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BeatChronic’s Weekly Selecta – 10.06.16

Par ces temps orageux, BeatChronic nous sortira la tête de l’eau et nous ramènera un peu de soleil avec cette nouvelle sélection des sorties de la semaine. On a droit cette fois-ci entre une belle partie de ping pong entre Bruxelles et Liège. Les deux villes devraient nous prendre à revers avec leurs musiques entraînantes.

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Un concert au diesel pour Lezarts Urbains

Lezarts PAP

Ce samedi 16 avril, Lezarts Urbains lançait son festival avec un grand concert au Botanique. Au programme, 6 MCs ou groupes belges et une légende du rap américain. Une affiche pleine de promesses qui aurait dû enflammer l’orangerie dès les balbutiements de la soirée.

Du moins c’est ce à quoi on s’attendait, mais le conditionnel prend tout son sens. Le groupe néerlandophone de Bruxelles Stikstof avait pour mission de lancer ce show. Hélas pour eux, les spectateurs se faisaient rares dans la salle, ce qui donnait une atmosphère plutôt étrange. Ceci dit, les MCs ont fait leur travail en livrant une prestation de grande qualité, débordante d’énergie et qui donne l’envie de les voir dans un autre contexte.

Le chauffeur de salle tente de motiver le public comme il peut avant que n’arrive le deuxième artiste de la soirée: Seven. Présenté comme le MC avec la meilleure coupe de cheveux du game, il est venu défendre son projet Double infini. Il a fait se rapprocher le public arrivant au compte-goutte. Ayant relativement peu de temps à son actif, il interprétait sans surprises les morceaux les plus énergiques de l’album tels J’fais ma part, RVRBR ou encore Liu Kang sur une musique de Mortal Kombat. Aux platines, Eskondo lui prêtait sa force pour mieux illuminer la salle, tel un réverbère.

Lezarts Stikstof

P.A.P, membre de chiens 2 rue,  arrivait ensuite avec son look atypique. Si on est un peu dubitatif au début, on se laisse finalement emporter par l’énergie du bonhomme. “Papinx, Papinx », le représentant du 2X500 et ses acolytes ont fait monter la température à coups de gimmick et de flow trap. Une trap que Jones Cruipy affectionne lui aussi. Teint en blond pour l’occasion, il nous invitait à embarquer dans son vaisseau, en passant par la planète Jumpman. Seul bémol, le petit problème technique survenu, mais le MC l’a surmonté aisément en continuant a capella le premier couplet de Le Stock. Il a plus d’un tour dans son sac comme il le dit si bien. Pendant ce temps, de nouvelles têtes apparaissaient dans le public, l’orangerie commençait enfin à avoir un peu d’allure.

Plus on approchait du passage de Convok, très attendu ce soir, plus il y avait du monde. Avant ça, Le Dé représentait fièrement Liège au grand plaisir des quelques habitants de la cité ardente ayant fait le voyage. Il a rappé entre autres des morceaux de son dernier EP, et a donc chanté son hymne du 4000 en plein cœur de Bruxelles. L’ambiance est réellement montée d’un cran, on est loin des “Ouaiiis” timides du début de concert. Et ça s’annonçait nécessaire, car Convok annonçait la couleur: “Si vous ne vous cassez pas la voix autant que moi, ça n’vaut pas la peine que je monte sur scène.” Alors forcément, Bruxelles se réveillait sans concession, et le MC leur rendait bien en interprétant certains de ses titres incontournables comme Le tour de ma planète ou Plus belge la vie. Mais surtout, il jouait deux inédits de son prochain album qui semble enfin pointer le bout de son nez. Voilà qui conclut les performances belges de la soirée, qui allaient laisser place aux States pour conclure ce show.

Certains semblaient même ne pas connaître la tête d’affiche. R.A. the rugged man a pourtant travaillé avec les plus grands (Wu Tang, Notorious B.I.G, Mobb Deep,…). C’est un tort, car cet homme est totalement timbré et sait foutre le bordel dans une salle, il réveillerait n’importe quel public. Accompagné d’Afro et Mr Green, faisant aussi le show comme il se doit, il enchaînait les tracks avec des flows plus fous les uns que les autres, on avait l’impression que sa tête allait exploser. Il se promenait dans le public, puis invitait un beatboxeur sur scène avant de faire carrément monter toute une partie du public à ses côtés. Qu’on connaisse ou pas ce personnage, ça ne change pas grand chose, on finit par chanter et sauter. Après avoir pris du temps pour se mettre en place, le concert se finit donc en apothéose.

La Jhouzz de Senga

Hier, Senga a droppé un projet. Qui est-il? Il s’agit tout simplement de l’alias de Shungu. Certains diront que la maladie de l’alter ego qui frappe de nombreux artistes aura eu raison de lui. En réalité, si Shungu a décidé de changer de blaze, c’est parce que cet opus est différent de ce qu’il fait habituellement. Sumwhere In The Atmosphere est un album House, donc bien loin mais quelque peu proche du Hip Hop que l’on connaît de lui. Ajoutons que sur beaucoup de tracks, on retrouve des samples rappelant les contrées africaines comme sur Oh na me. Ce n’est pas tout, on croise aussi un intru en milieu d’écoute : Cause you going blind. Ce son n’a clairement rien de la House Music et est plutôt un retour aux sources beats de Shungu. Cela étant dit, l’album est disponible sur Bandcamp pour ceux que ça aurait intrigué.

Le James Brown du Bénin

Hot Casa Records est né en 2002, suite à la collaboration entre les deux diggeurs DJ Julien Lebrun et Djamel Hammadi. L’objectif principal du label est de mettre en lumière un tas d’artistes oubliés ainsi que de mettre en valeur les nouveaux talents soul/afro/funk/tropical. Les deux globetrotters français sont parti dans plusieurs pays africains (Ethiopie, Togo, Sénégal, Cap-Vert, Bénin, Côte d’Ivoire,…) pour donner un second souffle aux disques poussiéreux traînant par milliers au fond d’une remise abandonnée.

Cette fois-ci, ils ont décidé de vous faire découvrir le James Brown de l’Afrique de l’Ouest, Roger Damawuzan. A l’aide de son orchestre Les As Du Bénin, celui-ci a pu enregistrer et jouer une multitude de morceaux sur la terrasse de l’Hotel Tropicana pendant les années 70. Les plus grosses perles composées lors de ces précieuses années sont rassemblées sur cette compilation et seront pressées également en format vinyle. On ne peut regretter qu’une seule chose en écoutant cet album, c’est de ne pas avoir pu glisser quelques pas de lockin’ sur le dancefloor de l’Hotel Tropicana.

Les “girls groups”, ces chanteuses qui ont bercé les années 60

A la fin des années 1950, la musique américaine pour adolescente est marquée par le départ de deux grandes stars, Elvis Presley qui part pour l’armée et Little Richard qui décide d’arrêter sa carrière pour se consacrer à la vie religieuse. Un vide musical était donc à combler, c’est à ce moment qu’un grand nombre de groupes vocaux féminins ont commencé à produire des chansons qui mixent des harmonies “doo wop” sur un rythme de musique blues. Ces groupes étaient, pour la plupart, des trios ou des quatuors avec une vocaliste principale et deux ou trois choristes qui composent le background vocal. Parfois, mais cela reste rare, tous les membres du groupe étaient au même pied d’égalité et chantaient à la manière d’une chorale. Cette nouvelle sorte d’arrangement devint ce qu’on appelle aujourd’hui le “girl group”. Ces groupes vocaux féminins ont envahi le hit parade pendant tout le début des années 1960 et se sont considérablement ancrés dans la culture américaine.

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