Aaah ces clips musicaux, ils sont partout ! Ils sont tellement présents dans la musique qu’il est maintenant presque impossible d’imaginer un morceau phare sans clip vidéo… Pourtant, savez-vous au moins l’histoire du clip musical ? Non ? Alors venez !
Le début du commencement…
Rappelons-nous, fin du 19ème siècle, naît la première projection cinématographique qui se limita pendant plusieurs années à un usage strictement forain et promis à un avenir sans lendemain mais le destin en décide autrement et partout dans le monde émergent des salles de cinéma de plus en plus élaborées et influentes et tout cela en quelques années seulement… Bref la projection d’image mouvantes devient un art à part entière, le 7ème Art…
Pendant ce temps du côté de la musique…
Evidemment, la musique joue un rôle prépondérant dans la création des films, alors muets à l’époque, car elle donnait le rythme, le ton du film. À côté de cet aspect, elle se développait avec son temps (comme aujourd’hui toujours) devenant de plus en plus populaire par la diversification du matériel d’enregistrement et d’écoute, lui permettant d’être écoutée par un public de plus en plus large et diversifié (plus besoin d’aller voir des concerts souvent hors de prix et d’atteinte pour ceux des classes sociales plus humbles, on peut écouter de la musique sur un poste de radio chez soi ou dans le bistrot du quartier). Mais le monde musical n’aime pas en rester là, il veut constamment évoluer, toucher le plus de gens possible. Il fallait trouver quelque chose qui allait permettre de promouvoir la musique d’une manière plus efficace.
Les premiers vidéo-clips…
Jusque-là la musique était au service du film, elle l’accompagnait. Certains vont alors vouloir inverser la tendance et mettre le cinéma au service de la musique. Walter Disney va l’appliquer dans les années 40 en créant Fantasia, une histoire animée qui ne se raconte que par la musique qui est jouée et non plus par l’image qui fait alors office de guide dans la compréhension de l’histoire. Il utilisera les techniques de montage vidéo et sonore qui sont encore une référence aujourd’hui. L’idée du vidéo-clip fait de plus en plus de chemin, la machine est lancée… Dans ces années-là apparaît en Amérique les “Soundies”. Le principe est simple : on met un dollar dans un Juke-box et pendant que la musique joue, une bobine 16 mm se met en place et diffuse un film de la durée du morceau où l’on peut voir le chanteur chanter en Play-Back sur un décor construit de toutes pièces… ce système arrivera 20 ans plus tard en Europe sous le nom de Scopitone où l’on pouvait voir Johnny Hallyday chanter sur sa moto par exemple… Mais on est encore loin de ce qu’on connaît maintenant et la musique doit attendre patiemment l’évolution parfois peu certaine des techniques vidéo.
Le premier…
1977 : Queen enregistre Bohemian Rhapsody et réalise alors ce qui sera considéré comme le premier véritable clip musical… Et le résultat se fera immédiatement sentir, ils se retrouveront alors numéro 1 des Hit-Parades du monde entier. Dès lors, plusieurs groupes comme les Rolling Stones, les Bee Gees et bien d’autres commencent à l’utiliser et à chaque fois le succès vient rapidement, les clips musicaux deviennent véritablement le moyen de promotion par excellence, ils sont relayés par la télévision et atteignent un public de plus en plus vaste ! Et les maisons de disque l’ont compris et espèrent bien l’utiliser pour contrer le déclin de la vente des 33 tours et faire connaître leurs artistes. En 1981 la vitesse de croisière est atteinte, le vidéo-clip est commercialisé mondialement et devient le compagnon indispensable de la musique commerciale et de la promotion des artistes des plus petits aux plus grands.
Conclusion
Le clip musical a véritablement révolutionné la musique mais a aussi contribué à creuser le fossé entre les artistes les plus riches qui peuvent se permettre d’investir des fortunes dans des clips ultra-élaborés et les plus petits artistes qui peinent à se faire connaitre car ils ne peuvent se permettre autant de folies… Beaucoup de critiques se feront sur cette évolution et encore aujourd’hui le débat est d’actualité.
Chers lecteurs, une remarque à faire, une suggestion, un coup de gueule à faire passer? N’hésitez pas à m’écrire via cette adresse : a.degeradon@gmail.com, je me ferai un plaisir de vous répondre 😉
l’aristo.