Horst Festival 2015 en 30 Clichés
13 Sep 2015

Horst Festival 2015 en 30 Clichés

Il y a quelque chose de surprenant

13 Sep 2015

Il y a quelque chose de surprenant avec le Horst Festival. Fondé en 2014, le line-up a tout d’un festival reconnu, et de quoi attirer une foule internationale. Pourtant le cadre est simple. 2 scènes, 2 jours, un mini-camping, un public local, très local. Cadre simple, mais néanmoins superbe. Un lac, une forêt, des pêcheurs, des coins ballades et, au milieu, un château médiéval.

Site magnifique, brochure léchée, organisation à son image. Une foule de bénévoles accueillant, des foods-trucks de qualités, une salle-restaurant éclairée aux lustres, tables placées, serviette en coton, vaisselle distinguée. On n’a pas osé vu les prix. En effet, malgré une programmation à faire pâlir d’envie les aficionados de la scène garage-jungle-rave “made in UK”, le public cible n’a rien à voir avec un hangar de Islington.

Horst c’est “Arts and Music“. S’il vous plaît. Un public trentenaire, propre sur soi, prêt à débourser 5 euros pour un hot-dog trendy, ou un plat de sushi à 6 euros. Les toilettes sont payantes. 1 euro pour un accès illimité. Ça danse, mais il faudra reconnaître que la température met du temps à monter. Nous y reviendrons. Ceux qui chercheront un festival “no-limit” devront aller voir ailleurs.

 

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Le premier jour le temps est au rendez-vous. On ne sait si on est un dimanche post-cuite en ballade régénératrice dans les bois, en plein happening arty ou en train de remonter pendant un picnic électronique, sauf que ce n’est pas le parc Duden, mais bien un décor hallucinant. Comme pendant une soirée en train de prendre de la vitesse, on passe d’une discussion à une autre, plaisirs dans les bois, passage clope-bière-frite au food-truck, danse timide. Heureusement que nous faisons la rencontre de Caroline, bénévole servant de la Vedette Ipa (trois bières sont servies lors de l’évènement: Horst Bier, Bel et Vedett) à des prix défiants toutes concurrences. Ne le répétez pas, elle pourrait se faire taper sur les doigts.

 

l'entrée du festival formé avec des couvertures isothermiques. l'art commence

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

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Personnellement, au niveau du déhancher ce sera surtout la Red Bull Music Academy Stage qui retiendra notre attention. Imaginée par Robbrecht et Daem, fait de bois et de panneaux en polycarbones, elle accueillera si pas les plus grands noms, le plus de mouvements endiablés, dont la palme reviendra à Nickodemus, le 2e jour, qui réussira l’exploit de ramener le soleil dans nos âmes malgré la pluie naissante. Seul hic: la scène principale résonne jusqu’aux bars surplombant la scène Red Bull et les panneaux carbones n’ont pas été pensés pour abriter ni les danseurs, ni le DJ en cas de fortes intempéries.

 

Photo : Phong Ly

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Photo : Phong Ly

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Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

La partie “arts” est organisée par le duo d’architectes Gijs Von Vaerenbergh. Les deux curateurs sont connus pour leurs installations et performances interagissant avec les lieux et ses occupants. Mélange entre environnement et “mise en scène”.

En témoigne l’oeuvre sculptée de Lodewijk Heylen nommée: Übermenschilch: Diestiann, réfléchissant la limite entre ce que nous osons encore appelé “nature” et ce qui relève de la main de l’homme, plus particulièrement de sa force de reproduction à l’échelle industrielle en quête d’un “en train de se perdre”. Deux pierres, l’une “originale”, une “iron stone”, ressources géologiques type de la région, l’autre une reproduction de la main de l’artiste, faite de béton et ensuite travaillée à l’”iron dust”, au plâtre et à l’acide. Entre volonté d’un retour aux sources et d’une recherche d’un “avenir au-delà de la nature” préservant tant l’espèce que son environnement.

 

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Au cours de la soirée, l’installation, éclairée au lampadaire urbain, sera foulée par un grand nombre de fêtards, insouciant de ce qui se trame ici. Mélange entre rêves de conservation et cet inévitable “marche” vers autre chose. Contraste filé passé présent-futur, retrouvé sur la scène principale, logée au sein de la cour intérieure du château médiéval. Le son d’aujourd’hui se jouant entre deux salles d’armes d’époque. Seul regret: une sonorisation aux réverbérations étouffantes pour une scène qui n’accueillera pourtant rien de moins que Tom Trago, Pittman ou Glenn Astro.

 

Photo : Phong Ly

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Détour par une ancienne salle du château abritant pour l’occasion l’oeuvre de Alexandra Crouwers: Rosetta. Son oeuvre est une réflexion sur l’écoulement du temps et notre perception bousculée par de fins jeux de lumières et d’ombres. La scène d’un festivalier se cachant de la lumière émise par la pièce centrale n’a pas échappé à notre photographe.

 

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

 

Photo : Phong Ly

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Photo : Phong Ly

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Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

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Malgré un côté légèrement guindé, le festival a pourtant réussi à préserver une ambiance amicale. On se balade autour du lac ou de la forêt au gré des humeurs, l’espace disponible est rarement suroccupé, les artistes se déplacent joyeusement sur le site en attendant leur tour. Sokoto boit une bière, Lefto et Nickodemus discutent, copains-copains, avant leurs sets respectifs. Ce qui manquera ce sera un public plus dynamique. Lent à démarrer bien que tenant la route, de nuit jusqu’à 5h du matin avec DJ Ez ou se regroupant autour d’un YellowStraps lissant, suivi d’un Nickodemus déchaîné et d’un Lefto aux sons métalliques.

En résumé Horst c’est un festival parfait pour emmener vos enfants découvrir la nature, mais aussi la scène musicale et artistique montante, pour emmener vos conjoints, ballades en amoureux et câlins au programme, votre maman pour lui montrer que “non la musique électronique n’est pas que un truc pour punk à chiens ou drogués douriens”, mais aussi tout simplement pour faire la fête un peu quand même.

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