All My Life – Foo Fighters
15 Juil 2013

All My Life – Foo Fighters

Présenter un groupe? Un album? Déjà vu.

15 Juil 2013

Présenter un groupe? Un album? Déjà vu. All My Life, One By One, Foo Fighters, rien que pour vous !

Rappelons-le, les Foo Fighters ne sont pas sortis de nulle part puisque leur chanteur/guitariste n’est autre que Dave Grohl, ancien batteur de Nirvana et dont la réputation n’est plus à faire (Them Crooked Vultures, Probot, Queens of The Stone Age, et grand nombre de collaboration avec des légendes du rock n’ roll, dont il fait lui-même partie).

 

dave grohl

All My Life, donc, commence en douceur, avec un riff de guitare des plus simples, accord répété dans lequel toute la souffrance de la suite du morceau est déjà bien annoncée. Le chant chuchoté ajoute à cette impression de malaise, de force négative du morceau. La mélodie est d’ailleurs tout à fait originale, et surprend par rapport à la simplicité de son accompagnement, sans choquer.
On retrouve ensuite au niveau du couplet des parties guitare batterie et basse totalement complémentaires, chaque instrument laissant une vraie place aux autres sans surcharger le morceau. La partie vocale elle-même sert entièrement le morceau. C’est à ce niveau que l’on sent la réelle fusion intérieure au groupe.

 

Foo_Fighters

Le refrain est, lui, plutôt classique des Foo Fighters, un rythme de batterie avec cymbale ride et des accords ouverts assez plaqués, la basse se détache de la partie guitare pendant la répétition du refrain, une originalité qui attire l’oreille.

La chanson continue jusqu’au pont avec un couplet et refrain dans lesquels un ressenti, un thème de la folie, du malheur, du désespoir sont abordés crument avec une sincérité qui se ressent jusque dans la voix de Dave Grohl, authentique, sans fioritures, presque révélatrice.

Le pont nous ramène brutalement à la simplicité, la froideur du commencement, pour nous entraîner toujours plus bas. Le riff “évolue” de plus en plus violemment, la folie guette. Cette part de la chanson, chant accompagné des sons de guitare stressants et gênants, la batterie, simple, répétitive, le riff asséné, explosant vers les cris de Dave Grohl sur ce même accord répété, est pour moi la plus représentative de ce qu’évoque le texte; un malaise profond poussant à la violence.

Les sons ainsi que les rythmes de guitare utilisés tout au long du morceau évoquent inévitablement les machines, la cadence infernale de celui qui travaille à la chaîne. Le paradoxe est d’autant plus intéressant que la musique rythmée est justement utilisée pour augmenter les cadences de travail (quoi que l’on ne passe sûrement pas les FF en usine).

travailc a la chaineEvidemment, j’adore considérer qu’une bonne chanson remet les paroles dans leur contexte grâce à un univers musical. Qu’il soit des plus simples n’a pas d’importance du moment que l’on ressent quelque chose, que la thématique nous inspire, nous remémore des sensations, des sentiments enfouis, nous libère. Le but est donc, encore une fois, de vous libérer… des contraintes, des préjugés, des peurs. La puissance de cette musique ainsi que son énergie brutale tantôt contenue, tantôt hurlée au monde présente un excellent

exemple de libération. Le paysage montré est gris, maussade, répétitif, chaque aspect crasseux, poussiéreux d’un univers bien précis sont remis en musique ici. La douleur et le dégoût rattachés à l’environnement musical amènent quiconque écoute (vous) à se reconnaître et à changer, on s’identifie rapidement à cet homme à la recherche de ce qui lui manque, qui ne sait se satisfaire de ce qu’il a.

Il s’agit donc d’un morceau que je considère comme remarquable, (ce qui n’est pas spécialement inattendu de la part des Foo Fighters) dont les mélodies vocales riches rappellent à nos esprits la souffrance, et dont le dernier refrain sonne presque avec douceur après la puissance du pont.

Il finit simplement , comme il a commencé.

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