Musique, moustache, décadence
17 Sep 2013

Musique, moustache, décadence

  Elle était bien loin l’ère de

17 Sep 2013

 

Elle était bien loin l’ère de la prohibition en cet avant-dernier week-end d’août. Les organisateurs du jyva’zik nous ont perdu dans l’espace-temps avec un concept d’exception. 2 jours, 2 ambiances différentes. Retrouvez nos photos ici !

Vendredi

L’électro-swing était à l’honneur pour démarrer le festival, parsemé dans divers salons du parc à mitrailles de Court-St-Etienne. D’un côté, « la salle des paris » où étaient organisés de vrais combats en costumes (chic et catch), de l’autre, « la maison close » tenue, à défaut de vraies filles de joies, par des chanteuses a cappella (tout de même accompagnées d’un pianiste) hors-pair. Le troisième salon ouvert était le « Fonoscope », tenu par les rythmes autoproclamés « eletrik swing » du trio FonograFF, déjà présent à l’édition précédente mais toujours aussi exceptionnel ; ils dansent aussi bien qu’ils mixent.

Sur la grande scène, DJ Dunya et son phonographe ont lancé le spectacle. Alice Francis en a épaté plus d’un en faisant swinger le public avec ses danseuses charismatiques qui l’accompagnaient sur scène et son énergie du tonnerre, qui j’en suis convaincue, nous a valu la pluie du le lendemain… Le groupe Lyre le temps l’a suivie, avec sa musique convergeant entre Jazz, Hip-Hop et Electroswing, mélange parfaitement maitrisé par un rappeur exceptionnel et deux DJ’s. Et la soirée s’est clôturée avec Jukebox Champions, un duo qui, armé d’instrument électroniques et d’un don pour le show, nous fait revivre les sonorités d’antan.

Samedi

Deuxième jour, ambiance différente. Des bancs pour accueillir les plus petits avec le trio Léon Accordéon et leurs fables chantées, une après-midi placée sous le signe des jeux en bois et du manège de la compagnie des 4 saisons. Dans les petits salons, on se perdait entre les chants des Rois du Macadam qui nous emmenaient assez agréablement dans une autre époque, et les excellentissimes musiciens du groupe Big Noise, qui prend sa source jazz dans la Nouvelle-Orléans… La scène principale a laissé place vers 16 heures au groupe Def MonK (qui nous prépare gentiment un EP) et son chanteur-saxophoniste caché derrière ses grandes lunettes carrées, dont chaque membre est un électron libre nécessaire à produire ce tout-plein d’énergie dégagée lors du concert. Après eux est arrivé  Le Colisée, toujours perdu parmi ses loops et instruments mais cette fois-ci, il s’est trouvé un peu de compagnie avec une belle colonne égyptienne surmontée d’une tête. Malgré l’acoustique et les approximations dues au groupe jouant à côté, il est resté épatant. C’est Alek et les Japonaises et leur armée de gadgets qui ont ouvert la soirée avec cette dose de folie immodérée qui les caractérise. BRNS les a suivi, plus calmement, se produisant sur scène comme des ombres perdues dans tous ces jeux lumineux et leurs chansons planantes.
Les allemands de Puppetmastaz ont trouvé un certain équilibre entre les âges avec leurs marionnettes et leur show hip-hop qui fait bondir.

Bilan : une édition réussie ?

Je ne saurais pas me prononcer, étant donné ce tout nouveau concept qui tranche complètement avec les éditions précédentes, tenues à Nil-St-Vincent puis au pied du vieux château de Walhain où nous étions accueillis par Jean-Jean, et qui avaient jusqu’à présent lieu en Septembre. Des changements assez radicaux pour un festival qui a eu 6 ans cette année, et qui garde quelques fidèles au fil des éditions, mais qui ne sont visiblement pas assez nombreux que pour maintenir un concept traversant les années comme ont pu le trouver d’autres grands festivals de l’été. S’il y a un point négatif majeur, c’est le lieu choisi cette année : le parc à mitrailles de Court-St-Etienne. Les sons des groupes dans les salons et de ceux de la grande scène, lorsqu’ils avaient le malheur de se produire en même temps, s’entremêlaient dans l’air, ce qui ne permettait pas d’apprécier ceux-ci dans leur intégralité.

Mais si je fais partie de ces fidèles cités plus haut, c’est qu’il y a tout de même un petit quelque chose, grâce auquel on se sent comme chez soi à ce festival et qui donne envie d’y revenir ; l’ambiance familiale, la bonne humeur, les gens accueillants, l’art de rue,… ? Un peu de tout ça, sûrement, des ingrédients essentiels pour ne pas cantonner le concept de festival qu’aux groupes qu’on y présente. Et ce nouveau concept a tout de même le mérite d’être un sacré filon à exploiter, n’attendant qu’à nous épater.

Rendez-vous l’an prochain pour voir ce qu’ils nous réservent !

Leur site internet : http://jyvazik.be
Leur page facebook : https://www.facebook.com/jyvazikfestival

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