. Effectivement, après avoir assisté à la dynamique qu’ils partagent sur scène, il n’y avait peu de doutes à porter au fait qu’ils se connaissaient et jouaient ensemble depuis la nuit des temps. L’alchimie qu’ils partageaient m’ont fait me demander si l’expérience pouvait ressembler à celle de The Roots live. Cette alchimie était visible et clairement palpable lorsque Zeb Horton se mit à reproduire exactement la succession de sons de batterie qui lui était indiquée par le conducteur, Black Milk, sur une improvisation de Bounce, une autre chanson de Tronic.

Elle l’était également lorsque Black Milk se mit subrepticement à l’arrière de la scène afin de laisser un espace raisonnable pour que Malik Hunter et Ab détruisent le breakbeat comme il se devait. Et non sans surprise, mon corps se mit à la ressentir également, alors qu’il se bougeait à l’unisson de chacun des coups de la batterie de Horton, qui me firent rapidement penser à ceux qu’aurait pu donner un gorille en pareille situation — s’il venait jamais à quelqu’un l’idée d’offrir un kit de batterie à un gorille. La réalisation d’être témoin d’un évènement unique semblait partagée par tous; en tous cas, je choisis de le déduire du sentiment de calme bonheur qui semblait avoir un peu attrapé le public dans son entièreté, y compris cette jeune fille qui n’avait jamais entendu parler de Black Milk auparavant et que j’étais parvenu à emporter pour la route.

Et quelle route ce fut. Je ne pourrais honnêtement estimer le temps que dura le concert, malgré le fait que je m’étais retrouvé à noter frénétiquement les noms de toutes les chansons que je parvenais à reconnaître malgré la myriade de disparités apportée par les ré-interprétations du groupe. Je me souviens toujours des dernières chansons jouées, de Deadly Medley et de Losing Out, de Distortion et de The Matrix. De Ring the Alarm. Il est très probable que je m’en souvienne particulièrement bien en raison du fait qu’il s’était agi de l’encore le plus long auquel il m’ait été donné d’assister. Sans doute le plus jouissif également, auprès d’un public ressuscité. Alors que le show se terminait, mes oreilles bourdonnaient encore pendant que j’engloutissais la dernière bière qui traînait. Mon esprit était toujours perché sur un nuage, sans doute propulsé là-haut par la musique, sans doute ne reviendrait-il pas; je n’en pris cure cela-dit et traînait mes pas à travers un long corridor qui mena à un deuxième long corridor qui me mena lui-même à un petit escalier. Au bout du tunnel, une pièce de taille modeste et, à l’intérieur, probablement à m’attendre : l’artiste.

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Afin de savoir ce qui m’a valu ma présence dans cette loge et le but de celle-ci, rendez-vous ici-même très prochainement !

 
——— version française écrite par Huru pour Beatchronic ; interview réalisée par Beatchronic, Da Bluefunk et Huru.  

 

Black Milky Wave

Après avoir vu le jour le 14 aout 1983 dans la ville de  Detroit, située dans l’état du Michigan, Curtis Cross alias Black Milk se passionne dès l’adolescence pour le rap et le monde des samples. Véritable Aficionado de la musique, il enchaîne les titres avec les moyens du bord, à savoir une simple boîte à rythme et un karaoké, avant d’acquérir un véritable sampler digne de ce nom (MPC DOMINATION).

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Hahahaha !

Comme vous l’aurez deviné, voici un article spécial sur les parodies de musiques ! Qui de nous ne s’est jamais amusé à transformer les paroles d’une chanson pour délirer entre potes ? Il est maintenant temps de jeter un œil sur des artistes capables de réaliser parfois de meilleures parodies que l’originale…

jim carrey Le premier exemple nous vient de Jim Carrey, acteur hollywoodien talentueux mais également imitateur hors-pair. Ici, notre homme s’est amusé à parodier le titre du rappeur Snow : Informer en changeant les paroles. Mieux que l’originale disait-on ? Voici le résultat :

 

L’originale :

La parodie :

Weird Al Yankovic

A présent, intéressons-nous à un humoriste dont la carrière entière est faite de parodies : Weird Al Yankovic. Madonna ou encore Michael Jackson n’y ont pas échappé, et c’est ici au tour du rappeur Coolio d’y passer. Le Gangster Paradise transformé en paradis pour les Amish, voilà qui est surprenant. Je vous laisse savourer !

 

L’originale :

La parodie :

Et pour rester dans l’esprit, vous avez ci-dessous la fameuse Polkarama réalisée par le même Al ! Arriverez-vous à retrouver tous les titres parodiés dans ce clip ?

Voici maintenant une parodie assez trash du fameux clip de Rebecca Black : Friday. Pas besoin de mettre la version originale, on pourrait déjà croire que c’est une parodie… Et je m’en voudrais de souiller Beatchronic avec une chanson sans intérêt. Bref, si vous avez vu le clip de la petite Rebecca, celui-ci est assez semblable. Enfin, à vous de juger

On ne vise personne !

Aller, changeons un peu de registre. Intéressons-nous à des groupes ayant composé des chansons drôles, en parodiant certains groupes de personnesDebilius Profondus en fait partie : ces belges ont voulu tout simplement montrer ce qui se passe dans les cafés du coin partout à Bruxelles. Aller Roger ! Une bière recta su’l’ comptoir !

Contrairement à leur nom, les Inconnus font sans doute partie des plus réputés dans le domaine de la parodie. Mélangeant humour et composition, ces trois artistes ont su royalement se f*utre de la tête des rappeurs de banlieues, du groupe Indochine, ou encore des gosses de riches de Neuilly-sur-Seine. Un petit hommage donc, à des dignes représentants de l’humour français…

Parodie des rappeurs de banlieue :

 Parodie des gosses de riche :

Aller, c’est l’heure de nous quitter ! Mais ce n’est pas une raison pour être triste ! N’oubliez pas que garder le sourire est la clé du bonheur… Et pour terminer en beauté, comme diraient les Monty Pythons : Always Look on the Bright Side of Life

🙂

El Camino del Exito

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Le nouvel album des Black Keys, El Camino, pave le chemin de leur évolution musicale, sans pour autant en modifier les fondations. Leur septième album est, très possiblement, le meilleur album Rock de 2011!! Une fulgurante évolution de ce groupe américain, depuis leur premier album au titre prémonitoire, The Big Come Up. Ce duo possède sa formule magique, bien basique: une bonne mélodie, un rythme poignant ainsi qu’un feeling inimitable. Le tout vous donne un sentiment de liberté incomparable. Ils sont en quelque sorte les descendants des White Stripes.

 

Dès la première chanson, Lonely Boy, un entrainant riff blues rock vous accroche et vous ramène dans les glorieuses années 70. Ne pas taper du pied devient difficile. Chaque chanson complétant l’ambiance laissée par la dernière.

Un autre poids lourd de l’album est sans conteste Gold On The Ceiling. Le puissant solo  nous rend vite pantois. Vraiment un fragment d’or pour cet album qui est clairement au sommet.

Puis, Little Black Submarines. Le mélodieux début laisse difficilement indifférent. De ce son ambitieux et profond, traînant sur le territoire de Johnny Cash, retentit un breakdown électrique qui ne peut que nous laisser sur d’ardentes émotions. Après cette magnificence, prendre un instant de repos avant la poursuite de l’écoute est plus que recommandé.

Même les années 80 s’en prennent à nous. À travers un son plus pop et un rythme insistant, Sisters produit un effet dévastateur (“Wake up, gonna wake up to nothing/Breakup, the breakup is coming”)!!!

La dernière chanson de l’album, Mind Eraser, indique un retour à la base, ambiance country/glamour au rendez-vous. D’une rythmique efficace, l’attention est focalisée sur le chant et l’ambiance décontractée qu’il procure à la chanson.

Certes d’un son un peu plus pop que les précédants opus, il est toutefois d’une intensité redoublée. Son ancêtre tirant plus vers le country, ils recentrent El Camino un peu plus vers le ”old school rock’n roll”.

Depuis 10 ans, ces deux magnifiques musiciens de l’Ohio n’ont cessé de nous éblouir par leur originalité, matérialisée par des sons sans cesse nouveaux. Parions qu’ils continueront sur leur lancée.

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El Camino (2011):

1- Lonely Boy

2- Dead and Gone
3- Gold on the Ceiling
4- Little Black Submarines
5- Money Maker
6- Run Right Back
7- Sister
8- Hell of a season
9- Stop Stop
10- Nova Baby
11- Mind Eraser