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Anderson a lancé l’alerte à Malibu

Le jeune artiste de la West Coast en a fait du chemin depuis son premier studio en 2011, sous le nom de Breezy Lovejoy. Même pas la trentaine, Anderson Paak revient à son vrai nom en 2014 avec son premier album Venice, édité par le label indépendant Hellfyre Club.

Avant la récente sortie de l’album Malibu, Anderson a vu sa notoriété se transformer en véritable succès après des brillantes collaborations, notamment avec six tracks dans l’album Compton de Dr Dre et deux dans The Documentary 2 de The Game. Ce dernier est d’ailleurs présent sur Malibu avec  Room in here. Le featuring d’exception commence avec une introduction au piano et enchaîne sur un refrain style D’Angelo sur The Shining – J DillaComment ne pas remarquer dans les bacs un album qui associe, du côté technique, les labels Steel Wool, OBE, Art Club et Empire et du coté (génie) humain, des producteurs tels que Madlib, Kaytranada, Dj Kahlil et d’autres. 

Difficile de catégoriser un album aussi varié, avec des facettes R&B, Soul (l’éphémère Water fall), Hip hop, Funk, ou encore Disco, qui se marient avec la profonde, smooth et séduisante voix d’Anderson Paak. Pitchfork compare même la chanson Your Prime aux sonorités de l’album To Pimp a Butterfly – Kendrick Lamar. La comparaison pourrait être cohérente si on se base sur l’âge et l’origine géographique mais la voix de Brandon Anderson reste unique et apporte à l’album un véritable label d’appellation.

https://www.youtube.com/watch?v=goowZIoycU8

Soutenu par la sortie de Carry me/The Season,  Malibu entraîne une écoute sans pause. Le premier single, Am I Wrong, en collaboration avec le rappeur américain Schoolboy Q (Black Hippy) évoque le duo Outkast (autant que Come down rappelle les basses du premier maxi de N.E.R.D). Les trompettes qui suivent se posent parfaitement sur un morceau idéal pour un apéro au couché du soleil en bord de mer, un peu comme la pochette de l’album.

Chanteur, compositeur, parolier, Brandon Anderson Paak s’associe au producteur 9th Wonder qui sample Molasses du groupe australien Hiatus Kaiyote pour le single Without you, le tout agrémenté de la voix neo-soul de la rappeuse Rapsody. Et les featurings du riche Malibu ne s’arrêtent pas là, dans The dreamer, Mr Paak fait appel au talentueux new-yorkais Talib Kweli pour un son qui fait claquer les doigts, sur lequel on reconnait rapidement le sample de Mohawks (The Champ) caractérisé par des chœurs d’enfants.

Après l’écoute de Malibu, deux autres featurings d’Anderson Paak sont highly recommended : Suede avec Knxwledge et Realla avec Tokimonsta. De quoi patienter avant le live de ce soir au Botanique.

Maybe Belgium #12: Peter Clinton

C’est au Skatepark du centre ville, lieu qu’il apprécie tout particulièrement, que Peter Clinton nous a donné rendez-vous Dimanche dernier. Le producteur a accepté de se livrer à BeatChronic et voici ce qu’il nous a dit entre deux interruptions du classique “Drari maigrichon avec un peau de pêche venant gratter des feuilles et du feu”.

BeatChronic presents “Maybe Belgium” #12 : Peter Clinton by Beatchronic on Mixcloud

Pourquoi avoir choisi Peter Clinton comme pseudonyme ?

En fait, c’est pas compliqué, ce sont mes deux autres noms. Alors la petite histoire est chouette c’est que ma mère était… bon ça fait un peu baraki de le dire comme ça mais elle était fan de Clint Eastwood. Du coup elle voulait m’appeler Clint et mon père quand il a entendu ça, il a fait « ah non ça ressemble à un cliquetis de verre », tu vois, il fait « non, tu peux faire Clinton au pire ». C’était avant le président et il est arrivé juste 2 ans après donc ça venait même pas de lui.

Comment est-ce que tu résumerais ta musique si tu devais le faire en 3 mots : un artiste, une émotion et une chanson ?

Un artiste, Shungu, une émotion (longue réflexion), je dirais l’émotion elle-même. Et la chanson, c’est compliqué comme question, mais si je devais dire un style de chanson, je dirais le Boom Bap (rires). Une chanson précise, c’est difficile. J’en ai tellement.

Tu as choisi ce lieu pour le skate on l’imagine, mais tu dois avoir pas mal de souvenirs ou un ressenti particulier ici, qu’est-ce qu’il représente pour toi?

Bah ouais, j’ai quand même passé quelques moments ici, en général toujours avec mes amis, on skatait, on faisait un peu de tout, on chillait. C’est aussi un endroit qui regroupe beaucoup de gens de Bruxelles. Parce que je crois que c’est ce qu’il inspire aussi, c’est quelque chose de positif ou tout le monde peut être ensemble malgré sa personne. L’idée me plait bien parce que je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’endroits comme ça à Bruxelles.

Donc tu dirais que c’est ton endroit préféré à Bruxelles ?

Ouais pour chiller en tout cas, peut-être pas pour manger etc mais pour chiller ça me plaît bien, c’est déjà ça.

Justement, en parlant de tes lieux phares, est-ce que tu as un disquaire préféré en Belgique ?

J’ai envie de dire internet (rires). C’est celui qui a de tout. Les vinyles, c’est plus quand mon pote Louis (ShunGu) en achète, je me pose avec lui. Je suis pas encore vraiment au stade où je me fais une collection de vinyles, c’est plus un truc que je ferai quand je n’aurai plus d’autres choses pour chiller. Ou sinon ça ne m’empêche pas de digger quand même (sur internet).

Photo : Romain Scaillet

Photo : Romain Scaillet

Raconte-nous un événement marquant dans ta vie

Avec le temps je tourne ça un peu à la rigolade: en menuiserie, je me suis scié un pouce une fois. J’ai fait une mauvaise manœuvre avec une scie circulaire et mon doigt y est passé. Les médecins ont bien recousu, ils ont refait un pouce avec ce qui restait. Ça me fait tripper mais c’est un peu un gros truc dans ma vie qui m’a marqué. Sinon à part ça, la vie me marque en général (rires).

Depuis quand est-ce que tu produis?

Un peu moins d’un an et demi. (ça ne fait pas bcp plus ?). Non mais pendant presque 3 ans je suis resté posé à côté de ShunGu à l’écouter faire ses beats et donc j’ai envie de dire que mon oreille a aussi beaucoup travaillé.

Et comment tu l’as connu en fait ShunGu ?

(rires). Alors ça! C’était dans notre quartier à Schaerbeek, près d’Helmet. J’étais avec des potes qui avaient été au festival de Dour mais moi j’y avais pas été. Ils m’ont dit : “ouais viens, on va chez un type, il habite à Schaerbeek, il s’appelle Louis” Donc j’y suis allé et il était posé avec son cousin. Seulement j’avais pas directement tilté que c’était lui parce que je savais pas que le mec était métis. Et j’ai cherché Louis pendant quelques temps jusqu’au moment où je me suis mis trop à l’aise et on m’a fait comprendre que c’était lui, c’était drôle (rires).  Après ça, ça a commencé par aller se poser vite fait dans le quartier puis de fil en aiguille, passer à la maison, puis lui il a acheté sa MPC et ainsi de suite. C’est devenu un très bon ami.

C’est donc principalement lui qui t’a poussé vers la prod ?

Ouais voilà, j’étais à un moment ou ça n’allait pas trop, c’était un peu stagnant et il m’a dit « mais qu’est-ce que tu attends » ? Et voilà. Ça m’a défoulé en fait, autant que le skate, j’ai trouvé ça pas mal.

Encore une fois, y a pas de limites. La musique c’est sans limites et pour tout le monde.

Est-ce qu’il y a d’autres choses, d’autres personnes qui t’on poussé la-dedans ?

Ben j’aime beaucoup le groupe Odd Future, et j’avoue qu’ils m’ont bien inspiré. Vraiment je dirais qu’eux et Flying Lotus c’est un peu la musique que j’adule.

À l’écoute de la tape, on sent une très grosse influence beats mais on s’imagine que tu n’écoutes pas que ça. Quels sont les autres genres de sons que tu aimes écouter, sampler, produire?

En samplant, j’écoute un peu de tout et pour le coup j’écoute quand même pas mal de Soul, Funk, j’adore vraiment les samples Soul en tout cas. Parfois je suis dans des trucs un peu trip mais qui donnent bien ensemble, qu’on peut tourner, flipper différemment. Sinon ouais, j’écoute pratiquement que ça et du Jazz. Ce qu’on entend dans mes samples et le style aussi un peu dans le même genre, les KnxwledgeIman Omari et Mndsgn m’inspirent exagérément aussi.

Justement, c’est quoi ton matos/logiciel de prod ?

Je suis sur un logiciel là, Ableton. Sinon je suis sur un simple contrôleur pour l’instant, j’essaye de m’habituer à ça avant de passer à une machine. Je prend le temps, à mon avis ce sera une MPC, reste encore à voir laquelle (rires).

Après un an et demi, tu n’as pas encore l’impression d’avoir fait le tour de ce que tu as?

On en apprend tout le temps et je pense qu’il n’y a pas de limites, il faut pas mettre une limite à l’apprentissage. C’est quelque chose qui ne s’arrête pas et faut le faire chacun à sa vitesse. Moi je le fais et j’espère qu’il y a pas de fin quoi. Non, il y a encore beaucoup de chemin à faire, c’est sur, c’est que le début.

Certains artistes appréciant le Hip Hop font un lien entre le skate et leur musique, est-ce que c’est ton cas ?

J’écoute de tout à la base, mais beaucoup de hip hop c’est vrai et jamais beaucoup d’artistes à la fois, en général, je suis braqué sur les mêmes. C’est peut-être un défaut. Sinon je dirais pas que les deux soient liés. Au contraire, ça m’a permis d’un peu faire quelque chose de nouveau aussi. C’est ce qui était bien aussi.

En parlant de skate, Tony Hawk a scotché tout le monde avec son looping horizontal, qu’est-ce que ça t’a fait de voir ça?

Ouais j’ai vu. Déjà je suis menuisier donc le premier truc que j’ai vu c’est la construction de dingue. Ensuite je me suis dit: “on arrête pas d’innover et pour le coup, c’est pas un jeune mais c’est bien un ancien qu’il l’a fait et il a bien fait ça”. J’avais jamais imaginé ça possible, c’est too much (rires).

https://www.youtube.com/watch?v=rjL95XgSyO8

Est-ce que tu as ou as déjà eu une muse ?

Ma copine déjà, Pauline. Ça fait 6 ans que je suis avec. Du coup c’est vraiment une personne quotidienne qui m’apporte tout ce dont j’ai besoin d’une personne humaine. Je dirais qu’à côté de ça, j’ai encore ShunGu et ses frères qui sont une autre bonne compagnie.

En parlant de ShunGu, on t’associe beaucoup à lui, qu’est-ce que tu en penses et comment tu l’interprètes ?

De toute façon, c’est lui qui m’a appris vraiment. Déjà à utiliser mon oreille, après j’ai appris juste en l’écoutant faire. Il m’a donné en plus de ça des notions du groove et des logiques de batterie etc. Ce que j’aime bien, c’est que dans son apprentissage, il ne m’a pas ancré dans son truc, je veux dire une fois qu’il a vu que j’étais lancé, il m’a laissé vraiment faire mon truc. Et je pense que si on est honnête avec soi-même, en écoutant, on peut quand même distinguer des choses qui sont différentes (entre lui et moi), même si ça ne fait qu’un an et demi que je produis. Mais bon voilà, il y a aussi pleins de choses que je n’ai pas sorties et je parle aussi en fonction de ça. Par exemple, j’ai un EP qui va sortir sur Hot Record Société, c’est Radio Futuro 2 parce qu’on a chillé aussi avec le gars du label cet automne. C’était pas mal, c’est un bon gars. En fait, il m’a proposé gentiment et j’ai pas pu refuser, d’ailleurs je suis flatté. Il y a pas vraiment de deadline, c’est une vingtaine de tracks donc je prend le temps de bien travailler ça. Il y a aussi une cassette qui va sortir sur UKNOWY, un label de Munich sur lequel ShunGu a déjà sorti aussi une track. C’est la cassette n°2 aussi, Pacifics Vol. 2. et c’est soutenu par Acie, un gars de Munich aussi.

Les tracks sont prêtes donc ?

Ouais ouais ouais, pour UKNOWY, c’est emballé, c’est pesé, ça dort et pour Hot Record Société, je dirais que c’est une affaire d’un petit mois pour que ce soit clôturé et envoyé. 

Parmi tes collabs, laquelle as-tu préféré ?

J’ai bien aimé les petites collabs avec Gi Tori parce qu’on était posés et en général on communiquait bien. J’en referais bien à l’occasion, on a toujours remis ça à plus tard mais faut qu’on le fasse parce qu’il y a vraiment un bon rapport entre nous deux, il y a bon un équilibre, on partage le même genre de trips.

Avec qui est-ce que tu rêverais de collaborer ?

Odd Future (rires). Y a pas de limites hein!

C’est qui le meilleur artiste belge du moment pour toi ?

Il y en a un dont on parle peut-être pas encore beaucoup mais c’est Mehbian, c’est un Liégeois, et franchement, il est comme moi, il a pas énormément de matos mais le gars a quelque chose, c’est sur. J’aime bien ce qu’il fait. J’aime bien aussi Fris, un Gantois.

Comment te vois-tu dans 15-50 ans ?

(Longue hésitation). Dans 15-20 ans, j’aurai déjà fait beaucoup de choses, je crois. Dans tous les sens du terme. Je sais même pas dire, à mon avis, j’aurai déjà des enfants (rires)… au Canada ça me plairait bien.

Qu’est-ce que la théorie de la “Black Music” ( les styles Soul, R&B, Funk, Hip Hop,… seraient “réservés” aux noirs ) t’inspire?

Moi je pense que la musique c’est pour tout le monde. C’est pas une question de couleur, c’est avant tout une question de partage. Y a des types en Europe de l’est dans les années 70 qui produisaient des grooves à te faire zooker toute la nuit (accent qui va avec). Ou alors même des Japonnais, y a pas de limites. Encore une fois, y a pas de limites. La musique c’est sans limites et pour tout le monde.

Dans quelles dispositions voudrais-tu que les gens soient quand ils écouteront ton mix ?

Je dirais posés, pour bien capter les informations.

Il y a un message particulier à faire passer dans cette tape ?

Avec des choses simples on peut se faire plaisir.

 

Tracklist ID :

Peter Clinton – Unreleased
GRiMM Doza – Inhale [Prod. Ricky Reasonz & GRiMM Doza]
Peter Clinton – Unreleased
Peter Clinton – Or_nah
Mehbian – Body t’Body
Gi_T0ri – Oooh
ShunGu – Cookiness
Peter Clinton – You on point phife ?
Knxwledge – Haveitall[TWRK]
Noex – The Craft
Mike G & Pyramid Vritra – November (Prod. BigCat)
Devilish Kontra – Kontradiction (Prod EMP)
Psymun & Chester Watson – Dead albatross
Mellowhype – 65/Breakfast
Knxwledge – Trshwng[TWRK]
Peter Clinton – Shame
Iman Omari  I’ll do anything for you
Iman Omari – Go DJ [FLIP]
Peter Clinton – Wrk_it
Peter Clinton – Wish
Peter Clinton – Unreleased
Un asticot – Flocon chaud (Prod. ShunGu)
Peter Clinton – Unreleased
Vince Staples – Super
Kali Uchis – Table for two
Kali Uchis – T.Y.W.I.G.
Un asticot – Mort la vie (Prod. ShunGu)

Toutes les transitions sont réalisées par Peter Clinton

Artwork par Sebastien Collet

Jamie Woon propose un cocon de chaleur avec Making Time

Depuis fin septembre, Jamie Woon nous tease des versions live de certains des titres de son nouvel album Making Time. Le chanteur né en Angleterre a baigné entre les racines sino-malaisiennes de son père et les racines irlando-écossaises de sa mère, qui n’est autre que la choriste Mae McKenna.

On commence sur les chapeaux de roues avec Message, un titre bien loin de ses succès Pop-House d’il y a 4-5 ans et dégageant un velouté chaleureux. On est clairement dans un groove jazzy qui suggère conjointement ceux des légendes Barry White, Bill Withers et Stevie Wonder. On y ajoute cette petite voix mielleuse à la tessiture large (la preuve avec Spirits) et le tour est joué. Le 2ème titre, Movment, surfe sur une vibe R&B avec une instru très proche du She wants to move de N.E.R.D. Sharpness, l’extrait suivant s’inscrit dans une lignée rythmique similaire. On a même parfois le sentiment d’écouter une co-production de Pharrell Williams. Arrivé au 4ème son, on tombe sur une voix rauque et gracieuse précieusement posée sur  la musique de ce qui semble être un ukulélé. On s’imagine alors immédiatement au coin d’un feu crépitant dans un chalet perché sur une montagne enneigée. Mais qui est donc cet homme qui apporte une nouvelle dynamique à l’album? C’est Willy Mason en personne. Et puis, il y a les kicks, aussi puissants et profonds que sur la demo 17 du groupe américain Abhi//Dijjon. Enfin, les trompettes et/ou les corps finissent de nous apaiser avant le début du prochain titre prénommé Lament.

https://twitter.com/jamiewoon/status/659173834763935744

Cette 5ème chanson est construite sur la base du crooning et c’est certainement la plus teintée de Jazz sur tout le projet. Elle rappelle également le titre de Justin Timberlake(Another Song) All Over Again. Après Forgiven et Little Wonder, le titre Thunder nous fait faire un virage à 180°. On se retrouve complètement retournés par ce son qui semble un peu brouillon. Des effets sonores arrivent de tous les côtés, le rythme est déformé quasiment tous les 16 temps, on décèle quelques sonorités ethniques par moment. Il est très difficile de distinguer les couplets des refrains à la première écoute et l’outro du son, encore complètement différente, finit de nous chambouler. On arrive enfin sur Dedication, le dernier extrait de Making Time, qui commence comme une petite chanson de fin d’album. En réalité, c’est la track la plus longue de l’album, c’est une sorte de cadeau que Jamie nous fait avant de clore le projet. Sa construction rappelle le déroulement du coït, oui le coït. On commence tout doucement, on monte en chaleur progressivement jusqu’à atteindre l’explosion au 7e ciel, on reste planer quelques temps là-haut avant de redescendre et reprendre tous ses esprits. Pour ceux qui n’auraient que 6 minutes pour conclure leur affaire, ce son est un métronome idéal.

Mélange entre instruments et technologies électroniques, cet album ne sera pas celui sur lequel vous sauterez dans tous les sens pour vous défouler. Par contre, il est un bon compagnon pour les nuits froides. Making Time vous injectera une bonne dose de chaleur et de velours directement en plein cœur. Le projet aura aussi le potentiel de vous réconforter en cas de déprime pré-hivernale ou de flemme aiguë congénitale. Enfin, une chose est sûre, vous ne pourrez pas résister à la grâce que dégage le deuxième album de Jamie Woon. Pour les sceptiques, le chanteur sera au Botanique le 10 novembre prochain, ce sera l’occasion de se faire un avis définitif sur le bonhomme.

 

 

Le James Brown du Bénin

Hot Casa Records est né en 2002, suite à la collaboration entre les deux diggeurs DJ Julien Lebrun et Djamel Hammadi. L’objectif principal du label est de mettre en lumière un tas d’artistes oubliés ainsi que de mettre en valeur les nouveaux talents soul/afro/funk/tropical. Les deux globetrotters français sont parti dans plusieurs pays africains (Ethiopie, Togo, Sénégal, Cap-Vert, Bénin, Côte d’Ivoire,…) pour donner un second souffle aux disques poussiéreux traînant par milliers au fond d’une remise abandonnée.

Cette fois-ci, ils ont décidé de vous faire découvrir le James Brown de l’Afrique de l’Ouest, Roger Damawuzan. A l’aide de son orchestre Les As Du Bénin, celui-ci a pu enregistrer et jouer une multitude de morceaux sur la terrasse de l’Hotel Tropicana pendant les années 70. Les plus grosses perles composées lors de ces précieuses années sont rassemblées sur cette compilation et seront pressées également en format vinyle. On ne peut regretter qu’une seule chose en écoutant cet album, c’est de ne pas avoir pu glisser quelques pas de lockin’ sur le dancefloor de l’Hotel Tropicana.

Feel better, World !

Erykah Badu veut que le monde aille mieux, pour ça elle nous livre une mixtape d’un peu plus d’une heure entièrement confectionnée à base de Soul, Jazz et de Funk.

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Aṣa, fait du bien @ Botanique

Les festivaliers des Nuits du Botanique se sont sentis en vacances ce dimanche 10 mai. Le beau temps était au rendez-vous, l’ambiance était décontractée et Aṣa nous a fait voyager à l’autre bout du monde pendant un peu plus d’une heure et demie.

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BeatChronic Worldwide Mix #8: LTF (RUSSIA)

D’après les publications récentes de l’Université de Londres, le hip-hop est le genre musical le plus influent à travers le monde depuis le son pop-rock des Beatles. Alors pour illustrer ce phénomène mondial nous avons demandé une mixtape au prodigieux LTF – Light The Fuse – qui nous vient d’Omsk, en Russie; un pays où règne encore une certaine censure de ce qui provient des Etats-Unis, mis à part la musique qui est parvenue à atteindre la jeunesse post-soviétique. Le résultat est stupéfiant ! Laissez vous emporter par le rythme d’une doublebass surplombant magnifiquement un régal de breakbeats, en harmonie avec des samples soulful de l’ère de la Motown, le tout synthétisé sur un appareillage “made in the USSR”.

Suite à la sortie du premier album de celui-ci sur le label français “Black Milk Music” le 26 janvier dernier, nous avons décidé d’inviter LTF à réaliser un mix pour notre série “Worldwide Show”. Ceci constitue une pièce d’histoire peu commune qu’il est nécessaire d’ajouter à sa culture générale. Et ne croyez surtout pas que c’est fini, nous vous réservons une petite surprise avec notre ami LTF très prochainement.

BeatChronic presents “Worldwide Tour” #8 : LTF by Beatchronic on Mixcloud

Tracklist ID:

The Great Revivers – Reaction Psychotique
The East Coast Connection – Summer In The Parks
Charly Antolini – Handicraft
Booker T. & The MG’s – The Horse
Respect – Soul Entertainer
Nina Simone – Funkier Than A Mosquito’s Tweeter
Freddy Hubbard – Red Clay
Roots Manuva – Witness (Walworth Road Rockers Dub)
Paul Nice – Break It Down
Pete Rock & C.L. Smooth – Worldwide (Instrumental)
Kurt Edelhagen Big Band – Suburbia
Arkady Shilkloper, Mikhail Karetnikov – Big Blues
Volkmar Schmidt – Episode
Gustav Brom – U Jazu Pod Mostem
LTF – Can’t Hide It
Dapdown – Dap Payback
AJ – High & Heavy
Dapdown – It’s Gotta Swing
LTF – Sun Shower
The NCY Milky Band – Can’t Be Serious (AJ Remix)
LTF – Groove Habits
The NCY Milky Band – Nuit A La Sante (AJ Remix)
Dapdown – Dapdown Is Dead

Toutes les transitions réalisées par LTF

facebook.com/groovehabits/info?tab=page_info
mixcloud.com/JnksDJ
soundcloud.com/aj1
blackmilkmusic.fr/artists/ltf
sabboy@yandex.ru

Artwork réalisé par Tzar