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L’interview en 13 points de : Fafa Ruffino

1) Quels sont vos plus anciens souvenirs de musique ? En d’autres termes les sons de votre enfance c’était plutôt…

Fela kuti, king soni Adé, Bella Bello, Myriam Makéba, beaucoup de Rumba congolaises, James Brown, les artistes locaux comme Les polirythmo, GG Vickey, sagbohan danialou, Tohon satan, Dossou letriki, Adjahui, Edith Piaf, Bob Marley, Ella Fitzgerald, Aretha franklin et j’en passe.

2) Comment qualifieriez-vous votre identité artistique ?

Je suis une multi culturaliste compte tenu de mes origines mais c’est vrai que j’ai un attachement particulier pour la musique traditionnelle,  l’afro beat et la soul. J’ai donc une identité tradi moderne qui puise sa source dans la musique traditionnelle et contemporaine.

3) Quelle part de votre vie personnelle se retrouve dans vos chansons ? 

Chaque morceau est une part de moi, de mon quotidien vu que c’est le reflet d’émotions ressenties à un momenT de ma vie.

4) On vous entend mêler le jazz, la soul, le funk aussi, des influences africaines ; à quel point croyez-vous au mélange des genres ? Seriez-vous intéressée par des associations plus extrêmes ? Si oui, lesquelles ?

 La musique est universelle et surtout ouverte à tout métissage donc quand on est passionné, on a tendance, à chaque fois, à aller chercher plus loin dans l’exploration des possibilités de mélange. Du coup pourquoi ne pas associer les instruments traditionnels d’Afrique de l’ouest à de la Polka, ou du rock métallique ou du dub ? Bref, tout est possible, c’est juste une question de juste milieu à trouver pour créer la fusion.

5) Vous bénéficiez d’une certaine expérience d’actrice, ça vous aide pour des performances live ? 

La comédienne déteint toujours sur la chanteuse sur scéne c’est inévitable.


6) Quel genre de sons (en dehors d’un instrument de musique) appréciez vous ? Pourquoi ?

J’aime le bruit des klaxons, c’est le signe qu’il y a de la vie autour de moi car je déteste la solitude même si parfois j’en ai besoin. Le son des vagues sur la jetée m’apaise, le chant des oiseaux, du coq le matin, le tchouk tchouk du train, et j’aime le silence qui précède chaque chant de cigales…

7) Quel genre de sons avez-vous en horreur ? Pourquoi ?

 Je n’aime pas les hurlements ou les cris , les claquements violents de portes, le crissement des pneus de voitures. Tout cela pour moi ne présage rien de positif…

8) Le rôle de la musique pour le société, selon vous, c’est…

La musique est éducative, constructive, apaisante, dénonciatrice de maux et surtout, unifie les peuples. Elle permet un vrai brassage culturel entre les individus de divers nations et par-dessus tout permet de rêver et de voyager dans la tête vers des horizons inconnus.

9) Vos projets dans un futur proche ? 

Mon projet actuel, c’est la préparation du nouvel album.

10) Votre souhait le plus cher ? 

Mon souhait le plus cher dans le travail est de réaliser un projet d’orphelinat sur lequel je travail avec d’autres artistes, on croise les doigts pour tout boucler.

11) Pour vous, qu’est-ce qui distingue un grand musicien d’un amateur ? (on parle bien ici de talent, pas de notoriété)

La passion, l’acharnement au travail, le goût de l’aventure, l’exploration de sonorités nouvelles et une humilité à faire pâlir d’envie un centenaire.

12) A votre avis, comment séparer le succès ou ses convictions artistiques des relations bien placées et du superficiel ?

Il faut avoir la tête sur les épaules. Apprendre à écouter les autres et surtout se dire que le plus important dans toutes ces paillettes c’est l’humain et non les moyens qui nous entourent. En gros il ne faut pas se perdre soi même en cours de route car le succès est provisoire et le métier réserve souvent des surprises.

13) Se faire une place dans le milieu artistique est très difficile, des conseils pour ceux parmi nos lecteurs qui veulent tenter l’expérience ?

Mon dernier mot est qu’il ne faut jamais se décourager car c’est dur comme dans tout métier. Face aux échecs il faut se relever et se dire que nombreux sont passés par là et s’en sont très bien sortis donc c’est possible. Mais comme on me l’a souvent répété moi-même, seul le travail paye il ne faut pas se tromper là-dessus…