L’importance de l’apéro que j’ai été prendre au Bonnefooi avant le concert de Trentemøller et Den Sorte Skole n’a plus lieu d’être à l’heure ou j’écris ces quelques lignes…
Je vais donc directement en arriver au fait.
Je me rends à l’Ancienne Belgique 5 minutes après le début de Den Sorte Skole. Là , première claque de la soirée… Une salle archi-comble pour une première partie, je n’avais pas vécu cela depuis un certain temps !
Den Sorte Skole, composé de deux DJ’s suédois basés à Copenhague a une expérience hors norme dans l’art du sampling. Ils ont sortis 3 albums doucement intitulés « Lektion #1, #2 et #3». Le principe est le mélange improbable de sons instrumentaux de partout dans le monde et en faire un mix qui -en live- s’avère plus que réussi.
J’ai ainsi eu la chance de pouvoir apprécier des chansons telles que « Formula Dub », musique composée de rythmes de tabla indien couplée aux sons d’un synthé d’origine allemande, d’un percussionniste français, d’un joueur d’Oud irakien et d’un chanteur indonésien. Le résultat, comme vous pouvez l’écouter ci-bas est tout simplement bluffant…
Nous voguons durant 30 trop courtes minutes dans des mondes musicaux variés, et le public ne tarde pas à se chauffer, se déhanchant sur les sons latino-orientaux d’Overtime ou sur les basses endiablées de Magnetic pour ne s’arrêter que trop tôt au goût de certains spectateurs.
Suite à ce concert je ne peux que vous inciter à télécharger leur album sur leur site http://densorteskole.net/lektion-3/ . Qui plus est, c’est GRATUIT !!!!
Un quart d’heure plus tard, après s’être abreuvé comme il se doit avant Trentemøller, la salle s’est métamorphosée. Laissant derrière eux la table de mix, on peut apercevoir la batterie, quelques guitares, des xylophones, boîtes à rythme, synthés et basse.
Le concert commence avec une lente introduction (Still On Fire), laissant tour à tour venir les musiciens sur scène. Le public fait déjà preuve d’appréciation, mais Anders ne fais pas dans la dentelle et enchaîne directement par un Shades Of Marble.
Avec ces riffs de guitare, on ne peut que se croire dans un duel de western et c’est ce que miment notamment deux des trois guitaristes. Le show prend d’autant plus d’ampleur que rien n’est laissé au hasard. Les jeux de lumières sont magnifiques et le fond blanc ligné noir met en valeur les lampiotes montant et descendant au gré des climax de chansons telles que Past The Beginning Of The End, Candy Tongue (où la délicieuse guitariste/chanteuse Marie Fisker entre en scène), River of Life, Miss You, Trails ou encore la deuxième claque de la soirée, Moan en live, qui semble donner le coup d’envoi de la dernière partie de soirée.
Les artistes disparaissent de la scène en catimini pour le rappel. Le public s’impatiente, crie à tout va et applaudit sans relâche pour qu’Anders et son band reviennent pour nous abreuver de (d’émo) s(i)ons dont il est le seul à détenir le secret…
Après quelques minutes paraissant des heures, un beat rappelant les années 80 retentit à travers la salle et le public ne perd pas de temps à se déhancher et à reprendre en chœur le refrain de Never Stop Running
Finalement, la dernière claque de la soirée survient lors de l’ultime chanson. En effet, ayant une discographie tellement large et brassant les styles, il fut difficile de terminer par un son qui fait l’unanimité mais ce fut pourtant le cas. Une intro batterie de style jungle nous emmène sur les vagues du Silver Surfer Ghost Riders, Go! qui ne laisse personne indifférent…
Après une heure et demi d’un live déchaîné et déchaînant, ce monstre de la musique quitte la scène et ses fans…
Nous retiendrons de cette soirée les deux actes exceptionnellement complets, le public de feu ainsi que le son de grande qualité !
Comme le dit le proverbe, ce n’est pas parce qu’un concert prend fin qu’on ne peut plus en apprécier la musique et c’est ce que je vous conseille vivement de faire !