Retour au South Central avec The Pharcyde
07 Avr 2016

Retour au South Central avec The Pharcyde

Lundi soir, le VK s’est empli de

07 Avr 2016

Lundi soir, le VK s’est empli de nostalgiques du hip-hop Californien d’il y a 20 ans, venus célébrer en live le 20ème anniversaire de l’album mythique Labcabincalifornia du groupe The Pharcyde. Organisé et présenté par le duo belge Aral & Sauzé, le show a offert au public exactement ce qu’il attendait: des gros beats nineties, des classiques incontournables et un paquet d’énergie.

Aral & Sauzéle binôme de rappeurs/DJs/beatmakers verviétois, endossent le rôle supplémentaire d’organisateurs et ramènent régulièrement des gros noms du hip-hop américain en Belgique. Ils ont eu la tâche difficile de chauffer un public pointu et très hétéroclite, alternant entre des sons de leur album Connection et des hits old school pour y arriver. L’ambiance n’a décollé que lorsque le rappeur belge Pitcho, leur ami de longue date, a fait son apparition pour entonner le classique Ma part du ghetto avec Aral. De quoi détendre les artistes tout comme le public et libérer un peu de spontanéité, rendant leur flow plus fluide et emportant les pas de danse. Ils nous ont aussi impressionnés lorsqu’ils sont passés derrière les platines pour nous montrer leurs indéniables talents de scratcheurs et de beatmakers, nous offrant un six-mains avec leur DJ, carré et bien placé. Après un hommage à la légende Phife Dawg, décédé au mois de mars, Aral & Sauzé ont laissé place à la seconde partie de la soirée.

Photo Greg Yombo et Jérôme De Wilde

Photo Greg Yombo et Jérôme De Wilde

C’est vers 21h45 que le groupe The Pharcyde est arrivé sur scène, ou du moins la moitié, seuls Bootie Brown et Imani étaient présents. Le DJ Mike Relm qui les accompagnait nous a d’abord surpris par sa tête de jeune premier, ses petites lunettes et son costume noir et blanc, et ensuite par la qualité des beats qu’il balançait à un public de fans inconditionnels surexcités de The Pharcyde. Avec eux, la foule présente au VK est emmenée droit au but: en commençant par un des titres phares de l’album, Hey You, les deux rappeurs ont planté un décor ultra énergique et généreux. Enchaînant les tubes, ils ont très vite entamé leur fameux Drop, dont le sample ultra-connu a marqué toute une génération. Le public est devenu bouillant, les bras se sont levés et c’est à plein poumon qu’une bonne partie des gens ont repris chaque couplet et refrain qu’ils connaissaient par cœur. En regardant autour de nous, on a été étonnés de remarquer que certains d’entre eux n’étaient peut être pas nés lors de la sortie de Labcabincalifornia mais ils avaient l’air d’être les fans les plus fervents. En fond de scène, les clips originaux du groupe nous ont enchanté, que ce soit la créativité hypnotisante du clip “rembobiné » de Drop fait par Spike Jonze lui même ou le kitsch de leurs costards blancs qui reviennent régulièrement. Malheureusement, Bootie Brown et Imani ont essuyé quelques problèmes de micros qui ont perduré assez longtemps, mais ni ça ni l’absence de Slimkid3 et Fatlip n’ont eu d’impact notable sur leurs textes et leur performance. C’était juste ce qu’il fallait: ils nous ont donné leur âme et leur corps, très vite dégoulinant à force de jumper, de danser et mettre le feu, de rapper leur rimes en s’adressant directement à nous. Tout ça avec un engagement flagrant et une flopée de basses enivrantes, de synthés rétros, de scratching fous et de beats 90’s. De quoi satisfaire tous les amateurs du genre.

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