You’re Dead ! Le ton était donné dès l’annonce de la sortie de l’album, un thème dark qui colle parfaitement a l’univers psyché de Fly Lo mais qui n’avait pas plu à l’interprète de “Happy”. NME le révélait en septembre dernier, Pharrell avait décliné la proposition faite par l’artiste de contribuer à l’album. Invoquant le fait de “ne pas vouloir écrire des sons a propos de la mort” on comprend SkateBoard P qui était alors en pleine Happy Mania.
Après l’album très largement acclamé, le tour. Alors, depuis 2012, quoi de neuf ?
Précédé de deux premières parties assurées par un Kutmah au top et Shabazz Palaces peu convaincants, Steven Ellison aka Fly Lo arrive détendu, le micro à la main, lançant au public ” Hey y’all good ? Im so excited bout this. Let’s do this !” . Pour sa nouvelle tournée, Fly Lo nous gratifie d’un écran géant suspendu dans son dos diffusant des visuels, ainsi que d’une structure en 3 dimensions montée devant lui et servant de “cockpit”. Baptisée “Layer3” elle sert de support pour la projection de visuels complètements bluffants.
On note au passage que la structure est baptisée ainsi par la volonté d’Ellison de concevoir son show comme 3 pièces : L’écran géant, Fly Lo lui même et la structure 3D. Pour la réalisation du visuel de l’album, Fly Lo a fait appel au mangaka Shintaro kago, auteur de nombreuses oeuvres et connu pour son style paranoiac chic. Les premières secondes de Theme sont donc accompagnées des visuels de Kago utilisés pour teaser la sortie de l’album. La boucherie est sonore et visuelle, on a la rétine et le tympan littéralement ébahis tant l’entrée en matière est saisissante d’intensité.
S’il y avait un quelconque doute sur la vocation de Fly Lo à faire de cet album une expérience live, l’introduction en la matière démontre son habileté à captiver dès les premières secondes du show. Les notes sont si aiguës parfois que je sais qu’à la fin du concert je devrai dire adieu à une partie de mon ouïe, mais qu’importe. Un show physique vous avez dit ? L’album s’intitule bien “You’re Dead” ! Vous ne pensiez pas vous en tirer sans souffrir un peu …
On pourrait croire que le Layer3 installe une distance entre l’artiste et le public, et pourtant non. Fréquemment, au gré du mix, Fly Lo nous balance quelques phrases histoire de nous faire réagir et descend de sa structure pour, par exemple, rapper quelques barres de Dead Man’s Tetris et The Boys Who Died in Their Sleep ou encore d’une track solo de Captain Murphy, Shake Weight.
Qu’a-t-on vu en ce dimanche soir au Cirque Royal ? Un show qui a évolué, certes, depuis 2012, mais en grande partie grâce à l’apparition du Layer3, formidable outil de projection en 3D. Un Fly Lo excité, surdoué aux platines mais moyen au micro lorsqu’il revêt sa casquette de Captain Murphy. Au détour de Shake Weight, il soulignera à la grande majorité du public assis pour profiter du concert : “Can y’all believe that ?” On admettra avoir passé 20 minutes assis puis s’êtres rendus au premier rang dès les premieres notes de Do The Astral Plane .
On retiendra surtout les meilleurs moments du concert : les vocalises de Steven sur Coronus The Terminator,
Coronus #flylo Une vidéo publiée par (@ezemka) le
Le groove et la réaction du public sur Never Catch Me, le rapt de Smartphone dans les premiers rangs de la foule par Captain murphy,
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Les magnifiques visuels parfois tirés directement de ses clips (Putty Boy Strut, Zodiac Shit)
#zodiacshit #flylo Une vidéo publiée par (@ezemka) le
Et bien sûr, les deux reprises magistrales tirées de la bande Originale de Final Fantasy 7. Les fans auront reconnu Victory Fanfare ainsi que Shinra Corporation, véritable clin d’oeil de fan à l’oeuvre de Nobuo Uematsu.
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On oubliera très vite: le public amorphe, très largement assis au cirque royal et le moment de gêne après le coup de geule de Fly Lo sur le public statique :
” What the fuck is happening right now ? You guys are fuckin’ serious??? This is shit, I would rather go watch Game Of Thrones!! Jesus christ would y’all get fucking live right now or what ?? Well fuck it i ll play some shit and get the fuck out here “
Le coup de geule fut rattrapé par un enchainement sur Never Catch Me, hit incontestable serti d’un couplet de Kendrick Lamar.
On souhaitera à Steven un public bien plus extraverti pour son prochain passage au plat pays, quitte à ce que ce dernier se pique pour être à la hauteur de You’re Dead !
#flylo hol’up hol’up why u let us think u deaaaadd, brussels ? #wackcrowd
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