« WU LYF n’est rien, que quatre gosses muets criant leur désir accru de trouver un endroit que l’on pourrait appeler « maison », deux frères soutenant deux autres et jouant de la heavy pop. Je ne me sens pas à la maison ici, comme vos cœurs saoulés à la Kérosène et que tout ce dont vous avez besoin n’est qu’une étincelle. Un moindre signe du Diable.
Et dans une foi aveuglée ils croient à ce qu’on leur a dit de croire et exploitent votre vraie mère jusqu’à ce que son sang devienne bleu. Le vent sur les sommets de la montagne apprivoisés, ses folles années remplacées par un tout air-conditionné , lisse et métallique, une perfection moulée. Et dans cette régulation efficace le peuple a été influencé et on leur a dit qu’il n’y avait pas d’alternative. Aller parler au feu c’est se questionner, pour apporter du combustible aux feux lancés par des enfants n’étant plus aveuglés par le reflet éblouissant des lunettes. Alors, allez parler au feu. »
Je tenais à traduire ce texte présent sur leur site car il m’intrigue. Il m’intrigue tout autant que WU LYF m’intrigue en faisant naître en moi un sentiment de libération mêlé à un cri de désespoir. Un cri coincé dans le fond de ma gorge qui ne demande qu’à être entendu mais pourtant si doux et euphorique. Je ne saurai exprimer mes ressentis car les mots m’échappent mais ce que je peux néanmoins vous dire c’est que derrière ce texte dénué de sens mais pourtant si révélateur se cache une identité tout aussi mystérieuse, celle de World Unite, Lucifer Youth Foundation.
Quatre garçons issus de Manchester osant un rock en quête de l’inconnu, marqué par la voix frêle, plaintive mais pourtant imposante de leur leader Ellery Roberts. Un groupe aux dimensions messianiques, qui se font ressentir au son de leur orgue, instrument puissant qui traduit l’intensité unique de leur musique, qui se mêle aux rythmes envoûtants de la guitare qui sonne comme de la porcelaine. En effet c’est dans une église que leur album a été enregistré.
“Nous avons loué une église bâtie par une congrégation italienne en plein coeur de Manchester et y avons enregistré dix chansons. Nous avons joué lourdement, chaque nuit, jusqu’à ce que nos voix brisées atteignent la note juste…”, dit Ellery Roberts. L’album doit à celle-ci son écho infini nous donnant à chaque note d’intenses frissons.
J’espère que tout comme moi vous apprécierez cette musique venue de loin, des entrailles, en transe mais pourtant si belle.
“Go Tell Fire To The Moutain” Tracklist :
- 1. LYF
- 2. Cave Song
- 3. Such a Sad Puppy Dog
- 4. Summas Bliss
- 5. We Bros
- 6. Spitting Blood
- 7. Dirt
- 8. Concrete Gold
- 9. 14 Crowns For Me & Your Friends
- 10. Heavy Pop
C’est tout à fait ça! Bon groupe, bon article!
C’est devenu un adage commun sur BeatChronic ahahah 🙂
Merci beaucoup ça fait toujours plaisir !