Django Django met les bouchées doubles

Tout le monde en parle : le premier album tant attendu de Django Django vient tout juste de sortir. Derrière ce double nom qui n’est pas sans rappeler le mythique guitariste Django Reinhardt (à qui le groupe rend hommage), se cachent quatre Ecossais loufoques qui manient aussi bien la pop psyché que l’électro, en passant par la world music. Décryptage.

C’est en débarquant à l’Animal Social Club, une boîte branchée de Rome, que j’ai découvert, par hasard, Django Django. Heureux hasard !
Quatre musiciens au look vraiment étrange, tous les quatre portant le même t-shirt aux imprimés bizarroïdes, tous les quatre statiques et bien peignés, grimpent sur scène. On est sceptiques. Mais leur prestation était à la hauteur de leur excentricité : démentielle. Le groupe n’a pas attendu longtemps pour réchauffer les oreilles du public romain.

Après un premier single publié en 2009 (Storm), il a fallu plus de trois ans pour que les fans de Django Django voient la sortie de leur premier album éponyme, en janvier 2012. Mais le groupe n’a pas fait les choses à moitié et a plutôt mis les bouchées doubles dans cet album plus qu’abouti.

On les appelle déjà les « Beach Boys du XXIème siècle ». Il y a en effet quelque chose de très lumineux chez Django Django, et on n’est pas loin du soleil et des plages californiennes chères au boys band des sixties.

Mais Django Django nous la joue rétro-futuriste : ce premier album est avant tout une quête d’expérimentation, un touche-à-tout qui atteint la perfection, un savoureux mélange de pop aveuglante qui frôle le psychédélisme, un voyage qui vous mène dans des terres inexplorées et cosmiques. Tout est rythmé, tout est inventif, tout est envoûtant et chaleureux dans cet album ; du chant des grenouilles de l’intro à l’entêtant Zumm Zumm, de l’électrisant Default au grandiose Wor aux accents arabisants, pour aboutir à l’électro orientale de Skies over Cairo…

…et ce premier album de Django Django, encensé par la critique, s’annonce déjà comme le meilleur album de l’année. A vous de juger. Trois mots pourraient en tout cas le résumer : incontournable, dépaysant et ultra-vitaminé.

Pour un premier aperçu (vous allez en prendre plein les yeux et les oreilles) :

Tracklist :

01. Introduction
02. Hail Bop
03. Default

04. Firewater
05. Waveforms

06. Zumm Zumm
07. Hand of Man
08. Love’s Dart
09. Wor

10. Storm
11. Life’s a Beach
12. Skies Over Cairo

13. Silver Rays