amour

Viewing posts tagged amour

Merci à tous !

La Team Beatchronic est fière de vous annoncer que la collecte de fonds pour la réalisation du documentaire “Meet The Beats : Montréal” a été brillamment obtenue ! L’objectif de 3000 € a été atteint sur la plate-forme KissKissBankBank grâce aux dons de 72 généreux donateurs… 

Read More

Bye Bye Love !

Après la folie, plus grand thème de tous les temps : l’amour !  Utilisé plus que souvent en musique, comment est-il abordé et selon quelles interprétations…?

Read More

Fantaisie Ultime

On a souvent tendance à associer le terme “Original Soundtracks” uniquement à un film. Pourtant, il y a d’autres oeuvres audiovisuelles dont les compositions originales valent le détour : c’est le cas de la série de jeux vidéos Final Fantasy. Au coeur de celle-ci, un jeu se démarque parmi les autres de par la qualité des morceaux qu’on y trouve. Il s’agit de Final Fantasy 9, où Nobuo Uematsu aura su donner une nouvelle dimension au scénario d’un jeu déjà très élaboré. Laissez-moi donc vous conter cette histoire fantastique, en vous berçant l’âme grâce à des musiques mythiques tout au long de l’article…

Thème Principal :


final fantaisie

Précédemment, je vous expliquais que Nobuo composait ses musiques en fonction du ressenti du lieu dans lequel le personnage du jeu évolue. Dans FF9, nous sommes au coeur d’un univers médiéval peuplé de créatures de légende telles que des Chevaliers Dragon, des Kwe ou encore des Invokeurs. Djidane, membre d’un gang de voleur nommé les Tantalas, a pour mission d’enlever la Princesse Grenat, dans la ville d’Alexandrie. Les Tantalas sont aussi une troupe de théâtre, et c’est lors de la représentation d’une pièce de Shakespeare, Le Roi Lear, qu’ils vont commettre leur méfait. L’aventure commence alors que nos héros tentent d’échapper à l’armée d’Alexandrie à bord de leur Aérothéâtre (voir vidéo)… On peut aisément ressentir le côté marginal des Tantalas dans leur thème, ainsi que l’ambiance dramatique de la pièce de théâtre, magistralement représentative de la scène jouée dans le jeu.

Thème des Tantalas :


Musique principale de la pièce du Roi Lear :


Vidéo : Fuite d´Alexandrie  

Par la suite, Djidane va tomber amoureux de Grenat et va vouloir la protéger contre Branet, la reine d’Alexandrie. Elle tente en réalité

final fantaisy 2

de s’emparer des 4 perles magiques légendaires réparties à travers le monde, dont une est entre les mains de sa fille. Elles lui permettront de pouvoir invoquer des Chimères, sortes de créatures Divines surpuissantes pouvant détruire une ville entière en quelques secondes (vidéo). Djidane et Grenat, accompagnés de Vivi, Steiner, Freyja, Tarask, Eiko et Kweena, vont partir à l’aventure à travers Héra (leur planète), et découvrir des desseins encore plus maléfiques menaçant l’équilibre du monde entier. Ils vont découvrir que c’est Kuja, être maléfique semblable à Djidane (ils possèdent tous deux une queue de singe) qui est responsable de la quête de pouvoir de Branet, et qu’il la manipule pour arriver à ses fins. Je vous ai placé ci-dessous le thème de Kuja, qui instaure une atmosphère purement démoniaque lorsqu’on l’entend durant le jeu, ainsi que le thème de la carte du monde, pour voyager entre les villes comme celle de Clayra, présentée aussi. On se rend compte que Nobuo a parfaitement cerné l’esprit de FF9, pour avoir composé des oeuvres complétant à merveille le cadre magique du jeu.

Thème de Kuja :


Carte du Monde :


Thème de la ville de Clayra :


Vidéo : Destruction de la ville de Clayra :


On apprend par la suite que Kuja et Djidane viennent d’un monde parallèle, la planète Terra. Mais le but ultime de Kuja est de fusionner les deux mondes pour régner en maître sur la planète. Je ne vous en dirai pas plus sur le scénario car il serait criminel d’en dévoiler certains aspects, tant l’expérience de jeu de FF9 est fabuleuse. Je vous invite donc vivement à vous plonger au coeur de cet univers, si ce n’est pas déjà fait, en laissant simplement votre esprit s’évader dans les contrées merveilleuses que vous réserve l’équipe de Squaresoft (éditeur). Voici par exemple le thème de la planète Terra ainsi que celui de Branval, ville mystérieuse renfermant des secrets sur le passé de Djidane, qui deviendra finalement la véritable quête existentielle de ce personnage.

Thème de Terra : www.youtube.com/watch?v=8i6_i6vqYao

Thème de Branval :

 

Au travers de diverses histoires, se recoupant à un moment ou un autre, nous abordons ici des thèmes aussi importants que la mort, le sens de la vie, l’amitié, la trahison ou l’amour. Tous les sentiments extrêmes que provoquent en nous ces sujets sont donc présents dans l’oeuvre, en nous exposant face à nos propres états d’âme. Une expérience personnelle à vivre, mais à partager au moyen de la musique, qui au fond reste le langage universel que chacun de nous est capable de comprendre.

 

 

final fantaisy 3

 

Roméo et Juliette

La fameuse pièce de génie écrite par le grand William Shakespeare (1564-1616) a été le sujet d’innombrables adaptations et influence encore aujourd’hui la plupart des grands récits d’amour. Pourquoi ? Sans doute parce que Roméo et Juliette est l’essence fondamentale de la passion dans un esprit de sacrifice pour l’être aimé, sans retenue, aucun obstacle ne peut se mettre en travers des sentiments du jeune couple, pas même la mort. En musique classique il me semble qu’une oeuvre en particulier traduit à merveille le coeur de cette tragédie légendaire et c’est l’adaptation composée par Pyotr Ilyitch Tchaikovsky(1840-1893) dans le courant de l’année 1869 (il modifia encore son travail plusieurs fois avant la version définitive de 1880). L’histoire de cette ouverture-fantaisie pour Roméo et Juliette et de son écriture est particulièrement intéressante. Selon des informations émanant de Modest Tchaikovsky, le benjamin du compositeur, et d’autres proches, Pyotr, alors professeur au Conservatoire de Moscou, était tombé sous le charme d’un ancien camarade de classe, un certain Vladimir Gerard. Bien qu’il soit impossible  d’établir une corrélation absolue entre ce coup de foudre et la musique écrite à cette période là, j’aime penser que ce contexte magnifie l’amplitude romantique du morceau.

Et quel morceau ! Si le monde de la critique mit du temps à le reconnaître, cette oeuvre est désormais considérée par beaucoup comme un chef d’oeuvre et garde une popularité inébranlable à travers les salles de concert du monde entier. Tchaikovsky commence par introduire avec des bassons une ambiance pesante, description des rues de Vérone sous la lune, un prologue qui s’étend aux cordes, puis au cuivres. C’est comme écouter le rideau qui se lève sur une scène où seul le drame attend le spectateur. La trame se dessine. Brusquement alors le thème du conflit entre les Montaigus et les Capulets fait une apparition flamboyante, avant une pause, ensuite c’est un véritable tumulte vrombissant qui saute avec frénésie d’une section de l’orchestre à une autre. On entend la rage sanglante des haines ancestrales. Ensuite la tempête s’éteint pour laisser place à l’une des plus belles mélodies d’amour jamais composées. C’est la rencontre des amants, le premier baiser. “- Ne bouge pas tandis que je recueil le fruit de ma prière. (il l’embrasse) Tes lèvres sur les miennes ont lavé mon péché. – Alors mes lèvres portent le péché qu’elles t’ont pris. – Le péché de mes lèvres ? Quelle douce tentation. Rends-moi mon péché (il l’embrasse encore)”.  Et la divine scène du balcon où chaque réplique est plus belle que la précédente;  tous ces mots, ces soupirs, ces gestes, tout est contenu dans quelques minutes de musique. Un travail d’orfèvre, une évocation parfaite. Mais on connait le destin cruel qui encercle l’union de nos tourtereaux. Le thème des rivalités familiales revient, les nuages s’amoncellent inlassablement. Bientôt les premières goûtes de sang, celles de Mercutio puis de Tybalt. Romeo est banni. Ce moment est bref et violent et conduit tout droit au plus grand coup de génie du compositeur concernant cette production. En effet, Tchaikovsky récapitule la mélodie de l’amour mais, plus question à présent de décrire les échanges innocents, les mots doux. Place à la mise en abîme de l’étreinte passionnelle, de la sensualité. C’est l’amour torride des corps qui est ici traduit par un climax à la fois fougueux et tendre, poétique et sexuel, chaque note est enfiévrée de désir. C’est l’extase .Mais le compositeur n’est pas en reste. Il veut aller plus loin. Et il réunit alors les deux thèmes principaux pour une véritable explosion musicale d’une intensité incendiaire. Tout s’enchaîne soudain, dégringole. On entend le glas qui sonne l’apogée misérable et fatale de Roméo par le poison : “Viens, guide amer, viens, répugnant nocher, pilote désespéré  précipite à présent sur les rocs écumants ta barque fatiguée,  malade de la mer. Je bois à mon amour ! Honnête apothicaire, ta drogue est rapide. Ainsi, dans un baiser, je meurs”; et le suicide désespéré de Juliette : “O dague bienvenue, voici ton fourreau. Rouille en ce sein et donne moi la mort.” Enfin, en un dernier élan, le morceau se termine par une montée céleste, brillante de clarté pour peindre avec grâce la réunion dans la mort des amants maudits.
A bientôt.