Festival des Libertés

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Oxmo Puccino – 19/10/13 @ KVS

Avoir bonne réputation dans le monde du rap n’est pas toujours chose facile. Il suffit d’un mauvais jour, d’une petite extinction de voix ou d’un simple retard pour faire mousser un public avide de rimes et d’allitérations. Mais Monsieur Oxmo Puccino n’avait pas l’air d’être préoccupé par tous ces petits inconvénients, tant il nous a livré une prestation pleine de classe et de prestance samedi dernier. Retour sur une soirée plus que mémorable…

article_oxmoArrivé sur place en avance (19.10 étant la date et non l’heure de l’Event…), j’ai pu admirer bien à l’aise la fameuse salle du KVS, qui se remplit petit à petit alors que Uman, en première partie de concert, chauffe déjà le public. Derrière lui, le matos son déjà placé promet une bonne paire de claques auditives vu la taille impressionnante des baffles. En réalité, le concert a lieu dans le cadre du Festival des Libertés, où Oxmo tenait réellement à se produire. Petit à petit, la salle se remplit jusqu’au moment tant attendu : l’entrée en scène de celui que l’on surnomme le “Black Jacques Brel”, qui désire dès le début de son show Toucher l’Horizon… Une ambiance de feu, un public déchaîné, les décibels qui déferlent, et un enchaînement parfait avec “Artiste”, que l’on a pu découvrir dans son dernier album Roi sans Carosse :

La foule est enthousiaste, et Oxmo lui rend bien. Avec une humilité pleine de sincérité, il remercie tout le monde d’être présent ce soir, en passant un Big up à son pote Rival de Bruxelles. Après quelques sons pour chauffer le public, l’heure est à la poésie pure. L’ambiance se transforme en hommage à la langue française, avec des titres tels que Soleil du Nord ou Pa-Pa-Panam. Tout à coup, toutes les lumières s’éteignent sauf une, vers laquelle l’artiste se dirige. Tel un enfant bercé, Oxmo prend le projecteur dans ses bras et entame ces quelques vers, dans le silence d’une foule ébahie :

Après cette interlude assez posée, Oxmo repart de plus belle. Il improvise une Jam avec ses musiciens, introduisant ainsi un de ses nouveaux textes inédits. Une phrase vient tout à coup en tête à l’artiste : un proverbe africain qui signifie “Devant l’argent, la vérité se tait”. Transition calculée car par la suite, on assiste à un Quart d’heure américain… Il pose les paroles de la chanson Masterciel sur les instrus de Still DRE (Dr. Dre), Lose Yourself (Eminem), In Da Club (50Cent) et envoie la foule de l’autre côté de l’Atlantique.

Par la suite, on pourra apprécier le fameux titre 365 Jours (qui n’aurait pas pu tomber à un meilleur moment) suivi de On Danse Pas. Le concert touche à sa fin mais la foule danse de façon endiablée sur les derniers titres, poussés par un Oxmo en feu. Il se fait tard mais tout le monde semble porté par les ondes rythmées de cette fin de concert…

Les membres du groupe quittent la scène mais décident de faire un rappel avec le titre “L’Enfant Seul”, qui clôturera la soirée de façon magistrale. Fidèle à ses albums, le concert d’Oxmo Puccino aura été d’une propreté exemplaire, tant au niveau des morceaux interprétés qu’au niveau du jeu avec le public. Je recommande à tout un chacun de prendre l’initiative d’assister à un de ses concerts, pour profiter du phrasé envoûteur de cet artiste légendaire dans le monde du rap.

 

 (Un gros Big Up à Louis pour m’avoir aidé et soutenu durant ce concert génial !)