Interview : Anthony Circus et Circus Cafe
23 Mai 2013

Interview : Anthony Circus et Circus Cafe

Si il est intéressant d’avoir des articles

23 Mai 2013

Si il est intéressant d’avoir des articles sur la musique qui se veut plus décalé de ce monde commercial, il est aussi intéressant d’avoir des articles sur ceux qui trouvent en ce monde une jolie voie pour percer et c’est tant mieux si j’ose dire! Avis aux amateurs de cette manière de voir, cet article vous plaira (et le groupe aussi je l’espère ;p)!

Pour cet article je vais vous proposer l’interview du guitariste chanteur du groupe Circus Cafe venu tout droit de Bruxelles passant de l’indie-rock à l’électro-rock sur lequel il travaille actuellement. Circus Cafe a l’occasion de tourner dans Bruxelles et tente percer dans cet univers exigeant et difficile qu’est la musique.

Bonjour Anthony, alors tu es le guitariste chanteur de Circus Cafe et comme la plupart des artistes j’imagine que tu as un avis assez prononcé sur la musique, une certaine approche par rapport à elle? Quelle est-elle?

Ce que j’ai toujours adoré avec la musique, c’est de constater à quel point elle peut changer une vie, surtout au quotidien. Je crois que c’est l’art qui permet le plus de transporter une émotion ou une idée, tout en laissant une énorme liberté d’interprétation. Il y a ce que je mets dans un morceau quand on compose et ce que ça va inspirer à la personne qui l’écoute. C’est pour ça qu’on adore recevoir des commentaires de la part des fans : on fait de la musique pour nous mais aussi pour eux, quand on écrit quelque chose, on y met de nous même en espérant que les gens pourront s’y retrouver

Quand on avait discuté ensemble, tu me parlais d’un côté plus commercial de la musique, qu’il y a parfois des contraintes a respecter pour plaire, de pas s’éparpiller dans un style… tu saurais m’en dire plus?

“Dans “The Next Wave”, il y a clairement un coté beaucoup plus commercial dans le style de la musique parce qu’on utilise maintenant des sonorités Electro et une structure au final assez Pop. On nous a fait la remarque souvent, mais rarement pour dire que c’était quelque chose de négatif. En réalité, on essaie de toucher un maximum de personnes tout en gardant notre identité musicale.
C’est relativement difficile et beaucoup de groupes se retrouvent coincés : c’est génial de pouvoir faire ce que tu veux dans un morceau, mais si tu t’éparpilles trop dans des styles qui ne vont pas ensemble, très peu de gens continuent à te suivre.
L’autre extrême, c’est la musique ultra-commerciale avec des instrumentaux sans personnalité et des textes recyclés : ça se vend très bien mais personne n’appelle ça de l’art parce que c’est insipide et sans âme.
Dans la musique comme partout, tout est une question de compromis

antoine-petit

Plus personnellement, pour quelles raisons fais-tu aujourd’hui de la musique? Pour pouvoir un jour percer et gagner ton pain, être connu un peu partout ou plus pour prendre ton pied et bien t’amuser?

“Je me suis toujours amusé en faisant de la musique, surtout avec ceux avec qui je travaille maintenant, mais je crois que je suis à un moment où j’ai envie d’aller plus loin. 
Dire que l’argent et la gloire ne m’intéressent pas, ce serait hypocrite. J’aime l’argent, j’aime quand quelqu’un admire ce que je fais
Vivre de la musique et être reconnu comme artiste est un rêve difficile à atteindre, mais je me dis que, de toute façon, on s’éclate en essayant.”

Accepterais-tu de repartir sur un trip moins sérieux avec Circus cafe un peu à l’opposé de ce que vous faites maintenant pour tenter le coup?

“Hahaha mais c’est exactement ce qu’on a fait ! Après avoir enregistré le premier EP, on s’est senti coincés parce que, peu importe ce qu’on faisait, on finissait avec de l’indie rock comme tu en entends partout. Maintenant la composition du groupe a changée grâce à Martin et Bastien, ça nous permet de faire quelque chose de complètement nouveau et de beaucoup plus excitant. Chaque heure passée en studio avec ces mecs est délirante et, personnellement, l’univers de l’électro m’était totalement inconnu avant. En bossant en semi-analogique, semi-digital, on découvre en même temps qu’on crée et je crois que c’est quelque chose de très précieux.”

Quel serait ton rêve avec circus cafe?

circus cafe

Etre reconnu comme un vrai groupe, de vrais artistes. Créer quelque chose de gros, de nouveau. Sinon, avoir un penthouse qui donne sur Central Park, plein de Ferrari, un toboggan et une piscine de champagne. Faire un tas de concerts partout dans le monde avec un océan de fans à chaque fois. Des trucs abordables, quoi.” (rires)

Avancer dans la musique, c’est une des plus belles choses qu’il y ait. Ne serait-ce que pour l’argent et les filles…

Circus cafe pourquoi ce nom?

Littéralement, ça veut dire “Le Café du Cirque”, on avait imaginé l’endroit où se retrouvent tout les artistes après le spectacle.Dans le monde du cirque, les talents sont très différents et on assiste parfois à des choses étranges mais l’ensemble reste fascinant. C’est sur cette idée là qu’on est partis dans les débuts.”

Sympa! Parlons de toi, de ton parcours musical, sais-tu me le décrire?

“Je crois que j’ai dû commencer à prendre des cours de chant quand j’avais 9 ou 10 ans. Je détestais ça mais j’étais plus ou moins forcé par mon père qui est un ancien musicien.

Mon lecteur MP3 était quasiment vide et, quand on me demandait ce que j’aimais comme musique, j’étais incapable de répondre.

A 14 ans j’ai entendu par hasard le riff d’intro de “Money for Nothing” des Dire Straits et ça a été un genre de révelation, j’ai décidé qu’un jour je serais capable de jouer ce morceau et que je ferais du rock.
Je me suis acheté une guitare, mon père m’a montré comment faire les principaux accords et je m’y suis mis, en apprenant à jouer du post-punk et du punk français.

A partir de là, j’ai voulu monter des groupes, j’ai voulu en rejoindre d’autres, ça a donné tout un tas de noms que personne n’a jamais entendus parce qu’on était incroyablement mauvais. l’avantage c’est que ça m’aura permis de rencontrer Steven Mayence.

En quatre ans, j’ai été chanteur et guitariste dans 4 groupes différents, parfois avec Steven, parfois sans lui jusqu’à ce qu’on se perde de vue.

En Septembre 2011, je tombe par hasard sur Steven dans un bus et il me parle d’un projet qu’il est en train de monter avec Djax, un pote à lui. Comme j’avais envie de reprendre la musique, j’ai accepté de me lancer là dedans avec eux et j’ai demandé à Alexandre Pantalis, un ami batteur, de nous rejoindre. C’est comme ça que Circus Cafe est né.

Je crois que c’est à travers Circus Cafe que ma musique a le plus évolué, je me suis retrouvé avec des gens qui avaient un talent incroyable et c’est vraiment stimulant. C’est toujours le cas d’ailleurs, même si Djax et Alex ne sont plus avec nous : Bastien et Martin ont vraiment apporté quelque chose de nouveau, de plus mature.”

antoine-petit 2

Rêvons un peu, la musique ça marche bien avec les filles? 

“Hahahaha oui, oui ça marche très bien. Je crois que n’importe quel musicien (même un batteur) te dira que c’est un gros atout. Très peu de filles peuvent résister à un type qui leur chante un truc romantique, guitare en main. C’est un grand mystère mais, sans ça, je crois que j’aurais eu beaucoup moins de succès dans mes tentatives de séduction !”

N’as-tu jamais eu envie d’apprendre aux autres ton savoir musical en donnant des cours ou en animant des stages par exemple?

“Je n’ai pas assez de patience pour donner des cours. J’ai essayé, il y a deux ans, parce que j’avais besoin d’argent, mais ça s’est limité à apprendre à un gamin ce que mon père m’avait appris.”

Tu as un projet en tête avec Circus Cafe? un projet en cours?

“Pour le moment, avec Circus Cafe, on travaille sur les morceaux de notre deuxième EP, on en a déjà publiés 3 et ils ont eu pas mal de succès. On est vraiment contents parce qu’on avait peur que le nouveau style ne plaise pas, mais on y a mis beaucoup de boulot et ça a payé. On a commencé à réaliser un clip pour un des morceaux aussi et, une fois que tout sera fini, on pourra recommencer à faire du live et les nouveaux projets viendront d’eux même. On a clairement hâte de retourner sur scène, c’est ce qui nous manque le plus.”

Enfin, que pourrais-tu dire à un jeune qui commence dans ce monde merveilleux?

“A quelqu’un qui débute, j’aurais que ça à dire :
Fais ce que tu veux, amuse toi, expérimente des trucs, trouve tes limites et dépasse les. Si tu veux arriver quelque part, travaille. Ca va être dur et on met du temps à te prendre au sérieux, mais avancer dans la musique, c’est une des plus belles choses qu’il y ai. Ne serait-ce que pour l’argent et les filles…”

 

Convaincu? N’hésitez pas à le suivre !

soundcloud.com/circus-cafe

Leave a comment
More Posts
Comments
Comment