Grey

Viewing posts tagged Grey

Clip : première vidéo de Grey sur Sins

Hier marquait la sortie du premier clip de Grey réalisé par Anthony Nti. Pour cette première, Grey nous présente les choses proprement et efficacement. Dans un clip intitulé Sins, pêchés pour les non bilingues, il nous embarque dans l’histoire de deux jeunes qui commettent erreurs sur erreurs et finissent par se demander “ce qu’ils vont faire maintenant” comme répété inlassablement dans le refrain. Grey nous plonge donc dans un univers mélancolique et plein de regrets avec une esthétique visuelle soignée et sombre qui accompagne parfaitement les paroles de sa chanson, dans une ambiance à la fois rythmée et douce qui nous donnerait presque envie d’expier toutes nos fautes.

 

Album : Soft Parade, un retour vers le passé pour Woodie Smalls

C’est en plein cœur de la Flandre Orientale qu’un talent émergent de 19 ans fait parler de lui depuis un bon bout de temps déjà. À peine a-t-il quitté les jupons de sa mère qu’il sort un EP digne des plus grands. Certains, l’auront compris, on parle ici de Woodie Smalls et de sa Soft Parade qui en a déjà conquis plus d’un. Parade que l’on fera accompagnés de son cousin Grey et de son meilleur ami K1D qui sont assez présents sur l’album. Attardons-nous sur cet opus à 10 titres disponible en écoute sur spotify.

D’entrée, l’influence « old school » se fait remarquer avec une instru qui rappelle un peu Beautiful Struggle d’un certain Talib Kweli. On continue sur cette lancée avec le 2e morceau qui débute sur un synthé en reverb. On y ajoute une construction rythmique boom bap classique pour avoir finalement l’impression de retrouver le jumeau de Nikes On My Feet (1’42) de Mac Miller. L’indétrônable sample est issu de l’intro de Sweetest Pain de Dexter Wansel. Un classique qu’il vous sera impossible de bouder.

Pour en revenir à la Soft Parade, rien ne change quasiment jusqu’à la 5e track qui est également le 2e single de l’album: About the dutch. Ce son est certainement le plus dynamique de l’album pour la simple et bonne raison que c’est le tube par excellence. Le flow de Woodie que l’on peut juger mollasson par moment se retrouve ici accéléré et surtout dynamisant. Puis on arrive sur le refrain : 2 phrases répétées à 4 reprises (voire 8 à la fin du son), comment ne pas s’en souvenir ? 

Comme on le soupçonne, le 6e son, What if, finit de marquer la transition amenée par le morceau précédent. On arrive sur des tendances plus modernes, on pense à Ta-Ku notamment. En effet, la rythmique semble être une version remaniée de celle que l’on retrouve sur l’EP Songs to break up to de l’australien. Sur le titre Moving on par exemple.

Déception sur le 7e morceau, on pensait la partie hip-hop golden age terminée mais nous y revoilà avec Night Slugs. Et sans surprise, les tracks suivantes s’acheminent sur le même mode. Mention spéciale pour le dernier titre, Champion Sound, qui reproduit à merveille la recette des sons d’antan, autant l’instru, le flow de Smalls que le refrain.

Rien de bien innovant dans ce nouvel EP donc. Ne nous méprenons cependant pas, ce projet reste très impressionnant pour une entrée en matière. À vrai dire, cet EP est à ajouter à l’inventaire des projets convenables du hip hop belge. Il n’y a donc rien à dire de négatif là-dessus, si ce n’est qu’on a l’impression d’écouter un artiste d’il y a 15-20 ans que l’on n’aurait pas encore découvert. En réalité, tout au long de l’écoute on est confronté à ce sentiment de déjà-vu sans pouvoir dire avec précision le pourquoi du comment. C’est peut-être là l’originalité du bonhomme : la simplicité et la propreté. Sa force est très certainement qu’il ne semble pas être de chez nous mais peut-être des Pays-Bas ou du Royaume-Uni voire même des États-Unis. Cet opus, signé chez Sony Music, n’a rien de surprenant mais n’en est pas moins appréciable pour autant. 

L’étape bruxelloise du périple d’Oddisee

All Eyes On Hip Hop, l’association dont le but est de “créer une bonne vibe pour tous les amoureux de la musique Hip-Hop sous tous ses aspects”, a organisé un concert à trois têtes il y a quelques jours au VK*. Nous avons pu assister aux prestations de Grey, Pink Oculus et Oddisee dans la salle du quartier de Molenbeek.

C’est aux alentours de 19h10 qu’une mini foule très éclectique s’est précipitée aux abords de la salle de concert du VK*. Cette foule semble perdue au milieu de nulle part dans le quartier Ribaucourt qui est loin d’être le symbole de diversité. On peut même apercevoir 2 jeunes imberbes, très certainement encore mineurs dans cette petite file. Comme quoi rien n’est encore perdu, ils ne sont pas tous fans de Gradur ou de Kaaris. La musique retentit au loin et la frustration de ne pas pouvoir entrer pour en profiter se fait ressentir dans la foule un peu plus volumineuse. Pas moins d’un quart d’heure plus tard, les portes s’ouvrent enfin et ceux qui semblent être les gérants nous laissent entrer après un détour pour aller chercher de quoi se sustenter au snack d’en face, un durum poulet sans aucun doute. Bref, passons directement au début des hostilités…

Grey

Il est maintenant 20h00 et la salle se remplit très timidement sous le son du DJ chargé de l’ambiance de la soirée. Il faut dire qu’Oddisee est annoncé pour 21h15. Cela n’empêche pas aux 3 jeunes hommes de se poser sur scène: un guitariste, un MC et un DJ. Grey se présente sommairement en anglais avec un accent qui paraît natif. Il ne faut pas se laisser avoir, ce producteur/rappeur/chanteur est bien de chez nous : la région d’Anvers.  Il enchaîne directement et fait résonner son flow dans la salle un peu plus remplie. Et c’est sur Who you are que le guitariste nous offre son premier solo, solo dont nous ne profiterons pas dans son entièreté à cause d’un problème sonore. Ils enchaînent ensuite sur une demi-dizaine de sons qui ne sont pas tous sur les plates-formes du rappeur.

Cet Anversois est un artiste à conseiller vivement à tous les amateurs de Hip Hop new school et aux autres aussi. Il ne faut pas se fier à ses 400 followers sur Soundcloud, comme on le sait tous, la qualité ne fait pas la quantité. Et Grey a très certainement des tonnes de pastilles de qualité à nous refiler. Malgré les quelques problèmes techniques, nous étions contents de voir un instrument de musique sur scène, ce qui fait souvent défaut aux producteurs de musique électronique d’aujourd’hui, surtout quand ils sont en début de carrière. C’est assez brutalement que la partie de Grey se termine, ce qui reflète assez bien sa manière d’échanger avec le public tout au long du concert : brut de décoffrage. Sans que l’on s’en soit réellement rendu compte, le peuple s’est condensé à l’arrière de la salle. On entend maintenant son bruit au-dessus de la musique du premier DJ revenu nous faire patienter. Patienter ? C’est vite dit ! En réalité, il nous a passé 2,3 sons et nous a laissés bredouilles (What’s the point man???). 

Photo: Ton Desmar

Photo: Ton Desar

Nous avons donc attendu 10 minutes de plus avant que l’Hollandaise Pink Oculus débarque en mode attaque, rappant a cappella avec une puissance vocale sans nom. Une fois la musique lancée par ses compagnons de scène, un au synthé et un autre à la batterie – ressemblant fortement à Taboo des Black Eyed Peas au passage – elle se met à chanter et on ne perçoit plus cette puissance dans sa voix. Les instruments ont pris le dessus sur elle, mais elle compense en dansant très énergiquement. Elle paraît même en transe. Elle prend une sorte de maracas et nous fait un son hybride entre de l’Afro et du Grime façon Lady Leshuur. Quand vient la fin du concert, on peut penser qu’elle a un peu trop de manières, ce qui peut être quelque peu agaçant. Mais le fait qu’elle semble possédée et son énergie auront vite fait oublier ce constat très vite. C’est assez impressionnant toutes ces personnes dans un seul corps, surtout si menu.

Pendant sa prestation, un des musiciens de Good Compny, le live band d’Oddisee sort discrètement sa tête pour admirer le public qui l’attend. Il a surement hâte d’être sur scène, faut dire que c’est une véritable boule d’énergie. Il nous le prouvera plus tard derrière son synthé. Vient alors la fin du live de Pink Oculus, le DJ revient pour nous mettre du Action Bronson pendant que le staff monte le matos pour Oddisee et son crew. A cette heure de la soirée, les odeurs de transpiration se font sentir. Qu’à cela ne tienne, Good Compny commence avec un petit son d’intro assez groovy. Puis c’est au tour d’Oddisee d’arriver tranquillement sur scène, en mode «posé avec sa tasse de thé» . 

Il entame Ready to rock, choix assez interpellant étant donné que ce morceau est extrait de l’album People Hear What They See qui date de 2012. Sur la track suivante, le guitariste rencontre un problème technique, il semblerait que sa guitare ne fonctionne plus. Il sort carrément de scène pour demander de l’aide. Ses efforts seront néanmoins vains, impossible de régler le problème. Oddisee tente de noyer le poisson en plaisantant à son sujet : «He is unprofessional» , il se place derrière son micro pour singer son acolyte, il se met même à raconter une anecdote pour faire oublier l’attente. Ils se résolvent finalement à continuer sans la guitare sur The goings on.

Mais le guitariste insiste, il sort de scène une nouvelle fois, sans qu’on ne sache réellement pourquoi cette fois-ci. What’s going on really ? Quand, coup de théâtre, le guitariste de Grey offre son instrument. Après quelques recâblages, Good Compny et Oddisee reprennent sur That’s love, on sent une réelle connexion entre tous ses hommes présents sur scène. Ça suinte d’amour au beau milieu de toute cette testostérone. La cohésion est le maître-mot, Oddisee évoque même leur nouvelle recrue absente: Olivier Saint-Louis aussi connu sous le nom d’Olivier Daysoul. Ils poursuivent en mode marathon sur First choice, Book covers, Contradiction’s Maze et les solos expéditifs des musiciens se multiplient. On a même droit à une petite session beatbox tout en harmonie.

Après ce bombardement de sons, il est difficile d’identifier LE moment fort du concert, ce moment où les esprits convergent, où le MC semble perdre pied dans le flow de ces musiciens. Quoi qu’il en soit, le concert se poursuit sur Own Appeal et se termine en laissant une légère impression de «pas assez» . Il y avait un certain manque de conviction de la part de ces derniers artistes. On croirait qu’ils sont venus simplement pour assurer le minimum syndical. Aucun d’entre eux ne fait d’effort supplémentaire pour chauffer ou rebooster le public. Sauf peut-être le gars derrière le synthé qui, comme à son habitude, danse comme une furie. Les autres semblent essoufflés, un essoufflement surprenant, car The Good Fight Tour a officiellement débuté il y a moins d’un mois. Il est vrai qu’ils étaient présents à Couleur Café, peut-être auraient-ils enchaîné trop de lives, ce qui aurait pompé toute leur énergie ? En tout cas, on leur souhaite bien du courage pour arriver au bout de cette tournée qui s’achèvera en décembre.

Les 10 tracks que vous avez ratées la semaine passée

L’été est fini, rude est le retour à la réalité automnale. Entre les tapis de feuilles multicolores gisant sur le sol des parcs, le retour des écharpes et du thé préparé par sa tendre matriarche, chacun tente de trouver un moyen de se réchauffer. Nous, on vous propose de redécouvrir les tracks “doudoune” de la semaine passée à écouter à côté de son radiateur.

1) On commence avec la nouvelle track du légendaire groupe Funkadelic remixée par le house master Louie Vega. Et comme si c’était pas suffisant, Kendrick Lamar a eu l’idée de se greffer sur le projet pour quelques verses.

 

2) Woodie Smalls, un emcee émergent de Sint-Niklaas (près d’Anvers), vient tout juste de dropper son nouveau projet “Soft Parade” . En somme, une sorte de version surréaliste et belgicisé de Tyler The Creator.

 

3) Andy Cooper, ex-membre du groupe de rap Ugly Duckling, a démontré qu’un bon break de batterie pouvait encore concurrencer avec le flow d’un rappeur d’antan. Accompagné de son sampleur, il vous fera transpirer sur ce 7 inch sorti sur le label anglais Soundweight Records.

[fap_track id=”25936″ layout=”list” enqueue=”no” auto_enqueue=”no”]

 

4) La sortie soulful de la semaine, ça se passe avec The Jack Moves (Zee Desmondes & Teddy Powell) qui vous emmènera rendre visite aux gangs chicanos de Californie en décapotable.

 

5) Le label Tangram Records de Leuven fait encore mouche en signant le dernier A Taste Of Better Days EP de Moodprint. On y retrouve YellowStraps, Up High Collective, LTGL, Nathanael ou encore Le Motel. En bref, uniquement la crème de la crème de la scène électronique belge. Régalez-vous!

[fap_track id=”25943″ layout=”list” enqueue=”no” auto_enqueue=”no”]

 

6) Ge-Ology s’allie au producteur new-zealandais Mark De Clive-Lowe pour un projet 2-titres qui sortira sur le label Sound Signature de Theo Parrish.

[fap_track id=”25940″ layout=”list” enqueue=”no” auto_enqueue=”no”]

 

7) Little Simz est la relève la plus inattendue du rap anglais. Après avoir réalisé 4 mixtapes de la série Age 101, la femcee s’est attaqué à son premier album A Curious Tale of Trials + Persons qu’elle a décidé de sortir de manière indépendante sous son label AGE 101 Music. Sur ce morceau, elle est accompagnée de deux figures emblématiques de la scène grime: d’une part le papy Kano et de l’autre Stormzy, la nouvelle pointure dans le game.

[fap_track id=”25938″ layout=”list” enqueue=”no” auto_enqueue=”no”]

 

8) Le rappeur ItsNate & le producteur JD. Reid fusionnent pour un projet à mi-chemin entre UK Club, Grime et Hip-Hop. Une track sur laquelle il vous sera impossible de rester assis sur votre chaise. Empressez-vous de vous procurer le ME+1 EP sur le label londonien Astral Black.

[fap_track id=”25937″ layout=”list” enqueue=”no” auto_enqueue=”no”]

 

9) Swindle vient de sortir son album “Peace, Love & Music” , un hybride entre percussions sud-africaines, dubstep anglaise, chants philippins et trap à la Soulection. Bref, un des meilleurs projets de 2015.

 

10) Le hip-hop français n’est pas mort, et encore moins en Suisse. Makala arbore fièrement les couleurs de Genève même si sa daronne le grille en train de rapper dans sa chambre, son savoir-faire et sa détermination l’emmèneront surement au panthéon des héros.

 

2×1 place pour Oddisee & The Good Company – Pink Oculus – Grey / Vk* / 23 septembre

Le rappeur & producteur américano-soudanais Oddisee fait un retour au plat pays avec The Good Company pour présenter son excellent nouvel album The Good Fight. Cette fois-ci, il sera accompagné de la diva hollandaise Pink Oculus et d’un emcee anversois dénommé Grey.

Comme vous êtes une bande de chanceux et que BeatChronic, c’est bien connu, est une histoire de passion. On vous offre l’opportunité de gagner 2×1 place pour assister a cette performance qui a lieu le 23 septembre au Vk* (VaartKapoen).

Comment faire ?

1) Liker la page Facebook : BeatChronic

2) Partager le lien concours de Beatchronic sur sa page Facebook

3) Envoyer un mail sur contact@beatchronic.com avec votre NOM + PRENOM et le concert pour lequel vous concourrez.

 

Le concours prend effet le 09 septembre et se terminera le 20 septembre. Un mail de confirmation sera envoyé aux gagnants.