The Wall : Pink Floyd au pied du mur…
24 Sep 2013

The Wall : Pink Floyd au pied du mur…

Aussi légendaire que soit cet album de

24 Sep 2013

Aussi légendaire que soit cet album de Pink Floyd, l’histoire concernant sa création reste malheureusement moins connue… Avis aux amateurs : laissez-moi éclairer votre lanterne.

1973, Pink Floyd sort l’album légendaire “The Dark Side of The Moon” qui connait alors un succès retentissant (et encore maintenant) grâce à sa qualité sonore exceptionnelle notamment. Ce sera le single “Money” qui aura le plus de succès, devenant LA chanson de référence de Pink Floyd à l’époque. Les radios ne se lassaient pas de la diffuser, vantant en même temps la qualité des chaines Hifi. Le message alors était clair : le Floyd s’était vendu.

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Pourtant cet opus n’était pas le meilleur du groupe, Gilmour (le guitariste) dira à son propos qu’il n’était pas fondamentalement meilleur que son prédécesseur, “Meddle”, mais qu’il était arrivé au bon moment.

1975, le groupe sort l’album “Wish you were here” bien décidé à casser l’image qu’ils avaient laissé d’eux. L’album est en rupture totale avec “The Dark Side of The Moon” et pour cause, les membres du groupes sont tourmentés par le succès de ce dernier et du sort de leur premier chanteur Syd Barrett – viré du groupe pour son instabilité et son addiction au LSD – et ne peuvent s’empêcher de mettre en musique la mélancolie dans laquelle ils baignent : riffs long et aériens, triste, mélancoliques,… L’album est une réussite artistique mais ne fait pas oublier “The Dark Side of The Moon”

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Deux années s’écoulent approfondissant les tensions qui arrivent dans le groupe, Roger Waters (Basse) prend radicalement la tête du groupe et devient fortement mégalomane, il se dit : ” ils n’ont pas compris wish you were here on va leur remettre les points sur les i ! ” En pleine période Punk alors que les grand du rock’n’roll sont entrain de tomber, Pink Foyd va proposer un album qui s’inscrira dans l’air du temps avec un rock plus sec et des propos qui vont sa radicaliser : “Animals”. L’album est expressément moins bien enregistré, les morceaux font 10 à 15 minutes de long et il n’y aura pas de single à l’exception d’une intro et outro acoustique. L’album reçoit une critique glaciale encore aujourd’hui par Gilmour, notamment, écarté de la création par Waters à l’exception d’un morceau. L’album est un nouveau succès commercial et la tournée est triomphante mais du côté groupe tout s’empire…

Waters ne pense qu’à jouer ses nouveaux morceaux et à emmener le public plus loin avec lui mais celui-ci, gavé de bière et de Hot-Dogs ne couine que pour Money et les cochons gonflables qu’exhibe ironiquement le groupe durant ses concerts. Waters en a marre, le groupe ne se résume pas à cela et il pète un câble sur son public lors du dernier concert de la tournée à l’Olympic Stadium de Montréal en 1977. Après cela il se confiera au producteur Bob Ezrin (producteur actuel du dernier album de Deep Purple) lui disant qu’il veut construire un mur entre son public et lui. Bob lui dira : “Construit-le ce mur!”… Si seulement il savait ce que cela produirait…

1979, quand le groupe revient en studio, Waters prend les choses en main : durant l’année 1978 il a composé un tas de titres et propose deux albums : le premier “The pros and cons of Hitch-Hiking”  qui est écarté tout de suite par le reste du groupe, Gilmour en tête, qui juge les chansons bien trop faibles. The Wall ne leur plaira pas beaucoup plus mais le groupe se sent obligé de suivre Waters dans une des deux voies car le groupe à l’époque est serré au niveau budget, dû à une malheureuse gestion de leur capital par leur comptable. Il faut à tout prix sortir un nouvel album et renflouer les caisses et effacer les dettes qui pèsent sur Pink Floyd. Donc ce n’est pas nécessairement pour de bonnes raisons que le groupe s’engage dans la construction de ce monument, d’autant plus que l’ambiance dans le groupe est détestable : Waters veut à tout prix se débarrasser du claviériste Wright qu’il ne supporte plus et qu’il ne juge pas assez bon. Il ne le fera pas tout de suite et l’année 1979 se poursuit avec l’enregistrement de l’album qui sort le 30 novembre 1979.

Pink Floyd 2

L’album alors connait un succès énorme, il se vent à plus de 23 millions d’exemplaire, faisant de lui un des trois albums le plus vendu du monde. L’album se détache définitivement du Floyd habituel, il part dans une Histoire abracadabrante dans laquelle tout le monde se retrouve dans la douleur qu’il exprime. (Je vous invite très vivement à écouter l’album en entier sans coupure et de vous laisser imprégner par l’histoire qui s’y déroule). Le groupe par ses propos dérangeant à l’époque, va s’attirer les foudres des bien-pensants et des classes conservatrices n’acceptant pas une telle rébellion dans les mœurs.

La tournée qui s’en suit de 1980 à 1981 est dantesque, Pink Floyd propose enfin un show à la hauteur de son génie et sans doute le show le plus démesuré de toute l’histoire du rock. Un mur géant qui se construit tout au long du concert, pour exploser à la fin, des avions qui survolent le public pendant le show, des effets sonores dans toute la salle, un deuxième groupe en plus du Floyd sur scène… Le tout dépasse les limites de tout ce qu’on a pu voir jusque là. Pour les finances c’est pas bon, la vente des albums et des tickets de concert ne couvrent pas ces dépenses hors du commun, le seul qui garde la tête hors de l’eau sera le claviériste Richard Wright (qui était le premier auprès de Syd Barret au début de Pink Floyd) qui est engagé comme simple musicien par le groupe, étant congédié par Waters à la fin de l’enregistrement de l’album. Ce n’est qu’en 1982 que le groupe verra ses poches se remplir avec la sortie du film tourné à cet effet par Alan Parker.

1984, les tensions sont à leur comble, cette fois c’est à Mason (le batteur) que Waters veut s’en prendre et ne parle plus qu’ avec Gilmour et encore seulement lui parler, pas l’écouter. Waters quitte le groupe qu’il considère comme éteint. Vexé, Gilmour reprend Pink Floyd avec Mason jusqu’en 1990 avec en prime, insultes, procès, tournées mondiales et depuis peu : réconciliations…

FIN

 

Gilmour (guitare)

Gilmour (guitare)

 

Mason (batterie)

Mason (batterie)

 

Wright (claviériste)

Wright (claviériste)

Waters (Basse)

Waters (Basse)

Cher lecteur, toi qui écoutera cet album maintenant avec un autre point de vue, sache que je ne suis pas un historien professionnel et que cet article peut comporter d’éventuelle fautes que tu peux trouver énormissimes… alors je t’invite, si tu le veux, à me communiquer ce que tu aimerais corriger si tu pense que cela est nécessaire via cette adresse : a.degeradon@gmail.com

 

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