Mercredi, le rock était à nouveau au programme de l’Atelier 210 qui présentait Born Ruffians accompagné de Cristobal and The Sea en première partie. Les Canadiens défendaient leur dernière pépite ” Ruff ». On a été voir et on vous donne nos impressions.
L’idée de revenir à l’Atelier 210 nous enchantait d’avance depuis notre dernier concert rock’n’roll en compagnie d’un public survolté et dans une ambiance super chaude. L’affiche de ce mercredi était donc l’aubaine parfaite pour pousser les portes de la salle située à Etterbeek.
C’est vers 21h que le premier groupe, Cristobal and The Sea embarquait dans leur monde la petite centaine de personnes présente. Les quatre membres parviennent à éveiller l’attention rapidement dans l’assemblée. Choisis par Borns Ruffians pour les accompagner sur la tournée, on s’attendait à découvrir un style similaire, c’est à dire pop-rock indé. Mais c’est vers le tropical que le groupe à fait son choix de première partie. Rock tropical donc, difficile à concevoir, mais très facile à écouter. La formation dispose pour cela d’éléments et surtout de talents très persuasifs en son sein pour défendre sa musique. Le leader offre d’excellentes balades à la guitare acoustique, le bassiste l’appuie superbement en volant même, à certains moments, la vedette. On remarque aussi la prestation vocale de la chanteuse qui ajoute de l’originalité en jouant de la flute traversière ainsi que le batteur qui développe un jeu très intense. Passez du Fleetwood Mac, Giberto Gil et Gainsbourg dans un shaker et vous voilà devant Cristobal and The Sea. Le public apprécie et le remercie après une heure de set bien dosée.
C’est donc au tour des quatre Canadiens de Toronto de passer sur scène. L’idée que le set soit adapté au style précédent nous a traversé l’esprit durant la pause, mais c’est sans surprise que le groupe commence par deux morceaux de son dernier album pour réveiller l’assistance dans la salle. Le chanteur charismatique, Luke Lalonde, attire l’attention au moyen de son impressionnante voix et son jeu de scène très seventies. On ne passe pas non plus à côté de son style vestimentaire qui nous rappelle celui de Johnny Cash. La discographie complète du groupe est exploitée durant le concert, mais les meilleurs titres sur scène sont ceux de la récente production, Ruff, qui nous rappelle les Strokes à leur apogée. Le bassiste occupe également une place très importante dans les compositions et n’hésite pas à faire le show sur la petite scène de la salle. On regrette cependant les quelques moments où il joue face au batteur, dos au public. Le public lui, a suivi avec attention le concert sans vraiment déborder dans l’excès, à notre grand regret peut être. A part quelques danseurs légèrement imbibés d’alcool, les personnes présentes étaient, pour la plupart, assez calmes.
Les deux groupes à l’affiche de la soirée ont donc fait leur part de boulot, sans tellement surprendre, mais en éveillant beaucoup d’intérêt dans l’assistance. Assistance qui pour l’occasion était très disciplinée, composée de jeunes travailleurs sortant en milieu de semaine. C’est donc assez compréhensible et on ne blâmera personne pour cela. On reviendra à l’Atelier 210 pour suivre les prochaines dates et faire vivre cela par écrit à ceux qui ne seront pas en notre compagnie.