Ciao Tiga?
12 Jan 2015

Ciao Tiga?

Tiga ce n’est pas seulement une écoute,

12 Jan 2015

Tiga ce n’est pas seulement une écoute, c’est une autre époque. 1974. Montréal. Date et lieu de naissance de Tiga James Sontag ou Tiga. Père DJ à Goa dans les années 80. Le tableau est dressé. Suivant les traces du paternel il introduit l’Acid House dans les années 90 au Canada et sera le premier à y organiser des raves dignes de ce nom. Continuant dans sa lancée il acquiert DNA Records en 94 dont il fera une boutique spécialisée en musique électronique. En 98 il fonde son propre label, Turbo Recordings. 

Tiga se fera d’abord connaître entant que producteur pour peu à peu se faire une réputation de remixer de talent. Il sera catapulté sur la scène internationale par son remix très électro-synth de Sunglasses at Night de Cory Hart en 2001.

Le DJ de Montreal remixera des chansons de Felix Da Housecat (Madonna Hollywood), Scissor Sisters (Comfortably Numb), reprendra Nelly (Hot in Heere) ou Public Enemy (Louder than a Bomb). Ses autres singles à succès le propulsent dans les charts de dance (Pleasure from the Bass et Shoes). Il participera aussi à de nombreuses collaborations, formera le duo ZZT avec le projet Zombie Nation, TGV avec Mateo Murphy et Rainer Werner Bassfinder avec Jesper Dahlbäck.

Anecdote pour les gamers, son titre Plush figure dans GTA V sur Soulwax FM.

Toujours dans une veine très “Sexy 80’s” remaniée, Tiga sort trois projets plus personnels: American Gigolo en 2001, Sexor en 2006 et Ciao! en 2009, dernier album en date. En 2014 il sort le clip Bugatti, extrait d’un futur album au nom encore inconnu, toujours très pop, utilisation massive de synthétiseurs, de modulateurs et une touche érotique. Kraftwerk, Prince, Warhol et Lady Gaga en une fois.

Sexor est un album qui oscille entre du son pour dancefloor (Pleasure from the Bass, Three Weeks), pop (Far from home), new wave (High School) et ballades (The ballads of Sexor). Tout comme pour Ciao! ce sont les frères Dewaele(2ManyDjs) de Soulwax qui se chargeront de la production.

On ne le répètera jamais assez, Tiga c’est une époque, une atmosphère brillante de vernis à ongle et de paillettes. Ciao!, une époque (Speak Memory) qu’il ne semble pas vouloir quitter. Lignes de basses répétitives, flux de synthé, voix suaves. A quoi bon faire ce qui a déjà été ? C’est là que Tiga se démarque encore une fois. En un album on traverse les codes des 80’s jusqu’au 2000’s en passant par les 90’s. Touches d’EDM (Mind Dimension), de New Wave électro-pop (Turn the night On) et même de funk. Tiga nous conte une histoire. Celle d’un possible renouveau : « It’s time to disengage »(Beep Beep Beep!) avec des phases de mélancolie (Gentle Giant) pour clore sur un titre d’espoir désabusé (Love don’t dance here anymore).

 

Ciao !, co-produit par Soulwax, nous emmène dans l’univers ironique, glam et superficiel d’un clip publicitaire. Du gloss et du sexe. Autant l’album est inégal autant Tiga arrive à conserver cette atmosphère sensuelle et érotique balançant entre une approche timide et l’immédiateté (It’s Sex’o Clock) de la luxure et du stupre sans autres valeurs« Luxury given me peace of mind, Luxury is all I see, When I close my eyes ».

Entre une ballade de nuit et le long chemin vers son lit qui suit un after : «And it used to feel like home, But now I’m on my own, As they turn on the lights, Love don’t dance here anymore, No more magic on the floor ». Néo-Disco entre le chic d’un club à la mode et le malaise freak d’une soirée en darkroom qui pourrait mal finir.

Tiga ! Tiga ! It’s Sex’O Clock !

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