Flying Below the Heavens…

Amateurs d’instrus posées sur un flow dévastateur, laissez-vous planer à travers les cieux du Hip-Hop grâce à Blu et Exile.

A ma droite, Blu : 37 combats et autant de victoires par K.O. ! Rappeur hors-pair, ses punchlines vous enverront au tapis avant même que vous ne vous en rendiez compte !

A ma gauche, Exile : 15 combats remportés sans jamais perdre un round ! Beatmaker à la puissance phénoménale, vos tympans ne résisteront pas longtemps à la profondeur de ses beats !

L’heure n’est malheureusement pas aux plaisanteries car nous parlons ici d’une association de génie entre deux artistes de grande classe. Blu, avec son flow enivrant, signe là son premier véritable album. Et avec un tel niveau, il ne faudra pas plus de temps pour que la presse ne s’empare de ce joyau. Le magazine Village Voice le qualifiera d’ “une des sorties d’indie-rap les plus réfléchies du moment”, ce qui montre bien le travail réalisé pour produire une telle œuvre.

Exile, quant à lui, n’en est pas à sa première réalisation : membre du groupe Emanon, il fait frémir les tympans des mélomanes les plus assidus depuis 1998 en compagnie d’Aloe Blacc. Sa facilité déconcertante à créer des beats puissants et agréables à la fois lui a permis de rencontrer Blu, et ce pour notre plus grand bonheur.

Une alchimie, un mélange parfait, une osmose, tant de termes pour qualifier cet album, Below the Heavens, où l’émotion et la créativité sont plus que présentes. Un nom pareil présuppose de frôler le paradis à chaque écoute, et bien laissez-moi vous dire qu’un tel résultat est atteignable, il suffit d’écouter et de vous laisser emporter… Des morceaux sans aucune prétention mais avec une pureté à faire frémir la plus prude des vierges innocentes, c’est tout ce qu’on demande, et ils l’ont bien compris.

Qui a dit que le Hip-Hop était mort depuis les 90’s ? Il serait peut-être temps d’essayer d’apprécier des artistes de notre temps au lieu de se morfondre sur le glorieux passé musical de notre histoire. Mais Blu et Exile sont là pour nous faire changer d’avis : voici la preuve qu’il est encore possible de créer du bon son à l’époque où le R’n’B parasite notre jeunesse.

Pour se poser entre potes, pour patienter dans un bus bondé en heure de pointe, pour se détendre ou tout simplement pour kiffer, il faudrait avoir l’esprit d’un concombre pour ne pas pouvoir apprécier cet avant-goût des portes du paradis. Dieu a dit : que la lumière soit. Il a ensuite écouté Blu & Exile sur son I-God. Et la lumière fut.