Nickodemus : Redbull sonore
23 Sep 2015

Nickodemus : Redbull sonore

Un ovni, une espèce en danger, Nickodemus.

23 Sep 2015

Un ovni, une espèce en danger, Nickodemus.

Quand on est arrivé à Horst pour le deuxième et dernier jour, ni le temps ni l’ambiance n’étaient au rendez-vous. Les gueules étaient encore cassées de la veille, les chaussures pataugeaient dans la gadoue se faisant de plus en plus glissante. Il était 17h00 et nous craignions le pire. YellowStraps était en train de finir son travail sur scène. Longues plages planantes, envie de voyages sur un tapis volant. Ambiance canapé-cigarettes longues de lendemain de veille, entrelacements épuisés. Se mettre à danser sur des beats et des loops plus agressifs nous semblait alors impossible. Est arrivé le DJ New-Yorkais, sourire en coin, set monté sous un chapiteau à même le sol. DJ et spectateurs au même niveau.

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Nous ne faisons pas encore Un mais ça ne saurait tarder.
Il pleuvait, il faisait gris et pourtant comme s’il lisait nos pensées nous avons voyagé entre Rio et Puerto Rico, entre Delhi et Beyrouth, entre Istanbul et Dakar. Nous étions jamaïcains, espagnols et gitans. Nous dansions sur de la House Motown, inspiration David Morales, nous dansions sur de la salsa. Nous étions partout sauf sous ce bas et gris ciel belge. Étions nous à New York dans son fief lieu? Dans les années funk et disco? Sur une scène afrobeat? Nickodemus excelle dans cet art risqué de mélange de “musiques du monde”.

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Le public d’abord parsemé se regroupe au fur et à mesure autour du chapiteau. Ça tournoyait, ça s’agitait, ça ne faisait qu’un bloc. Nous étions un, nous étions pleins. Nous étions encore mal de la veille et pourtant tout était baigné dans un halo de lumière. Rien n’était plus sombre. Les inquiétudes s’évaporaient, les maux de crânes disparaissaient. Tout chez Nickodemus donne envie. Le plaisir et l’amusement sont au rendez-vous. Nous jouions. Nous étions à nouveau enfants. Beaux et souriants.

Photo : Jackson Allers

Photo : Jackson Allers

Plus que de préparer le terrain Nickodemus nous a redonné de l’énergie et de la joie pour les heures à venir. Un red bull sonore, une cure de vitamines. Lui-même dansait et riait sous les yeux hypnotisés de Lefto qui le suivait au programme. Nous foulions les sols des Caraïbes, la pluie était un don.

Et puis, comme pour annoncer une nouvelle aurore, sous les regards interloqués mais joyeux des festivaliers, Nickodemus sorti de son sac, un coq.

Photo : Phong Ly

Photo : Phong Ly

Après un petit échange de messages Facebook avec l’artiste, durant lequel il me balancera les 10 meilleures tracks de son set à Horst (voir plus bas), j’en profite pour lui demander le pourquoi du coq. Il me répond qu’il amène un coq pour tous ses outdoor gigs. Un coq surveillé par un baby-sitter et dont les oreilles sont protégées par des bouchons. À suivre.

 

 

Nickodemus 10 songs played at Horst Festival 2015

“Groove On” Little Beaver (DJ Vas & Soulist Rework)

“Eric B for President” Eric B & Rakim (Todd Terry Remix)

“Nas is Like” Robosonic Rework

“Dance Mutha” Casamena

“Beto Kele” Novalima (Jose Marquez Remix)

“N’Dini” Nickodemus feat Ismael Kouyate (Tal M. Klein Remix)

“Manolo” Los Gaiteros De San Jacinto (Uproot Andy Remix)

“Sacred Dance of the Demon” Damian Lazarus & the Ancient Moons

“Happiness” Djordie

“Believe” Airhead

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