Génération Dragon Ball

Voilà déjà 30 ans que Dragon Ball est né ! Goku, Végéta, Piccolo & co. auront marqué toute une génération. Le manga culte baigne régulièrement dans notre musique également. En effet, il n’est maintenant plus rare de trouver dans des paroles une référence au manga culte, et cela va même parfois plus loin… 

De 1984 à 2014, le saiyan n’a pas pris une ride. Les nostalgiques ont encore un sourire qui s’affiche  en se remémorant les aventures du jeune Sangoku. Plus que les autres styles, c’est surtout le mouvement hip-hop qui a été influencé par Dragon Ball. Booba, Rohff, Soprano, Ol Kainry, Despo Rutti, Mac Tyer, Doc Gynéco, Youssoupha et bien d’autres y font référence dans leurs textes. C’est en effet dans le rap français qu’il fait mouche en premier.
Dans 90% du temps, le manga est cité pour des phases égotrips (avec le nombre de personnages badass, l’embarras du choix est là ! ). Leurs cibles préférées sont sans surprises Goku, Végéta, Piccolo ou encore Freezer. Ils aiment montrer leurs modes super saiyan ces rappeurs :

«Plutôt San Goku que Gad quand mon flow devient blond» Soprano – Secret de Polichinelle

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«J’ai laissé pousser mes cheveux pour ressembler à Sayen Sangoku» Youssoupha – Partiel de Punchline

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«J’ai trouvé les 7 boules de cristal : priez pour que j’m’en serve pas» Orelsan – Courez Courez

Niveau américain, elles se font de plus en plus mais ça a mis du temps à venir, je ne peux cependant pas m’empêcher de vous partager cette facile, mais croustillante, punchline de Waka Flocka Flame :

«Suck my Dragon Balls bitch, call me Goku.» Waka Flocka Name – Wild Boy

D’autres encore préfère directement faire un lien direct par le titre. C’est le cas de ce grand geek qu’est Dinos Punchlinovic, et son titre “Namek“, où il va faire un tour à la salle du temps pour gratter ses textes. Alonzo lui nous emmène dans un autre délire avec “Broly“. Le marseillais se prend pour le guerrier suprême et nous balance un de ses meilleurs sons égotrips de sa carrière. Ce personnage semble l’avoir marqué vu qu’il le citera également sur “Pas de solutions” au côté de Mac Tyer.

«Broly est chaud, ramenez-moi Vegeta, Goku et Piccolo» Alonzo – Broly

Et ça ne s’arrête pas là, si on analyse certains clips, on pourra y trouver d’autres références. Et le premier qui me vient à l’esprit est “Or Noir” de Kaaris, où on voit les évolutions de Freezer à plusieurs reprises. Mais bon ça, le site des Haterz vous l’expliquera mieux que moi ! Une analyse complètement folle de clip, vous ne le verrez plus de la même manière.

On en finit là avec ce chapitre, et on passe aux choses sérieuses. Les références c’est beau, mais quand on peut insérer des éléments de DB directement c’est encore mieux ! Les instrus semblent être parfaite pour poser un seize, ils ne se font donc pas prier. A la découverte des “7 boules de freestyle“, pour paraphraser Demi-Portion !

Goodbye Sangoku :

En voilà une bien triste musique, qu’on entendait quand nos héros étaient en mauvaises postures, lors d’une défaite ou à la mort de quelqu’un. Vous l’avez forcément déjà entendue, en vous attendant à un passage épique juste derrière :

Et ça devient forcément une source d’inspiration, à des artistes dont nous reparlerons dans cet article. Tout d’abord à Bouchées Doubles avec le morceau anaphorique “En ton nom“, où les deux rappeurs du Havre se livrent sur un peu tous les sujets, en débutant toujours par “Au nom de” ou “En ton nom” :

Nous avons ensuite Demi Portion, qui nous pond un texte magnifique collant parfaitement au sample. Sur un ton mélancolique, le sétois une note d’espoir, nous dit de continuer d’y croire malgré le triste monde qui nous entoure. A déguster seconde par seconde :

Mélodie de Tapion :

Ceux qui ont vu le 13ème film de Dragon Ball ne peuvent pas oublier cette mélodie envoûtante… Ce moment magique où Tapion sort son ocarina et nous fait vibrer. Sans aucun doute une des meilleures musiques du manga, si pas la meilleure. Je la réécoute avec vous pour le plaisir :

Après ce doux moment, je vous reparle de suite de Demi Portion. Nouveau sample, nouveau délire ! Le morceau se nomme “Dragon Rash“, et Rachid se téléporte le temps d’un clip dans le monde de Dragon Ball. Mi-animé mi-réel, nous ne sommes pas dans Space Jam mais dans un clip de rap. Très original, et toujours porteur de message, c’est le premier extrait de l’album du même nom qui sortira le 19 janvier !

Reprise aussi par Sultan avant qu’il ne tourne mal au sein de la team BS (sérieusement, tu vaux mieux que ça mon gars!). Accompagné de Jessie, qui aurait pu se contenter de chanter le refrain selon moi, il chante donc “Déracinée“. Sur ce morceau  touchant, la voix rocailleuse de Sultan nous invite à nous plonger dans cette histoire et cette enfance déracinée :

A noter que Faouzi Tarkhani a également posé sur la mélodie de Tapion, avec son titre “Je garde le contact”

Musique du résumé :

Celle-ci, si vous ne la connaissez pas c’est que vous n’avez jamais regardé l’animé ! A chaque début d’épisode on nous offrait un petit résumé du précédent. Soit ça nous mettait dans l’ambiance, lorsque c’était le premier du jour qu’on regardait, soit ça nous embêtait et nous donnait l’envie de zapper ce petit passage pour en venir à la suite de l’histoire. Cette petite musique sympathique était en tout cas toujours là pour nous accompagner :

Et non il ne s’agira plus ici de rap français, nous partons chez leurs voisins espagnols. Le barcelonais Porta nous offre la totale ! Référence, titre et musique, c’est parti pour “Dragon Ball Rap“. Je pense qu’il passe en revue à peu près toute l’histoire. Tout ça en sortant un flow virevoltant, nous faisant hocher la tête à chaque mesure, je n’ai jamais autant apprécié cette instru qu’à ce moment. Ceci n’est pas un missile, c’est un Kaméhaméha !

Thème Piccolo :

Moins connu, ce thème se rapporte pourtant à un personnage populaire de Dragon Ball. Satan Petit Cœur, Piccolo pour les intimes, se joindra à Sangoku après avoir été vaincu par ce dernier. Originaire de Namek, une autre personnalité bien classe comme on les aime :

Après l’Espagne, direction les États-Unis, le berceau du rap. Et je suis content que ce soit lui qui ait repris ce thème, c’est un artiste que j’aime beaucoup. Young Jeezy interprète “You know what is it”. Après la galère, Jeezy est maintenant au top et sera donc un des seuls américains cités dans cet article, car si certains disent que le rap français a 10 ans de retard, niveau DB il en a 10 d’avance sur les states ! Voilà de quoi combler légèrement ce retard :

Perfect Cell Theme :

Si Piccolo s’est rallié du côté des gentils, il y a quelques grands méchants qui le resteront toujours. Cell en fait partie, et il est de mon point de vue le plus cruel de tous ! Oui, même plus que Freezer, tandis que pour Boubou je ne peux que m’imaginer le personnage rondouillet fort sympathique. Place donc au thème de vrai méchant :

Un bon thème pour Linkin Park, non? “Ouaiiis, il quitte enfin un peu le rap !”. Pas d’emballement, il s’agit d’une chanson de Mike Shinoda, soit le rappeur du groupe. Pendant trois courtes minutes, nous assistons à une très belle prestation sur ce beat maléfique !

Samples de Dialogues :

Et puis pourquoi se contenter de la musique quand on peut reprendre un extrait entier? Pas de limites pour un vrai fan, dans cette catégorie, on retrouve un certain Zekwé Ramos. L’artiste de Néochrome se remémore ses beaux moments devant les dessins animés qui ont bercé son enfance. Un petit extrait de DBZ en début et fin de chanson pour se plonger à 100% dans la génération Dorothée, et le tour est joué !

Un bon petit échauffement avant d’entrée dans l’univers hors-norme d’Ol Kainry. En très grand amateur de manga, il ne pouvait pas se laisser faire ! Sur son dernier opus solo intitulé Dyffrey, il nous offre la track “Namek”. Introduit par un extrait de l’arc Cell, le morceau commence donc par la voix de Sangoku, confiant le destin du monde entre les mains… d’Ol Kainry du coup, Gohan a eu son heure de gloire. Je vous laisse vous remémorer le passage avec la vidéo de l’extrait dans un premier temps.

Jamais à l’heure qui vient de Namek, le boug Dyff de Krypton, cela donne forcément un son d’une autre planète. Ça donne la pêche , ça nous replonge en enfance, un moment de rigolade avec deux aliens, ponctué par une question existentielle: “Qui est la plus bonne Bulma ou la déesse Athéna?“. Faites-vous votre idée, moi je vote 2 pour Athéna (bien que ce soit une cruche) !

Et pour le kiff, l’extrait proposé avant le troisième et dernier couplet, une réplique culte du Prince (puis comme ça on goûte un peu à l’arc Boubou) !

Végéta en Guest

La septième et dernière Dragon Musique, c’est Bouchées Doubles qui se l’offrent ! C’est la réalisation ultime, encore jamais égalée. Des références dans les textes ? Fait. Une musique de DBZ samplée ? Fait ! Tiers Monde et Brav’ poussent encore le délire plus loin…
Ils invitent Eric Legrand en guest ! Ce nom ne vous dit rien ? Vous l’avez pourtant entendu toutes ces années à travers le personnage de Vegeta, un des plus populaires de la saga. Le doubleur se prête avec plaisir au jeu, et ça nous donne un résultat inédit et novateur :

Sympa le concept ! Ils se montrent très créatifs et en plus, le mélange est réussi. En plus de ça ils apportent toujours un message. Le personnage n’a pas été choisi au hasard, on peut difficilement trouver plus fier que Végéta ! Hélas pour lui, il n’est pas près de se débarrasser du groupe ! A quand Patrick Borg (Goku) sur un autre morceau ?

L’ère Dragon Ball n’est pas près de s’éteindre, les mangas comme One Piece et Naruto ont fort à faire pour marquer une génération comme l’œuvre d’Akira Toriyama ! Nostalgique ou récent amateur du genre, n’hésitez pas à vous replonger dans cet univers magique. Pour réaliser ce souhait, vous n’aurez pas besoin des 7 boules de cristal !