Superman à la rescousse des “couisses” de ces dames
06 Avr 2016

Superman à la rescousse des “couisses” de ces dames

Une voix rocailleuse, un flow destructeur, des

06 Avr 2016

Une voix rocailleuse, un flow destructeur, des délires chelous et un bucket du KFC à la main, Ol Kainry est unique à son genre. Il a toujours eu le succès d’estime et est reconnu par ses pairs. Le rappeur a signé quelques classiques dont le premier album commun avec Dany Dan et nous a même ambiancé avec Factor X. L’artiste a gardé son âme d’enfant tout en sachant corriger n’importe quel MC, il est dans son propre monde et nous allons tenter d’y entrer. Une petite infusion de jus de poulet et c’est parti.

Ol Kainry

L’immersion ne se fait pas au premier titre du projet, Clubber Lang, mais dès la vision de la cover, où le Boug Dyf’ comme on l’appelle a volé les vêtements de Clark Kent. On a déjà les deux pieds dans l’univers comics qu’il a voulu partager, dans la peau du Superman Noir alias Hancock. La tape contient plusieurs facettes de la personnalité d’Ol Kainry: on a d’un côté l’ermite pas net et de l’autre le Demolition Man.

On va commencer par son côté délirant. Le projet a son lot d’Ovnis comme on les aime, même si certains étaient déjà connus depuis un moment. Avec Dyf’, ce n’est que de l’amour. Pour le poulet déjà, avec ses potes Jamais à l’heure et Jango Jack, il chante un véritable hymne au poulet. Chicken Luv est un titre des plus sensuels qui rendrait les femmes jalouses de chaque Hot Wings. “Quand elle a mis son beau gloss à l’huile de tournesol, mes sentiments sont profonds, je sens un truc pouissant ». On ne mangera plus le poulet de la même manière. Mais il a un autre grand amour: Beyoncé. Une véritable déclaration à cœur ouvert, Jay-Z a du souci à se faire. Ce morceau est assez paradoxal en fait, il se situe entre le profond, l’introspectif et la bonne grosse blague. La chicha, d’autres types de couisses, son bangala, les thèmes sont très propres à lui, les non initiés devront avoir un petit temps d’adaptation. Le clip de Bangala résume un peu près cet état d’esprit.

Passons au côté Demolition Man, à celui qui va montrer aux petits jeunes que le rap n’est pas à prendre à la légère et que si leur niveau est trop faible, ils se feront manger. Rap torse nu représente tout à fait ça, 3 minutes de rap énervé avec de multiples références. “Excuse-moi si j’reste cru mais l’Rap n’existe plus, du moins celui où c’était vrai, où si tu rappes mal on te tue ». C’est le titre fort du projet, il met une grosse gifle.

Deux autres titres se démarquent: Gravity et Bad Conscience. Le premier pousse à se dépasser, à persévérer et à s’élever à force de ses efforts. Allez contre la gravité comme Superman, un message simple mais qu’on ne répétera jamais assez. Le deuxième est le morceau introspectif de la mixtape. Dyfrey a toujours à coeur d’en mettre au moins un dans ses projets. Si on a largement le temps pour déconner pendant l’album, on aura ici quelques frissons face à l’écriture léchée d’Ol Kainry. “Le cœur est fait pour vibrer, le cœur est fait pour aimer. Pourquoi le mien me torture ? ». Il évoque le “démon » qui est en nous, celui qu’on ne veut pas voir, tel Hulk pour Bruce Banner.

Au moment de rentrer en Belgique après ce voyage à Métropolis, on est satisfait, c’est encore une fois du très bon travail d’Ol Kainry. Le tout est de rentrer dans l’univers du boug, qui fait d’incalculables références tout au long du projet. De plus, il est assez technique et a son propre vocabulaire.

 

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