Nous nous sommes attelés à la tâche de vous décrire le concert de Peter Von Poehl et de Piers Faccini qui a eu lieu au Botanique ce mardi 8 octobre. Nous nous sommes retrouvés avec ma collègue photographe Camille autour d’un petit verre dans le très sympathique bar avant que la première partie ne commence.
Arrivé dans l’Orangerie je ne vous fait pas dire ma stupeur quant aux changements que la salle a du subir… Celle-ci qui normalement peut accueillir jusqu’à 250 personnes a été modifiée de telle manière à ce que 150 personnes puissent confortablement s’asseoir dans des fauteuils ô combien agréables !
Lumière tamisée, musique indie/pop et ambiance relax, tout ça pour donner un aperçu de l’atmosphère dans laquelle nous allons nous baigner pendant près de deux heures et demie.
La première partie fit apparition lorsqu’un type plutôt grand arriva muni uniquement d’une guitare. Il commença directement à jouer, et dès les premiers accords sa voix glaça l’entièreté du public. Belle approche pour ce bonhomme londonien.
Piers Faccini commenca avec une chanson de son nouvel album intitulée Black Rose
. Il poursuivit ensuite par des chansons en italien (Il Cammino), en français (la très poétique marée) et nous régala de rythmes blues et créoles quand son percussionniste le rejoint sur scène (d’ou le marimba et la batterie laissée à l’abandon durant quelques sons) que l’on ne retrouve malheureusement sur aucun des 4 albums solos. Il quitta la scène après environ une heure de concert mais le public en redemanda naturellement.
Il revint enfin pour trois titres, ses plus connus ( Tribe, Home away from home et A storm is going to come), qu’il fait gentiment durer pour le plus grand plaisir de tous.
Nous retiendrons de cet artiste son charisme, son humour très british, son énergie débordante sur scène comparée à ce que ses albums laissent présager, le jeu de lumières impressionnant ainsi que son contact facile avec le public. En somme, on ne peut que vous encourager à aller le voir au plus vite s’il revient!
Après une pause d’environ un quart d’heure – le temps pour moi d’aller acheter le CD de Piers Faccini tellement j’étais conquis – je me retrouve dans la salle peu avant l’arrivée de Peter Von Poehl. Ce songwriter suédois est arrivé avec son violoncelliste de manière très remarquée et a commencé en trombe avec un classique: 28 Paradise. Pour ensuite enchaîner directement avec Moonshot Falls pour donner place au grand classique qu’est : The Story Of The Impossible.
Malheureusement, la sauce ne fut que maigrement envoyée… Les accords semblent monotones et sa voix railleuse ne convainquit pas plus que cela. L’effet du concert acoustique, trop minimaliste par rapport aux chansons des albums studios, qui elles sont accompagnées de nappes de synthé et ‘autres sons d’ambiance agréables… Ainsi, beaucoup quittèrent la salle avant même qu’il ne joue ses nouveaux titres (Twelve Twenty One, Big Issues Printed Small) qui en réjouirent plus d’un.
Les vrais fans se réveillèrent donc peu à peu et prirent part aux chansons plus abordables (Where The Tea Trees Are). Mettant un peu plus d’ambiance auprès de « son » public, il enchaîna les morceaux avec plus de panache et s’en alla soudain de la scène… L’heure du rappel. Il revient seul pour une seule et unique chanson, mais celle-ci durera bien une bonne dizaine de minutes. Entrecoupée pour demander au public de chanter avec lui en canon « This One’s For You ».
Ce que nous retiendrons de cette soirée sera surtout l’indéniable surprise qu’est Piers Faccini en live contrairement à Peter Von Poehl, qui, malgré le plaisir qu’il semble prendre sur scène n’arrive pas à absorber son public.
Aussi, le public caractérisé par une foule calme et énormément diversifiée, mais et surtout l’aménagement de places assises à l’intérieur de l’Orangerie et enfin la musique chill et agréable grâce à l’acoustique de haute qualité…
En espérant vous avoir donné l’envie de découvrir ces artistes qui méritent un peu plus de reconnaissance… Au plaisir !