Programme 3 étoiles à l’Atelier 210
04 Avr 2016

Programme 3 étoiles à l’Atelier 210

Mercredi soir à l’Atelier 210, on a

04 Avr 2016

Mercredi soir à l’Atelier 210, on a eu l’occasion d’apprécier du vrai rock, celui qui se veut authentique, rebelle et violent. On vous parle de trois groupes à suivre sans plus attendre, un petit public complètement déchaîné et une salle où l’on reviendra très vite.

20h00 :  la porte menant à la salle de concert de l’Atelier 210 n’est pas encore ouverte, mais le chouette petit bar nous accueille chaleureusement autour de quelques Vedett pour patienter. Quelques minutes plus tard, la cinquantaine de personnes présentes se fait aspirer par la scène où les trois membres bruxellois de Rince-Doigt débutent leur set. La plupart des spectateurs sont des potes, où des gens venus pour suivre les deux groupes suivants, à savoir, The Glücks et No Money Kids. L’ambiance est bon enfant, et le jeune groupe prend son pied à jouer un math rock/post rock énergique et de très bon niveau. La référence math rock belge sur laquelle leur musique pourrait s’appuyer serait probablement le groupe Liégeois de Mambo. Cependant le coté Post Rock prend le dessus sur certains morceaux et nous renvoie sur des influences plus proches de celles de Totorro dans la structure musicale. L’alliance finale des deux styles place Rince-Doigt sur la liste des groupes à suivre sur Bruxelles pour les fans du genre.

Rince-Doigt © Joseph Havenne

Rince-Doigt © Joseph Havenne

Le temps de reprendre une pils, que la guitare et la batterie de The Glücks nous appellent. Le groupe flamand nous propose un tout autre style de rock qui a déjà fait ses preuves dans les quatre coins de la Belgique et maintenant l’Europe. Le duo distribue des claques garage-punk sur chaque titre. L’assistance se lâche complètement sous les riffs sauvages et percussions rapides des musiciens. Sous les litres de bière aussi, cela va sans dire. L’atelier 210 devient, l’espace d’un concert, le temple Bruxellois du rock’n’roll et le chanteur n’hésite pas à nous le rappeler au micro entre-deux-trois crachats de bière. On note tout de même la qualité musicale du set –ni trop court, ni trop long- et le travail sur l’effet écho saturé aux voix pour coller au thème musical du groupe, à savoir : les monstres. Le duo nous fait penser aux Anglais de The Subways version déchainée. Le public a d’ailleurs suivi l’idée et les deux membres de No Money Kids s’apprêtent à avoir un gros défi à relever pour le garder aussi chaud.

The Glücks © Joseph Havenne

The Glücks © Joseph Havenne

Défi difficile, mais pas impossible puisque le groupe français monte sur scène et embarque rapidement la masse dans son univers. On découvre encore un style très différent des deux précédents groupes. No Money Kids joue dans la cour de l’electro-blues. À la lecture cela ne semble rien évoquer, mais la référence de The Black Keys vous en dira bien plus.
Deux mecs, sans chichi, font le boulot aux intrus de façon quasiment prodigieuse. Le leader se charge de faire groover ses guitares sur des solos tantôt blues, tantôt rock’n’roll tandis que le  second musicien se charge de la rythmique basse et percutions de manière électronique. Les quelques soucis techniques qui surviennent pendant le concert ne nuisent que très peu à l’ensemble de la prestation.

No Money Kids © Joseph Havenne

No Money Kids © Joseph Havenne

La soirée de mercredi fut donc le rendez-vous à ne pas louper si on veut faire la fête sur du rock pointu à un prix rarement aussi démocratique dans la capitale. Ce n’est certainement pas le public qui nous contredira sur ce fait. On espère d’ailleurs le retrouver dans cette même ambiance familiale et festive sur nos prochains rendez-vous à l’Atelier 210.

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