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Esperanzah! Un week-end alternatif à Floreffe

Avec plus de 30 000 places vendues; un sold out total pour le festival, le défi à relever était de taille cette année pour les organisateurs d’Esperanzah! Entre un village alternatif où l’on pouvait tant assister à des débats, voir des films engagés ou encore créer nous-mêmes des produits du quotidien tels que du gel douche ou du dentifrice; de l’art de rue où l’on reconnait quelques sketchs au fil des ans et qui nous font toujours rêver comme des enfants; et des concerts avec des voix poignantes et des artistes qui prennent position sans se cacher, appelant à la lutte et à l’espoir, le festival reste fidèle à sa ligne de conduite première.

Vendredi la soirée a pourtant mal commencé, avec le concert d’Ibeyi annulé, et remplacé par un “petit” show d’Atomic Spliff, dont le nom veut tout dire sur la prestation enjouée de ces liégeois. Ils auront donc eu droit à ce début de soirée sur la grande scène côté jardin, mais également à leur show initialement prévu, scène découverte, vers 23h45. C’est John Butler Trio qui a su conserver l’énergie des festivaliers, avant l’arrivée haute en couleurs d’Alpha Blondy. Son concert détonnant s’est terminé par une reprise en douceur de Pink Floyd, mais la trève calme fut brève avant l’arrivée de Starflam. Le groupe était très attendu sur les planches, revenant 18 ans après la sortie de leur premier album. L’engouement fut total pour leur titre “El Diablo”, ils ont su remettre à jour leur morceau “Ce Plat Pays” (“Bart de Wever n’est pas mon frère” / “Ce parti qui est le mien agonise”), gardant le public en haleine, ce public chaleureux et content de les retrouver après tant d’années…

La soirée s’est terminée avec Synapson, avec des remix et une participation exceptionnelle de Flavia Coelho sur leurs dernières vingt minutes de set. Elle a su rétablir un contact avec le public qui ne s’était pas très bien établi dès le début avec les deux DJ’s; mais enfin ils sont descendus de leur estrade pour se balader sur scène lorsqu’ils ont balancé un remix de Selah Sue, relançant l’ambiance pour les festivaliers qui rejoignaient le camping pour continuer la fête… Samedi, Teme Tan a lancé la soirée avec ses mélodies dansantes aux rythmes mélangés, suivi par Demi Portion qui a entraîné le public sur des flow plus mouvementé, semblant être ému, voire honoré d’être sur la scène côté cour. Il y a néanmoins une parenthèse qui doit être faite sur le samedi : c’est la très très belle découverte du cirque Ozigno, un des nombreux arts de rue proposés par le festival. Avec leur “Bar à Paillettes”, sous un chapiteau ne pouvant accueillir que 100 personnes (chacune à son tour recevant, avant d’entrer, la bise du patron), les comédiens-acrobates nous emmènent dans le bar d’Hervé et Josiane, où le patron charmeur martyrise son invité (qui joue quand même de l’accordéon le corps à l’envers avec une main sur le bar et l’autre sur le clavier..) à coups de verres d’alcool. Il est accompagné par son homme à tout faire qui tente de réparer les défectuosités du bar pendant le spectacle. Ce jeu est très troublant, car l’on en vient à douter de la place des acteurs dans le jeu, et même à se demander si c’en est réellement un …

The Avener DJ Set a remis les basses du festival à flot, faisant trembler tout l’entre Sambre et Meuse, avec un set dansant qui a réveillé les plus amortis. Le concert tant attendu de Gramatik n’a pas fait frémir autant que ce qu’on attendait, avec un live un peu décalé par rapport à leurs morceaux aux alentours des années 2010, comme “Hit that Jive” ou encore “Just Jammin'”.  Dimanche, la voix de Lisa Simone a fait chanter le soleil, avec un groove apparemment familial qui a doucement fait monter l’atmosphère… Et l’ambiance ne s’est pas amortie au concert du groupe très engagé Dubioza Kollektiv, venus réchauffer la foule par leur musique venant tout droit de Bosnie-Herzégovine. C’est Chinese Man qui a eu l’honneur de clôturer ces trois jours d’Esperanzah, emportant la foule qui était au summum de la joie dans ce concert à la musique endiablée, voguant entre swing, jazz, électro minimaliste, trip-hop et dub. Ils ont manié à la perfection l’enjouement du public, l’alternance entre les morceaux et l’envoûtement total de la fin du festival …

 

Photographie: Denis Danze.

Birdy Nam Nam @ Botanique – 16.05.15

Ce jeudi de mai sous le chapiteau des nuits botanique, entre ambiance fumeuse et basses à fond, les âges se confondaient, perdus dans une masse d’adorateursdu groupe Birdy Nam Nam.

Depuis 2011-2012, c’est silence radio niveau sorties d’album ou d’EP. Mais le public, lui, es toujours bien présent. A peine en retard, les feu champions de France de DMC entrent sur la piste avec un tonnerre d’encouragements. Les lumières s’éteignent, quelqu’un a le temps de crier quelque chose, auquel un DJ répond : « Je sais pas qui a dit qu’il en manquait un … Tu vas voir ». C’était l’impulsion qu’il fallait pour commencer.

Le jeu de lumière est lancé, les basses venues démonter tous les bâtiments alentours activées, et le style est donné avec, entre autres, un t-shirt « #niquetamère ». Entre quelques morceaux de Manual For Successfull Rioting, on entendra ceux de leur dernier album, et dans cette apnée de violence musicale, on aurait espéré quelques remontées plus calmes…

Ce fut un concert riche en musique, riche en personnes. Entre des trentenaires qui viennent en cure de jouvence et de jeunes madones qui viennent dandiner leur corps, l’ambiance est électrique… Un concert de Birdy Nam Nam, c’est aussi cette impression d’être sous kétamine à l’état sobre.

Du grenier aux Transardentes ?!

Roro et Loulou est un groupe belge formé par 2 jeunes passionnés de musique électronique. Après avoir fini leur apprentissage en autodidacte, ils se sont vite lancé dans le bain des soirées. De résident au bar Nautilus jusqu’à la création de la soirée Deca-danse à Charleroi, ils ont su faire danser du beau monde.

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Ciao Tiga?

Tiga ce n’est pas seulement une écoute, c’est une autre époque. 1974. Montréal. Date et lieu de naissance de Tiga James Sontag ou Tiga. Père DJ à Goa dans les années 80. Le tableau est dressé. Suivant les traces du paternel il introduit l’Acid House dans les années 90 au Canada et sera le premier à y organiser des raves dignes de ce nom. Continuant dans sa lancée il acquiert DNA Records en 94 dont il fera une boutique spécialisée en musique électronique. En 98 il fonde son propre label, Turbo Recordings. 

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Les Nuits 2014 – Botanique 16.05.2014

A peine arrivée sur le site du Botanique à 19h18 que son parc est déjà bondé, l’ambiance estivale est toute dessinée. C’est dire! L’affiche de cette première nuit d’ouverture est presque parfaite, et connaissant l’organisation pour ces Nuits Botanique (devenues incontournables) il est préférable de venir à l’heure!

Ainsi à 19h30 tapante, ALB entre en scène sous le chapiteau, un jeune duo nous venant tout droit de France, composé de Clément Daquin et son batteur Raphaël. Dès les premières secondes, la batterie expérimentale raccordée au jeu de lumières nous électrifient et nous font entrer dans le monde particulier d’ALB. La voix puissante et suave du chanteur nous fait penser à un jeune chanteur rock made in US, mais avec une écoute plus attentive on peut palper toute la sensibilité de cette voix, passant ainsi d’une voix lisse sans défaut à des variations beaucoup plus recherchées et travaillées. Clément Daquin a ce timbre de voix particulier qui pourrait être comparée à celle de Mr. Hudson (US)! Et bizarrement, cette voix rock se marie à merveille avec leurs compositions electro-pop. Sur leur seconde chanson proposée, la guitare folk du chanteur donne un effet “dandy” à leurs ballades dynamitées, très rythmique et soutenue, elle nous fait sentir le soleil sur notre peau ainsi que le sable qui se glisse sous nos orteils tellement cette ballade est légère et parfaite pour les beaux jours d’été à bord d’un mini van. Sur “Ashes” la synchronisation entre le synthé et la batterie est bien rodée, si bien que ça part sur des tonalités un peu psychédéliques très appréciables. ALB a un léger penchant pour des morceaux romantiques, d’amoureux déchirés ou d’amants. On ressent tout de suite une belle cohésion entre le chanteur et son batteur, tout en accordant pas mal d’importance à leur présence scénique. Mention spéciale pour l’une de leur composition avec comme leitmotiv le son mythique de Mario (Nintendo) qui s’assimile fort au style de Totally Enormous Extinct Dinosaurs (UK).

http://albwhispers.com/

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 -2

Première petite entracte auditive en attendant le second round. Posée sur les marches du Botanique, appréciant ce soleil tant attendu, je capte des bribes de conversations “Cats on Trees ça va être génial, tu verras!”, “Cascadeur te surprendra”, “Si c’est comme ça durant les dix jours des Nuits, je referai entièrement ma bibliothèque musicale”,… haaaaa MERCI Bruxelles!

Deuxième artiste de la soirée: Mark Daumail, chanteur pop français de la configuration Cocoon (avec Morgane Imbeaud). Il nous présente ce soir son premier EP “Mistaken“, essentiellement des compositions légères, calmes et amoureuses. Toute l’impulsion est mise sur sa voix nasillarde qui pousse volontiers dans les aigües, un peu comme Adam Levine des Maroon 5 (US). Le chapiteau du Botanique est rempli pour cet artiste connu qui se lance à présent en solo, le public l’acclame et est très réceptif face à l’émotion de l’artiste. “Coconut” est LA chanson retenue par l’audience, ses sonorités un peu rétro l’émoustillent et le fait danser au fur et à mesure que les derniers rayons de soleil transpercent la tente du chapiteau. Cette chanson tant appréciable qu’appréciée reprend le chorus de “What I like about you” (The Romantics – 1979)(US) que tout le monde reconnait bien évidemment! Les dernières compositions proposées par Daumail sont très langoureuses et mélodieuses, l’ambiance y est tamisée pour clôturer son set rafraichissant. Très bel envol, majestueux et enchanteur!

https://www.facebook.com/markdaumailofficial

Les Nuits 2014 - Botanique 16.05.2014 - 3

 

En vingt minutes (le temps de changer d’équipe pour la régie) la foule s’amasse aux entrées du chapiteau pour attendre impatiemment Cats on Trees (FR), duo mené par Nina Goern et Yohan Hennequin. Même après leur tube “Sirens Call” , le public belge ne cesse de vouloir s’entasser sous cette tente soudainement devenue trop étroite face à un tel engouement! Cats on Trees semble nous ramener quelques années en arrière au temps de Cocoon (FR) avec “Chupee” et de The Dø (FR) avec “On my shoulders“, mais tout en étant plus sophistiqués, autant dans les mélodies que dans la technique vocale des deux artistes. Une belle symbiose se créée entre le groupe et ses spectateurs, ceux-ci chantent en chœur et applaudissent en rythme sur quasiment toutes leurs chansons. Les artistes sont à la fois émus et ravis de leur public belge conquis. Tout va en douceur et en simplicité et c’est bien ça la clé du succès pour emmener cette foule vers un dandinement quasi permanent, ils l’ont bien compris! C’est alors que Cats on Trees proposent de nous faire découvrir un tout nouveau morceau, pour la première fois en français, “Les bateaux“, que d’émotions. De nombreuses autres critiques musicales vous le prouveront, le succès de ces deux “chats” ne cessera de les mener vers les plus hautes cimes!

http://catsontrees.com/

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Dernier artiste attendu pour finir cette première soirée en beauté: Cascadeur, cet ovni français qui vaut largement l’attente (et le soucis technique avec l’ingénieur du son qui a duré quinze minutes)! Déjà, de par son entrée nébuleuse, on le trouve énigmatique cet Alexandre Longo. Car ceux qui ne l’ont jamais vu, ce jeune homme se produit sur scène arborant un casque de pilote mystique avec effets lumineux divers, accompagné de ses musiciens masqués également (à savoir un masque de catcheur ou de hockeyeur, au choix, recouvrant entièrement leur tête) et en combinaison de pilote de chasse. Et ils ont bien raison de miser sur le visuel car l’intrigue maintien le public alerte, la position de profil du bassiste et celle de dos du claviériste interpellent particulièrement. Mais c’est surtout les sons hypnotisants façon maison hantée, raccordés au jeu de lumières très sombres (toujours dans la pénombre, et lampes torches) qui nous laissent scotché par cette performance mélancolique hors du commun. Ensuite, il y règne une ambiance TERRIBLE à faire peur, les sons de clavecin ou encore la distorsion vocale sur “Walker” nous font frémir de bonheur. On note une très belle fluidité et émotion dans la voix d’Alexandre Longo lors de “The Odyssey” , joint par un petit son de clochette en fond qui donne un effet fantastique à tout ce mélange d’effets très calculés. Suivi d’un changement de ton assez radical sur “Ghost Surfer” où il laisse place à un beau solo de guitare rock, il nous montre qu’il joue sur l’inattendu. Cascadeur nous fait par moment penser à IAMX (UK) dans cette catégorie pop/indie, notamment sur “Baby Lone” , titre assez expérimental mais en gardant ce qu’il faut de douceur. Le meilleur moment fut lors de “Into the wild” où l’énergie se recentre tout à coup sur le chanteur, ses musiciens troquent leur instrument pour faire les chœurs, positionnés juste derrière le piano, le jeu de lumières y est sublime. Finalement, il remercie ce public belge en le qualifiant de “surréaliste”, car comme lui, nous avons des goûts musicaux éclectiques. Le compliment est retourné!

https://www.facebook.com/cascadeursound

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Pour conclure sur cette première des Nuits2014: ce fût définitivement trop court! Mais ils tiennent décidément toujours parole ces organisateurs en misant sur de belles line-up! Satisfaction garantie.

Et pour vous prouver que je ne mens pas, voici la petite vidéo résumant (en très gros) cette première nuit au Bota, publiée par Botanique Bruxelles: “Nuits 14 – first day” !