13 Juil 2013

Another side of Pink Floyd

Pink Floyd, « on connaît ». Mais je vous

13 Juil 2013

Pink Floyd, « on connaît ». Mais je vous propose de les redécouvrir au travers d’1 morceau, 1 album (ou presque) et 1 live.

Stay out of the road, if you want to grow old –  Sheep

(Pour une fois, je suis l’heureuse illustratrice de mon article – photo prise à Londres. Il s’agit de la Battersea Power Station dont l’image a été utilisée pour leur album « Animals », sauf que le cochon n’était plus là pour moi… Et si vous ne le saviez pas déjà, elle a été rachetée par des Malaisiens qui voudraient la transformer en shopping center…)

Pour cet article, je vous souhaite de prendre autant de plaisir que moi à découvrir tous les liens que j’y ai cachés (c’est assez facile à voir, ils sont bleu flash) et à redécouvrir quelques-unes de leurs paroles au travers de citations. Pour bien commencer, tordons le cou à toutes les rumeurs et autres idées préconçues; « Pink Floyd », c’est une référence faite par Syd Barrett aux deux bluesmen Pink Anderson et Floyd Council. Sachant cela, nous pouvons démarrer sur de bonnes bases.

1 morceau : « Interstellar Overdrive »
La version qui suit a été prise dans le club UFO. C’était une salle de concert située à Londres, entre 1966 et 1967, tenue par le grand John ‘Hoppy’ Hopkins et Joe Boyd. C’est un peu là que s’est révélé le groupe, dans des soirées de musique rock progressif psychédélique accompagnées de jeux de lumières et autres projections.


Pour l’anecdote, on attribue à Syd Barrett la création des light shows (dont le réel designer est quand même Mike Leonard).

La version suivante a été utilisée pour la bande-annonce de « Tonite let’s all make love in London » (vous trouverez le film entier ici, réalisé par Peter Whitehead.)


Ce film documente le festival « The 14 Hours Technicolor Dream », organisé par, toujours, John ‘Hoppy’ Hopkins, Barry Miles et David Howson. Le groupe y serait arrivé vers 3 heures du matin, épuisé par un autre concert joué dans la même nuit en Hollande.

Hey you, don’t tell me there’s no hope at all. Toghether we stand, divided we fall – Hey you

1 album : …

J’ai (vraiment très) longtemps hésité sur l’Album (avec un grand A) à vous présenter. N’en choisir qu’un est une tâche impossible. Chaque album a son importance et est une pépite qui regorge d’anecdotes et de secrets…
J’ai donc décidé de m’imposer deux critères : n’en choisir que trois, et trois qui marqueraient un tournant.

Tout d’abord, « A saucerful of secrets » (1968). Il marque le départ de Syd Barrett, qui n’y aura au final que très peu contribué, et l’arrivée dans le groupe de David Gilmour (« qui changera à jamais le son de guitare du groupe » comme s’accordent à le dire de nombreux fans). Son départ est dû à sa dépression nerveuse et son addiction aux drogues psychédéliques qui influent beaucoup sur son comportement (il ira jusqu’à jouer une seule et même note tout au long d’un concert, arracher les cordes de sa guitare avec ses dents lors d’un bad trip,… internet vous renseignera mieux que moi sur les potins people). C’est le morceau « Jugband blues » qui clôture l’album en une sorte d’hommage à Syd, qui a écrit la chanson comme en témoignent les paroles..

 It’s awfully considerate of you to think of me here
And I’m much obliged to you for making it clear
That i’m not here – 
Jugband blues

Ensuite, « Atom Heart Mother » (1970) qui, lui, marque le tournant du groupe vers le rock progressif et que David Gilmour qualifiera de « patchwork confus ». Il n’y a pas de texte, si ce n’est celui de la partition de cette musique (dont on doit les arrangements orchestraux à Ron Geesin) habilement jouée à l’aide d’une Fender Precision et d’une Stratocaster (que notre cher Jimi brûlera), de 4 claviers, d’une batterie Ludwig, de 10 cuivres, d’un violoncelle solo et de 20 choristes dirigés par John Alldis. Le titre provient d’un article de l’Evening Standard, et la vache sur la pochette de l’album s’appelle Lulubelle III (ça, c’est pour crâner dans les diners mondains).

Et finalement, « The Final Cut » (1983), qui est le signe avant-coureur de la dissolution du groupe étant donné la mainmise de Roger Waters (à qui l’on doit l’entièreté de la musique et des paroles) sur celui-ci et le départ en 1981 de Richard Wright. Cet album est néanmoins signé Pink Floyd. A la base il devait jouer l’épilogue de « The Wall » et s’appeler « Spare Bricks » mais les plans changent avec l’éclatement de la guerre des Malouines, contre laquelle Roger Waters s’insurgera dans ses chansons et qui le conduiront à dédier l’album à son père, décédé lors de la seconde guerre mondiale. Le titre fera finalement référence à la pièce Jules César de Shakespeare, dans laquelle le personnage Antony dit « This was the most unkindest cut of all » (cette blessure sera pour lui la plus cruelle de toutes, en français dans le texte).
Il s’agit d’un album assez sombre, témoignage des tensions entre les membres du groupe, critiquant sans relâche Margaret Thatcher (« Maggie ») pour sa décision d’envoyer des troupes reprendre les Malouines aux argentins.

And if I show you my dark side
Will you still hold me tonight?
And if I open my heart to you
And show you my weak side
What would you do? – The Final Cut

Pour les moins avertis d’entre vous, ils se sont tout de même reformés sans Roger Waters avec l’album « A momentary lapse of reason »… On notera les décès de Syd Barrett en 2006 et de Richard Wright en 2008.

1 live : Pompeii
Là, vous annulez tous vos plans pour l’heure qui suit, vous vous branchez là-dessus et vous prenez votre pied, simplement.

« Pink Floyd : live at Pompeii » est un film d’Adrian Maben. Il s’agit d’un live sans public, tourné à Pompéi mais aussi à Paris.
La version que je vous propose est l’originale de 1972, mais il en existe deux autres : 1974 (sur laquelle apparaissent 20 minutes en plus de reportage sur le groupe) et 2003 (y sont ajoutés des images de la mission Apollo, Pompéi détruit par les laves du Vésuve, tout ça).
Pour la chanson « One of these days », étant donné la perte d’images, on ne voit quasiment que des plans du batteur, ce qui nous permettra d’observer sa suprématie à la 36ème minute… En général je me mets à pleurer à la 58ème minute parce que c’est bientôt fini.

Il y aurait encore tellement à dire sur ce groupe, pourtant je vais m’arrêter là parce que bien d’autres l’ont fait avant moi, et avec un soupçon de curiosité on découvre énormément de choses, surtout sur internet, alors les plus passionnés y trouveront leur compte, j’en suis certaine!

Quittons-nous sur un bon trip à la Syd Barrett.

What shall we use
To fill the empty spaces
Where we used to talk ?
How shall I fill
The final places ?
How should I complete the wall –  Empty Spaces

Pink Floyd Berlin

(Encore une preuve que Pink Floyd is everywhere et fait partie de notre culture, que j’ai furtivement prise à l’East Side Gallery de Berlin.)

Sources / pour aller plus loin aussi…

– Les light show de Mike Leonard (anglais) : http://dangerousminds.net/comments/mike_leonard_the_man_who_created_pink_floyds_light_show_magic
– Analyse de « Atom Heart Mother » (français) : http://www.musicologie.org/publirem/pink_floyd_atom_heart_mother.html
– Analyse détaillée de « The Wall » (anglais) : http://www.thewallanalysis.com/main/
– 20 choses à savoir à propos de The Final Cut (anglais) : http://www.classicrockmagazine.com/blog/20-things-you-didnt-know-about-the-final-cut/
– « 10 facts and fibs about Pink Floyd » (anglais) : http://listverse.com/2012/02/06/10-facts-and-fibs-about-pink-floyd/

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