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Great Mountain Fire, une ascension presqu’au sommet

Ô tristesse que d’apprendre que c’est déjà la 10ème et dernière édition collaborative de l’ABBOTA. Pour ne pas rater cela, nous avons choisi les jeunes de Great Mountain Fire pour en profiter une ultime fois.

Ambiance très travaillée dès l’entrée de l’Ancienne Belgique: rideau en velours bordeaux avec guirlandes led tombantes jusqu’au sol pour couvrir les balcons, avec un petit comité d’aficionados. Pour ne rien vous cacher, le public est plus que restreint en ce samedi, c’est plutôt étonnant et mauvais signe à la fois.

21h20 ces cinq bruxellois nous allument directement avec leurs différents titres provenant tout droit de leur dernier album Sundogs  (Pias – 2015) mais aussi de Canopy (premier album sorti en 2011) avec 5 Step FeverLate Lights ou Lapis Lazuli. Look hipster, grosse barbe, veste bomber bleu royal ou encore poncho indien, chemise exotique et pieds nus, on se croirait à Coachella avec ce mix de styles. Cette étiquette haute en couleurs nous montre directement leur personnalité jeune, dynamique et complètement barrée.

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Osmose avec leurs fans des premières heures qui ne s’arrêteront pas de chanter, danser et de boire durant tout le concert. Malheureusement, la salle ne se remplit que péniblement, et ce malgré l’ambiance et la joie de vivre qui émanent des Great Mountain Fire. Le set est net, précis et court, pas une minute de plus, pas un seul rappel. Certes, nous avons oublié que nous étions ici dans un mini-festival: le timing est précieux, donc on reste forcément sur notre faim. Mais ce manque de tact et d’échange avec son public de grands fans ne joue pas en leur faveur pour qu’on sorte de là avec une envie de “forever more”. C’était donc un “sans plus” non mérité. Dommage.

Entre funk, rock, soul et pop psychédélique, le groove y est très bon. Ils font parler d’eux et le feront très certainement encore dans leur futur prometteur. En somme, le show y est mais le manque de public rend cette soirée un peu triste, moins conviviale que d’ordinaire et sans lendemain, malgré que l’ABBOTA continue le jour suivant au Botanique. On attend donc avec impatience le petit frère de Sundogs, en espérant que “the magic” opérera encore.

La dépréciation fortuite des Death Cab for Cutie

On les avait découverts grâce à leur album Transatlantism en 2003. Douze ans plus tard, les Death Cab for Cutie nous présentent leur tout nouvel album Kintsugi ce jeudi 12 novembre à l’AB. Retour sur un concert reflétant le rock américain, un brin old school, tout droit venu de Washington.

La salle est pleine pour accueillir ces cinq gaillards qui font le déplacement de leur Bellingham natale (Washington) jusqu’à Bruxelles. Les fans ce soir sont majoritairement anglophones et connaissent les Death Cab depuis les années 2000, à la sortie de The Photo Album. Album sur lequel nous avons pu découvrir We Laugh Indoors, A Movie Script Ending et I Was a Kaleidoscope, mais ça, c’était au début.

Si ce groupe ne vous dit rien à première vue, il est toutefois probable que vous ayez déjà entendu des bribes de leurs sons. Via les séries TV, les Death Cab ont jouit d’une certaine visibilité au delà de leurs frontières. On les retrouve ainsi dans les bandes sons de certains épisodes de Californication, Heroes, Six Feet Under ou encore Scrubs. Mais c’est grâce aux albums Transatlantism (2003) et Plans (2005) que ces cinq américains rock ‘n’ roll se sont créés une base de fans solide à travers le monde. Ce groupe a longtemps été étiqueté comme ayant des tendances “émo” à cause, ou grâce, à la sensibilité et aux émotions dégagées par leurs textes mais surtout à la voix mélancolique d’un Ben Gibbard écorché vif.

Pour ce passage en Belgique, ils nous offrent leurs plus grands titres pour attiser l’intérêt d’un public bruxellois soucieux de voir comment ce groupe, qui date de 1997, peut évoluer et générer une nouvelle énergie pour Kintsugi, leur neuvième album. Ils nous jettent leur Black Sun et No Room in Frame (issus du nouvel album) un peu nonchalamment, en restant dans leur bulle faite de lumières minimalistes et de synthé occupant tous les recoins de la scène. Au niveau de l’interaction avec le public c’est le néant, pourtant c’est l’Ancienne Belgique, pas le Palais 12 ou Forest National. Où est donc passé le côté cosy intimiste tant attendu qui ajoute cette connexion entre les Death Cab et leurs fans?

Mais c’est heureusement avec leurs excellents Title and Registration, The New Year, The Sound of Settling, I Will Follow You Into the Dark que nous regagnons légèrement confiance au spectacle pour lequel nous sommes présents en masse ce soir. Underneath the Sycamore nous plait, mais c’est avec You Are A Tourist et I Will Possess Your Heart qu’on se dandine enfin dans la salle.

Malgré cette légère déception scénique, les Death Cab for Cutie reste un très bon groupe de rock indépendant qui plaira toujours autant si vous aimez le rock roots et romantique made in US. Le programme est taillé sur mesure pour nous impressionner sur scène mais le manque de proximité met un frein à notre enthousiasme. Les Death Cab regroupant des membres proches de la cinquantaine, on se demande s’ils seront encore capables de nous étonner et de nous fournir d’autres albums dignes de leur renommée dans les années à venir.

La magie du Bruksellive s’estompe

Demain soir, le Bruksellive Festival soufflera sa 4ème bougie au parc d’Osseghem. On ne vous le cachera pas, le line-up de cette année nous a clairement déçu. Les 3 éditions précédents, les programmateurs nous avaient délivré une programmation plus qu’inattendue avec des artistes internationaux tels que J Rocc, Andrès, Koreless, Zap Mama, Sinjin Hawke, Tessela ou encore A Made Up Sound. Parmi les programmateurs de scène, on retrouvait 22 Tracks et Red Bull Elektropedia. Bref, c’était la folie et on se laissait guider par le groove avec plein de paillettes dans les yeux.

Les 4 programmateurs de cette année sont : FM Brussel, Br(ik, 54 // 013 et Bruksellive. On observe une transition douloureuse pour le line-up où la scène FM Brussel parvient tout de même à sauver la programmation (trop) facile des autres scènes. Néanmoins, il sera toujours possible d’y passer du bon temps en compagnie de quelques bons artistes électroniques belges, des icônes de la house new-yorkaise ou encore du brass band détonnant venu tout droit de la Nouvelle-Orléans.

Voici le line-up conseillé par notre équipe:

15-16h: Kassett (live)

16-17h: Borealis

17-19h: Lawrence Le Doux b2b

19-21h: Joe Claussell (USA)

21-22h: DJ Pierre (USA)

22-23h30: Youngblood Brass Band (USA)

23h30-00h30: L’Or Du Commun

00h30-…: Onda Sonora

Black Milk live with Nat Turner @Vk* (Partie 1/2 : le concert)

Bottles to the good life, no more hood life

—— Black Milk, Bounce

 

Detroit, au Michigan, est une super ville ayant produit des merveilles telles que The Temptations, The Supremes, The Stooges, Funkadelic, Milt Jackson, Slim Gaillard, Aretha Franklin, Yusef Lateef, J Dilla, The White Stripes, Eminem et Karriem Riggins.  Malgré le fait que beaucoup d’entres-elles nous aient quitté depuis longtemps, la ville demeure régulièrement féconde en nouveaux talents, comme nous l’avons vu récemment avec l’émergence de numéros tels que Danny Brown (qui se produira à Bruxelles le 28 Février prochain), Clear Soul Forces, ou la renaissance elle-même avec le troisième (ou est-ce le quatrième ?) retour de Slum Village. Il s’agit également de la ville qui a vu naître Curtis Cross, également connu en tant que Black Milk, il y a de cela trente années. Bien que Motor City puisse traverser tous les déboires imaginables, elle peut se reposer sans crainte sur la capacité de ses artistes à la représenter à travers le monde.

 

Dans son album No Poison, No Paradise, Black Milk se lance encore plus profondément dans l’introspection, comme le présageait sans doute Album of the Year, et comme il le montre avec la chanson d’ouverture Interpret Sabotage qui semble décrire des souvenirs de son enfance dans les rues de Detroit. Ville qui, tout comme l’album, est parsemée de conflits. De pilules bleues et de pilules rouges. D’analogue et de digital. De routes qui peuvent être parcourues pour l’éternité, avant d’être préférées à des meilleures, ou à des pires. La couverture de l’album, sombre, inspirée par le style de George Clinton, est parsemée d’illustrations de parties variées des paroles des chansons, chansons qui sont parfois encore plus sombres que la couverture même. Avec Deion’s House, la seule produite en grande partie par Will Sessions, l’histoire débute et nous rencontrons un jeune glandeur, un peu voyou sur les bords, sans doute pas méchant mais aux habits qui empestent l’herbe et qui se trouve obligé d’attendre chez Déon afin que son ami Sonny — dont les parents, ultra-religieux, tentent de protéger de toutes les influences empoisonnées qui grouillent les rues — sorte de chez lui afin de le rejoindre. La minutie des détails de cette chanson ne peuvent qu’emporter l’auditeur dans le monde des interrogations et du doute quant à la part de réalité et d’inventivité artistique qui prend place dans les mots choisis. Peut-on en effet s’attendre à la même candeur exprimée auparavant dans Distortion (Album of the Year), la chanson qui retraçait les évènements qui avaient eu un impact important sur le rappeur durant l’année 2009 — ou Black Milk se

Le personnage principal de No Poison, No Paradise est donc un gamin du nom de Sonny, dont l’histoire est en grande partie influencée par la vie de Black Milk et, en plus petite partie, par la vie des nombreuses personnes dont le chemin a traversé celui de l’artiste à un moment ou à un autre de son parcours. En tous cas, c’est ce qu’il affirme. L’histoire débute avec la deuxième chanson de l’album et finit avec la dernière. Elle reçoit une fin appropriée avec Poison, une chanson bonus disponible sur iTunes, dont la construction judicieuse des mots permet à l’artiste de lancer une série de clins d’oeil aux divers thèmes abordés par les autres titres de l’album.

Au fur et à mesure que les chansons se succèdent, l’histoire se révèle être un profond rêve dans lequel Sonny voit se succéder des images du passé et du présent, d’erreurs et de succès — des images de sa vie, en somme. Les paroles donnent l’impression d’avoir été façonnées avec un soin particulier, et l’on se rend compte que le rappeur ne rigolait pas lorsqu’il disait travailler quotidiennement sur sa musique jusqu’à pas d’heure. Lorsque c’est au tour de Sonny’s dreams de sortir ses notes, on sent que le producteur reprend la place qui est sienne. Sur cette chanson où apparaissent des gagnants du Grammy tels que Dwele et Robert Glasper Jr., l’auditeur est embarqué dans un voyage empli de subtilités musicales qui le laisseront dans un état second… Jusqu’à ce que Sonny soit forcé de se réveiller et que la chanson, qui regorge de sample de gospel et d’une qualité de sample vocaux à la Black Milk nous rappelle avec sourire les jours de Popular Demand. Des chansons parsemées de soul qui permirent au jeune Curtis de se retrouver dans la proximité de génies de l’acabit de Slum Village et J Dilla. Et c’est alors qu’apparaît une autre touche d’innovation, au moment même où dimanche finit et laisse place à lundi et qu’une nouvelle façon de concevoir le break sur un beat Hip-Hop s’affirme comme une nouvelle arme dans l’arsenal musical du style de Black Milk. Puritan Ave, avec son break qui sample du jazz fusion ne fait que le confirmer : s’il fallait trouver un album qui représente l’avènement de Black Milk, il s’agirait de No Poison, No Paradise. Ceux qui parurent auparavant ne furent que des apéritifs, car le jeune producteur peaufinait encore le type de son qu’il considérerait sien : non pas aussi inspiré par la soul comme sur Popular Demand, ni aussi électronique que sur Tronic, moins conflictuel que sur Synth or Soul, mais bien mieux poli et travaillé qu’auparavant, No Poison est la nouvelle carte de visite de Black Milk.

 

 

 
 
  

Give me the hi-hat groove

—— Black Milk, Try

Black Milk live at VK*, Brussels — 26.11.2013
 
 

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Black Milk s’est assigné comme but de parvenir à produire le type de musique capable d’affecter considérablement les oreilles des personnes qu’elle atteint. De la musique que l’on écouterait au fil des années, que l’on redécouvrirait avec chaque nouvelle décade et que l’on parviendrait, finalement , à apprécier à nouveau. A apprécier différemment. De la musique pure. De là à savoir si le jeune rappeur a atteint son objectif, d’aucuns ne pourront faire autre chose que réfléchir vaguement. Mais personne ne serait capable de renier la maturation de l’homme qui nous a offert Sound of the City, en 2005. Encore davantage après avoir assisté à une de ses performances live, comme il m’en a été donné la chance lors de son dixième arrêt dans son grand tour d’Europe, accompagné de son groupe Nat Turner (dont les membres sont Ab, Malik Hunter et Zeb Horton).

 

Moins d’un mois auparavant, la salle du Vk* avait été honorée par la présence de Madlib, également connu en tant que Lord Quas, le Beat Kondukta ou encore le Bad Kid. Il s’était mis en tête de créer un DJ set de pure magie — et y était parvenu. Mais cela ne m’avait en aucun cas apprêté à l’expérience prestée par Nat Turner, encore une fois. En effet, j’avais déjà eu l’occasion de les voir sur scène avec Black Milk durant un festival, quelque part en Allemagne, il y a quelques années… A ce moment, ils parcouraient l’Europe pour présenter Album of the Year, le pénultième album de Curtis. Déjà en cet instant, j’avais pu sentir les moindres tréfonds de mon âme se remuer et s’agiter au rythme de leurs instruments. Ces souvenirs me berçaient pendant qu’Ab en profitait pour faire irruption sur scène, toujours plongée dans la pénombre, en prenant place face à son clavier Roland X7, rapidement rejoint par Malik Hunter qui prit sa guitare basse encore plus silencieusement que son partenaire tout en regardant Zeb Horton — enfin parvenu à se frayer un chemin à travers son kit de batterie — et le DJ prendre leurs places respectives.

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Aussitôt que les premières notes de la guitare de Malik se hissèrent sur les ondes, la foule, toujours aussi timidement élusive en début de concert, prit place en masse et Black Milk apparut sur la plateforme, juste à temps pour donner au concert le sens qui paraissait lui manquer. Car il s’agissait après tout d’une performance, et que toute performance nécessite un bon conducteur. En effet, sans son apport, lyrique notamment, il aurait été bien ardu de reconnaître les chansons jouées avec l’interprétation de haute volée qu’apposait Nat Turner dès le tout début du concert, illustrée par un Keep going dont seules les paroles le rappelaient aux mémoires.

Ils ne s’arrêtèrent pas là et improvisèrent à nouveau sur Welcome (Gotta go) et Try, chansons phares des albums — respectivement — Album of the Year et Tronic. D’une façon pas si différente que cela d’Oddisee, qui s’est également produit à Bruxelles il y a quelques semaines, Black Milk avec Nat Turner offrit à son public une performance musicale à laquelle on n’assiste que sporadiquement dans l’arène de la musique Hip-Hop, en ce que sur chaque musicien pèse une tâche essentielle dans l’ensemble et que seule ses capacités et virtuosités personnelles lui permettront de hisser l’entièreté du groupe dans des sphères rarement atteintes lors d’un concert live.

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Car avec Black Milk et Nat Turner, il faut aborder les termes “groupe” ou “formation” de la même façon que lorsqu’on les associe à d’autres styles tels que le rock ou le jazz. Effectivement, après avoir assisté à la dynamique qu’ils partagent sur scène, il n’y avait peu de doutes à porter au fait qu’ils se connaissaient et jouaient ensemble depuis la nuit des temps. L’alchimie qu’ils partageaient m’ont fait me demander si l’expérience pouvait ressembler à celle de The Roots live. Cette alchimie était visible et clairement palpable lorsque Zeb Horton se mit à reproduire exactement la succession de sons de batterie qui lui était indiquée par le conducteur, Black Milk, sur une improvisation de Bounce, une autre chanson de Tronic.

Elle l’était également lorsque Black Milk se mit subrepticement à l’arrière de la scène afin de laisser un espace raisonnable pour que Malik Hunter et Ab détruisent le breakbeat comme il se devait. Et non sans surprise, mon corps se mit à la ressentir également, alors qu’il se bougeait à l’unisson de chacun des coups de la batterie de Horton, qui me firent rapidement penser à ceux qu’aurait pu donner un gorille en pareille situation — s’il venait jamais à quelqu’un l’idée d’offrir un kit de batterie à un gorille. La réalisation d’être témoin d’un évènement unique semblait partagée par tous; en tous cas, je choisis de le déduire du sentiment de calme bonheur qui semblait avoir un peu attrapé le public dans son entièreté, y compris cette jeune fille qui n’avait jamais entendu parler de Black Milk auparavant et que j’étais parvenu à emporter pour la route.

Et quelle route ce fut. Je ne pourrais honnêtement estimer le temps que dura le concert, malgré le fait que je m’étais retrouvé à noter frénétiquement les noms de toutes les chansons que je parvenais à reconnaître malgré la myriade de disparités apportée par les ré-interprétations du groupe. Je me souviens toujours des dernières chansons jouées, de Deadly Medley et de Losing Out, de Distortion et de The Matrix. De Ring the Alarm. Il est très probable que je m’en souvienne particulièrement bien en raison du fait qu’il s’était agi de l’encore le plus long auquel il m’ait été donné d’assister. Sans doute le plus jouissif également, auprès d’un public ressuscité. Alors que le show se terminait, mes oreilles bourdonnaient encore pendant que j’engloutissais la dernière bière qui traînait. Mon esprit était toujours perché sur un nuage, sans doute propulsé là-haut par la musique, sans doute ne reviendrait-il pas; je n’en pris cure cela-dit et traînait mes pas à travers un long corridor qui mena à un deuxième long corridor qui me mena lui-même à un petit escalier. Au bout du tunnel, une pièce de taille modeste et, à l’intérieur, probablement à m’attendre : l’artiste.

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Afin de savoir ce qui m’a valu ma présence dans cette loge et le but de celle-ci, rendez-vous ici-même très prochainement !

 
——— version française écrite par Huru pour Beatchronic ; interview réalisée par Beatchronic, Da Bluefunk et Huru.  

 

Rone “Tohu Bohu Tour” – 11/10 @ Botanique

Ce vendredi onze octobre, BeatChronic était présent au Bota pour assister au live bruxellois du Parisien berlinois Rone, venu mettre à l’épreuve de l’audience son dernier album, Tohu Bohu, sorti sur le label électronique InFiné en 2012. Soirée riche en émotions.

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Interview : Boogie Belgique

Hello les amis ! Beatchronic est fier de vous présenter aujourd’hui un artiste bien de chez nous, j’ai nommé Boogie Belgique ! Originaire de Gand, ce jeune producteur nous enchante les oreilles avec ses sons “Swinghop”, mélange à la fois remuant et posé pour écouter en toutes circonstances. Un jeune talent très prometteur, à suivre attentivement…

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The Soul Spirit

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Back in the 70’s…

Souvent passé dans l’ombre de géants tels que James Brown, Aretha Franklin ou encore Michael Jackson, Bill Withers est néanmoins parvenu à imposer le respect par sa classe et sa prestance dans le milieu de la Soul. Préparez votre âme à frémir d’extase si vous n’en avez jamais entendu parler.

“Ain’t No Sunshine when She’s Gone”… Ces mots doivent encore résonner à coup sûr dans le coeur de la demoiselle en question. Mais qui est ce jeune métisse talentueux dont le premier album fait déjà sensation ? Quel est son secret ? Une vie dès le départ mouvementée pourrait sans doute nous fournir un indice…

De l’Ombre à la Lumière

Bill Withers officiel

C’est en ayant perdu son père à l’âge de 13 ans que le jeune Withers s’engage dans la US Navy à 17ans seulement. 9mois après, il ira travailler à l’usine Ford de Los Angeles. En 1971, Bill sort son premier album “Just As I Am” et est loin de s’imaginer une brillante

carrière… Pour lui, la musique est à la base un moyen d’expression, et non de gagner du pognon.

Toujours dans ce même état d’esprit, il sortira dans la foulée Still Bill, 2ème album au succès commercial à nouveau énorme. Mais notre homme gardera malgré tout les pieds sur terre : c’est toujours avec humilité et modestie qu’il se présente à son public lors de ses prestations en live. (voir ci-dessous)

Nous sommes bien loin donc de l’auto-tune à la Kanye West, ou des jeunes filles dénudées en arrière-plan à la 50Cent. Bill Withers fait preuve d’une authenticité remarquable, bien au-delà du monde des apparences que la société d’aujourd’hui nous impose. Ne serait-ce pas finalement cela, la vraie musique ?

On a souvent tendance à oublier que le terme R’n’B signifie Rhythm and Blues… Heureusement, il nous suffit (simplement ?) de remonter le temps pour en retrouver le sens premier. Cette douce mélancolie mêlée à des rythmes divinement endiablés nous révèle en effet la véritable profondeur de l’âme humaine.

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“I write and sing about whatever I am able to understand and feel. I feel that it is healthier to look out at the world through a window than through a mirror. Otherwise, all you see is yourself and whatever is behind you.” ~B.W.

Cette citation démontre bien à quel point la sérénité de Bill aura influé sur ses compositions. Un talent, fabuleux dont lui seul possède la clé : “When you have a talent you know it when you’re five years old, it’s just getting around to it.”

Désormais, lorsque vous aurez envie d’exprimer ce que vous ressentez au fond de vous-même mais que vous n’y arrivez pas, pourquoi ne pas laisser Bill Withers s’exprimer à votre place ? Peut-être qu’après cela, les mots vous viendront plus facilement à l’esprit

 

Je vous conseille vivement de vous plonger dans l’atmosphère chaude et paisible de Bill Withers grâce à la vidéo ci-dessous, reprenant un de ses concerts au complet… Enjoy ! :