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Nora Jamoulle – “THE voice”

Que ce soit au piano ou à la guitare, cette demoiselle-là a de la magie dans des les cordes vocales. Une voix puissante, qui donne des frissons à tout un chacun. Une voix comme on n’en entend pas souvent, qui vous transperce et qu’on retient longtemps : une expérience musicale inoubliable et incroyable, j’ai nommé Nora Jamoulle.

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Associations d’idées en musique

Je m’en veux déjà d’écrire ces quelques lignes pour introduire mon nouveau concept, une approche originale de la relation musique/auditeur. Outre la prétention de croire qu’il s’agit d’une idée nouvelle alors même que je n’ai pas cherché à savoir si d’autres initiatives du genre existaient (ce qui est probablement le cas), la réalisation du projet semble un vain effort de remplissage teinté de laxisme. Autrement dit, je ne vais pas faire grand chose aujourd’hui. En effet, l’expérience dépendra beaucoup de vous, lecteurs actifs ou curieux. J’ai toujours cru au pouvoir de suggestion qui émane de la musique (avec ou sans paroles), pourtant cette faculté n’est pas fixe et inerte, elle évolue en fonction de chaque sensibilité, un même morceau pourra évoquer des choses extrêmement différentes d’un auditeur à l’autre ou encore être ressenti d’une nouvelle manière par quelqu’un en fonction d’un simple changement de contexte. N’étant régie par aucune règle particulière, cette spécificité de la musique me permet d’aborder le sujet sans trop de pression. Et je souhaite aujourd’hui soumettre à un test dépourvu du moindre attrait scientifique ceux qui voudront bien se dévouer. Il consiste à écouter une oeuvre et, au fur et à mesure, de compléter un jeu de catégories par associations d’idées. Tout cela pour démontrer, par l’absurde, la richesse de la musique, ses implications éventuelles sur le psychisme et la construction du sens a posteriori d’un morceau par réciprocité entre le compositeur et son public. Pour vous aiguiller, je me suis moi-même soumis à l’expérience tout comme un autre rédacteur de la team (L.A.) afin d’exemplifier au mieux mon propos. J’ai choisi, en tant que base, le solo de piano avec accompagnement de quintette à cordes écrit par un grand artiste belge, le compositeur César Franck (1822-1890) :

Test 1 (TVD) :

– Une couleur : Améthyste 

– Un moment de la journée : Les dernières heures d’une journée sans nuages avec dans le ciel la fin du soleil et le début de la lune

– Un animal : L’oiseau-lyre

– Un peintre : Vermeer (1632-1675)

– Un dessert : La crème brûlée

– Une forme géométrique : L’octoèdre

– Un prénom (garçon ou fille) : Sibylle 

– Une fleur ou un arbre : Le Silène enflé

– Un accessoire vestimentaire : Un gillet de costume turquoise 

– Une phrase : La race des gladiateurs n’est pas morte, tout artiste en est un. Il amuse le public avec ses agonies.” Gustave Flaubert (1821-1880)

Test 2 (L.A.) :

– Une couleur : Ocre

– Un moment de la journée : L’après-midi, lorsque le soleil commence à redescendre et que les tons de lumière changent petit à petit

– Un animal : Le cerf

– Un peintre : Claude Monet (1840-1926)

– Un dessert : Un sorbet au melon

– Une forme géométrique : La pyramide

– Un prénom (garçon ou fille) : Alphonse

– Une fleur ou un arbre : La Colchique

– Un accessoire vestimentaire : Une cravate rouge

– Une phrase : “Jamais le soleil ne voit l’ombre.” Léonard de Vinci (1452-1519)

Si, par bonheur, vous tenter de remplir ces différentes cases de votre côté, n’hésitez pas à nous envoyer votre grille personnelle. De plus, un grand nombre de réponses nous engagera à débriefer les résultats et à partager vos ressentis dans un deuxième article. En espérant vous lire, à bientôt !

Fantaisie Ultime

On a souvent tendance à associer le terme “Original Soundtracks” uniquement à un film. Pourtant, il y a d’autres oeuvres audiovisuelles dont les compositions originales valent le détour : c’est le cas de la série de jeux vidéos Final Fantasy. Au coeur de celle-ci, un jeu se démarque parmi les autres de par la qualité des morceaux qu’on y trouve. Il s’agit de Final Fantasy 9, où Nobuo Uematsu aura su donner une nouvelle dimension au scénario d’un jeu déjà très élaboré. Laissez-moi donc vous conter cette histoire fantastique, en vous berçant l’âme grâce à des musiques mythiques tout au long de l’article…

Thème Principal :


final fantaisie

Précédemment, je vous expliquais que Nobuo composait ses musiques en fonction du ressenti du lieu dans lequel le personnage du jeu évolue. Dans FF9, nous sommes au coeur d’un univers médiéval peuplé de créatures de légende telles que des Chevaliers Dragon, des Kwe ou encore des Invokeurs. Djidane, membre d’un gang de voleur nommé les Tantalas, a pour mission d’enlever la Princesse Grenat, dans la ville d’Alexandrie. Les Tantalas sont aussi une troupe de théâtre, et c’est lors de la représentation d’une pièce de Shakespeare, Le Roi Lear, qu’ils vont commettre leur méfait. L’aventure commence alors que nos héros tentent d’échapper à l’armée d’Alexandrie à bord de leur Aérothéâtre (voir vidéo)… On peut aisément ressentir le côté marginal des Tantalas dans leur thème, ainsi que l’ambiance dramatique de la pièce de théâtre, magistralement représentative de la scène jouée dans le jeu.

Thème des Tantalas :


Musique principale de la pièce du Roi Lear :


Vidéo : Fuite d´Alexandrie  

Par la suite, Djidane va tomber amoureux de Grenat et va vouloir la protéger contre Branet, la reine d’Alexandrie. Elle tente en réalité

final fantaisy 2

de s’emparer des 4 perles magiques légendaires réparties à travers le monde, dont une est entre les mains de sa fille. Elles lui permettront de pouvoir invoquer des Chimères, sortes de créatures Divines surpuissantes pouvant détruire une ville entière en quelques secondes (vidéo). Djidane et Grenat, accompagnés de Vivi, Steiner, Freyja, Tarask, Eiko et Kweena, vont partir à l’aventure à travers Héra (leur planète), et découvrir des desseins encore plus maléfiques menaçant l’équilibre du monde entier. Ils vont découvrir que c’est Kuja, être maléfique semblable à Djidane (ils possèdent tous deux une queue de singe) qui est responsable de la quête de pouvoir de Branet, et qu’il la manipule pour arriver à ses fins. Je vous ai placé ci-dessous le thème de Kuja, qui instaure une atmosphère purement démoniaque lorsqu’on l’entend durant le jeu, ainsi que le thème de la carte du monde, pour voyager entre les villes comme celle de Clayra, présentée aussi. On se rend compte que Nobuo a parfaitement cerné l’esprit de FF9, pour avoir composé des oeuvres complétant à merveille le cadre magique du jeu.

Thème de Kuja :


Carte du Monde :


Thème de la ville de Clayra :


Vidéo : Destruction de la ville de Clayra :


On apprend par la suite que Kuja et Djidane viennent d’un monde parallèle, la planète Terra. Mais le but ultime de Kuja est de fusionner les deux mondes pour régner en maître sur la planète. Je ne vous en dirai pas plus sur le scénario car il serait criminel d’en dévoiler certains aspects, tant l’expérience de jeu de FF9 est fabuleuse. Je vous invite donc vivement à vous plonger au coeur de cet univers, si ce n’est pas déjà fait, en laissant simplement votre esprit s’évader dans les contrées merveilleuses que vous réserve l’équipe de Squaresoft (éditeur). Voici par exemple le thème de la planète Terra ainsi que celui de Branval, ville mystérieuse renfermant des secrets sur le passé de Djidane, qui deviendra finalement la véritable quête existentielle de ce personnage.

Thème de Terra : www.youtube.com/watch?v=8i6_i6vqYao

Thème de Branval :

 

Au travers de diverses histoires, se recoupant à un moment ou un autre, nous abordons ici des thèmes aussi importants que la mort, le sens de la vie, l’amitié, la trahison ou l’amour. Tous les sentiments extrêmes que provoquent en nous ces sujets sont donc présents dans l’oeuvre, en nous exposant face à nos propres états d’âme. Une expérience personnelle à vivre, mais à partager au moyen de la musique, qui au fond reste le langage universel que chacun de nous est capable de comprendre.

 

 

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Série "un artiste – un concerto", no.1 : Beethoven magnifie le piano

Ce n’est pas un avis documenté, plutôt la sensation d’une expérience accumulée qui m’invite à commencer cette nouvelle série d’articles. Il m’est apparu que la manière dont un compositeur écrit un concerto capture avec justesse sa recherche artistique générale ou l’essence de son imagination. La forme en question met en avant un nombre limité d’instruments, le plus souvent même un seul, au sein de l’orchestre qui l’accompagne, il s’agit d’en explorer au maximum la moindre possibilité sonore. Un exercice comme celui-ci demande à la fois précision, originalité et profondeur. Pour moi, ces conditions font ressortir le caractère de l’auteur et son rapport avec tel ou tel outil musical. Quelle formidable occasion pour explorer trois sujets qui me passionnent : la signature délicieusement reconnaissable de mes compositeurs préférés, la richesse de style au coeur du répertoire classique et, enfin, les coutumes linguistiques de cet art exhaltant grâce à une seule catégorie d’oeuvres. Comme le suggère le titre, j’ai voulu commencer sans retenue par un très gros morceau, difficile de faire autrement avec Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) et encore moins quand on écoute son concerto pour piano no. 5, op. 73 “Empereur”, écrit en 1808. Contrairement à ses 4 prédécesseurs, le morceau ne fut pas interprété par l’artiste lui-même qui était, par ailleurs, un pianiste virtuose, pour la simple et bonne raison qu’en 1811, au moment d’inaugurer cette nouvelle production, Beethoven éprouvait déjà plusieurs graves symptomes d’une surdité complète à venir*, ce qui était particulièrement domageable pour une performance réussie. On le sait, ce compositeur est une des figures les plus importantes de l’histoire de la musique. Outre ses qualités techniques et son indéniable talent, il fut la principale transition du classicisme au romantisme dans ce domaine artistique exigeant. Si l’homme s’inscrit, bien sûr, au coeur d’une évolution continue, il occupe malgré tout une place à part, celle d’un véritable pionnier. En effet, une imagination géniale et un désir perpétuel de repousser, toujours plus loin, les frontières du monde musical, ont fait de lui un géant. Au cours de cette période surtout, entre 1803 et 1813, Beethoven affrimait avec chaque nouvel opus, une signature de plus en plus personnelle; ses maîtres mots : innovation, sentiments et variété. Il voulait tant révolutionner l’expression mélodique, tant perfectionner son style, y mettre du ressenti, oser l’experience de sonorités plus intimes à grande échelle, qu’inévitablement ses oeuvres, en plus d’obéir à une inspiration de base, portent la trace indélébile de ces différents aspects. Le concerto présenté ici comporte un grand nombre de nouveautés formelles dont je vous épargnerai la description, ne vous affolez pas; mais il reste pertinent pour vous de le savoir. Le matériel mélodique développé présente une grande étendue, motifs, thèmes, arrangements, variations, de nombreux changement de clefs, le tout formant un bloc compact et dense. Avec éclat, le morceau s’ouvre, pétulant, le piano effectue, d’emblée, une triple glissade soutenue par la stricte cadence de l’orchestre en contrepoids avant que l’exposition thématique du mouvement ne se dégage entre fraîcheur et robustesse. C’est une sorte de chevauchée gracieuse emprunte d’une tendresse admirable; les différents motifs sont installés puis donnent lieu à une exploration sans borne, chaque ensemble mélodique est trituré, changé, sublimé; flottant de l’un à l’autre sans la moindre anicroche, le premier mouvement s’étire ainsi pendant près de 20 minutes (ce qui était très rare à l’époque). Il en ressort un tel brio et, en même temps, une telle facilité, qu’on est véritablement submergé par ces notes opulentes, elles se poursuivent majestueusement vers un final limpide. La magnitude et la puissance héroïque de cette partie offre un contraste prodigieux avec la douceur qui s’ensuit. En effet, Beethoven enchaîne avec un adagio** qui sonne presque comme une friandise mélancolique, la transition est simple, divine. Je manque cruellement de superlatifs pour effleurer de mes mots la somptuosité attachante de pareilles minutes. Le mariage des instruments évoque la quiétude, une harmonie qui atteint son apogée lorsque tout l’orchestre reproduit une ambiance faite de murmures coulissants. L’oeuvre s’enchaîne, brillament, sans pause, avec le dernier mouvement. L’ingéniosité du compositeur est au zénith, il nous offre une explosion de classe étourdissante. Un court duo entre les timbales et le piano nous embarque enfin vers une conclusion triomphale. Ludwig van Beethoven voulait créer un nouveau dialogue avec la musique, il inventait de nouveaux codes pour ce langage universel avec passion; son zèle et son génie s’imposent dans ce concerto éblouissant, la magie opère et retentit, un accomplissement voué à l’éternel. A plus tard chers lecteurs.
* Les premiers signes de la surdité progressive de l’artiste sont apparus dans les années 1790.
** Un adagio désigne un mouvement de musique classique au tempo plus ou moins lent.

 

Opus Cosmique

Pyotr Ilyitch Tchaikovsky (1840-1893) avait une personnalité complexe et fragile. Prompt à la colère, au désespoir, à l’extase, ses changements d’avis répétés et son tempérament impulsif lui ont valu de nombreuses querelles avec ses collègues; habité par l’angoisse, son comportement, parfois irrationnel, a participé, sans doute, au développement de sa musique. Eternel insatisfait, terrorisé par la désaprobation de ses pairs, Tchaikovsky s’est souvent tourné, pendant la seconde partie de sa carrière, vers Nadezhda von Meck (1831-1894), pour soulager son insécurité naturelle. Leur relation est incroyablement passionnante à étudier, von Meck était une grande admiratrice de son oeuvre; et par l’entremise d’un ami commun, le compositeur et pianiste Nikolai Rubinstein (1835-1881), elle entama une correspondance assidue avec Tchaikovsky et lui procura également une aide financière cruciale pour la liberté artistique de ce dernier; leur association dura, en tout, plus de 17 ans. Une bienfaitrice donc, une confidante, Pyotr Ilyitch avait trouvé quelqu’un à qui parler de son travail sans appréhension. Pourtant, malgré leur amitié sincère, très tôt dans leur correspondance, les deux parties décidèrent, d’un commun accord, de ne jamais se rencontrer; veuve, Nadezhda craignait pour sa réputation et n’osait pas se lancer dans une relation aussi intense*; Tchaikovsky, lui, en idéaliste, avait peur d’altérer leurs rapports en faisant le contraire. Si je m’attarde à ce point sur Madame von Meck, c’est en raison du rôle majeur qu’elle occupa dans l’écriture du morceau dont je traite aujourd’hui, le trio pour piano op. 50, composé à Rome entre Décembre 1881 et Avril 1882.  Il est dédié “à la mémoire d’un grand artiste”, à savoir Nikolai Rubinstein, emporté par la tuberculose le 23 Mars 1881. Mais la véritable prémisse de ce morceau remonte encore à l’année précédente. Nadezhda écrivait alors à son protégé : “pourquoi n’écririez-vous pas un trio prochainement ?”. Dans sa réponse, le compositeur soutenait que, pour lui, la combinaison acoustique du violon, du piano et du violoncelle, sans autre accompagnement, était parfaitement incompatible, une véritable torture pour ses oreilles. En dépit de cette impression, l’idée d’un pareil travail s’accrocha à son esprit, et le conduisit progressivement à un volte-face caractéristique de sa nature contradictoire, comme le prouve une autre lettre adressée à von Meck qu’il rédigea le 27 Décembre 1881. Tchaikovsky explique : “Malgré mon antipathie pour une telle association d’instruments, je pense expérimenter ce style musical auquel je n’ai encore jamais touché. J’ai déjà écrit le début d’un trio. Si je compte le finir et s’il s’avérera, par la suite, être un succès, je n’en sais rien mais j’aimerais beaucoup conduire ce que j’ai commencé vers une conclusion heureuse… Je ne vous cacherai pas le grand effort de volonté qu’il m’a fallu pour poser mes idées dans cette forme nouvelle et inhabituelle. Mais je voudrais sincèrement dépasser toutes ces difficultés.”; il devint, peu à peu, complètement absorbé par cet opus, y travaillant sans relâche, avec passion, peaufinant les moindres détails pendant des mois avec l’aide d’autres musiciens et toujours encouragé par l’enthousiasme de Nadezhda von Meck. Une série de performances privées s’enchaînèrent par la suite, notamment lors d’une commémoration au Conservatoire de Moscou, un an après la mort de Rubinstein. Précisons encore, pour l’anecdote, que le morceau fut choisi en 1891 par l’ambassade russe à Washington D.C. (USA) pour une réception en l’honneur de Tchaikovsky qui visitait le continent. Aujourd’hui, ce trio est considéré comme une pièce maîtresse de la musique de chambre et fait l’objet d’incalculables performances extrêmement prestigieuses partout dans le monde. C’est une oeuvre résolument tragique, traditionnellement jouée d’une seule traite ou avec une courte pause, selon les spécifications de l’auteur, ce qui exige de l’endurance et une formidable virtuosité de la part des musiciens. Il n’y a que deux mouvement : le premier s’ouvre sur une mélodie affligée qui croît avec beaucoup de subtilité, de force, et subit toutes sortes de développements le long de vifs échanges entre le piano, le violon et le violoncelle; le second consiste en un thème décliné sur 12 variations originales et poignantes qui culminent avec un final déchirant et lugubre, celui-ci laisse les spectateurs les plus sensibles littéralement anéantis; dans la version live que j’ai choisie, on peut apprécier tout l’effet de ce final dans le silence estomaqué du public, prélude d’une ovation inévitable. Le morceau est pourvu d’une qualité presque symphonique tant le compositeur est parvenu à tirer le maximum des possibiltés sonores de chaque instrument. Il s’étire, se cabre, se métamorphose à l’infini, une transposition musicale de la détresse et de ses nombreux visages. Entre la peine face à l’absence, les souvenirs attendris, la rage envers la fatalité, on s’égare d’un ressenti à l’autre, on est tantôt dévasté, tantôt sous le charme, c’est une cascade de surprises. Les harmonies sont divines, elle offrent une saveur supplémentaire à ce déballage vibrant de sons merveilleux. Ce trio frénétique se distingue enfin par son ambiance intime couplée, par je ne sais quel miracle, à une exploration cosmique de l’imaginaire. Délicat, inspiré, émouvant, les adjectifs s’accumulent et se mélangent pour décrire cette danse féérique, une preuve magistrale parmi d’autres du génie créatif d’un homme qui fut hanté toute sa vie par le doute…
A très vite !
* Petite information complémentaire quant à la nature des relations entre P.I. Tchaikovsky et N. von Meck : aucune ambiguïté ne subsiste à propos d’un amour platonique ou d’un rapport charnel entre les deux correspondants, le compositeur était homosexuel et ce malgré un mariage catastrophique consenti pour éviter les préjudices et surtout les menaces qui pesaient lourdement sur la communauté homosexuelle au 19e siècle en Russie et partout ailleurs.

 

Keith Jarrett – Ou un peu de lui

Connaissez-vous Jarrett? La plupart des musicologues vous diront qu’il est l’auteur incontesté des plus grands chefs-d’oeuvres improvisés du piano solo. Ce pianiste génial d’aujourd’hui 68 ans (né le 8 mai 1945 -comme si sa naissance eut un peu calmé les choses) me fascine depuis déja quelques années, et me pousse à lui consacrer un papier. Keith Jarrett monopolise le tourne disque de ma chaîne hi-fi

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The Light of Life

Une petit touche de poésie et une réalisation hors norme.

Life is transparent, warm and swirls randomly like a soft light. And it constantly changes…

Life illuminates itself and then it begins to illuminates a new life.

A sprouted mass of innumerable lights become a flow before long, and then become the part of the life-throb of ages.

That ties life, this moment now.


Director : Daihei Shibata
Piano : Naomi Yaguchi
Music : Debussy “clair de lune”

WebChronic #Two

Et hop on recommence pour un deuxième tour, en espérant que vous aimez le concept 🙂

Pour la première vidéo, nous avons Noah, un jeune homme Nord-Américain qui nous fait à sa façon la cover de “I’m Sexy And I Know It” et qui rend le morceau beaucoup plus audible


Tournée de Parov Stelar en vidéo, si vous aimez la swing-électro  


Vidéo lancée dans les années 60 (il me semble) par le gouvernement pour prévenir les dangers du vélo…


La  meilleur preuve de volonté 


AraabMusik et son doigté magique !


What’s Cookin with LRG Rap
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Vers l’infini et au-delà du piano

Je ne pense pas prendre de risques démesurés en énonçant la vérité suivante : tout le monde aime le piano. Il ne dérange pas l’oreille du profane, il nourrit les séries américaines en moments d’émotions et arrache des larmes au cœur des mélomanes. Mais le grand public ne connait pas vraiment le piano, il n’en saisit qu’une infime parcelle de l’ampleur. Avez-vous déjà pensé à l’incroyable potentiel d’un seul instrument de musique ? Comme pour tant de choses, on évite la complexité de ce genre de réflexions, et très vite on catalogue; on dit “c’est beau” et on passe à autre chose.

Pyotr Ilyich Tchaikovsky

Le morceau que j’ai choisi pour mon 1er article musical à proprement parlé se veut donc un pourfendeur des idées reçues. Il s’agit de la sonate pour piano no. 2 de Pyotr Ilyich Tchaikovsky écrite en 1865, le compositeur n’avait alors que 25 ans.

Cette oeuvre que je vais m’employer à décrire le mieux possible explore au long de ces 4 mouvements*, les nombreuses merveilles du piano. Tout commence par quelques notes sèches et lourdes qui vous prennent directement à bras le corps pour mieux vous embarquer dans un flot mélodique intense emprunt d’une grâce phénoménale. La réapparition fréquente de la sécheresse originelle ajoute une profondeur dramatique, une certaine angoisse au charme de l’ensemble, avant de terminer la 1ere partie dans un calme mystérieux voire inquiétant.

Le deuxième mouvement s’ouvre avec une infinie délicatesse mêlée de joie enfantine, et se poursuit dans une ardeur assez solennelle, pour laisser place à la fraîcheur du 3e mouvement. Ce dernier évoque tout simplement l’hiver, les chutes de neiges, et le souvenir mélancolique du soleil. La fin du morceau est particulièrement complexe. Il semblerait que Tchaikovsky ait voulu rassembler toutes les émotions des 3 mouvements précédents pour en faire un tourbillon infernal de notes, de couleurs, de rythmes. L’écoute devient presque un effort physique.

vintage_piano

Toutes les sonorités possibles et imaginables se retrouvent dans ces ultimes minutes pour revenir à la brusquerie du début. Mais le génie du compositeur va plus loin. L’oreille attentive aura en effet l’impression que le morceau continue plusieurs secondes après la dernière note, comme s’il s’agissait d’une vague continue, d’un ras de marée musical.

N’hésitez pas à commenter cet article pour y laisser vos impressions.
A la prochaine !

*On appelle mouvements les parties d’un morceau classique de type instrumental