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JeanJass : la drogue, fléau des festivals ou aubaine des fêtards

Nul n’est censé ignorer les sévères contrôles à l’entrée du festival hennuyer de mi-juillet. Après cette offensive policière, une question se pose : Tantine Marie-Jeanne et Tonton Jack sont-ils les invités incontournables des festivals?  Afin de ne pas être auto-suffisants, nous ne vous transmettrons pas notre avis mais celui de JeanJass sur la qustion. Le jeune rappeur/producteur carolo s’est mis à table pour nous livrer ses pensées plus que nuancées… Avant tout, pour ceux qui auraient manqué la vague carolorégienne du rap francophone, voici un extrait de son dernier projet en date : Goldman.

Consommes-tu de la Weed lorsque tu te trouves dans un contexte musical (concert, phase de prod, d’écriture,…) ? – Pourquoi ?

Çà arrive très souvent, la fumette est très présente dans notre milieu. Personnellement j’aime fumer de l’herbe, ce n’est pas forcément lié à la musique. Je n’en ai pas besoin pour créer. Fumer me relaxe, c’est une question de détente !

Cela te donne-t-il l’impression d’être plus performant, plus confiant, plus inventif  – Est-ce indispensable pour toi ? 

Non, pas vraiment. Comme je disais plus haut, l’aspect créatif n’en dépend pas. Si j’ai fumé, je serai juste plus détendu, donc parfois ça me permet de me focaliser sur mon processus créatif. C’est comme si j’étais enfermé dans une bulle de fumée qui me coupe du reste du monde. Mais ce n’est pas du tout systématique, bien au contraire.

Dans quel contexte as-tu commencé à consommer ?

Avec les copains, après les cours. Je ne saurais pas vraiment expliquer ce qui m’a attiré, c’était la dynamique de l’équipe. J’ai rencontré certains de mes meilleurs amis autour d’un joint. C’était peut-être juste un prétexte pour se réunir.

Quelle influence cette pratique a-t-elle sur ton quotidien aujourd’hui?

En fait, j’essaye de minimiser au maximum cette influence. Je fume quand je n’ai rien d’important à faire. Je ne fume pas le matin par exemple, chose que je faisais étant plus jeune, je suis essentiellement un fumeur nocturne. La weed me détend mais dans certaines situations, beaucoup même, il faut être vif à 100% ! Je ne fume pas (ou très peu) avant de jouer sur scène. La scène c’est du sport, c’est mon boulot. Et on ne se défonce pas au boulot !

Je suis assez simple : j’aime rouler mes joints. Avec le temps, je met de moins en moins de tabac.

La drogue et l’alcool en festival, c’est comme les mecs torses nus, c’est inévitable. Qu’est-ce que tu en penses ?

Plus généralement, je pense que l’alcool et la drogue sont indissociables de la fête. Et les festivals sont des fêtes géantes qui durent plusieurs jours. Voilà.

Selon toi, que serait la différence d’ambiance en concert face à un public sobre et face à un public de consommateurs avérés ?

Je pense clairement que certaines musiques, dont la mienne, s’apprécient différemment avec un petit verre ou un petit pétard. Mais c’est juste mon avis ! Et aussi, un public sobre est beaucoup plus mou, beaucoup plus timide. Mais ça ne veut pas dire non plus qu’ils faut se retourner la tête pour kiffer un concert, c’est chacun son truc. Pour comprendre toutes les subtilités des rimes il faut rester un minimum attentif !

JeanJass

Photo: Durand Guillaume

Comme tu le sais, il y a plusieurs façon de consommer la weed (bang, tabac,…), quelle est celle que tu utilises – Celle que tu déconseilles ?

Je suis assez simple : j’aime rouler mes joints. Avec le temps, je met de moins en moins de tabac. Le bang et tout ça je n’ai jamais kiffé, c’est du gaspillage !

Quelles sont ta pire et ta meilleure expérience de consommation ?

Je n’ai jamais vécu de bad trip avec la weed, c’est plus le mélange avec l’alcool qui peut parfois te faire dire ou faire de la merde. Mon meilleur souvenir ? J’ai déjà eu la chance de goûter certaines des meilleures herbes du monde, et ce serait difficile de te dire laquelle j’ai préférée !

Faut-il légaliser le cannabis en Belgique – Comment le vois-tu en pratique ?

Je sais pas trop… Je suis assez partagé sur la question. Ce serait bien sûr beaucoup mieux si on ne nous faisais plus chier avec ça, je veux parler des flics évidemment. Mais d’un autre côté, si des associations légales en vendaient librement, je me dis que les tarifs augmenteraient et qu’il faudrait suivre certaines règles contraignantes. A voir donc.

RueduShizzle

Photo: Yaël Hasch

Notre ami casse un mythe que certains artistes tentent de véhiculer aujourd’hui.  Mythe selon lequel drogue et alcool seraient primordiaux lorsque l’on se trouve dans un processus créatif. Il n’empêche que, bien qu’insolites et souvent illicites, ces substances restent des compagnons de fête hors pair.

Concert express avec le nouveau patron du grime

Le hip hop anglais, malgré tous ses efforts, n’a jamais réussi à réellement s’établir à l’étranger auprès du grand public. Depuis la moitié des années 2000, une petite communauté d’irréductibles essaye pourtant de briser cette barrière. Leur genre musical : La grime. Skepta, récemment propulsé au sommet de la scène, défend actuellement le genre dans une tournée mondiale. Après avoir annulé cette année au festival de Dour, il était de passage au Cabaret Vert ce weekend.

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La chaleur humaine de Christine and the Queens

Il y a deux types de personnes sur terre, ceux qui augmentent le volume lorsqu’une chanson de Christine and the Queens passe à la radio, et puis ceux qui changent immédiatement de chaine. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a de fortes chances que sa musique ne vous laisse pas indifférent. En ce jeudi 20 août, elle se présente au Cabaret Vert pour la tournée de son premier album, Chaleur Humaine. Alors que la nuit tombe sur la plaine du festival, je décide d’assister à son concert, histoire de me faire mon propre avis.

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Une belle affiche pour le festival le plus eco-friendly de France

En matière de Festivals, on ne peut pas dire qu’on soit lésés en Belgique. Néanmoins, cette année je suis resté un peu sur ma faim, c’est pourquoi je prends le risque de m’embarquer dans une expédition folle… à la frontière française. C’est en effet à Charleville-Mézières, petite ville des Ardennes, que se déroulera à partir de demain le festival du Cabaret Vert.

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Esperanzah! Un week-end alternatif à Floreffe

Avec plus de 30 000 places vendues; un sold out total pour le festival, le défi à relever était de taille cette année pour les organisateurs d’Esperanzah! Entre un village alternatif où l’on pouvait tant assister à des débats, voir des films engagés ou encore créer nous-mêmes des produits du quotidien tels que du gel douche ou du dentifrice; de l’art de rue où l’on reconnait quelques sketchs au fil des ans et qui nous font toujours rêver comme des enfants; et des concerts avec des voix poignantes et des artistes qui prennent position sans se cacher, appelant à la lutte et à l’espoir, le festival reste fidèle à sa ligne de conduite première.

Vendredi la soirée a pourtant mal commencé, avec le concert d’Ibeyi annulé, et remplacé par un “petit” show d’Atomic Spliff, dont le nom veut tout dire sur la prestation enjouée de ces liégeois. Ils auront donc eu droit à ce début de soirée sur la grande scène côté jardin, mais également à leur show initialement prévu, scène découverte, vers 23h45. C’est John Butler Trio qui a su conserver l’énergie des festivaliers, avant l’arrivée haute en couleurs d’Alpha Blondy. Son concert détonnant s’est terminé par une reprise en douceur de Pink Floyd, mais la trève calme fut brève avant l’arrivée de Starflam. Le groupe était très attendu sur les planches, revenant 18 ans après la sortie de leur premier album. L’engouement fut total pour leur titre “El Diablo”, ils ont su remettre à jour leur morceau “Ce Plat Pays” (“Bart de Wever n’est pas mon frère” / “Ce parti qui est le mien agonise”), gardant le public en haleine, ce public chaleureux et content de les retrouver après tant d’années…

La soirée s’est terminée avec Synapson, avec des remix et une participation exceptionnelle de Flavia Coelho sur leurs dernières vingt minutes de set. Elle a su rétablir un contact avec le public qui ne s’était pas très bien établi dès le début avec les deux DJ’s; mais enfin ils sont descendus de leur estrade pour se balader sur scène lorsqu’ils ont balancé un remix de Selah Sue, relançant l’ambiance pour les festivaliers qui rejoignaient le camping pour continuer la fête… Samedi, Teme Tan a lancé la soirée avec ses mélodies dansantes aux rythmes mélangés, suivi par Demi Portion qui a entraîné le public sur des flow plus mouvementé, semblant être ému, voire honoré d’être sur la scène côté cour. Il y a néanmoins une parenthèse qui doit être faite sur le samedi : c’est la très très belle découverte du cirque Ozigno, un des nombreux arts de rue proposés par le festival. Avec leur “Bar à Paillettes”, sous un chapiteau ne pouvant accueillir que 100 personnes (chacune à son tour recevant, avant d’entrer, la bise du patron), les comédiens-acrobates nous emmènent dans le bar d’Hervé et Josiane, où le patron charmeur martyrise son invité (qui joue quand même de l’accordéon le corps à l’envers avec une main sur le bar et l’autre sur le clavier..) à coups de verres d’alcool. Il est accompagné par son homme à tout faire qui tente de réparer les défectuosités du bar pendant le spectacle. Ce jeu est très troublant, car l’on en vient à douter de la place des acteurs dans le jeu, et même à se demander si c’en est réellement un …

The Avener DJ Set a remis les basses du festival à flot, faisant trembler tout l’entre Sambre et Meuse, avec un set dansant qui a réveillé les plus amortis. Le concert tant attendu de Gramatik n’a pas fait frémir autant que ce qu’on attendait, avec un live un peu décalé par rapport à leurs morceaux aux alentours des années 2010, comme “Hit that Jive” ou encore “Just Jammin'”.  Dimanche, la voix de Lisa Simone a fait chanter le soleil, avec un groove apparemment familial qui a doucement fait monter l’atmosphère… Et l’ambiance ne s’est pas amortie au concert du groupe très engagé Dubioza Kollektiv, venus réchauffer la foule par leur musique venant tout droit de Bosnie-Herzégovine. C’est Chinese Man qui a eu l’honneur de clôturer ces trois jours d’Esperanzah, emportant la foule qui était au summum de la joie dans ce concert à la musique endiablée, voguant entre swing, jazz, électro minimaliste, trip-hop et dub. Ils ont manié à la perfection l’enjouement du public, l’alternance entre les morceaux et l’envoûtement total de la fin du festival …

 

Photographie: Denis Danze.

Esperanzah! : des festivaliers engagés

Cette année, le festival Esperanzah nous offrait son plus beau slogan : « En route vers tout autre chose mais pas n’importe quoi ». Nous sommes partis à la découverte de son public très particulier. Un public touchant, propre au festival de l’abbaye de Floreffe.

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Lustbass s’allie à la grande Georgia Anne Muldrow

Malasimbo. le mot est atypique et sa légende est gardée par ceux qui s’aventurent sur une île totalement paradisiaque non loin de Manille au Philippines. Cette année le Malasimbo Festival accueillera notamment Taylor McFerrin, FKJ, Fred Wesley, Ky-Mani Marley et bien d’autres encore.

Le cadre était on ne peut plus parfait pour lancer un premier single sur le label “Malasimbo Recordings”, une démarche lancée par l’équipe du festival. La connexion est des plus intrigantes du fait qu’elle associe la vocaliste-rappeuse néo-soul américaine Georgia Anne Muldrow et le producteur philippin Lustbass.

La canicule a commencé aujourd’hui même à Bruxelles, cette track accompagnera parfaitement votre apéro ou votre pique-nique au Bois de la Cambre.

 

 

Les Nuits 2014 – Botanique 16.05.2014

A peine arrivée sur le site du Botanique à 19h18 que son parc est déjà bondé, l’ambiance estivale est toute dessinée. C’est dire! L’affiche de cette première nuit d’ouverture est presque parfaite, et connaissant l’organisation pour ces Nuits Botanique (devenues incontournables) il est préférable de venir à l’heure!

Ainsi à 19h30 tapante, ALB entre en scène sous le chapiteau, un jeune duo nous venant tout droit de France, composé de Clément Daquin et son batteur Raphaël. Dès les premières secondes, la batterie expérimentale raccordée au jeu de lumières nous électrifient et nous font entrer dans le monde particulier d’ALB. La voix puissante et suave du chanteur nous fait penser à un jeune chanteur rock made in US, mais avec une écoute plus attentive on peut palper toute la sensibilité de cette voix, passant ainsi d’une voix lisse sans défaut à des variations beaucoup plus recherchées et travaillées. Clément Daquin a ce timbre de voix particulier qui pourrait être comparée à celle de Mr. Hudson (US)! Et bizarrement, cette voix rock se marie à merveille avec leurs compositions electro-pop. Sur leur seconde chanson proposée, la guitare folk du chanteur donne un effet “dandy” à leurs ballades dynamitées, très rythmique et soutenue, elle nous fait sentir le soleil sur notre peau ainsi que le sable qui se glisse sous nos orteils tellement cette ballade est légère et parfaite pour les beaux jours d’été à bord d’un mini van. Sur “Ashes” la synchronisation entre le synthé et la batterie est bien rodée, si bien que ça part sur des tonalités un peu psychédéliques très appréciables. ALB a un léger penchant pour des morceaux romantiques, d’amoureux déchirés ou d’amants. On ressent tout de suite une belle cohésion entre le chanteur et son batteur, tout en accordant pas mal d’importance à leur présence scénique. Mention spéciale pour l’une de leur composition avec comme leitmotiv le son mythique de Mario (Nintendo) qui s’assimile fort au style de Totally Enormous Extinct Dinosaurs (UK).

http://albwhispers.com/

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 -2

Première petite entracte auditive en attendant le second round. Posée sur les marches du Botanique, appréciant ce soleil tant attendu, je capte des bribes de conversations “Cats on Trees ça va être génial, tu verras!”, “Cascadeur te surprendra”, “Si c’est comme ça durant les dix jours des Nuits, je referai entièrement ma bibliothèque musicale”,… haaaaa MERCI Bruxelles!

Deuxième artiste de la soirée: Mark Daumail, chanteur pop français de la configuration Cocoon (avec Morgane Imbeaud). Il nous présente ce soir son premier EP “Mistaken“, essentiellement des compositions légères, calmes et amoureuses. Toute l’impulsion est mise sur sa voix nasillarde qui pousse volontiers dans les aigües, un peu comme Adam Levine des Maroon 5 (US). Le chapiteau du Botanique est rempli pour cet artiste connu qui se lance à présent en solo, le public l’acclame et est très réceptif face à l’émotion de l’artiste. “Coconut” est LA chanson retenue par l’audience, ses sonorités un peu rétro l’émoustillent et le fait danser au fur et à mesure que les derniers rayons de soleil transpercent la tente du chapiteau. Cette chanson tant appréciable qu’appréciée reprend le chorus de “What I like about you” (The Romantics – 1979)(US) que tout le monde reconnait bien évidemment! Les dernières compositions proposées par Daumail sont très langoureuses et mélodieuses, l’ambiance y est tamisée pour clôturer son set rafraichissant. Très bel envol, majestueux et enchanteur!

https://www.facebook.com/markdaumailofficial

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 3

 

En vingt minutes (le temps de changer d’équipe pour la régie) la foule s’amasse aux entrées du chapiteau pour attendre impatiemment Cats on Trees (FR), duo mené par Nina Goern et Yohan Hennequin. Même après leur tube “Sirens Call” , le public belge ne cesse de vouloir s’entasser sous cette tente soudainement devenue trop étroite face à un tel engouement! Cats on Trees semble nous ramener quelques années en arrière au temps de Cocoon (FR) avec “Chupee” et de The Dø (FR) avec “On my shoulders“, mais tout en étant plus sophistiqués, autant dans les mélodies que dans la technique vocale des deux artistes. Une belle symbiose se créée entre le groupe et ses spectateurs, ceux-ci chantent en chœur et applaudissent en rythme sur quasiment toutes leurs chansons. Les artistes sont à la fois émus et ravis de leur public belge conquis. Tout va en douceur et en simplicité et c’est bien ça la clé du succès pour emmener cette foule vers un dandinement quasi permanent, ils l’ont bien compris! C’est alors que Cats on Trees proposent de nous faire découvrir un tout nouveau morceau, pour la première fois en français, “Les bateaux“, que d’émotions. De nombreuses autres critiques musicales vous le prouveront, le succès de ces deux “chats” ne cessera de les mener vers les plus hautes cimes!

http://catsontrees.com/

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Dernier artiste attendu pour finir cette première soirée en beauté: Cascadeur, cet ovni français qui vaut largement l’attente (et le soucis technique avec l’ingénieur du son qui a duré quinze minutes)! Déjà, de par son entrée nébuleuse, on le trouve énigmatique cet Alexandre Longo. Car ceux qui ne l’ont jamais vu, ce jeune homme se produit sur scène arborant un casque de pilote mystique avec effets lumineux divers, accompagné de ses musiciens masqués également (à savoir un masque de catcheur ou de hockeyeur, au choix, recouvrant entièrement leur tête) et en combinaison de pilote de chasse. Et ils ont bien raison de miser sur le visuel car l’intrigue maintien le public alerte, la position de profil du bassiste et celle de dos du claviériste interpellent particulièrement. Mais c’est surtout les sons hypnotisants façon maison hantée, raccordés au jeu de lumières très sombres (toujours dans la pénombre, et lampes torches) qui nous laissent scotché par cette performance mélancolique hors du commun. Ensuite, il y règne une ambiance TERRIBLE à faire peur, les sons de clavecin ou encore la distorsion vocale sur “Walker” nous font frémir de bonheur. On note une très belle fluidité et émotion dans la voix d’Alexandre Longo lors de “The Odyssey” , joint par un petit son de clochette en fond qui donne un effet fantastique à tout ce mélange d’effets très calculés. Suivi d’un changement de ton assez radical sur “Ghost Surfer” où il laisse place à un beau solo de guitare rock, il nous montre qu’il joue sur l’inattendu. Cascadeur nous fait par moment penser à IAMX (UK) dans cette catégorie pop/indie, notamment sur “Baby Lone” , titre assez expérimental mais en gardant ce qu’il faut de douceur. Le meilleur moment fut lors de “Into the wild” où l’énergie se recentre tout à coup sur le chanteur, ses musiciens troquent leur instrument pour faire les chœurs, positionnés juste derrière le piano, le jeu de lumières y est sublime. Finalement, il remercie ce public belge en le qualifiant de “surréaliste”, car comme lui, nous avons des goûts musicaux éclectiques. Le compliment est retourné!

https://www.facebook.com/cascadeursound

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Pour conclure sur cette première des Nuits2014: ce fût définitivement trop court! Mais ils tiennent décidément toujours parole ces organisateurs en misant sur de belles line-up! Satisfaction garantie.

Et pour vous prouver que je ne mens pas, voici la petite vidéo résumant (en très gros) cette première nuit au Bota, publiée par Botanique Bruxelles: “Nuits 14 – first day” !

ABBota 2014

Comme chaque année, l’ABBota nous sert une affiche alléchante pour tous les amateurs de musique rock-pop-alternatif! Les artistes choisis pour cette nouvelle saison sont les dix meilleurs groupes belges du moment (nous en présenterons cinq ici, en l’occurrence). De ce que mes oreilles en ont entendu, et de ce que mon corps en a ressenti, la sélection est excellente!

Oh man… Comment vous décrire ce que nous a concocté cette collaboration annuelle entre l’Ancienne Belgique et le Botanique…? Ce fut explosif et jouissif!

Le coup de feu est lancé à 19h à la Rotonde avec le quatuor dynamique de Billions of Comrades avec leurs compositions aux styles éclectiques: electro, indie, groovy, underground et à la fois rock (pas évident, en effet)! C’était le premier groupe de la soirée, et l’on comprend tout de suite pourquoi ces jeunes gens (originaires de Tubize) ont remportés le premier prix lors du Concours Circuit (pop-rock) de 2012! Le groupe nous enchante en débutant quelques morceaux avec des mélodies presque trop douces pour du “rock”, pour ensuite switcher avec une nuance plus prononcée pour la batterie. La voix puissante du chanteur nous entraine tous, même si la salle n’est malheureusement pas encore très remplie à cette heure-ci, il a une présence scénique qui nous emporte malgré tout. Sur toutes les chansons proposées pour ce début de soirée, Billions of Comrades nous démontre qu’il y a une recherche très affirmée sur la rythmique de la batterie et que l’accent est mis sur la voix du chanteur. Sur l’une des dernières chansons, on a l’impression de pouvoir se laisser mourir juste en l’entendant et que tout a été dit et ressenti: la montée en crescendo accompagnée du jeu de lumières à nous rendre épileptique, clôturent ces premières quarante minutes de rock où tous se dandinaient volontiers! Les forts applaudissements suivirent et étaient amplement mérités!

Billions of Comrades

http://soundcloud.com/billionsofcomrades

https://www.facebook.com/pages/Billions-Of-Comrades/173571389332320?fref=ts

http://billionsofcomrades.bandcamp.com

Il est ainsi temps de tous se diriger tel un troupeau de moutons vers l’Orangerie pour découvrir Hittsville Drunks, un petit quatuor assez folk et rock qui nous vient tout droit de Flandre et dont leur premier album “Sincerely Average” est disponible depuis février 2014. Le ton est donné par la voix assez particulière du chanteur! En effet, avec son petit grain dans la voix il nous fait penser à un crooner américain et même presque à Bono (U2). Le rythme dansant de leurs compositions emportera toute la salle. On cerne vite qu’ils ont un faible pour les mélodies amoureuses lorsqu’on discerne bien les mots “true love” et “the one I’ve loved” entre autres. Ce romantisme est agréablement accompagné de solo à la guitare très travaillé et technique, délibérément introduit par le chanteur. Nous découvrons également une seconde partie avec des reprises de morceaux tels que “Crackin’ up”. Les notes finales de leurs morceaux sont assez sonores et harmonieuses, bien maîtrisées (on sait prédire que la chanson se termine et que l’on peut se préparer à applaudir! Ce n’est pas toujours manifeste chez d’autres artistes.). Entre chaque chanson, le chanteur tient à avoir un contact avec son public en leur présentant le titre ou le style du morceau suivant, ce qui est toujours très apprécié par le public en général.

 

Hittsville Drunks

https://www.facebook.com/HitsvilleDrunksfeat.MauroPawlowski?ref=stream

Le troisième artiste de la soirée à nous étonner est Nicolas Michaux qui sort clairement du lot! De par son style, sa présence incroyable sur scène, faisant presque l’amour à son synthétiseur et/ou micro, et ses mélodies enchanteresses, cet artiste est un ovni qu’on est ravi de revoir et ré-écouter! Dans cette petite salle qu’est la Rotonde du Botanique, le public y avait pris place en s’asseyant sur les marches ou à même le sol, pour mieux écouter les balades rock-folk et admirer Nicolas. Car au fond, on s’y sentait comme dans un showcase privé, proche de l’artiste. Et quand bien même lorsque les agents de la sécurité ont fait  se relever ce public émerveillé, même debout les corps se balançaient de gauche à droite. Lorsque la voix très douce et agréable du chanteur se pose sur des paroles version française, on penserait presque à Saez. Le romantisme frais qui se dégage des mélodies et des paroles (Fr-Angl) de Nicolas Michaux nous donne l’envie de fermer les yeux et de sentir le soleil d’été sur notre peau. Le chanteur n’hésite pas à remercier son public d’accepter sa composition “Imposteur” dont il la définit comme étant érotique avec des paroles telles que “je cours entres tes jambes” ou encore “je ne suis nulle part sauf en toi”. Finalement, avec “Les îles désertes n’existent plus” sur un ton pêchu et très dansant, le public était totalement conquis!

Nicolas Michaux

21h30, apparait Mintzkov ALORS LÀ…! (Mes notes sont anormalement longues pour ce groupe-ci…)
Premières secondes de musique, premier arrêt dans ma respiration! Celles-ci donnaient déjà un très bel aperçu du potentiel de ce groupe venant de Lier (Anvers) et qui a remporté en 2000 le Humo’s Rock Rallye! On place la barre haute, sachant qu’ils viennent de sortir leur quatrième album “Sky Hits Ground”. Ce groupe au look assez rock-dandy nous font penser aux groupes british tels que The Klaxons ou Artic Monkeys, mais à la belge! On note un très beau mix entre le rock attendu et l’accompagnement au synthé qui donne une touche d’originalité sans pour autant tomber dans un son de clavier banal et robotisé. Leur façon d’exprimer le style rock’n roll est électrisant, le ryhtme est soutenu avec une belle justesse. Tout cela réhaussé d’un peu de son punchy et groovy. La bassiste en tant que vocals renvoit un équilibre parfait entre une batterie chargée et prête à éclater et une mélodie aux paroles murmurées de sa voix fraiche, ce qui peut ressembler à la configuration des Smashing Pumpkins. Les mélodies sont élaborées et pointilleuses sur les pitch. La voix à la fois légère et nasiarde du chanteur emblématique ressemble par moment à celle d’Anthony Sinatra (Hollywood Pornstars). Ce groupe a définitivement su dompter la scène de l’Orangerie, ainsi que son public en feu!

Petite surprise à l’annonce d’une reprise provenant d’une chanson francophone: “You were wonderful, I was a wandering fool…” mais bien sûr! Le célèbre “Formidable” de notre Stromae! En rock live, me demanderez-vous? Hell yes, they did it and it was perfect!

 

Mintzkov

http://www.mintzkov.com

http://www.myspace.com/mintzkov

http://www.facebook.com/#!/pages/Mintzkov-official-fanpage/164401484644

Et pour clôturer cette soirée, les incroyables jeunes hommes de The Sore Losers, qui nous présentent du rock très “made in U.S.”. Mention spéciale pour les parties solo qui étaient affolantes et endiablées, comme du Rage Against the Machine (si si!). Au début on se dit que le solo lead guitar est maitrisé sur une ou deux compositions pour donner un bel effet, mais en fait non, celui-ci est parfait sur TOUTES les compo! Comme preuve d’emballement, tout le public hoche la tête et tape des mains (du début jusqu’à la fin) sur la rythmique travaillée, car ils nous donnent du vrai rock comme on l’aime! Aucune fausse note, tout était électrique et entrainant, surtout lorsque le lead guitar fait son solo quasiment couché sur le dos, en osmose avec sa guitare, conscient que ce moment est le sien. Sa dextérité était impressionnante et envoutante à la fois. Les riff ont été peaufinés pour que l’on se souvienne de chaque morceau. Ces jeunes savent profiter de la scène, ils s’éclatent, nous donnent envie de danser et ça on adore! Empressez-vous d’aller découvrir leur album “Roslyn”!

The Sore Losers

http://www.thesorelosers.be

https://www.facebook.com/thesorelosers

http://www.youtube.com/user/MySoreLosers

 

L’ABBota nous aura convaincu que la scène belge est une valeur sûre dans le rock-pop, et que la concurrence est rude!

Vivement la sélection de l’année à venir!