Interview : L.M.P
05 Sep 2013

Interview : L.M.P

Say Hello to the Grooviest Bastards !

05 Sep 2013

Say Hello to the Grooviest Bastards ! Mesdames, Messieurs… Laid Mamy’s Project. 

J’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui un groupe de la région de Liège (Verviers) mais au talent sans frontières. Le quatuor pornfunk que vous allez découvrir allie une précision sans faille et une énergie débordante avec laquelle ils remplissent leur public…

A l’origine formé de 6 musiciens (un sitar, trombone/clavier en plus), le groupe a subi quelque modifications et accueille maintenant un nouveau chanteur. El Nino (Chant), Big Box Pedro (Basse), Mafioso Nico (Batterie) et Paradoxal NoH (Guitare) vous font pénétrer dans un univers bien sale (au bon sens du terme) et très vite vous serez émerveillé par l’infinité de possibilités liées à leur style…

En toute humilité et avec beaucoup de franchise, c’est leur guitariste, Arnoh Couchard, qui a accepté de répondre à mes questions.

L.M.P, donc Laid Mamy’s Project à l’origine, une signification particulière, une histoire derrière le nom?

L.M.P (Arnoh) : Au sens propre, ça veut rien dire… En gros c’est le principe de la grand mère qui a une vie sexuelle aussi !

Certains thèmes sont ils plus récurrents dans vos chansons?

L.M.P : On parle de sexe ! A deux à trois à quatre à cinq, tout seul, entre deux filles.. plein de combinaisons possibles.

La formation, elle aussi a une histoire…

L.M.P : Le noyau du groupe, basse guitare batterie, est là depuis nos début c’est à dire maintenant 3 ou 4 ans. On a pas mal changé de formation parce qu’au delà de la musique il faut prendre en compte les rapports humains, les aspirations différentes de chacun. A l’époque on approchait déjà de la trentaine, et certains membres ont fini par se prendre la tête là où l’idée de base était de jouer principalement pour s’amuser, pour faire des morceaux funk-rock ensemble. Je dis pas que le sérieux nuit à la création, mais dans notre cas, chacun se projetait différemment par rapport au groupe et certains s’appropriaient tout le côté créatif en composant tout chez eux par exemple, loin de l’esprit de départ.

Laid Mamy s Project

Si tu devais donner des grandes influences, du groupe ou personnelles, au niveau du funk, ce serait qui?

L.M.P : Ça dépend. On a un funk très rock, surtout pour l’instant avec la formation basse-batterie-guitare-chant mais c’est plutôt funky que funk, on aime l’esprit. Mais sinon on se rapproche plus des P Funk All Stars par exemple que de James Brown.

On est plus à a recherche du groove que du funk parce qu’on fait des morceaux en trio bien plus rock et qui ne sonnent même pas funk … Non c’est vraiment pour l’état d’esprit, après tout le funk c’est quoi? c’est du punk sauf qu’on joue plus vite, en son clair et qu’on met moins d’accords ! Si tu prends What The Funk par exemple, c’est un sol, voilà. On trouve notre plaisir ailleurs, on met le moins d’accords possible et on joue beaucoup à base de riffs.

Question un peu plus “profonde” maintenant, c’est quoi, pour toi, le but de la musique, par rapport à LMP dans ce cas-ci?

L.M.P : Moi j’ai commencé à jouer de la gratte pour me jouer la musique que j’avais dans la tête avant d’aller dormir, il y a aussi un côté hédoniste là dedans. Après de plus jeunes auront un autre discours je pense, certains sont plus à la recherche de la gloire. Personnellement, je monte des groupes et des concerts depuis 17 ans et j’en ai des centaines dans les pattes, j’en ai plus grand chose à foutre de la célébrité. Pour moi c’est pas les plus grandes scènes qui t’apportent forcément le plus, j’ai pas vendu 50.000 disques non plus mais d’avoir même 200-300 personnes, dans une petite salle, qui t’attendent, prêtes à faire péter les barrières de sécurité ça me fait plus prendre mon pied que certaines grandes scènes sur lesquelles j’ai joué. C’est aussi une question de repères, quand t’es sur des scènes énormes, il faut gérer plus d’espace. La taille de la scène, le nombre de personnes, c’est important parce que pour moi, un concert ça se joue sur trois rapports : le rapport avec ton instrument, avec ton groupe et avec le public ; il faut essayer que tous les trois se rejoignent.

Vous vous voyez beaucoup en dehors des répetes?

L.M.P : On vit pas ensemble, Nino habite dans ma rue donc je le croise régulièrement, on va pas prévoir nos vacances ensemble par exemple mais on essaye de se voir au moins une fois par semaine pour bosser, mettre des morceaux en place. Evidemment on a pas mal d’affinités donc il arrive fréquemment qu’on se passe un coup de fil pour se voir.

Toi qui parlait de la recherche du succès, il y a une époque pendant laquelle c’était comme ça pour toi?

L.M.P : Oui, je pense que quand tu commences, t’as 15 ans, tu te vois bien comme les gars à la télé qui t’ont donné envie de faire de la musique et puis plus tard tu te tournes vers des plans de carrière différents.

Le plan avec L.M.P c’est de pouvoir jouer quelques fois par mois, sur des scènes de bonne qualité, de parvenir à s’exprimer comme ça. On a pas vraiment une culture radio, on l’écoute presque pas et c’est pas notre but de faire un succès surécouté. On est au courant des recettes qui marchent mais c’est pas ça l’objectif.

Pour toi, c’est un avantage de pouvoir faire ce que tu veux au niveau de la musique, quand tu n’as pas la pression des maisons de disques derrière? 

L.M.P : Honnêtement j’ai jamais été signé dans un grande maison de disque donc je pourrai pas dire, mais clairement je pense que oui. Après en Belgique y a une malle riche d’idées, de courants différents mais soyons réalistes on est pas un pays exportateur de musique non plus, à Los Angeles, San Francisco, les perspectives sont différentes mais Bruxelles n’a pas ce genre de tradition. Pour l’avenir du groupe du coup, je me projette pas vraiment en train de jouer à la mi-temps du Super Ball! On a des objectifs restreints, l’eurovision ça nous tente pas trop et on serait pas prêts à tout pour être connus… ni même reconnus.

Faire de la musique que tu aimes avec des gens que tu apprécies c’est déjà pas mal…

 

Si j’avais fini tout ce que j’ai commencé à la pisse; le monde serait un peu plus ce qu’il est.

 

 

 

 

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Contacts :

Site : mamysproject@gmail.com

Facebook : www.facebook.com/mamysproject

Pour ceux qui ne connaissaient pas les P Funk All Star

Photos : Jeff Zobaloco

http://zobaloco.tumblr.com/

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