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Grand Blanc entre frayeur et rage

Les Parisiens originaires de Metz étaient de retour au Botanique ce mercredi pour présenter leur album Mémoire Vive au public belge. Encensé par la presse, le groupe new-wave aux textes mélancoliques et glaciaux a su se démarquer de la scène francophone. On s’est fait peur. On a plané, crié, dansé. On vous raconte.

La première partie est assurée par les limbourgeois de Whispering Sons qui se paient une belle dose de stress d’entrée de jeu avec un synthé qui lâche dans les premières minutes du set. Après cinq minutes de courses chez les techniciens, le synthé crache une note de vie et le concert reprend. Les 30 minutes suivantes se déroulent sans surprises. L’atmosphère sombre et froide accompagne bien la sonorité post punk du groupe. Le petit set proposé nous laisse cependant sur notre faim. On regrette l’absence d’une vraie batterie pour apporter plus en intensité qu’une simple boite à rythmes. Le light est par contre très bien calibré et adapté au style agressif. Notre photographe ne remercie pas l’ingé chargé des lumières. Le public, lui, l’applaudit sur le coup de 20h30.

Whispering Sons © Joseph Havenne

Whispering Sons © Joseph Havenne

Grand Blanc arrive sur scène à 21h00. Camille, la chanteuse du groupe, lance les premiers accords de Surprise Party au synthé. Les 3 garçons la rejoignent à la guitare, basse et batterie électronique. Le groupe pose directement l’ambiance grâce au premier titre efficace de leur dernier album ; Mémoires Vives. Les corps dans l’assistance se lèvent et se mettent à suivre le rythme. La voix légère et boostée d’échos de la chanteuse hypnotise les esprits. Belle entrée en matière. La rotonde bien garnie retient son souffle quand une nouvelle fois, le synthétiseur décide de ne plus émettre le moindre signal. C’est en moins de trois minutes que l’ingé son parvient à régler le problème, soulager le groupe et les spectateurs.

Le groupe reprend la set-list et l’assistance se lâche au fur et à mesure. Le batteur du groupe nous conforte également dans l’idée qu’une batterie électronique apporte plus sur les morceaux qui tirent en longueur. La rythmique est de suite plus diversifiée. Le leader du groupe s’attaque au micro une paire de titres après la reprise. Sa voix grave ne laisse pas indifférent et agrémente le coté cold-wave du groupe. Les textes nous rappellent Bashung dans sa mélancolie et sa poésie. Les titres s’enchainent, la vitesse et le style varient sensiblement. Le bassiste du groupe offre quelques riffs disco pour ensuite nous plonger dans des slows intensément froids. Le groupe nous propose de passer à la seconde partie du concert.

Grand Blanc © Joseph Havenne

Grand Blanc © Joseph Havenne

En nous expliquant avec humour que l’élément déclencheur de cette partie repose uniquement sur sa consommation de bière sur scène, le chanteur/guitariste déclenche la partie sauvage du concert. Les titres deviennent de plus en plus entrainants tout en restant sombres. La techno s’invite à la fête, le public suit avec enthousiasme et l’esprit de soirée déchéance commence à apparaître dans les textes et sonorités musicales. Le groupe se lâche complétement, se permettant même quelques écarts expliqués par le leader et son second degré piquant.

Là par exemple, je suis en train d’accorder ma guitare mais ça ne sert à rien pour cette chanson

L’electro-pop prend le dessus sur la cold-wave de la première partie. Les quatre musiciens s’amusent et nous quittent sur un rappel, Samedi la nuit. Il est 22h00. Le groupe français a su démontrer sur scène que la cold-wave de Joy Division est loin d’être enterrée tout en s’adaptant à la scène électronique pour proposer un set évolutif, novateur et authentique. Le public conquis prend le temps de redescendre sur terre avant de quitter la Rotonde.

2×2 places pour Hamza @ Botanique – 11.03.2016

Hamza est la révélation du rap belge de 2015. Du haut de ses 21 ans, il a tout de suite attiré l’attention en Belgique comme en France. Il a des concerts prévus en France et en Suisse, mais dans quelques jours, le Bruxellois mettra le feu au Botanique.

Le 11 mars, je suis en concert au Botanique ?Info ? http://on.fb.me/1kEtcvtTicket ? http://bit.ly/1SY2itF

Posté par Hamza sur dimanche 21 février 2016

Le rappeur a fait ses premières armes avec son groupe Kilogrammes Gang et le projet Gotham City Vol. 1. En 2013, il se lance en solo et sort Recto Verso, mais c’est en 2015 qu’il provoque un véritable buzz autour de sa mixtape H24. Loué par les médias rap, sa popularité monte en flèche et il se voit devenir une étoile grimpante du rap francophone. Afin que vous puissiez assister au concert, BeatChronic vous offre 2×2 places pour son concert au Botanique.

Comment faire ?

1) Liker la page Facebook : BeatChronic 

2) Partager le lien avec le concours sur sa page Facebook

3) « Participer » à l’évènement sur Facebook

4) Envoyer un mail sur concours@beatchronic.com avec votre NOM + PRENOM

Le concours prend effet le 29 février et se terminera le 10 mars. Un mail de confirmation sera envoyé aux gagnants.

La formule LNZNDRF expérimente le Botanique

LNZNDRF est le tout nouveau prototype rock lancé par les frères Devendorf – tous deux membres fondateurs de The National – et Ben Lanz – membre de BeirutVous faites le lien pour le nom ? Lanz + Devendorf et vous prononcez Lanzendorf. On a assisté à leur démonstration ce dimanche 21 février au Botanique. Détails et étapes de l’expérience ici même.

Le groupe LNZNDRF prend forme fin de l’année 2015. Sans vraiment prévenir, 3 vidéos sont mises en ligne sur YouTube. Dès la présentation des membres, le public s’y intéresse de près. On tenait donc à être présents dimanche dernier pour découvrir le projet au cœur de la Rotonde du Botanique.

La soirée était lancée par Marcus Hamlett qui, accompagné de sa guitare électrique et ses nombreux effets, transportait le public dans un univers psyché/expérimental totalement inconnu. Malgré sa musique très inaccessible pour la masse populaire, on parvient à entrer dans son univers et on cerne vite la richesse de son jeu. L’artiste anglais remercie à plusieurs reprises le public pour son attention et sa discipline. Un remerciement est glissé également à LNZNDRF qui enchaine après 30 minutes de transition.

Marcus Hamblett © Joseph Havenne

Marcus Hamblett © Joseph Havenne

La salle est comble. Le public est silencieux. Les lumières s’éteignent. Quatre hommes investissent la scène, sans vraiment glisser un regard à la foule. On cale un moment sur leurs vêtements. Des salopettes javellisées qui les rendent particulièrement mystérieux au premier coup d’œil. Puis viennent les premières notes de Future You, premier morceau de l’unique album éponyme sorti ce 19 février.

L’expérience sonore s’articule autour d’un signal répété, tel un signal de radar de sous-marin. Le claviériste gère les signaux de fonds, effets et ouvre les morceaux par des introductions lentes, pesantes, presque dérangeantes. À la basse et à la batterie, ça sonne The National comme on l’aime. Très technique, créatif et original. Ben Lanz se charge de persécuter sa guitare pour les progrès de la science musicale. On s’immerge dans l’univers spatial 80’s et science fiction après les premières minutes. Le Krautrock est bien représenté. Ce jeune groupe impressionne par les talents individuels visibles ne serait-ce que par les positions scéniques des guitaristes. L’originalité des compositions rend les influences très difficiles à trouver. On citera tout de même le titre Idiothèque de Radiohead pour l’univers de science-fiction/psyché proposé par le groupe. Au niveau sonore, on retrouve du LCD Soundsystem plus rétro.

Après 3 morceaux, le groupe s’adresse enfin au public en le remerciant pour l’accueil et enchaîne sans broncher. Le projet est travaillé jusqu’à ce type de détail : une communication limitée avec le public, à la limite de la froideur, pour laisser planer le mystère et l’intérêt dans la rotonde pleine à craquer. Le morceau phare et énergique fait son effet au milieu du set. Beaneath The Black Sea est l’un des seuls morceaux non progressifs de la set list. Tout en gardant l’esprit expérimental, on se retrouve à danser sur le morceau. La batterie nous rappelle The National et ses morceaux phares tel que Don’t Swallow The Cap. L’heure de concert défile plus rapidement que l’on s’y attendait et le groupe quitte la scène aux alentours de 22h00 en remerciant le public et en se félicitant mutuellement pour la prestation réussie.

LNZNDRF © Joseph Havenne

LNZNDRF © Joseph Havenne

On ressort de la Rotonde complément conquis par LNZNDRF qui est parvenu à sortir un set très travaillé et maîtrisé, avec sa part de folie. Le style peut paraître à première vue inaccessible et particulier, mais le public, doté d’un esprit musical ouvert, n’éprouve pas de difficulté à se plonger dans cet univers. L’expérience sera probablement à rééditer cet été.

Le ProPulse en rupture de rock

Le ProPulse Festival nous invitait la semaine dernière à découvrir les groupes émergeants qui jouaient durant trois soirs sur les scènes du Botanique. L’idée de départ était de faire un top cinq des prestations. On a de suite compris que ça allait être délicat vu la qualité de la programmation proposée. Nous avons finalement choisi trois groupes et décidé de les mettre en valeur par leur originalité, énergie et capacité à s’extirper de la masse Pop Rock classique.

Coubiac

Coubiac
© Joseph Havenne

La claque du festival revient au quatre membres du groupe punk-noise. Un grand défouloir musical, voilà ce que nous vend le quatuor composé d’un chanteur, un guitariste, un bassiste et un batteur. Le premier crache son trop plein d’énergie au micro qui regrette d’être tombé entre ses mains. Coté musiciens, c’est ultra technique, impressionnant et ça ne passe pas inaperçu. La rotonde est transformée en une grande cage où quatre espèces sauvages montrent les lois de la jungle punk-noise de la meilleure des façons. Le rendu ne plaît évidemment pas à tout le monde vu le style mais le public est secoué du début à la fin de la prestation, et ça, on aime.

Ulysse

Les trois jeunes talents d’Ulysse faisaient figures d’outsider au ProPulse. Le style du groupe n’y est pas pour rien. Annoncé sur la programmation comme étant Pop Rock, on se refuse à y croire en les découvrant sur scène. C’est donc un style très difficile à définir puisqu’ils proposent un son tourné vers l’électronique avec de grosses touches r’n’b, ambiant, post-dubstep. A l’orangerie, on voyage en leur compagnie. Les boîtes à rythmes et autres effets constituent les bases du set et la voix du chanteur apporte beaucoup de profondeur aux morceaux. Instrumentalement c’est proche de The xx  avec le coté pop de Metronomy. Électroniquement on retrouve un style dérivé de Bonobo dans les sonorités afro-orientales proposées par le trio. Mais le tout est très difficile à faire rentrer dans un genre particulier. Ça  plaît bien au public dans l’ensemble mais ce n’est pas la folie coté ambiance. On remet la faute au style général du festival qui attire un public beaucoup plus rock qu’électronique. C’est pas nous qui allons nous en plaindre.

Faon Faon

Faon Faon
© Joseph Havenne

La francophonie est bien représentée. Pas par le nombre car seul deux groupes sur l’affiche chantaient en Français. C’est sur la qualité que la langue est représentée puisque les deux belles brunes de Faon Faon en font leurs armes principales. On apprécie donc le rendu lyrique, très travaillé, décalé et léger. Ça sonne rythmique et Pop pour ce qui est de l’instrumental. Dans le public, certains tombent sous le charme de suite. D’autres accrochent avec ou sans difficulté. Une partie décroche totalement sans nuire à la bonne ambiance installée par le duo, accompagné d’un bassiste pour l’occasion.  Si vous n’avez pas déjà eu l’occasion de l’expérimenter cette chute, on vous recommande vivement le saut dans l’univers pop francophone.

Au final, la programmation, assez éclectique, aura fait des heureux et des moins heureux mais le mot d’ordre a été respecté : la découverte de la scène belge émergente. Le contraste se ressentait dans l’ambiance générale sur certains concerts malgré des salles combles. Mise à part cela, on n’en retire que du positif et d’excellentes découvertes. Vous aussi, prenez le temps d’apprivoiser ces futurs talents en vous rendant sur leurs fanpages. Écoutez, aimez, partagez.


Jeremy Walch
© Joseph Havenne

“Propulse a 5 ans et c’est encore mieux qu’avant”

Le Botanique présente dès ce soir les futurs talents belges de la scène alternative au public. Le principe est simple : chaque soir,  cinq groupes vous proposent leurs sets. Parmi les talents émergents vous retrouverez, par exemple, Siam (Photo) Ulysse, Aprile, The Summer Rebellion et FAON FAON.

 

Parti de l’initiative de la fédération Wallonie-Bruxelles il y a 5 ans, le Propulse Festival est devenu la référence des tremplins musicaux belges. Le mot d’ordre repose sur la découverte dans le milieu pop/rock mais d’autres genres tels que la Neo Soul sont mis en avant. Le festival est donc une vitrine parfaite pour ces jeunes groupes qui proviennent de divers horizons et n’ont pas souvent la possibilité de jouer sur de grosses scènes. On y sera évidemment pour faire le topo des prestations mais autant dire que vous risquerez fort de vous en mordre les doigts si vous n’êtes pas des nôtres ces 3-4-5 février au Botanique.

Odezenne, dernier concert avant le couvre-feu culturel…

En cette dernière nuit bruxelloise placée sous le niveau d’alerte 3, un petit public fougueux s’est rassemblé sans crainte, en ne s’attendant pas que ce concert était l’un des derniers à se jouer au Botanique, avant le passage au niveau 4. Pourtant, les groupes prévus ont su faire honneur à cette soirée.

La soirée fut ouverte par Mochélan, présentant son bijou sorti en 2014, Image à la pluie. « Des trombes de pictogrammes tombent sur nos tronches » nous dit-il, après quelques transitions un peu timides. Sur quelques-unes de ses intonations, on semble entendre un Féfé qui nous chante ses héros. Mais ce qu’on retiendra de ce compatriote venu de Charleroi, c’est une innovation certaine. Des textes et des enchaînements qui sont réfléchis, cohérents.

Odezenne_4

Photo: Alexandre Gubbelmans

Les quatre lascars d’Odezenne débarquent ensuite sur scène, entamant leur titre Saxophone sans prendre de détours, testant par la même occasion la réactivité du public. Cela va sans dire, ils ont déclenché l’euphorie par leurs enchaînements de mots. Ils continuent avec Un corps à prendre, dont les envolées musicales au clavier sont un peu semblables à celles de Sébastien Tellier, poursuivant avec des tonalités quelque peu electroswing et des paroles qui se révoltent avec Dedans. Chie, crève, bouffe, dors…

Ils nous chantent ensuite Rien, sobrement, poursuivant leur douce envolée avec Novembre. Et c’est dans ces paroles formulées comme une critique de la société actuelle, qu’un Paris nous glace soudain le sang… « De l’accumulation naît la révolution, une étincelle brille entre deux explosions, réveille les instincts de tes morbides pulsions, les gens bien pensants vont quitter leurs fonctions ». Dans cette lancée de morceaux qui se posent en critiques du monde, ils nous chantent Chimpanzé, où le ton adopté est parfait pour nous raconter le goût amer qui traîne dans la gorge du chanteur. Une dernière sérénade chantée, Cabriolet, où la voix utilisée pour ce refrain, « je ne crois pas que je t’aide », nous ramène un peu de Bashung

Toujours dans cette envolée lyrique, « Allons plus loin, en autarcie » nous dit l’un, pendant que les sons au clavier semblent miauler… Et la flamme dans les yeux des personnes du public se rallume petit à petit, lorsqu’ils entonnent Je veux te baiser, puis Tu pu du cu, et pendant que l’ambiance se réchauffe lentement, les médias annoncent (à tort ce soir-là) que le niveau d’alerte à Bruxelles monte au niveau 4. Mais personne dans la salle ne s’en soucie, dans cet espace-temps particulier où Odezenne lance Vodka, pendant qu’on s’enivre de leur musique…

La soirée se conclut sur un jeu de mot pourri, où ils nous proposent de la Duvel et de la Bush, pour lancer leur chanson Bûche. Car s’ils étaient des super-héros, J’serais mélomane… Le public sort lentement du Botanique, et dites-moi, quoi de plus beau en ces temps affreusement apeurants que de profiter d’un moment de culture? Une culture qui use d’instruments et de mots pour nous rappeler qu’on peut crier autrement qu’avec du feu et du sang.

Odezenne_3

Photo: Alexandre Gubbelmans

2×2 places places pour Badi, Soul’Art & Karavan @ Botanique – 14.11.2015

Le 14 novembre, le rappeur belge d’origine congolaise Badi présentera son nouvel EP Matongé à la Rotonde du Botanique. Entre rumba congolaise et instrumentales urbaines, celui-ci fêtera les 55 ans d’indépendance de la République Démocratique du Congo avec vous, son public favori. Afin d’ajouter du piment à cette prestation, les premières parties seront assurées par $oul’Art et Karavan.

Etant donné que nous aimons chérir nos chers lecteurs, nous vous offrons la possibilité de gagner 2×2 places pour témoigner de cette effervescence de talents belges.

Comment faire ?

1) Liker la page Facebook : BeatChronic 

2) Partager le lien avec le concours sur sa page Facebook

3) « Participer » à l’évènement sur Facebook

4) Envoyer un mail sur contact@beatchronic.com avec votre NOM + PRENOM

Le concours prend effet le 4 novembre et se terminera le 13 novembre. Un mail de confirmation sera envoyé aux gagnants.

 

Pause détente au Botanique avec YellowStraps x Le Motel

Mercredi, BeatChronic a assisté à la release party de Mellow, Le LP de YellowStraps et Le Motel. Ces 3 Brainois produisent un son particulier voyageant entre jazz, pop, rock, électronique, musiques ethniques,… Avant cela, Abrahamblue est venu nous enchanter en première partie. Cet Anversois écrit et interprète ses propres productions. Voici un rapport de la soirée pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’y participer.

Il est 20h pile et celui que l’on croit être AbrahamBlue se place derrière sa table de mixage. La musique commence et un autre gars se pointe: AbrahamBlue, le vrai ! Il nous transperce dès la première note avec sa douce voix posée sur Lovers. (sketch). Le public reste assis sur les grandes marches de la salle. Après quelques titres, le chanteur nous présente son frère derrière lui. On comprend mieux leur ressemblance plus que troublante. Il demande ensuite aux gens de se lever pour danser: « You don’t have to stay like this, you can stand up you know”. Il nous fait aussi savoir que les sons joués ne sont pas sur Soundcloud « I wanted to play new things that people don’t know tonight ». Le show arrive à sa fin et on se dit que le gars a de la bouteille. Contrairement à ce qu’il dit, on sent qu’il est à l’aise dans ses baskets et cette aisance, il la partage avec son frère qui s’éclate là-bas derrière. Il danse et envoie des signaux à Abraham pour qu’il en fasse autant. Ils terminent sur Lets escape après que le chanteur anversois nous ait exprimé son attachement pour ce titre.  Son heure arrivée, il nous remercie et alors qu’il pense quitter la scène, son frère le prend en traître : « I don’t think we’re done yet, you know that track we made earlier ? I think you can do it ! ». Abraham accepte sans trop se faire prier et son frère se joint à lui pour montrer ses talents de danseur. Un bémol reste à souligner, l’effet de reverb permanent sur sa voix laisse perplexe, c’est peut-être ça qui la rend si magique. En tous cas, il n’aura pas fallu plus de 30 minutes au chanteur anversois pour nous convaincre.

Photo : Thomas Geuens

Photo : Thomas Geuens

Il est maintenant 21h passée et nous sommes de nouveau plongés dans le noir. La musique se lance quand 3, puis 4, puis 5, puis 6 silhouettes se dessinent dans la pénombre. La lumière se fait voir très lentement et on découvre Yvan qui fait du son avec son sampler. Il fait encore très noir quand il se met à chanter mais on peut maintenant distinguer qui est qui, qui est où et qui joue quoi. On voit alors Ludovic sur la droite avec sa guitare et sa basse, Mr Comb à la batterie et un saxophoniste dont on ne connaît pas encore le nom, Yvan le chanteur et Alban le guitariste derrière qui se trouve Fabien A.K.A. Le Motel. Yvan se met à chanter et la scène est agrémentée de flashs lumineux apparaissant en concordance avec la musique. Ce qui donne un très bel effet visuel. L’intro se termine sur la scène pleinement illuminée et on remarque leurs chemises aux motifs wax assorties « Ça va botanique? ».

Le concert démarre sur d’Arpeggio, on s’imprègne du phrasé si particulier d’Alban et on écoute son anglais mâchouillé qui est devenu sa marque de fabrique. Le saxophoniste nous fait une petite prouesse sur la fin du morceau avant de laisser ses camarades continuer sur Pollen, un autre morceau que l’on connaît très bien. Alban nous invite donc à chanter mais personne ne se lance. Le public est excessivement mou et extrêmement dur à chauffer.  L’habituel « à vous » sur le refrain est un véritable flop. Il faut dire que leur musique ne se prête pas à la danse de la joie. Il reste que c’est une bulle de chaleur réconfortante en cette nuit froide. À 8 minutes de la fin, la formation nous joue une chanson qui voit enfin la foule s’emporter. Raphaël, le batteur se lâche et les gens se bougent. Du coup, personne ne veut vraiment partir quand sonne le glas. C’est donc sans surprise qu’ils répondent au rappel avec Mirror Lake. Les artistes partis, l’amertume nous envahit. C’est vrai, quand on voit “Release Party ” , on s’apprête à entendre des exclus de l’album en question. En réalité, les chansons sont sur l’album mais elles ne sont pas inédites. Ce projet est disponible sur iTunes et Spotify, à vous de l’écouter et de juger s’il est digne de votre playlist.

Baloji – Unité & Litre

Après avoir effectué de nombreux voyages au bout du monde, le grand sorcier congo-belge Baloji nous revient avec un nouvel EP intitulé 64 Bit And Malacite. Accompagné de la chorégraphe Jolie Ngemi, ils dépeignent ironiquement le sort des Kinois qui n’ont d’autre choix que d’acheter des litres de bière et des unités pour leur téléphone. En effet, ces deux denrées sont devenues celles qui s’avèrent les plus abordables dans la capitale congolaise. En attendant le projet entier, on savoure cette vidéo réalisée par Baloji lui-même pour finalement le retrouver le 11 novembre au Botanique!

Concours : 2×2 places places pour YellowStraps x Le Motel @ Botanique – 21.10.2015

Mercredi prochain, YellowStraps et Le Motel balanceront en exclusivité leur collaboration au Botanique. On a déjà quelques indices sur le projet : on sait qu’il s’intitule Mellow et un premier extrait, Hold Me Tight, a été balancé ce lundi. Voilà de quoi nous mettre l’eau à la bouche! Bien évidemment, BeatChronic est là pour assouvir votre soif de découvertes. On vous donne la chance de gagner 2×2 places et d’assister a cette release party introduite par le chanteur-producteur anversois Abraham Blue.

Comment faire ?

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3) “Participer” à l’évènement sur Facebook

4) Envoyer un mail sur contact@beatchronic.com avec votre NOM + PRENOM

Le concours prend effet le 16 octobre et se terminera le 20 octobre. Un mail de confirmation sera envoyé aux gagnants.