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The Game, L’enjeu est bien au-delà du “beef”

Il y a 10 ans, le rappeur The Game choquait le monde entier avec son premier album The Documentary. Pendant toutes ces années, celui-ci a tenté de séduire à nouveau son public. Une tâche bien ardue lorsqu’on a lâché un premier opus si percutant. C’est avec un grand empressement que la fanbase du rappeur californien attend le second chapitre de la saga The Documentary. On y prévoit des collaborations avec Dr Dre, Kendrick Lamar, Ab-Soul, Kanye West ou encore Drake.

Après les menaces de mort de Ghostface Killah envers Action Bronson, une nouvelle polémique a pris place entre Meek Mill et Drake. Ce genre de situation démontre parfaitement l’un des fléaux de notre époque. Combien de fois cette curiosité malsaine n’a pas permis à certains artistes de se retrouver dans le paysage de la fame pour booster leurs ventes? Aujourd’hui, nous avons décidé de l’utiliser à bon escient pour vous montrer la direction à prendre réellement, l’essence même de tous ces actes déplacés. Autrement dit la musique!

Le premier clip de son projet est sorti aujourd’hui. L’ambiance du clip peint le décor du hood life de Compton (= quartier de Los Angeles) avec des low-riders aux ressorts indestructibles, la populace locale habillée en Bloods, une meuf aux cheveux verts avec un gros spliff au bec, The Game rappant ses verses en marcel au milieu d’un dépôt des roues et l’apparition du rappeur canadien Drake qui arrive à se fondre dans le décor malgré sa non-appartenance à cet environnement. Bref, on retiendra un élan fort prometteur pour une prochaine claque de projet que l’on n’attendait plus. Pour celà, rendez-vous le 28 août !

Ab-Soul balance le premier verse de son nouvel album

Ab-Soul a annoncé sur Twitter que son album est presque fini, tout le monde cogite quant à la date de sortie de celui-ci. CJ Fly (un membre du collectif Pro Era) en a profité pour titiller le rappeur et lui a demandé de balancer 2 verses de son album. Suite à quoi, le rappeur californien balancera la première verse de son prochain album: “I put her pussy on my seed of life, damn right I made a flower…”. Suite à quoi, CJ Fly paraphrasera le regretté Capital STEEZ par un :  “It all starts from the root”.

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C’est donc avec grande impatience qu’on attend l’éclosion de ce projet!

Danny Brown & Vic Mensa @ Botanique : 28/02

Danny Brown

L’incontestable pluie belge nous a ramené des tréfonds de Detroit un homme revendiquant une excentricité hors norme, devenue symbole de son authenticité. Daniel Dewan Sewell aka Danny Brown, est un rappeur au vécu plus que rebondissant. Dès son plus jeune âge, il alterna entre une vie de dealer de came dans les ruelles les plus sombres de la ville fantôme et une vie carcérale. Malgré ce passé dévastateur, une passion florissante pour le “hip-hop” baigna le quotidien de Daniel dès son plus jeune âge. Ce ne sera qu’en 2007 que la conscience de celui-ci reprit le dessus et l’amena à s’investir pleinement dans la pratique de ses lyrical skillz. Ce sera dans ce cadre-là qu’il sortira les 4 mixtapes “Detroit State Of Mind” où l’on peut remarquer la présence de producteurs tels qu’ Apollo Brown, J Dilla, Black Milk, Waajeed, DJ Babu et bien d’autres encore.

In kindergarten I’d say I wanted to be a rapper and people’d just laugh at me. ‘That’s a pretty funny job,’ they’d say.

2010 fut l’année “révélation” pour Danny, l’année où il découvrit sa nouvelle identité vocale (une voix pitchée rendant sa voix bien plus aiguë qu’à son habitude). Ce passage est caractérisé par sa track : “The Hybrid”. Une reconversion totale de rappeur thug addict aux blunts & instrumentales J-Dilla à un rappeur cyborg-addict aux substances chimiques & aux beats grime-electronic. A partir de ce moment-là, son ascension ne se fait plus attendre. Refusé sur le label G-Unit à cause de ses tenues vestimentaires trop “extravagantes” pour l’image du label, il se fait repêcher par le label Fool’s Gold du producteur DJ A-Trak. Dès lors, Danny enchaîne albums (“The Hybrid”, “XXX” et “Old”) et EPs (“The OD EP”, “The Bruiser Brigade” & “Black & Brown”) qui s’ensuivirent d’un succès international affolant.

La marque Carhartt WIP décida alors d’organiser la tournée européenne de Danny Brown afin de promouvoir son dernier album en date: “Old”. Celui-ci se réfère à l’expérimentation musicale à laquelle est sujet Danny Brown tel que sur son morceau “Dubstep”, sans oublier ses bonnes vieilles habitudes de rappeur du Michigan comme on peut le remarquer sur “The Return” avec le rappeur de Chicago Freddie Gibbs. C’est avec grande impatience que l’Orangerie s’apprêtait à nous dévoiler ses invités américains.[soundcloud id=’114413750′ width=’100%’]

Vic Mensa

Le rappeur Vic Mensa fit alors irruption sur scène, tandis que le DJ essayait de chauffer la foule en vain. En effet, les américains n’ont pas l’habitude des publics européens qui ont cette caractéristique d’être moins excités qu’aux USA. C’est à travers des mouvements et gesticulation à tout va que notre jeune talent de Chicago a pu prouver à son public que même un lutin est largement capable d’assurer un show de qualité. En effet, ce rappeur a déjà parcouru un bout de chemin avec son ancien groupe Kids These Days et s’est lancé récemment dans une carrière solo avec une première mixtape gratuite “INNANETAPE” où apparaissent des artistes tels qu’Ab-soul, Thundercat, Jesse Boykins et bien d’autres encore. Il marqua tant bien que mal le public par son énergie débordante, sa manie d’arroser la foule d’eau et ses tatouages: “1993” et “Still Alive”. Mais ce n’est pas tout, mes yeux furent également témoins d’une scène portant une forte connotation symbolique: un fan n’ayant pas supporté l’idée de se faire arroser, a donc riposté en lançant à son tour de la bière sur Vic Mensa. Morale de l’histoire : on n’arrose pas le public belge d’eau minérale mais bien de bière !

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Une tension se fit sentir à l’intérieur de la salle de concert, tout le monde attendait avec impatience l’arrivée du porte-parole de cette nouvelle vague de hip-hop. Dès son arrivée sur scène, le public s’est rapidement plongé dans l’univers tordu de Danny en adoptant la “flexin’ attitude” tout en se bousculant d’un côté comme de l’autre de la salle à travers des pogos. Après quelques tracks, celui-ci énonça d’une voix nasillarde : “Hiiiiiiii, I’m Danny Brown and I’m happy to be here”  suivi d’une intervention portant sur son intention de finir rapidement son show pour profiter de la nightlife bruxelloise. On entendra lors de sa performance des sons tels que “Jealousy”, “Blunt After Blunt” ou encore “25 Bucks”. Hormis le caractère délirant de son show, une petite déception contamina l’assemblée. En effet, le public s’attendit à un rappel de l’artiste qui ne reviendra finalement pas, le concert se termina donc brutalement. C’est avec un goût amer que les fans partirent ce soir-là malgré l’euphorie provoqué par ces courts instants. La suite de cette soirée ne pouvait, selon nous, finir que d’une seule façon…

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Et pour les plus intéressés d’entre vous, voici un documentaire sur la ville de Detroit où Eddie Huang rencontre l’univers dans lequel baigne Danny Brown.