MØ ou une déferlante vague d’électropop
06 Déc 2014

MØ ou une déferlante vague d’électropop

MØ, qui nous vient directement du Danemark,

06 Déc 2014

MØ, qui nous vient directement du Danemark, a su réinventer la pop music à sa façon. C’est beau, c’est bon, c’est frais, c’est un cadeau pour vos oreilles.

, ou Karen Marie Ørsted de son vrai nom est née sur une petite île près de Copenhague. Depuis son plus jeune âge, elle s’est impliquée dans la musique. Et le résultat est là : à 25 ans, elle a déjà fait le tour du monde, portée par sa voix et son style particulier. Le 7 mars 2014, son album tant attendu  No mythologies to follow est enfin disponible. Mais pour en arriver là, elle a du parcourir un sacré bout de chemin.

“The Spice Girls were the reason why I wanted to become a musician.”

C’est assez peu croyable mais on doit remercier les Spice girls. Elles ont fortement inspiré MØ… quand elle avait 7 ans. Ensuite, celle-ci s’est tournée vers le rock et le punk lors de son adolescence. Les guitares, les vestes en cuir et un bon son qui gratte, telle a été la réalité de MØ. Mais après les Spice Girls et Nirvana, elle n’avait toujours pas fini son parcours musical. Le rock c’est bien, mais ce n’est toujours pas assez. Son style va prendre des sonorités beaucoup plus hip-hop et crank rap, mais le message restera le même : celui d’une jeunesse enflammée et d’un refus de l’autorité. Lorsqu’elle rappait, en 2009, elle jurait énormément. C’est de là que vient son nom de scène : en danois, cela signifie “Vierge” ou encore “inexpérimentée”. Mais c’est bien sûr à prendre avec ironie comme elle le signale elle-même…

Mo by unknown

 

Ce mélange éclectique va finir par faire éclore la MØ que nous écoutons aujourd’hui. Elle continuait à parcourir son chemin et à se découvrir quand elle a rencontré LA personne. Celle qui a changé sa vie, celle qui l’a propulsée, celle qui l’a fait grandir encore un peu plus. Bien plus important qu’un mari, Ronni Vindahl est son producteur.

“I spent many years trying to make my sound into something it wasn’t. When I was working with, Ronni, I started to be totally honest in my lyrics and music.”

 

MO by Douglas McWallSa production musicale s’est affinée et est devenue une part de son identité. En étant honnête avec elle-même, MØ est parvenue à un résultat d’une époustouflante nouveauté originale. Ecouter son album, c’est un peu comme se laisser entraîner dans un voyage entre des basses de 2-step clairsemées par une guitare électronique. C’est un cocktail mixé avec du crunk rap, du grunge et du punk qui a le goût de pop-musique.

Pour en arriver à un tel résultat, MØ et Ronni ont leur technique particulière : d’abord MØ écrit, elle parle de sa jeunesse, de tous ces ados inexpérimentés, perdus dans un monde où les réseaux sociaux dominent la société folle dans laquelle nous vivons. Puis elle chante, dans la version la plus pure qu’est l’a cappella. Ensuite, MØ et Ronni travaillent ensemble, ajoutant beat, instruments, liant la voix au reste.

“When we hooked up it all just made sense – he understands my sound.That was just the perfect match and all this happened!”

Le morceau Pilgrim de son premier (et unique à ce jour) album No mythologies to follow est particulièrement prenant. D’un point de vue uniquement musical, c’en est presque impossible à décrire. Un beat puissant, sûr de lui, adouci par un orchestre jazzy qui vous emmène dans un nouvel univers. Le tout totalement accordé sur des paroles, ou plutôt un poème qui raconte la vie d’un pèlerin qui veut fuir le bruit de la société et se trouver une place pour pouvoir s’écouter.

“I consider it very important to be able to just let go and stop worrying about everything. You don’t have to look pretty and strive for perfection – fuck that – no one can live up to it anyway. Just try to let go, relax, express yourself when you need to, and be as happy as possible – then things look brighter.”

Même si elle n’est pas encore très présente sur le marché belge, MØ a déjà travaillé avec pas mal d’artistes très connus. De Purity Ring (dont elle a fait le warm up lors de leur tournée aux USA) à Avicii (Dear Boy en 2013) en passant par un featuring avec Diplo (qui lui joue avec les Major Lazer), MØ commence déjà à se faire un nom. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est pas près d’oublier sa musique à la fois totalement contrastée et vulnérable.

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